Cette semaine dans Sports Stream, une légende du basket féminin français est notre invitée : Sandrine Gruda. Récemment retraitée, elle reviendra sur une carrière immense en France, en Europe et aux États-Unis. L'occasion de revenir aussi sur son rôle d'ambassadrice dans la lutte contre l'endométriose. En deuxième partie d'émission, elle pourra s'essayer au twirling bâton avec Christale Calvet, championne du monde et d'Europe de la discipline.
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00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, bienvenue dans SportStream, chaque semaine
00:00:13dans le canap, un athlète pour une discussion en tête à tête.
00:00:17Alors je vais vous faire une petite confidence, les maths ça n'a jamais été trop mon truc,
00:00:22alors quand j'ai commencé à essayer de compter le nombre de trophées de mon invité,
00:00:26je vous avoue que j'ai un peu paniqué, mais sa carrière ne se résume pas qu'à des chiffres,
00:00:30il y a évidemment des rencontres, des moments de joie, d'extase, de doutes, et elle va
00:00:34nous raconter tout ça tout de suite, la basketeuse Sandrine Grudin est mon invitée ce soir.
00:00:38Salut Sandrine, ça va, tu vas bien ?
00:00:41Si.
00:00:42Installe-toi.
00:00:43Avec la petite musique qui va bien, Meryl, c'est toi qui l'as choisie.
00:00:48Tout à fait.
00:00:49Pourquoi ce choix Sandrine ?
00:00:50Elle est marse nickel, déjà, tout comme moi, et puis j'aime beaucoup ce titre.
00:00:54Je te présentais évidemment en disant que j'avais regardé ton palmarès, il est complètement
00:00:58dingue, c'est vrai, on peut d'ailleurs le regarder là avec nous, on n'a pas mis tous
00:01:03les titres parce que je t'avoue qu'il n'y aurait pas eu assez de place sur le visuel,
00:01:07mais voilà t'as tout gagné, l'Euroleague, l'Eurocoupe, la WNBA, des titres aussi internationaux,
00:01:12évidemment.
00:01:13Comment tu vas tout simplement Sandrine ?
00:01:14Ça va.
00:01:15Franchement ça va Lucien, c'est fou, je vis la vie en accéléré parfois, mais ça va.
00:01:21Oui parce que c'est vrai que je t'ai présentée comme la basketeuse Sandrine Gruda, alors
00:01:25tu as arrêté ta carrière, tu as annoncé ça le 14 août dernier, comment ça se passe
00:01:29la vie d'une jeune retraitée sportive ?
00:01:31Alors, je vais parler du coup de ma retraite, puisque toutes les retraites ne se ressemblent
00:01:37pas.
00:01:38Pour moi c'est vrai que ça a été quand même plutôt fluide parce que j'avais anticipé
00:01:42mon après-carrière, ça fait bien cinq ans, voire un peu plus, que j'avais étudié le
00:01:48coup, que je réfléchissais déjà à ce que je voulais faire et que j'avais déjà
00:01:52actionné des leviers, donc du coup une fois que le basket était terminé, j'ai tout de
00:01:57suite embrayé sur mes autres responsabilités.
00:02:00D'accord, c'est intéressant ce que tu dis parce qu'en effet c'est un moment, la retraite
00:02:03sportive, qui est souvent appréhendée, redoutée.
00:02:06Je vais d'ailleurs te dire une phrase de Michel Platini, légende du football, qui
00:02:10avait dit « je suis mort à 32 ans le 17 mai 87 », ça correspond en fait à son dernier
00:02:14match.
00:02:15Alors toi tu l'as dit, tu l'avais anticipé, mais est-ce que malgré tout on peut vraiment
00:02:19y échapper totalement, à ce qu'on appelle la petite mort ? On peut y échapper vraiment
00:02:23Sandrine ?
00:02:24Alors moi je ne l'ai pas vécu comme ça du tout, c'est vrai que j'ai fait 19 années
00:02:28de carrière, j'ai voyagé partout, j'ai joué et évolué aussi dans tous les grands
00:02:33championnats.
00:02:34Donc voilà, j'ai fait le tour de l'industrie, j'ai gagné, j'ai tout fait pour moi, je n'ai
00:02:40aucun regret, donc il n'y a pas de mort, c'est juste que je laisse la place à quelqu'un
00:02:43d'autre tout simplement, chacun son tour.
00:02:45Et quand tu revois, alors on a quelques images, ici une derrière moi avec Lasvelle, on en
00:02:49a un peu partout, quand tu vois aussi des ballons de basket comme ça, ça ne te donne
00:02:53pas du tout envie Sandrine ? Pas du tout du tout ?
00:02:54Non, après quand j'ai un ballon de basket à côté de moi et qu'il y a un terrain,
00:02:59je vais dribbler, je vais shooter, je ne vais pas me retenir, je vais forcément m'amuser
00:03:04avec, mais je n'ai pas de manque, non.
00:03:07Et comment on sait alors que c'est la fin ? Comment on se dit « j'ai fait une carrière
00:03:11fantastique, exceptionnelle, maintenant j'arrête ».
00:03:14Oui, alors moi j'étais quand même une femme à objectif, ce qui veut dire que je
00:03:20me fixais des paliers à atteindre tout au long de ma carrière et donc effectivement
00:03:26j'avais ce dernier palier, c'était les JO de Paris, mais quoi qu'il en soit, je
00:03:30voulais absolument aussi arrêter en 2024, donc voilà, pourquoi ? Parce que mon corps
00:03:37également envoie des signaux, mon mental aussi, c'était Stellaire, j'ai un âge
00:03:44avancé, donc c'était juste le moment.
00:03:47D'accord, ok.
00:03:48Et qu'est-ce que tu aimerais alors qu'on retienne de toi finalement, parce qu'en effet
00:03:51il y a la joueuse, il y a les titres, il y a les chiffres comme je disais en intro,
00:03:55mais il n'y a pas que ça.
00:03:56Je sais que toi, ce n'est pas que ça qui t'importe justement.
00:03:59Oui, non c'est sûr que forcément ça a du sens d'avoir des statistiques et tout,
00:04:06mais moi ce que j'aime ce sont les rencontres, les rapports humains, là franchement je suis
00:04:12encore en contact avec plein de copines du basket et ça me fait extrêmement plaisir.
00:04:16Donc voilà, ce sont les relations humaines en fait que je retiens.
00:04:19D'accord, ok.
00:04:20Bon alors voilà, on en parlait, tu as une après-carrière plus que réussie ou en tout
00:04:24cas où tu es épanouie, on te voit avec le sourire, tout va bien actuellement pour toi,
00:04:28tu es consultante et conférencière en performance dans le monde de l'entreprise et du sport.
00:04:32Alors peut-être que pour certains de nos téléspectateurs c'est un peu flou, est-ce
00:04:35que tu peux nous expliquer plus en détail ce que c'est Sandrine ?
00:04:37Oui, tout à fait.
00:04:38Alors oui, je donne des conférences en entreprise, principalement, exclusivement d'ailleurs
00:04:42en ce moment.
00:04:43Alors ce sont des conférences à portée inspirante et aussi éducative, donc inspirante
00:04:48où je retrace ma carrière et puis éducative où là, sur demande de l'entreprise, je
00:04:55vais peut-être soit aborder par exemple la place de la femme dans le sport ou encore
00:05:00l'endométriose par exemple, donc voilà, ce sont des thèmes que j'ai déjà abordés.
00:05:04Et puis je suis, oui, consultante en performance, j'aide les individus, alors entrepreneurs,
00:05:12managers, cadres, freelance, artistes, sportifs, à pouvoir gagner en productivité.
00:05:18Et alors, ma question est peut-être un peu complexe, mais ta vision de la performance
00:05:22Sandrine, est-ce que tu peux nous en parler un peu plus en détail ?
00:05:25Oui, alors c'est vrai que pour moi la performance c'est la capacité à pouvoir être à un
00:05:31haut niveau de productivité pendant longtemps.
00:05:33Voilà, pour moi ce n'est pas du tout un élément ponctuel, c'est un état qui est
00:05:41plutôt sur le long terme.
00:05:42Le meilleur exemple, elle est assise ici dans le canapé, Sandrine Rueda, 19 ans de carrière,
00:05:47donc là pour le coup, la longétivité, pas facile à dire, et la régularité, voilà,
00:05:52je ne vais plus se le dire comme ça, j'y échappe, c'est exemplaire tout simplement.
00:05:55Oui, c'est vrai, merci, merci, ah ce n'est pas simple, c'est vrai que je n'étais pas
00:05:59non plus une femme, enfin une basketteuse très talentueuse, pas du tout, contrairement
00:06:04à d'autres d'ailleurs, mais j'avais quand même trois atouts à mon arc qui me servent
00:06:08encore aujourd'hui, et ça c'est ce que je transmets d'ailleurs en conférences ou alors
00:06:13en consultations.
00:06:14C'est intéressant de t'entendre dire que tu n'étais pas la plus talentueuse, parce
00:06:17que tu vois, moi d'un regard extérieur, je me suis dit, Sandrine Rueda, voilà, dès
00:06:21toute jeune, c'était facile pour elle, tout coulait de source, mais finalement non ?
00:06:25J'avais une domination physique, ça c'était certain, une domination physique, une détermination,
00:06:30et j'étais quelqu'un qui ne lâchait rien, donc je savais où j'allais, j'étais déjà
00:06:36bien calibrée psychologiquement, et physiquement je n'avais peur de personne, on va dire, donc
00:06:42c'est ce qui me rendait, on va dire, plus ou moins facile sur le terrain, mais quand
00:06:46je suis arrivée en France à 15 ans, je suis au Pôle France de Toulouse, je n'ai pas de
00:06:51les hautes mains gauches, je n'ai pas de shoot à mi-distance, je ne savais pas dribbler,
00:06:56donc non, ça c'est au niveau technique, j'ai dû apprendre sur le tas.
00:07:00Moi quand je regarde ta carrière, et j'ai eu l'occasion de commenter aussi certains
00:07:04de tes matchs, on est diffuseurs évidemment de la LFB, je me suis dit, Sandrine, j'ai
00:07:08l'impression qu'elle ne doute jamais, jamais, est-ce que c'est vrai, ou est-ce que toi tu
00:07:12as eu des moments dans ta carrière, au début de ta carrière, à la fin, peu importe, où
00:07:17tu remettais des choses en question, dans ton jeu ?
00:07:20Oui, bien sûr, bien sûr, au début de ma carrière, en milieu aussi, après j'ai appris
00:07:24justement à mieux me connaître et à gérer mes émotions, à gérer les matchs à enjeu,
00:07:30parce que c'est surtout de ça qu'il s'agit, donc c'est un apprentissage que j'ai pu acquérir
00:07:35en cours de carrière, mais oui bien sûr que j'ai douté au début, ah oui, tout à fait,
00:07:40quand j'arrive à 20 ans, à Ekaterinbourg, je suis le petit pousset de cette équipe,
00:07:47j'étais impressionnée, je me disais, mais je ne suis pas à ma place, il y avait Pénitellor
00:07:51à côté de moi, il y avait Diana Nolan, il y avait de grandes, grandes stars, et je
00:07:56me dis, mais qu'est-ce que je fais là, quoi, en fait.
00:07:58C'est bien, tu me fais un peu une transition, tu vois, on avait prévu d'en parler d'Ekaterinbourg,
00:08:01en Russie, tu l'as dit, tu arrives à 20 ans, alors à l'époque tu jouais à Valenciennes,
00:08:06passer de Valenciennes à la Russie, Ekaterinbourg en plus, où tu ne connais strictement personne.
00:08:11Alors oui, quand même, puisque j'arrive avec Laurent Buffard, Jackie Moreau, Christiaan
00:08:16Roher.
00:08:17Ok, donc tu as quand même quelques repères, mais très peu quand même.
00:08:21Très peu quand même, bien sûr, bien sûr.
00:08:22Donc qu'est-ce qui se passe chez une jeune fille de 20 ans quand on arrive en Russie
00:08:26dans un championnat, alors certes avec une équipe taillée pour gagner, vraiment avec
00:08:31les meilleures joueuses du monde, mais oui, je suppose que là, il y a beaucoup d'appréhension
00:08:34et on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé.
00:08:36Ah oui, oui, oui, carrément, donc c'est pour ça que je vous dis ou rassure tous ceux
00:08:40qui nous écoutent, j'ai douté, oui.
00:08:42Et tu retiens quoi, finalement, parce que je me dis, quand on arrive en Russie à cet âge-là
00:08:46et qu'il y a peu de connaissances, c'est plus facile aussi peut-être de tisser des
00:08:49liens avec les coéquipières, tu vas me dire si je me trompe, mais je pense qu'il y a peut-être
00:08:53un aspect vraiment famille dans cette équipe d'Ekaterinbourg que tu as peut-être eu plus
00:08:57de difficultés à retrouver ailleurs parce que c'était dans des lieux où il y avait
00:09:01plus de connaissances, plus de choses à faire, parce que là, quand tu te retrouves en Russie,
00:09:04c'est plus simple.
00:09:05Alors, par la suite, parce que je fais quand même 9 ans en Russie, donc je pense qu'à
00:09:09partir de ma troisième année, oui, ça y est, je suis dans un environnement qui m'est
00:09:14familier, j'ai mon cocon social, etc.
00:09:17Mais au début, non.
00:09:18Au début, j'arrive dans une équipe où je suis avec de grandes stars.
00:09:21Donc en fait, ce sont des femmes qui sont en mission.
00:09:23Et en plus, il y a beaucoup d'étrangères, il y a très peu de locales.
00:09:26Elles sont à Ekaterinbourg non pas pour faire du shopping ou du sightseeing, comme on dit,
00:09:32mais pour vraiment gagner.
00:09:33Donc voilà, le côté pro, responsabilité, mission était vraiment marqué, contrairement
00:09:41à Valenciennes.
00:09:42Oui.
00:09:43Et ce qui a dû être dingue pour toi, c'est que tu l'as dit, tu es restée 9 saisons,
00:09:45mais à mon avis, en termes d'apprentissage, de progrès, de rigueur, c'est comme si tu
00:09:50avais fait le double, 18 ans de basket quasiment en 9 saisons.
00:09:54Ah oui, carrément.
00:09:55C'était vraiment un accélérateur de croissance.
00:09:57Et quand tu arrives là-bas, les joueuses, comme tu l'as dit, qui sont les meilleures
00:10:02du monde, qui sont en mission, toi tu arrives, t'es jeune, t'as la dalle, elle t'accueille
00:10:06bien ou c'est un peu compliqué à s'imposer ?
00:10:09Ah non, non.
00:10:10Il faut faire sa place.
00:10:11Il faut faire sa place.
00:10:12Il faut prouver qu'on peut avoir le ballon et qu'on peut faire quelque chose avec.
00:10:14Ce sont des femmes qui, elles avaient quoi ? Bien 7 ans en plus que moi, minimum.
00:10:19Donc, ah non, elles vont pas… parce qu'en fait, elles se disent quoi ? Elles se disent
00:10:22« waouh, ils ont été chercher une jeune joueuse, ça veut dire qu'elle vaut quelque
00:10:26chose, elle va absolument pas prendre ma place, celle-ci ». C'était un peu ça.
00:10:30La concurrence était vraiment beaucoup plus marquée.
00:10:32Et t'as une anecdote qui te vient en tête quand tu repenses à cette période où justement
00:10:35tu t'es dit « ok, je vais vraiment devoir aller la chercher ma place, ça va pas se
00:10:39faire comme ça ».
00:10:40Parce que les entraînements étaient vraiment très très durs.
00:10:42On voyait que tout se jouait à l'entraînement puisqu'en plus, comme je l'ai dit, on
00:10:46était une grosse armada, donc il y avait une rotation à faire dans l'effectif pour
00:10:49les matchs.
00:10:50Tout le monde n'avait pas sa place d'office.
00:10:52Donc, c'était à l'entraînement que ça se jouait et je peux te dire que ça y allait
00:10:57fort quoi.
00:10:58On te laissait pas passer là, faire un petit lay-up en se disant « allez, tranquille,
00:11:02on la laisse prendre ses marques ». Ah non, t'es ébranlé par rapport à l'éloignement
00:11:06avec la France ou autre chose.
00:11:08Au contraire, c'est un atout pour que l'autre personne puisse s'imposer elle.
00:11:11En tout cas, ça t'a forgé.
00:11:13Si tu écris un livre, ça fera un gros chapitre du livre et qu'un terrain de bourse, c'est
00:11:17sûr.
00:11:18J'aimerais quand même revenir un peu sur cette actualité et cette décision que t'as
00:11:20prise de prendre ta retraite.
00:11:22Tu l'as annoncé le 14 août après les Jeux Olympiques.
00:11:26Évidemment, les Jeux Olympiques, c'est aussi une grande partie de ta carrière.
00:11:29T'as quand même deux médailles, l'argent à Londres avec les braqueuses et le bronze
00:11:33à Tokyo.
00:11:34Ça a été un vrai crève-cœur, Sandrine, de ne pas être sélectionnée pour ces derniers
00:11:38Jeux à la maison ? Oui, bien sûr, je ne peux pas dire le contraire.
00:11:43C'était un crève-cœur, j'étais extrêmement déçue.
00:11:45J'étais donc choquée.
00:11:49Je pense que vous avez tous lu mon article dans un média concurrent.
00:11:54J'étais choquée, je ne m'y attendais pas.
00:11:57Je voulais absolument faire ces Jeux après tant d'années de service pour cette équipe
00:12:01de France.
00:12:02Je comprends l'industrie, je comprends qu'il y ait des jeunes joueuses qui arrivent ou
00:12:09encore des joueuses qui doivent être sur le devant de la scène.
00:12:14Je l'ai compris très tôt, à 21 ans, quand j'étais en WNBA.
00:12:17C'est politique, je le sais.
00:12:18Maintenant, je pense qu'en termes de gratitude, j'avais quand même ma place, même si c'était
00:12:26pour jouer très peu.
00:12:27Justement, c'est intéressant ce que tu dis.
00:12:29Est-ce que là, même avec un peu de recul, tu en veux toujours à Jean-Yves Métoupan
00:12:33de peut-être avoir fait passer, et évidemment tout le staff qui choisit la sélection, d'avoir
00:12:37fait passer la politique avant l'humain et la reconnaissance ? C'est un peu ce que tu
00:12:41dis dans tes propos.
00:12:42Non, ce n'est pas ce que je dis, je ne tiens pas de conclusion, je fais uniquement un constat
00:12:47émotionnel par rapport à ce que j'ai vécu.
00:12:49Maintenant, je n'en veux à personne.
00:12:51Chacun a géré la situation comme il l'entendait.
00:12:55Moi, je suis très bien aussi dans mes baskets aujourd'hui, j'ai accepté la situation et
00:13:00je vais de l'avant.
00:13:01C'est bien que tu puisses le préciser pour nos téléspectateurs.
00:13:04Oui, tu n'as plus en discuté avec Jean-Yves Métoupan ?
00:13:06Non, on s'est effectivement croisés, mais la discussion n'a pas eu lieu.
00:13:10D'accord, ok.
00:13:11C'est intéressant, mais malgré tout ça, tu étais quand même présente en France pour
00:13:15ces Jeux, pour la demi-finale et la finale.
00:13:17Ça n'a pas dû être simple, j'essaie un peu de me mettre à ta place, mais ça faisait
00:13:23partie du processus d'acceptation, je ne sais pas si je peux le dire dans ces termes.
00:13:27C'est exactement ça, ce n'était pas simple, parce qu'encore une fois, être présente
00:13:33là en talent aiguille, ce n'était pas non plus mon plan, c'était d'être en basket
00:13:39short et de pouvoir défendre les couleurs de la France avec mes coéquipières.
00:13:42Donc, ça a été thérapeutique pour moi, donc oui, comme tu l'as dit, un moyen encore
00:13:49une fois d'accepter en présentiel cette fois-ci les faits.
00:13:53J'aimerais te faire réagir à deux phrases, Sandrine, tu vas peut-être te retrouver un
00:13:56peu là-dedans, mais après la Coupe du monde 2023 de rugby, Romain de Tamac, ça doit te
00:14:01parler, qui a été blessé pour la compétition, il a déclaré « ça aurait peut-être été
00:14:05l'un des pires jours de ma vie si la France avait été championne du monde ». On a aussi
00:14:08Laurent Cossier-Denis, lui qui a été blessé, alors joueur de foot, qui a été blessé
00:14:10avant la Coupe du monde 2018 et qui a donc dit « je voulais que les bleus se qualifient
00:14:14mais aussi qu'ils perdent ». Et je trouve ça intéressant parce que je me demande si
00:14:17toi aussi, Sandrine, tu as ressenti un peu ce sentiment partagé.
00:14:21Est-ce que finalement si la France avait gagné cette finale face aux Etats-Unis, on voit
00:14:24les images, c'est pas ça rien, est-ce qu'une infime part de toi l'aurait mal vécue, aurait
00:14:29été un peu dépitée ?
00:14:32Honnêtement, non.
00:14:35Non ?
00:14:36Tu sais pourquoi ?
00:14:37Dis-moi.
00:14:38Parce que j'ai des copines en fait dans cette équipe et elles, je veux qu'elles gagnent.
00:14:42Ça passe au-dessus, c'est comme tu me disais en fait, c'est l'humain, c'est les rencontres.
00:14:46C'est ça.
00:14:47D'accord.
00:14:48C'est ça.
00:14:49Elles, je voulais qu'elles gagnent parce qu'en fait, en réalité, pour moi personnellement,
00:14:56alors bien sûr, le fait de gagner des titres, on apprend beaucoup sur soi.
00:14:59Ça demande énormément d'abnégation, ça demande vraiment de se dépasser et donc d'aller
00:15:04naturellement en profondeur pour comprendre un petit peu les éléments bloquants pour
00:15:08se surpasser.
00:15:09Ça, c'est clair que c'est un processus qui est important.
00:15:11Néanmoins, ça ne fait pas tout, ça ne définit pas une personne.
00:15:14Donc, même si je n'ai pas eu une médaille de plus olympique, ça ne me rend pas moins…
00:15:22Enfin, je ne perds pas en estime de moi-même donc je suis très en paix avec ça.
00:15:26C'est pour ça que lors de ce match-là, je voulais que mes copines gagnent en fait.
00:15:30C'est beau, mais c'est aussi ça, ça reste avant tout le basket, même si dans le sport
00:15:34de niveau, on sait qu'on joue aussi pour soi, même dans les sports collectifs, mais
00:15:39ça reste un sport collectif le basket, c'est important aussi de le rappeler.
00:15:42Tout à fait.
00:15:43Je rajoute quand même quelque chose parce que j'étais donc aux étoiles du sport,
00:15:47j'ai fait une table ronde avec Lilian Thuram, on parlait avec les jeunes et c'est vrai
00:15:51que ça, ça revient souvent.
00:15:53Souvent, les jeunes associent leur valeur aux résultats sportifs et donc, on a essayé
00:15:59vraiment de leur expliquer que vos résultats sportifs ne vous définissent pas, vous êtes
00:16:05une personne à part entière et ensuite, vous avez des résultats sportifs.
00:16:08Il faut vraiment différencier les deux.
00:16:09Mais ce n'est pas simple, ce n'est pas simple.
00:16:10Je ne sais pas si toi, au cours de ta carrière, tu as eu des difficultés à bien dissocier,
00:16:15à bien différencier la joueuse de la femme ou alors tu as réussi très vite à le faire.
00:16:20Je l'ai appris, je l'ai appris, mais il faut apprendre ça.
00:16:23Il faut apprendre ça.
00:16:24Je pense que nous, en sport collectif, c'est d'autant plus difficile parce que nous avons
00:16:27nos deux pieds dans notre sport.
00:16:31Ce que je veux dire par là, c'est qu'en sport individuel, vu qu'il n'y a pas forcément
00:16:34les mêmes moyens financiers, souvent, les athlètes ont un pied à l'extérieur de leur
00:16:39industrie pour pouvoir soit suivre une formation, soit travailler d'ailleurs, alors que ce n'est
00:16:43pas notre cas.
00:16:44Alors, bien sûr, c'est un bon côté, ça veut dire qu'on peut vraiment vivre de notre
00:16:47sport.
00:16:48Néanmoins, ça ne nous permet pas de rester dans la réalité, en fait, de cette vie.
00:16:53Là, je vais m'adresser à la Sandrine, analyste, consultante.
00:16:57Quand tu vois la prestation de l'équipe de France au jeu en finale et durant tout le
00:17:01tournoi, tu es confiante pour l'avenir ? Tu dis que l'avenir, il est radieux pour cette
00:17:05équipe de France et cette génération ?
00:17:07Vas-y, vas-y, on peut tout dire ici.
00:17:11Oui, alors, encore une fois, l'équipe de France, en fait, c'est le maillot reste mais
00:17:18pas les individus qui le portent, donc c'est difficile de se projeter si on ne connaît
00:17:23pas un petit peu l'étendue et la qualité du vivier qui doit suivre.
00:17:27Là, je sais qu'il y a quand même quelques joueuses qui vont peut-être faire encore
00:17:31quelques années, mais qui vont après, derrière, s'éclipser.
00:17:33Qu'est-ce qu'il en est de la jeunesse, de la relève ? Ça, je ne sais pas, mais
00:17:38bien sûr que là, si l'équipe reste en état encore jusqu'à Los Angeles, disons,
00:17:43ce sera beau.
00:17:44Oui, avec des jeunes joueuses talentueuses qu'on voit tous les week-ends sur Sport en
00:17:47France.
00:17:48Là, il y a Lacan, Dominique Malonga, évidemment, qui fait beaucoup parler d'elle.
00:17:51Donc, oui, évidemment, peu espérer en tout cas un avenir radieux pour l'équipe de France,
00:17:56mais comme tu l'as dit, il faudra attendre de voir les nouvelles générations.
00:17:59Sandrine, toi, l'équipe de France, tu as tout connu, 9 médailles, 7 à l'Euro, au
00:18:03Jeux Olympiques.
00:18:04Tu as vu passer, je crois, 2 présidents, 5 sélectionneurs, voilà, tu as tout connu.
00:18:09Si tu devais retenir, ce n'est pas facile aussi comme question, mais si tu devais retenir
00:18:13une seule chose, un moment, ce n'est pas obligatoirement une médaille ou une compète,
00:18:16mais un moment, tu as le droit de repartir avec une petite photo dans un cadre de l'équipe
00:18:21de France.
00:18:22Tu choisis quoi, Sandrine Porto ?
00:18:23Vous avez le dos, vous, journaliste, de rendre les choses compliquées.
00:18:28C'est vrai, c'est vrai.
00:18:29Un moment ?
00:18:30Tu peux m'en dire deux, je suis sympa.
00:18:33Alors, je vais dire un moment, parce que je pense que ce moment a joué un grand rôle
00:18:45dans l'histoire de l'équipe de France, c'est 2007, l'année du flop au championnat
00:18:52d'Europe en Italie, ça a été catastrophique, on finit 10e, je crois, et parce que je pense
00:18:59qu'on a vécu ce moment-là ultra désagréable, très humiliant aussi, parce que même si
00:19:05on n'était pas la meilleure nation, on était quand même dans le top 5, peut-être
00:19:08la cinquième meilleure nation d'Europe, mais là, finir 10e, c'était pour moi catastrophique
00:19:13et c'est une grosse déception, parce que je voulais commencer mon épopée J.I.O.
00:19:18en 2008, et là, tout s'écroule, et je pense que ce moment-là qui est malheureux, au
00:19:24final, nous a servi en fait pour aller chercher toutes ces médailles.
00:19:28C'est assez fascinant, parce que j'ai eu quand même l'occasion de discuter avec beaucoup
00:19:31d'athlètes, et quand je pose une question de ce type-là, on me dit toujours quelque
00:19:36chose de très positif sur l'instant T, je parle donc d'une médaille ou une compétition
00:19:40qui s'est bien passée, ou un match, donc ça prouve bien toute la rigueur que tu mets
00:19:47au quotidien, parce que toi, tu me parles d'un échec, mais finalement, pour mieux rebondir
00:19:50par la suite avec ce titre à l'EuroBasket 2009.
00:19:53Parce que pour moi, ce n'est pas un échec, c'est un apprentissage, il nous a fallu apprendre
00:19:56pour pouvoir faire tout ce qu'on a fait.
00:19:58Il faut savoir qu'avant ce moment-là, l'équipe de France a fait son chemin, mais clairement,
00:20:05on a dépassé des records par la suite, après 2007.
00:20:07Il y a eu un avant 2007 et un après 2007.
00:20:09Non mais tu fais bien de me reprendre, c'est vrai, pas un échec, c'est un apprentissage.
00:20:13Oui.
00:20:14C'est bien dit.
00:20:15L'équipe de France, alors bon, on parle des titres, on peut aussi, même si le basket
00:20:18reste un sport collectif, tu es quand même la meilleure marqueuse de l'histoire de l'équipe
00:20:22de France.
00:20:23Est-ce que tu te souviens de ce moment où tu dépasses le record ou pour toi, c'est
00:20:25un peu anecdotique ? Oui, je m'en souviens parce que l'équipe
00:20:28de France a marqué le coup, c'était contre la Suède, il me semble, c'était un match
00:20:34amical.
00:20:35Exactement.
00:20:36On le diffusait sur Sport en France.
00:20:37Oui, on était en France et à l'issue du match, je crois, je prends le micro et donc
00:20:41je me souviens du moment par rapport à ça, en fait.
00:20:45Mais j'étais contente parce que les copines étaient contentes aussi, on a toutes célébré
00:20:50ce moment.
00:20:51Maintenant, c'est vrai que, et je l'ai dit d'ailleurs à la concernée, j'aurais bien
00:20:56aimé qu'Isabelle soit là.
00:20:57Oui.
00:20:58Ça, pour moi, ça a été… Pourquoi ? Je l'explique, pourquoi ? Parce que ce n'est
00:21:02pas du tout pour des raisons égotiques ou égocentriques, c'est qu'en fait, elle,
00:21:08elle a marqué l'histoire pendant longtemps en étant justement la meilleure marqueuse
00:21:11de l'histoire de l'équipe de France.
00:21:13C'est aussi un moyen de la remettre en lumière par rapport à tout ce qu'elle a fait et
00:21:17à ce titre qu'elle a tenu et à un passage de flambeau.
00:21:22Je pense que ça, c'est important.
00:21:24Garder aussi du lien entre ce qui a été fait, les anciens qui ont fait et les nouveaux
00:21:30qui le font.
00:21:31Donc, on le voit beaucoup en NBA d'ailleurs, à chaque fois qu'il y a un passage de record,
00:21:37l'ancien détenteur passe le flambeau au nouveau.
00:21:40Et je trouve ça beau, en fait, c'est rempli de valeur.
00:21:43Oui, et puis en plus, on le sait que les records sont faits pour être battus, donc
00:21:46il y aura toujours une…
00:21:48Et d'ailleurs, c'est vrai que moi, je souhaiterais être présente pour la future meilleure marqueuse
00:21:54de l'histoire de l'équipe de France.
00:21:55Tu peux déjà te projeter, ça sera qui ?
00:21:56Je rigole, je rigole.
00:21:58Là, c'est une question trop dure, il faut être visionnaire pour réussir à trouver
00:22:02la réponse.
00:22:03Mais voilà, en tout cas, on le voit à travers cette interview, ça fait 20 minutes qu'on
00:22:06discute, mais je vois déjà toute la rigueur chez toi.
00:22:10Et d'ailleurs, tu l'as souvent dit que tu es une femme de détails.
00:22:13Oui.
00:22:14Et c'est vrai que dans le sport de haut niveau, on le sait, les détails font la différence.
00:22:16Finalement, c'est ça, c'est toujours viser plus haut, mais toujours en maintenant ce
00:22:22souci du détail qui n'est pas facile dans le sport de haut niveau.
00:22:25Et toi, tu as toujours réussi à mettre ça en place.
00:22:27Oui, alors je pense que je suis faite ainsi aussi.
00:22:30D'accord, c'est l'idée presque.
00:22:32Oui, c'est l'idée, je suis très sur les détails, c'est ce qui fait pour moi la différence,
00:22:38c'est ce qui rend une chose unique en fait.
00:22:40Et on m'a posé cette question-là d'ailleurs, comment se fait-il que tu dures autant ? Pourquoi
00:22:44n'es-tu pas lassée de tous ces championnats d'Europe vécus, des championnats du monde
00:22:47et des Jeux olympiques ? Parce que je dis qu'ils sont tous différents, tous ces tournois
00:22:51sont différents.
00:22:52Parce que moi, je suis concentrée sur les détails.
00:22:53À partir du moment où je regarde les détails, forcément, un match, on ne ressemble pas
00:22:58à un autre même si on joue contre la même équipe.
00:22:59Et la Sandrine dans la vie, elle est aussi obnubilée par le détail ?
00:23:03Oui, je pense que les dirigeants d'entreprises qui me contactent pour faire des conférences
00:23:08peuvent le témoigner.
00:23:09Moi, quand je t'entends parler aussi de ta vision de la performance, du souci du détail,
00:23:14j'ai envie de te demander, tu n'as pas envie d'être sur un banc, de coacher, Sandrine ?
00:23:17Ça ne t'a jamais traversé l'esprit ?
00:23:19Non.
00:23:20Pourquoi ?
00:23:21Non, franchement, du coaching en performance, en individuel, pour travailler de façon plus
00:23:28intellectuelle, ça, ça me plaît, intellectuelle et émotionnelle, ça me plaît.
00:23:32Mais par contre, être dans la technique, ça, ça ne me plaît pas forcément, ce n'est
00:23:36pas quelque chose qui m'attire.
00:23:38Dommage, mon squelette ne sera pas exaucée, on ne sait jamais.
00:23:42Mais voilà, on parlait du détail du mental, moi, je voudrais aussi parler du physique
00:23:46avec toi, parce que ce qui est assez dingue, c'est qu'on s'est un peu plongé dans les
00:23:49photos au début de carrière et maintenant, ta silhouette n'a pas changé.
00:23:53Physiquement, alors, on voit que tu es une acharnée de travail parce que ça n'a strictement
00:23:57pas bougé.
00:23:58Tout à fait.
00:23:59Alors, j'ai pris un petit peu de rondeur depuis, mais c'est vrai que quand j'étais
00:24:04en carrière, oui, j'étais très assidue en fait, j'étais très rigoureuse, je fais
00:24:08beaucoup d'attention à ce que je mangeais, j'avais une hygiène de vie qui était peut-être
00:24:13parfois un peu trop rigide, ma famille pourra en témoigner, mon père, une fois, il vient
00:24:17me voir en Italie et là, je me sers une assiette et je mets mon assiette sur la balance pour
00:24:23voir si j'étais au bon grammage et il me dit, mais Sandrine, mais ce n'est pas possible.
00:24:29Donc, ma famille peut en témoigner, mais de l'extérieur, ça peut paraître un peu rigide
00:24:35mais moi, c'est vrai que c'était comme ça que je voyais la performance, le haut niveau,
00:24:39il fallait tout donner et faire les choses correctement.
00:24:42Et tu arrives à t'en défaire facilement de ça parce que c'est un mode de vie, ça
00:24:46dicte ton quotidien, tout ça, la rigueur, faire attention à ce qu'on mange, quand tu
00:24:50prends ta retraite, c'est facile de s'en détacher ou tu as un petit moment où tu
00:24:55es encore un peu dans ces aspects-là, de peser ?
00:24:57Oui, non, je me suis détachée, je me suis détachée, en fait, j'avais besoin de me
00:25:02faire plaisir aussi, même si je pense aussi que j'ai eu un petit moment de dépression
00:25:09par rapport à cette annonce de non-sélection, donc je me suis réfugiée un petit peu dans
00:25:13la nourriture également, mais c'était assez court, c'était assez passager et heureusement
00:25:19parce que justement, j'avais mes autres responsabilités, mais il est vrai que non, je me suis détachée
00:25:24de ça, je me suis fait plaisir, mais en même temps, je fais quand même attention parce
00:25:27que je suis atteinte d'endométriose, donc je ne peux pas non plus manger tout et n'importe
00:25:29quoi.
00:25:30J'ai parlé tout à l'heure d'ailleurs de l'endométriose avec toi parce que c'est
00:25:33aussi extrêmement intéressant de t'entendre là-dessus, j'aimerais repartir un peu sur
00:25:37les clubs parce qu'on a parlé des Quinterimbourg en détail, je voudrais parler de cette expérience
00:25:41aussi en WNBA, une multiple expérience, elle est quand même de nombreuses saisons, tu
00:25:45as commencé au Connecticut, très tôt aussi, moi ce que je me demande, on le sait, chez
00:25:50les garçons c'est un rêve, la NBA, la plupart idolâtrent vraiment cette ligue, est-ce que
00:25:55chez les femmes la WNBA c'est la même chose ? Est-ce que toi, quand tu es une jeune joueuse,
00:25:59tu as un rêve, un objectif, c'est de jouer en WNBA ?
00:26:02Oui, c'était mon objectif, il faut savoir que moi je grandis à la Martinique, nous
00:26:06sommes dans le bassin caribéen et donc avec une forte influence américaine, du coup moi,
00:26:12mon modèle c'était Lisa Leslie, avant qu'elle ne devienne une amie aujourd'hui, c'était
00:26:16mon modèle et donc je voulais absolument jouer en WNBA.
00:26:20A l'époque, ce n'était pas, on va dire, un fait marquant d'une carrière, toutes les
00:26:25françaises ne rêvaient pas d'aller en WNBA, aujourd'hui, oui, il y a beaucoup plus de
00:26:30françaises qui rêvent d'y aller, donc les tendances ont changé.
00:26:34Alors on l'a vu, ça t'a mené en plus à un titre de WNBA, ce qui est extrêmement
00:26:37rare en 2016 avec les Sparks de Los Angeles, il me semble que tu avais un temps de jeu
00:26:41assez réduit sur la période du titre, est-ce que ça reste quand même, quand tu regardes
00:26:45ton palmarès, un titre vraiment majeur dont tu es très fière malgré le peu de temps
00:26:49de jeu ou est-ce que tu as peut-être un peu plus de mal à l'apprécier ?
00:26:54Non, je l'apprécie, oui, je l'apprécie autant que par exemple mon titre, ben même
00:26:59le titre de championne d'Europe avec l'équipe de France qu'on a cité auparavant où j'étais
00:27:03une pièce maîtresse du jeu, non, je l'apprécie pourquoi, et d'ailleurs c'est souvent un
00:27:09message aussi que je diffuse, parce que souvent les sportifs se sentent, quand ils se sentent
00:27:14inutilisés, ils sont désintéressés et derrière, effectivement, ils peuvent avoir
00:27:19un peu plus de regrets, de remords ou d'aigreur, on va dire, par rapport à un titre reçu
00:27:25par l'équipe.
00:27:26Il faut savoir que c'est un sport d'équipe, que tout le monde doit jouer un rôle différent
00:27:30mais un rôle complémentaire pour qu'on puisse arriver à la victoire, on regarde
00:27:33sous beaucoup trop la personne qui met le panier ou la personne qui fait la passe décisive
00:27:38et pas forcément la personne qui arrête le ballon ou alors qui conseille.
00:27:40À ce moment-là, je suis un leader vocal, à ce moment-là, je me souviens très très
00:27:46bien pendant les playoffs, c'est moi que Candice Parker venait voir pour avoir des
00:27:51conseils, pour avoir des retours terrain de ce qui se passait et en fait, j'avais mon
00:27:56rôle, j'étais là pour pouvoir justement diffuser les bonnes informations, les bonnes
00:28:01lectures de jeu que je pouvais faire du banc aux filles qui étaient sur le terrain, elles
00:28:05en avaient besoin, elles me le réclamaient à chaque fois donc, encore une fois, ce n'est
00:28:09pas parce qu'on n'est pas à la finition et pourtant des finitions, j'en ai fait beaucoup
00:28:12puisque je suis bien marquée dans l'histoire de l'équipe de France mais pour moi, j'ai
00:28:16éprouvé énormément de saveur et de joie dans cette victoire.
00:28:20Oui et puis de par ton rôle, tu as senti que tu as eu un vrai impact aussi sur ce titre
00:28:25de 2016 dans un autre… Exactement, dans un autre rôle.
00:28:28D'accord, c'est hyper intéressant, on va aussi parler évidemment, alors on pourrait
00:28:32rester 5, 6, 7, 8 heures avec Sandrine à parler de toute sa carrière et de tous les
00:28:36clubs dans lesquels elle a joué, j'aimerais faire un petit saut dans le temps et parler
00:28:40de la France et de ce championnat qui est la LFB, alors la Boulanger Wonder League actuellement.
00:28:45Tu as commencé ta carrière à Valenciennes, finalement tu as bouclé la boucle en France
00:28:49aussi à Las Velles, la photo est juste derrière moi, avec un titre en 2023 face à V9 Dask,
00:28:56grosse équipe où tu fais des finales monstrueuses, je me rappelle on était sur place avec toute
00:29:00l'équipe basket.
00:29:01Comment tu l'as vécu cette saison Sandrine ? Parce que je me rappelle en tant qu'observateur
00:29:06et spécialiste avec l'équipe basket de sport en France, quand on a vu l'équipe
00:29:10de Las Velles au début de saison, on avait quelques doutes, parce que c'est vrai que
00:29:14c'était une armada aussi avec des joueuses très performantes, mais on se demandait comment
00:29:18ça allait tourner dans l'équipe avec pas mal de stars.
00:29:21Comment tu l'as vécu, explique nous tout ? Moi je l'ai très bien vécu, alors très
00:29:26bien dans la mesure où je suis très contente du résultat réalisé, dans le procès ce
00:29:32n'était pas forcément simple pour moi de m'adapter à la France, de m'adapter
00:29:35à ce championnat.
00:29:36Donc il m'a fallu un temps, mais une fois que ce temps-là est passé, je me suis sentie
00:29:41bien et puis on avait un bon groupe, j'ai beaucoup aimé évoluer avec mes coéquipières,
00:29:45c'était vraiment chouette.
00:29:46Qu'est-ce qui change, parce que tu dis que tu as dû t'adapter, qu'est-ce qui change
00:29:50entre, tu venais de Scuo, c'est ça ? C'était l'Italie, qu'est-ce qui change entre le championnat
00:29:54italien et la LFB ? Alors c'est vrai que si on parle juste de point de vue basket,
00:30:00l'arbitrage n'est pas le même, mais en fait pour moi c'était carrément mon environnement
00:30:07en fait, mon environnement de vie ou encore de travail.
00:30:12D'accord, ok.
00:30:13Tiens justement, alors nous en tant que diffuseurs de la Boulangère Wonder League, on défend
00:30:18un peu notre paroi si on a tendance à dire que c'est un des meilleurs championnats du
00:30:21monde, là je veux l'avis d'une vraie spécialiste, si tu devais faire un petit classement des
00:30:27différents championnats, tu placerais où la Boulangère Wonder League Sandrine ?
00:30:30Je pense que c'est le championnat quand même qui reste le plus homogène, mais franchement
00:30:43en Europe, au final le championnat dans lequel j'ai évolué, qui était le plus dur, c'était
00:30:47le championnat russe, parce qu'à l'époque il y a quatre monstres, c'est CSKA, Spartak,
00:30:55Dynamo Moscou, Orenbourg, nous, donc ça fait cinq déjà, c'est beaucoup et c'était
00:31:03dur, c'était vraiment dur, c'était vraiment dur d'arriver jusqu'en finale.
00:31:07D'accord.
00:31:08Et tu en penses quoi alors maintenant que tu es un peu plus extérieur à tout ça,
00:31:12même si tu as encore quand même un pied dedans, de l'évolution du basket féminin
00:31:16français en termes de médiatisation, d'intéressement, de formation ?
00:31:21Ça a évolué, ça a évolué parce qu'à mon époque à Valenciennes on n'était pas
00:31:24diffusé sur YouTube, ah oui ça n'a rien à voir, c'est vrai qu'aujourd'hui il y
00:31:30a un chemin de parcouru, il reste encore du chemin à parcourir, mais c'est vrai que
00:31:37je note quand même la progression, je pense qu'on est dans la bonne direction, il faut
00:31:42encore diffuser les filles, je pense qu'il y a vraiment du boulot à faire là-dessus,
00:31:49elles méritent d'être vues, d'être regardées, d'être visibles, pour l'instant le sport
00:31:54féminin je trouve qu'il est encore beaucoup trop invisible, mais ça tient aux médias,
00:31:59ça tient aussi aux politiques sportives, donc j'espère que tout le monde travaille
00:32:04dans cette direction.
00:32:05Tu l'as dit, toi tu avais visé très haut très tôt, moi j'ai l'impression, je vais
00:32:11revenir un peu sur la période actuelle, parce que ça me fait penser à ça avec la boulangerie
00:32:14à Wonder League, il y a beaucoup de filles qui affichent leurs ambitions, des athlètes,
00:32:19qui disent voilà moi je veux être la meilleure, j'ai l'impression qu'il y a eu un petit changement
00:32:23de mindset à travers l'évolution du temps, toi je suppose qu'à ton époque, quand tu
00:32:29affirmais que tu voulais être la meilleure, ça pouvait être mal perçu, maintenant j'ai
00:32:32l'impression qu'on est rentré dans une autre ère, où c'est plutôt bien perçu, même
00:32:36si on a encore du travail à faire dessus, mais c'est plutôt une qualité, est-ce que
00:32:39tu perçois la même chose que moi, ou pas Sandrine ?
00:32:42Alors moi j'étais très ambitieuse effectivement, mais je formulais des objectifs collectifs,
00:32:48c'est-à-dire que je disais que je veux être championne, je parlais effectivement à la
00:32:52première personne, mais ça visait un objectif collectif, être championne d'Europe ou être
00:32:57championne du monde, ou avoir telle médaille, et à l'époque c'est vrai que je t'ai vu,
00:33:01je t'ai regardé beaucoup comme mais qu'est-ce qu'elle raconte celle-ci, ou quelqu'un de
00:33:05peut-être un peu prétentieux, mais en même temps comme je servais on va dire les intérêts
00:33:10des dirigeants donc clairement ils étaient aussi plutôt partants, mais peut-être plus
00:33:15pudiques que moi, aujourd'hui on trouve peut-être plus des objectifs individuels
00:33:22que collectifs.
00:33:23A aucun moment j'ai crié au effort que je voulais être la meilleure marqueuse de l'équipe
00:33:28de France, ou la meilleure marqueuse de tel championnat d'Europe, non, ça n'a jamais
00:33:33existé.
00:33:34Et ça te gêne ou pas que maintenant en effet on pense peut-être plus à soi ou à l'aspect
00:33:39individuel du basket qu'au collectif ?
00:33:42Est-ce que ça me gêne ? Je n'ai pas réfléchi à la question, parce que je n'ai pas fréquenté
00:33:47ou entendu de jeunes autour de moi parler ainsi, donc je ne sais pas.
00:33:52Mais enfin je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on rentre un peu dans une, c'est
00:33:56difficile à dire, mais NBAisation, NBAisation du basket, on regarde beaucoup les stats,
00:34:03on se centre plus sur soi, sur l'aspect collectif.
00:34:07Après il y a aussi l'impact des réseaux sociaux, des highlights à chaque fois qui
00:34:12tombent après les matchs, et souvent les jeunes veulent être sur ces highlights.
00:34:17Je pense que c'est une bonne chose de communiquer sur les résultats d'une équipe, mais en
00:34:23même temps je pense que pour le joueur il faut vraiment qu'il se détache, parce que
00:34:27ça peut aussi le freiner dans sa progression, d'être trop sous les feux des projecteurs
00:34:30trop tôt.
00:34:31Tu sais quoi Sandrine, on va faire une séquence qui va bien marcher je pense sur les réseaux
00:34:34sociaux, tu en parlais.
00:34:36T'as joué dans beaucoup de clubs, on l'a dit, t'as performé partout où t'es passée,
00:34:40c'est simple.
00:34:41Donc tu vas nous faire ton 5 majeur des joueuses avec lesquelles tu as joué.
00:34:44Allez on va dire l'équipe de France compte aussi, tu peux te mettre dedans.
00:34:47L'équipe de France ?
00:34:48On va dire aussi.
00:34:49Ah ok, parce que s'il fallait inclure tout le monde.
00:34:52Je suis gentil, je suis gentil.
00:34:53Ouais.
00:34:54Mon 5 majeur équipe de France, ah là là.
00:34:56Ah non, club plus équipe de France, je te donne la possibilité de prendre aussi des
00:35:00joueuses avec qui t'as joué en équipe de France, mais tu peux prendre aussi des joueuses
00:35:03d'Écaterinbourg, de Skio.
00:35:04C'est pas facile.
00:35:05Ah c'est très dur, c'est très dur, c'est très dur, c'est très très dur ce que tu
00:35:10veux de moi.
00:35:11On va dire que tu n'oublies personne, toutes celles qui ne sont pas citées auraient pu
00:35:15rentrer dans une équipe de Sandrine Gruda, mais là si t'en avais 5 comme ça en tête,
00:35:20même pas forcément pour le niveau au basket ou sur le terrain, tu vois.
00:35:23Tout à fait.
00:35:24Je pense que je pourrais facilement faire 3 à 4 équipes, mais ok, je vais prendre l'exercice.
00:35:29Candice Parker, Sylvia Farls à l'intérieur, ensuite en… en fait j'ai joué avec tellement
00:35:41de joueuses.
00:35:42En 1, en 1 je mettrais Sue Bird, j'ai beaucoup aimé jouer aussi avec Diana Taurasi donc
00:35:48je la mets.
00:35:49Il reste une place.
00:35:52Bah toi sinon non, tu ne te mets pas dedans toi.
00:35:54Non je ne vais pas me mettre dedans, je ne vais pas me mettre dedans.
00:35:57Il reste une place et là honnêtement je vais mettre Cathy Melun, je mets Cathy Melun
00:36:06parce qu'en 2009, certes c'est moi qui gagne le titre de meilleure marqueuse ou quoi, mais
00:36:14j'ai beaucoup aimé jouer avec elle en fait cet été-là.
00:36:16Ok.
00:36:17La fière allure cette équipe quand même, le type de Sandrine Gruda, bien sûr tu aurais
00:36:21pu en faire 3 ou 4 comme tu l'as dit.
00:36:24Sandrine, j'aimerais parler d'un sujet avec toi parce qu'on l'a compris, toi tu as besoin
00:36:27de faire des actions concrètes, de faire des actions qui ont du sens, tu t'engages
00:36:30dans pas mal de secteurs, la performance, la jeunesse et également l'endométriose.
00:36:35Oui.
00:36:36Je voudrais qu'on en parle parce que c'est une maladie qui reste encore très mal connue
00:36:38finalement, où c'est souvent défini, relié à des règles douloureuses.
00:36:42Toi tu as été diagnostiquée d'une endométriose en 2014, est-ce que tu peux nous expliquer
00:36:47déjà comment tu l'as appris, dans quel contexte, nous parler un peu de tout ça.
00:36:52Alors je l'ai été en 2014 ou 2013, je ne sais plus, à Los Angeles, c'est un gynécologue
00:36:59américain qui arrive à mettre le doigt dessus tout de suite, sans même faire passer d'examen.
00:37:03Alors bien sûr quand je parle passer d'examen, c'est-à-dire dans son cabinet, j'ai pu faire
00:37:08les différents tests, mais sans plus.
00:37:11Quand je rentre en France, je revois ma gynécologue qui me suivait, qui m'a fait passer une batterie
00:37:18de tests, tests sanguins, IRM pelvienne, et qui confirme tout simplement le diagnostic
00:37:23posé par le gynécologue américain.
00:37:25Donc voilà, c'est confirmé, c'est avéré, j'ai l'endométriose.
00:37:29C'était un moment qui était, je pense, assez perturbant pour moi au début, parce
00:37:34que c'est un mot que j'entends pour la première fois et que j'entends pour la première fois
00:37:38en anglais, endométriosis.
00:37:40Donc je ne comprends pas très bien, il m'explique, la seule chose que je retiens c'est qu'il
00:37:46y a donc une possible infertilité plus tard.
00:37:50Voilà, ça fait un petit peu peur, mais tout de suite, j'arrive à, on va dire, réfléchir
00:37:58à des solutions, tout simplement, et puis, chemin faisant, j'ai pu me faire accompagner
00:38:03par une naturopathe, j'ai pu me libérer la parole aussi là-dessus, puisque je le
00:38:08fais sur un talk show que j'ai nommé Bavardage sur Instagram, là je reçois énormément
00:38:14de messages, de témoignages d'autres femmes qui vivent la même chose, ou des choses
00:38:19similaires, parce qu'il faut savoir qu'il y a autant d'endométriose que de femmes atteintes
00:38:22par cette maladie.
00:38:23Donc, c'est génial, et puis après, effectivement, en 2022, mon rôle en quelque part d'ambassadrice
00:38:31aux côtés d'Emmanuel Macron.
00:38:32Mais ce qui est là dans ton histoire, donc tu me dis que c'est à Los Angeles, mais
00:38:36en France, jamais l'hypothèse de l'endométriose n'est évoquée par ta gynéco ?
00:38:41Non, il y a une errance médicale, en tout cas à l'époque, peut-être qu'aujourd'hui,
00:38:44c'est mieux, mais je suis aussi présidente d'association, j'ai une jeune qui me parle
00:38:50justement de ses règles douloureuses, naturellement pour moi, qu'est-ce que je lui dis de faire,
00:38:53je lui dis écoute, parle-en à ton gynéco, s'il ne te demande pas de faire des tests
00:38:57supplémentaires, demande à ton médecin de te faire une ordonnance pour une IRM pelvienne.
00:39:02D'accord, ok.
00:39:03Et tu l'as prouvé, du coup, on peut concilier sport d'eau au niveau, et maladie, et endométriose.
00:39:08Alors, ce n'est pas forcément simple, parce que mon corps était beaucoup plus endolori,
00:39:16beaucoup plus fragile avec l'endométriose par la suite, et avec le temps, donc ce n'est
00:39:24pas forcément facile, mais c'est faisable, on va dire.
00:39:27Et comment tu fais, ça passe par une alimentation différente, adaptée ?
00:39:31Tout à fait, alors il y a des solutions telles qu'une alimentation anti-inflammatoire,
00:39:37sans gluten, sans lactose, avec peu de sucre.
00:39:39L'activité physique est aussi un remède, parce que j'ai fait le test, je me souviens
00:39:45ce jour où j'avais extrêmement mal au ventre, j'étais avec Pierre-Vincent d'ailleurs en
00:39:50Italie, et finalement, je vais au match, et au fur et à mesure du match, mes douleurs
00:39:58s'atténuisaient, et là j'ai constaté que l'activité physique était vraiment un remède
00:40:03pour l'endométriose également.
00:40:05De toute façon, ce n'est rien de très différent des autres maladies, on dit souvent qu'il
00:40:08faut bien manger et bouger, donc là c'est juste que j'avais vraiment été témoin des
00:40:14bienfaits.
00:40:15Mais ce qui est important, c'est d'en parler, et en effet, la saison dernière, la LFB a
00:40:18collaboré avec l'association Info-Endométriose, dont tu es l'ambassadrice pour le milieu
00:40:22du sport.
00:40:23L'initiative s'appelait L'Endotour LFB, et lors de chaque journée, on avait une joueuse
00:40:26qui prenait la parole pour informer et sensibiliser le public à cette maladie.
00:40:31Ça passe aussi par là, Sandrine, il faut prendre la parole, faire connaître l'endométriose.
00:40:36Oui, il faut effectivement la faire connaître, il faut sensibiliser, puisque si les spécialistes
00:40:42ne sont pas même à diagnostiquer les jeunes, au moins les personnes atteintes, ou possiblement
00:40:49atteintes, peuvent se questionner, peuvent faire leur propre recherche et demander leurs
00:40:52propres examens.
00:40:53Alors on a un petit message qui va te faire plaisir, de Cécile Tony-Purcieux, la présidente
00:40:58de l'association Info-Endométriose.
00:41:01Bonjour Sandrine, c'est Cécile, comment vas-tu ? Ce petit message pour te dire merci.
00:41:07Merci d'avoir rejoint Info-Endométriose, de nous avoir soutenus, d'avoir ouvert la
00:41:11parole dans le milieu du sport.
00:41:13Merci d'avoir témoigné dans le podcast pendant Endométriose, parce que je sais que c'était
00:41:17la première fois, et depuis tu as continué le combat.
00:41:20Et sans toi, ce sujet n'existerait pas dans le milieu du sport, donc je tenais encore
00:41:26à te remercier pour ton soutien, et je t'embrasse très très très fort.
00:41:31A vite, au revoir.
00:41:33Ça fait plaisir ça Sandrine.
00:41:35Ah oui, ça fait plaisir, j'ai des frissons ! Ça fait plaisir, parce qu'en fait, je
00:41:40l'ai fait naturellement, lorsque Yannick Souvré, qui me contacte pour être…
00:41:45La présidente de la LFB.
00:41:46La présidente de la LFB, effectivement, me contacte pour être l'ambassadrice de ce
00:41:51mouvement.
00:41:53Tout de suite j'ai dit oui, mais tout de suite j'ai pensé aussi à elle, et ça
00:41:58s'est fait naturellement.
00:41:59Sans forcément aussi me rendre compte de l'impact, parce que je sais que d'autres
00:42:02sports aussi m'ont envoyé des messages en disant « punaise, on aurait bien aimé
00:42:05faire un endo-tour chez nous également ». Parce que souvent on fait des choses, moi souvent
00:42:10je fais des choses de bon cœur, de façon très spontanée, naturelle, sans forcément
00:42:14anticiper les retombées.
00:42:16Donc ça fait plaisir en tout cas, son message c'est…
00:42:19Bravo à toi, et en effet il faut continuer, comme tu l'as dit, à prendre la parole,
00:42:23à sensibiliser sur cette maladie encore trop peu connue, l'endométriose.
00:42:27On va enchaîner avec une rubrique qu'on aime bien dans SporStream, puisque chaque
00:42:30semaine on fait découvrir des disciplines, et aujourd'hui, c'est au tour du twirling
00:42:34bateau.
00:42:35Ça va être super cool, c'est parti pour le CéBARRI.
00:42:43Christal qui nous rejoint, ça va Christal ?
00:42:44Ça va et vous ?
00:42:45Oui, super, merci.
00:42:46Ecoute, installe-toi dans le canapé.
00:42:48Bonjour.
00:42:50Christal, première télé, c'est quand même à souligner, bravo à toi, félicitations
00:42:55pour ça déjà.
00:42:56T'as 18 ans, t'es licenciée au club de Nogent-le-Pereux, et puis voilà, tu pratiques
00:43:01le twirling bateau.
00:43:02Est-ce que déjà tu peux nous expliquer ton parcours, comme l'a fait Sandrine, nous
00:43:05expliquer un peu comment tu es tombée dans cette discipline ?
00:43:08Alors, ça fait très longtemps que je pratique, parce que c'est un peu de la famille, ma
00:43:12mère est dedans depuis déjà bien avant moi, et en fait c'est mon coach, c'est
00:43:18la présidence du club, donc je suis un peu dedans depuis bébé, et en fait sinon
00:43:22j'ai vraiment commencé les entraînements et les compétitions à l'âge de 6 ans,
00:43:25et en fait, bah là, j'ai jamais arrêté, et c'est toujours ma passion depuis petite.
00:43:30D'accord, ok.
00:43:31Sandrine, tu connais le twirling bateau ou pas ?
00:43:32Non, je connais pas trop.
00:43:33Bah voilà.
00:43:34Christal, vas-y, c'est à toi de jouer, explique-nous.
00:43:36En gros, c'est un mélange de gymnastique, de danse, d'un aspect théâtral, parce qu'en
00:43:42fait au cours de nos chorégraphies, on peut soit interpréter un rôle, soit faire passer
00:43:46un message.
00:43:48Par exemple, il y a deux ans, j'interprétais un loup, donc vraiment ma chorégraphie était
00:43:51autour d'un loup qui se promenait dans une forêt, enfin bref, c'était très bien fait,
00:43:57et en fait, la même année, il y a un Team France qui a fait sur le cancer, donc c'était
00:44:01vraiment super beau, la chorégraphie elle était super belle, et en fait, ils avaient
00:44:06même les Juste au corps faits exprès avec plein de mots écrits partout, il y avait
00:44:09le signe et tout, c'était vraiment super beau, et en fait, au-delà de tout ça, on
00:44:14a le maniement du bâton, où du coup on a nos barèmes, on est noté en fonction de
00:44:18ce qu'on fait, on a un temps à limiter pour chaque chorégraphie, et en fait, ça va au-delà
00:44:24des nationales.
00:44:25On a Nationale 3, où c'est plus à petit niveau, les débutants ou autres, Nationale
00:44:292, où c'est déjà plus haut, où on commence vraiment à rechercher la facilité, la fluidité
00:44:35et l'artistique des mouvements, et on a vraiment le N1, N1 Elite, qui est là vraiment le pur
00:44:40spectacle, on va dire, où vraiment on voit, on a les yeux qui s'émerveillent, où c'est
00:44:45vraiment beau, c'est du spectacle, là c'est vraiment la facilité, la fluidité et l'artistique
00:44:50des mouvements, ainsi que la technicité.
00:44:52On ne pouvait pas être plus complet, alors là, Christale, franchement, on sent la passion
00:44:56quand tu en parles, de ta discipline, et d'ailleurs, on a parlé du palmarès de Sandrine, on vous
00:45:02l'a affiché à l'écran, qui est tout simplement énorme, ton palmarès, Christale, a seulement
00:45:0518 ans, il est pas mal non plus, au niveau national et international, tu peux un peu
00:45:09nous en parler ?
00:45:10Alors au niveau national, cette année, j'ai fait 4ème en solo, et on a fait 7ème en
00:45:19duo avec ma partenaire, l'année d'avant, on a fait championne de France en duo avec
00:45:25ma partenaire, et il y a 2 ans, j'ai fait 3ème maire de France en soliste, et championne
00:45:30de France encore avec ma partenaire.
00:45:31Et en fait, les internationaux, ça fait 3 ans que j'en fais, donc on a fait championnat
00:45:39du monde en 2022 avec ma coéquipière en duo, on est arrivés 3ème maire du monde,
00:45:43puis après on a fait championnat d'Europe en 2023, on est arrivés championne d'Europe
00:45:48avec mon team, et cette année-là, août dernier, championnat du monde, pareil avec
00:45:54mon team, on est arrivés 4ème maire du monde, et après sinon aussi je fais les coupes,
00:45:59donc là en fait c'est plus accessible aux autres avec différentes chorégraphies, et
00:46:07du coup en 2022 c'était coupe d'Europe, j'ai fait mon freestyle qui est ma chorégraphie,
00:46:13mon solo, je suis arrivée 2ème, l'année dernière en 2023 c'était coupe du monde,
00:46:19donc là on a fait team, on est arrivés 3ème maire du monde, et j'ai fait aussi solo
00:46:23où j'étais arrivée en finale, je ne sais plus combien exactement, et du coup cette
00:46:30année-là en juillet, coupe d'Europe encore, et je suis arrivée 1ère en soliste, et en
00:46:35duo aussi.
00:46:36En tout cas on se rend compte du palmarès avec le temps de parole, moi j'ai gagné
00:46:40le cross du collège, ça s'arrête là, c'est déjà très bien, ben tiens j'ai
00:46:45posé la question à Sandrine donc je vais te la poser, elle a un peu galéré Sandrine
00:46:48sur cette question, si tu devais retenir un moment, la question de journaliste, si tu
00:46:51devais retenir un moment de toutes ces compétitions qui t'ont marqué particulièrement.
00:46:55C'est vraiment compliqué parce que comme je pense que le disait Sandrine, chaque moment
00:46:58est magique et différent, mais je pense le premier championnat du monde avec mon duo
00:47:04qui est aussi ma meilleure amie, donc c'était vraiment je crois l'une des plus belles
00:47:07expériences que j'ai eues jusqu'à présent.
00:47:09Marie Roux ? Oui, exactement.
00:47:10Ils sont forts, ils ont l'info tout de suite, parce qu'il y a la maman aussi je crois
00:47:14si vous trichez un peu les gars.
00:47:15Ah non il fait des recherches, bon d'accord.
00:47:17Non mais c'est important que tu dises ça avec ta meilleure amie parce que tu me disais
00:47:20dans votre club, et c'est d'ailleurs ce que t'aimes aussi dans la discipline, c'est
00:47:23l'aspect vraiment familial, c'est ça, c'est les liens que tu tisses avec, t'en parlais
00:47:26aussi Sandrine dans le basket, mais c'est ça que tu retiens aussi toi Christelle.
00:47:30Oui, surtout que dans le club on est vraiment tous unis et que dès qu'il y a une nouvelle,
00:47:35un nouveau qui vient, directement on l'accroche à nous, on est en mode non tu restes avec
00:47:39nous, tu partiras pas ailleurs.
00:47:40Ok, ok, non mais c'est trop bien et du coup alors tu parlais un peu plus spécifiquement
00:47:46de la discipline, tu me disais il y a beaucoup de critères qui sont jugés, tu peux un peu
00:47:51plus rentrer dans le détail parce que tu parlais de duo, de freestyle, de tu vois.
00:47:55Alors freestyle c'est plus ce qu'on dit à titre international, mais je vais rester
00:47:59à titre français pour que ce soit plus facile.
00:48:01A titre français on a solo, donc on pratique seul, on a duo qu'on pratique à deux, on
00:48:07a équipe qui se fait de six à huit, plus techniquement on a groupe technique qui se
00:48:13fait de dix à douze et on a groupe artistique qui se fait de dix jusqu'à un nombre, bon
00:48:19on va dire vingt-cinq, pour donner un chiffre.
00:48:22Et toi les compétitions, alors t'as eu la chance d'en faire pas mal, tu les abordes
00:48:25comment à chaque fois, t'es plutôt quelqu'un de détendu, plutôt quelqu'un d'un peu stressé ?
00:48:29Ça dépend des compétitions, mais le plus souvent je suis quelqu'un d'assez stressé.
00:48:34D'accord, et comment tu fais pour réussir à t'apaiser ? Est-ce que t'as une petite
00:48:39routine, je suppose que Sandrine en avait peut-être une avant les matchs, pour se matrixer
00:48:43un peu ? Parce que toi t'en as une particulière.
00:48:45Avant une compétition j'essaie vraiment d'être détendue, de passer du temps avec
00:48:49les personnes que j'aime pour justement éviter de penser trop à la compétition et me mettre
00:48:53dans la noirceur de non je vais pas y arriver, essayer de positiver le plus possible et sinon
00:48:58après en compétition je fais en sorte de faire la même chose à l'entraînement.
00:49:01Par exemple j'ai des petits tics, je vais faire trois fois ce mouvement, donc en compétition
00:49:04je vais faire la même chose, comme ça mon cerveau se dit un peu c'est comme un entraînement,
00:49:08il n'y a pas besoin de stresser.
00:49:10Et si j'ai un tic avant d'entrer sur le praticable, je fais deux sauts simples, un
00:49:15saut groupé et je tape deux fois mes chevilles parce que j'ai des grosses blessures pour
00:49:18être sûre qu'elles vont tenir sur le praticable.
00:49:20Ah oui ok, tant que ça tient c'est bon pour l'instant.
00:49:24Faut m'assurer.
00:49:25C'est intéressant toutes ces petites tics dans les compétitions, il y a beaucoup d'athlètes
00:49:29qui ont d'ailleurs ça.
00:49:30T'as ça toi Sandrine, t'avais sur des matchs de basket, dans ton échauffement, des trucs
00:49:35que tu répétais tout le temps pour te mettre en confiance ?
00:49:37Oui j'avais une routine.
00:49:39J'avais une routine et contrairement à ce que beaucoup pensaient, c'est-à-dire qu'ils
00:49:43pensaient que c'était de la superstition, c'était pas du tout ça, c'était vraiment
00:49:46pour élever mon niveau de concentration afin de pouvoir être performante tout de suite.
00:49:50Parce qu'au basket par exemple, tu peux voir un joueur se mettre vraiment dedans à partir
00:49:55du deuxième quart d'an.
00:49:56Moi je voulais être dedans et opérationnel dès la première seconde.
00:49:58D'accord, ok.
00:50:00Et c'était quoi alors ? Parce que tu nous parles de routine, tu faisais quoi exactement ?
00:50:03Alors déjà c'est mon heure d'arrivée au gymnase, j'arrive souvent, je veux être
00:50:08la première tout simplement pour pouvoir mieux… parce qu'en fait comme je suis
00:50:12intérieure et que je répétais aussi mes moves dans la raquette, je voulais pas être
00:50:15avec d'autres personnes parce que sinon j'aurais été gênée en fait par leur ballon.
00:50:18Donc j'arrivais avant, je faisais justement ma petite routine sous le cercle et après
00:50:22je m'écartais pour faire aussi des shoots à mi-distance et puis derrière j'ai l'étirement
00:50:29et puis là je commençais l'échauffement collectif.
00:50:31D'accord, tout un processus pour se matrixer pour le match.
00:50:35Crystal, 18 ans, qui dit 18 ans dit études, forcément.
00:50:38Donc comment tu fais pour… t'es en STAPS, c'est ça, en première année de STAPS,
00:50:43Sciences Techniques des Activités Physiques et Sportives.
00:50:45Comment tu fais pour allier les deux ? Parce que c'est beaucoup d'heures d'entraînement,
00:50:48plus les études à côté.
00:50:49Alors je me suis organisée avec mon responsable d'année, qui en fait, vu que je suis pas
00:50:54sportive de haut niveau, vu que j'ai pas les chiffres ministériels, en fait je me
00:51:00suis organisée avec mon responsable d'année, qui en gros m'a expliqué que je suis pas
00:51:03à haut niveau mais à titre international, donc c'est à peu près la même chose sauf
00:51:06qu'on a pas toutes les responsabilités de sportive de haut niveau, juste en fait
00:51:09si problème de compétition ou autre, on peut avoir l'emploi du temps aménagé et sinon
00:51:15il a fait en sorte de me mettre dans le groupe où il y a le moins d'horaires, où il n'y
00:51:18a pas d'horaires le vendredi, pour comme ça si j'ai besoin de partir pour une compétition
00:51:21le week-end, je ne sois pas embêtée à rater des heures et sinon après c'est un peu compliqué
00:51:26parce que quand on enchaîne deux sports et qu'à la fin on a entraînement, on est un
00:51:29peu fatiguée.
00:51:30Et puis c'est 17 heures d'entraînement par semaine, tu me disais ?
00:51:33Oui, c'est ça.
00:51:34Surtout que c'est en ligne bâton.
00:51:35C'est énorme et c'est sûr qu'être en STAPS, c'est pas forcément avoir des horaires
00:51:38aménagés, devoir faire d'autres pratiques, ça doit pas être simple.
00:51:42J'aime le sport.
00:51:43T'aimes le sport.
00:51:44Les prochains objectifs pour toi, Cristal ? T'as des compétitions à venir ?
00:51:47Alors la première compétition est en février, qui est du coup notre département et après
00:51:52on recommence tout le processus français et au cours de ce processus, on a tout ce
00:51:56qui est sélection pour les internationaux donc j'aimerais beaucoup faire mon premier
00:52:00championnat en tant que soliste et pourquoi pas refaire un championnat avec ma coéquipière
00:52:05et sinon j'aimerais amener le club le plus loin possible parce que bon, j'ai maintenant
00:52:10au cours des depuis quelques années une grande place dans le club, bon ça me ferait
00:52:14chaud au cœur d'emmener tous mes petits athlètes en finale et aussi réintégrer
00:52:19le Team France.
00:52:20Dernière chose parce que ça va peut-être faire réagir Sandrine, on en a parlé un
00:52:23peu tous les deux au téléphone, je sais que t'as un projet alors encore dans quelques
00:52:26années, t'es très jeune mais peut-être t'orienter vers la préparation physique
00:52:30et mentale.
00:52:31C'est déjà un secteur qui t'intéresse, t'as seulement 18 ans mais t'as très vite
00:52:34compris que le mental pour performer c'était essentiel.
00:52:37Pour moi c'est la clé, je pense que t'es d'accord avec moi, tout bon sportif et
00:52:41sportif de haut niveau peut pas réussir entre guillemets avec un bon mental ou un mental
00:52:45acharné pour avoir ses objectifs.
00:52:49T'as dit qu'il ne peut pas réussir avec un mental acharné, qu'est-ce que tu as dit ?
00:52:55Enfin pas qu'il ne peut pas réussir mais que ça va le pousser de soi-même et pas
00:53:01toujours attendre que les autres viennent derrière et qu'ils disent allez tu peux
00:53:05y arriver, tu peux y arriver.
00:53:06Exactement, exactement.
00:53:07Je suis d'accord et encore plus d'accord parce que je sais que tu suis un peu mes publications
00:53:12Instagram.
00:53:13C'est vrai qu'on voit qu'il voit les publications.
00:53:15Non c'est juste que c'est pour faire le rapprochement par rapport aux étoiles du sport, j'y étais
00:53:22là, j'en reviens.
00:53:23Effectivement il y a eu un temps de débrief par rapport à Paris 2024 donc aux Jeux et
00:53:29les athlètes devaient voter sur l'élément qu'ils auraient aimé changer ou améliorer
00:53:35pendant leur préparation aux Jeux Olympiques et la majorité a voté le mental.
00:53:40Donc ça prouve que même ceux qui ont fait une médaille pourraient aussi améliorer davantage
00:53:46leur mental.
00:53:47Le mental, le physique aussi, d'ailleurs c'est peut-être le moment de la démonstration
00:53:51de Christal qui va nous proposer une magnifique démo de twirling bâton avec les éléments
00:53:55du décor bien entendu.
00:53:56On va faire ce qu'on peut, elle va faire ce qu'elle peut.
00:53:58On se retrouve dans quelques instants pour la démonstration.
00:54:00On est de retour sur Sportstream avec Christal qui est prête avec ce magnifique juste au
00:54:05corps.
00:54:06Nous avec Sandrine on va aller tranquillement s'installer dans le canapé et profiter de
00:54:09la prestation de Christal sur une chanson bien connue qui est quand même dans le répertoire
00:54:12français.
00:54:13Allez c'est parti !
00:54:35Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer et la terre peut bien s'écrouler, ne m'importe
00:54:53si tu m'aimes, je me fous du monde entier, tant que l'amour inondera mes matins, tant
00:55:10que mon corps trémira sous tes mains, je m'aborde les problèmes, mon amour, puisque
00:55:28tu m'aimes, j'irai jusqu'au bout du monde, je me ferai teindre en blonde, si tu me le
00:55:50demandais, je renierai ma patrie, je renierai mes amis, si tu me le demandais, on peut bien
00:56:13s'installer dans le canapé et profiter de la prestation de Christal sur une chanson
00:56:43bien connue qui est quand même dans le répertoire français.
00:57:13Et voilà, tiens, prends le micro Christal, franchement alors, performance extraordinaire
00:57:23de Christal parce que je peux vous dire qu'il n'y a pas beaucoup de hauteur et Christal
00:57:27elle a fait un truc de dingue, franchement, c'est hyper physique parce que là ça a duré
00:57:362 minutes 30, c'est ça ? En tant que solo, en tant que senior, c'est le temps qu'on a
00:57:45de base, c'est juste que normalement on lance beaucoup plus haut et qu'on fait beaucoup
00:57:50plus en dessous.
00:57:51Forcément.
00:57:52Pourquoi l'hymne à l'amour de Edith Piaf, pourquoi ce choix de musique Christal ?
00:57:56J'ai proposé cette musique à mon chorégraphe et en fait quand je suis arrivée le jour
00:58:01pour le montage, j'en avais deux, j'avais soit celle-là, soit ne me quitte pas, fais
00:58:06par Céline Dion et moi j'étais partie sur Céline Dion et mon chorégraphe il m'a dit
00:58:11non, je ferai l'hymne à l'amour, bah en fait pour moi l'hymne à l'amour de Piaf c'est
00:58:15tellement là-haut que j'arriverais pas à y arriver, bon j'avais un peu tort, j'ai réussi
00:58:21et en fait le fait qu'en plus Céline Dion la reprenne, qu'elle le reprenne au début
00:58:25et que j'avais le choix de Céline Dion et l'hymne à l'amour, je me suis dit tiens, c'est
00:58:29marrant.
00:58:30Parfait, tu parles de la reprise de Céline Dion pendant la cérémonie d'ouverture des
00:58:33Jeux Olympiques, Cristal, alors il y a un petit lien avec les Jeux pour toi parce que
00:58:37t'as porté la flamme à Paris.
00:58:39Tout mon palmarès c'est le fait que mon sport soit pas très connu, a fait en sorte
00:58:45que je puisse porter la flamme et du coup je l'ai porté sur un point à Bastille pendant
00:58:49un relais.
00:58:50C'est magnifique ça.
00:58:51Magnifique.
00:58:52Bon en tout cas bravo Cristal, si on a envie de faire du twirling bâton comment on fait,
00:58:55on va où, on s'oriente où ?
00:58:57Alors il y a beaucoup de clubs en France et en fait vous pouvez nous suivre sur plusieurs
00:59:01réseaux, il y a la FFSTB qui est notre fédération, qui a un compte Instagram où ils montrent
00:59:09le twirling bâton en général mais ils montrent plus les compétitions et compétitions internationales
00:59:14mais vous pouvez vous renseigner là-bas et après chaque club montre ce qu'il peut montrer
00:59:19sur Instagram.
00:59:20D'ailleurs mon club aussi a un compte et on essaye de montrer tous nos athlètes dans
00:59:27le temps.
00:59:28Magnifique.
00:59:29Je viendrais peut-être essayer.
00:59:30J'applaudis encore parce que c'était magnifique.
00:59:33J'ai senti, j'ai essayé de regarder Sandrine pendant la prestation, elle était comme ça.
00:59:37J'étais captivée.
00:59:38J'étais captivée.
00:59:39J'étais captivée.
00:59:40Est-ce que je peux faire un remerciement ?
00:59:42Tout ce que tu veux, vas-y, on a encore 2-3 heures d'émission, je crois que c'est ça
00:59:46les gars.
00:59:47Vas-y, vas-y, tu peux y aller.
00:59:48Je veux te changer du coup.
00:59:49Vas-y Cristal.
00:59:50Je tiens à remercier ma famille, particulièrement ma soeur et ma maman qui sont encore dans
00:59:53le club actuellement et qui me poussent quand même au quotidien même si devant le mental
01:00:00et merci à mes athlètes, à ma famille, à mon sport et à mon club et à la FEDE,
01:00:05mais surtout à mes athlètes qui me montrent tous les jours que tout est possible même
01:00:09si je suis encore athlète moi-même.
01:00:12Voilà.
01:00:13C'est beau.
01:00:14En tout cas, Cristal, continue comme ça avec cet état d'esprit parce que tu vas aller
01:00:16loin.
01:00:17Et surtout, dernière, je veux quelque chose.
01:00:18Vas-y, vas-y.
01:00:19Merci à Sylvie Bonnier et Nicolas Drummond de m'avoir permis de faire cette émission
01:00:22à vos côtés.
01:00:23Magnifique.
01:00:24Ça me touche et c'est un grand honneur.
01:00:25Eh bien, merci à toi Cristal.
01:00:27Sandrine, un dernier mot aussi, un peu de promo peut-être, on peut aller sur ton site
01:00:31pour…
01:00:32Oui, tout à fait.
01:00:33Tout à fait.
01:00:34Donc poursuivre des séances de coaching en performance, gagnants, productivité, pulvériser
01:00:39vos plafonds de verre, contactez-moi, je suis là pour vous.
01:00:41Ravi.
01:00:42Donc pareil pour les dirigeants d'entreprise, si vous voulez que je vienne chez vous pour
01:00:46faire des conférences inspirantes, éducatives, contactez-moi, n'hésitez pas.
01:00:49Donc voilà.
01:00:50Voilà.
01:00:51Bon, vous l'avez compris en tout cas au travers de cette émission, deux athlètes
01:00:53très inspirantes qu'on a eues sur le plateau.
01:00:55Merci à toutes les deux.
01:00:57Merci infiniment.
01:00:58C'était vraiment super.
01:00:59Merci.
01:01:00Ravi d'avoir fait ta connaissance.
01:01:01Ravi aussi.
01:01:02Oui, c'est vrai, on va te rejoindre, Cristal, étant donné qu'on a à l'heure des remerciements,
01:01:10Cristal a un peu commencé, je vais remercier toute l'équipe en régie.
01:01:13Merci pour le travail les gars, c'est toujours un plaisir de travailler avec vous chaque semaine
01:01:17et on se retrouve la semaine prochaine, vendredi prochain, pour un prochain Sport Stream, votre
01:01:21émission évidemment que vous adorez, qui continue de grimper avec des invités toujours
01:01:25plus prestigieux.
01:01:26Merci à tous.
01:01:27Salut.
01:01:28Au revoir.
01:01:29Au rendez-vous.