Double médaillée olympique, meilleure marqueuse de l’histoire, détentrice de 35 titres, Sandrine Gruda est un monument du basket français. Hors des parquets aussi, la capitaine mythique de l’équipe de France ne ménage pas ses efforts. Atteinte d’endométriose, l’actuelle joueuse de l’ASVEL sensibilise et informe sur cette maladie. Rencontre.
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00:00 atteinte dans des trios.
00:01 Aujourd'hui, c'est vrai que je dois vivre avec cette maladie
00:03 qui m'impacte dans mon quotidien, qui fragilise mon corps.
00:05 Je suis Sandrine Gruda, basketeuse professionnelle,
00:12 détentrice de 35 titres en 19 années de carrière,
00:15 dont deux médailles olympiques.
00:16 J'ai grandi à la Martinique.
00:18 Je suis arrivée au basket grâce à mon père,
00:20 qui était un ancien professionnel,
00:21 qui m'a initiée malgré lui,
00:23 car il était coach d'une équipe de basket féminine.
00:26 Donc voilà, par mimétisme,
00:27 j'ai pris exemple sur ce qu'elle faisait,
00:29 ce que lui faisait également.
00:30 J'ai pratiqué plusieurs sports.
00:32 L'athlétisme, que j'aime beaucoup,
00:33 la danse traditionnelle, le tir à l'arc, la GRS.
00:36 Le basket a toujours été présent.
00:38 C'est vrai que ces sports-là, je les faisais en parallèle.
00:40 Le basket m'a apporté une direction de vie.
00:42 C'est vrai qu'enfant, j'irais un petit peu
00:45 sans vraiment savoir ce que je voulais faire.
00:46 À l'âge de 13 ans, il faut déjà décider un petit peu
00:49 de la direction professionnelle qu'on aimerait choisir.
00:51 Et c'est vrai que moi, je ne savais pas du tout.
00:52 Et puis au basket, je m'épanouissais.
00:54 C'est là que justement, je me suis dit,
00:56 ben voilà, je vais faire ça.
00:57 Il y a plein de souvenirs marquants dans ma carrière.
01:00 Néanmoins, s'il fallait vraiment en citer un,
01:01 c'est la médaille olympique à Londres.
01:04 Ça reste vraiment un moment inoubliable.
01:06 Le plus difficile à gérer en tant que sportive de haut niveau,
01:08 ce sont les sacrifices, on va dire, "humains".
01:11 C'est-à-dire qu'on est quand même coupé de sa famille,
01:13 moi particulièrement encore plus.
01:15 J'ai député, donc, il est ni à l'âge de 15 ans.
01:18 Et donc, c'est vrai que pour le coup,
01:20 cette déchirure émotionnelle est quand même plutôt pesante.
01:24 Le cycle menstruel n'est toujours pas pris en compte
01:26 dans le sport de façon intense.
01:27 Je sais qu'il y a des recherches actuellement en cours
01:30 ici à l'INSEF, mais nous, pour l'instant,
01:33 sur le terrain, on n'en ressent pas les fruits.
01:35 Donc moi, encore plus, atteinte d'endométriose,
01:38 aujourd'hui, c'est vrai que je dois vivre avec cette maladie
01:40 qui m'impacte dans mon quotidien, qui fragilise mon corps.
01:42 J'ai toujours eu des règles douloureuses.
01:44 Donc, je savais qu'il y avait quand même,
01:47 on va dire, une angoisse à ce niveau.
01:49 À force, j'ai été bien orientée à Los Angeles.
01:52 J'ai été voir un gynéco qui a pu justement mettre le doigt
01:54 sur ce que j'avais concrètement.
01:56 J'ai trouvé un certain équilibre avec la maladie.
01:58 Maintenant, plus que c'est une maladie évolutive,
02:00 il me faut à chaque fois, on va dire, remettre en question
02:03 les acquis pour que je puisse m'adapter justement
02:05 à mon état sur l'instant T.
02:06 J'ai hâte de pouvoir discuter ces Jeux
02:08 parce qu'effectivement, ce sont mes derniers,
02:09 mais parce qu'également, ils ont lieu ici, en France,
02:12 devant notre public.
02:13 Donc, ce sera vraiment très savoureux.
02:15 Je suis en parallèle présidente d'association Jeux
02:17 pour la jeunesse martiniquaise.
02:19 Donc, c'est vrai que cette casquette-là, elle va demeurer.
02:21 Ensuite, pareil, je serai toujours porte-parole nationale
02:24 de l'endométriose.
02:25 Et puis, moi, je m'intéresse beaucoup à la performance.
02:27 Donc, je pense que je serai conférencière,
02:29 coach en performance par la suite.
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