Le grand talk - 14/12/2023 - Partie 1

  • l’année dernière
Transcript
00:00 *Musique*
00:16 Après une série d'auditions à tour cet automne, les répétitions de l'Orchestre
00:20 Populaire vont commencer.
00:21 Un orchestre symphonique amateur dirigé par Benjamin Gartia.
00:26 Objectif, un spectacle pour la fête de la musique avec le répertoire de Tchaïkovski.
00:31 Qui suivez-vous en local, sur Insta ou TikTok ?
00:35 Cette semaine dans Le Grand Dossier, trois influenceurs nous racontent leur montée en
00:39 puissance sur les réseaux sociaux.
00:41 Sortir à tour, Challengers, We'll Work Family.
00:44 Derrière ces trois contes, trois histoires que nous vous racontons aujourd'hui dans
00:47 Le Grand Dossier.
00:48 *Musique*
00:54 Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle émission.
00:58 On va parler musique, on va parler réseaux sociaux et puis documentaire à la fin de
01:02 cette émission avec toi, Mickaël.
01:04 Bonjour à toi.
01:05 Bonjour Aurélie.
01:06 Dans quelques minutes le hashtag #BaldeLoir avec toi.
01:09 Mais d'abord, je présente Benjamin Gartia.
01:11 Bonjour Benjamin.
01:12 Bonjour Aurélie.
01:13 Compositeur, chef d'orchestre et surtout quelqu'un qui a beaucoup travaillé ces
01:16 dernières semaines.
01:17 Pourquoi ? Parce qu'il fallait faire des auditions pour le futur Orchestre Populaire.
01:21 Ça y est, c'est fini ?
01:22 Oui, ça s'est fini hier soir.
01:23 Content ?
01:24 Très.
01:25 Des surprises ? Un étonnement ?
01:28 Alors, une surprise déjà sur la quantité de personnes qui ont candidaté.
01:33 On a eu plus de 115 candidatures.
01:34 Oui.
01:35 Puis aussi sur le niveau général.
01:38 Alors, on avait fixé une sorte de niveau demandé un peu moins.
01:43 Oui, 7, 8, 9, 10 ans d'intrument.
01:46 Voilà.
01:48 Et vraiment, j'y ai passé trois journées d'audition à me régaler, à écouter plein
01:54 de choses différentes.
01:55 Vous nous en reparlerez tout à l'heure.
01:57 Alors là, comme vous n'avez pas pu regarder la télévision ou ouvrir le journal, Mickaël
02:01 est là pour le hashtag #BaldeLoir avec toi Mickaël.
02:03 Trois infos en trois minutes et on va commencer par une amende administrative record, et
02:09 là on parle d'un chiffre important, infligée à une entreprise de veillée.
02:12 C'est Green Patrimoine, Mickaël.
02:13 Oui, parce qu'on parle d'une pratique qui exaspère ceux qui la subissent.
02:17 On parle du démarchage commercial téléphonique.
02:19 Plusieurs fois par jour, on vous propose de revoir votre contrat de gaz, d'électricité,
02:24 de téléphone.
02:25 On vous propose aussi des travaux d'économie d'énergie.
02:28 Une entreprise de veillée, tu le dis Aurélie.
02:31 Green Patrimoine s'est vue infliger une amende administrative record par le préfet.
02:34 Près de 382 000 euros pour démarchage téléphonique illégal.
02:38 Alors, quel motif ? Un démarchage téléphonique en vue de proposer des ventes d'équipements
02:42 ou de travaux pour réaliser des économies d'énergie, ce qui est interdit par la loi.
02:47 Autre manquement, l'entreprise n'a pas communiqué sur ses documents commerciaux
02:50 l'ensemble des informations pré-contractuelles, indications de coordonnées de son assurance
02:54 par exemple, ni indiqué que le consommateur pouvait s'inscrire à une liste d'opposition
02:58 au démarchage téléphonique.
02:59 C'est évident, c'est la base.
03:01 L'amende administrative est un record infligée après plusieurs mois d'enquête, suite
03:05 à des signalements de consommateurs sur le site gouvernemental Signal Conso.
03:10 Le préfet nous indique par ailleurs qu'une autre enquête est en cours au sujet d'une
03:14 autre entreprise du territoire.
03:15 Très bien, on va changer de décor puisque là on part en Laponie, avec vraiment un voyage
03:22 magique.
03:23 Vous connaissez forcément Magie à l'Hôpital, puisqu'il y a eu un spectacle il y a peu
03:26 de temps à l'Opéra de Tours et alors là, la magie, il y en a des tonnes, des paquets.
03:31 Ça déborde de magie partout en fait.
03:33 On parle de cette association tourangelle Magie à l'Hôpital.
03:38 C'est une association qui est parrainée par Eric Antoine et qui propose des animations
03:42 dans tous les hôpitaux de France, ou presque, pour les enfants malades.
03:46 Du bonheur et des étoiles dans les yeux pour rompre avec le quotidien souvent difficile.
03:50 Autre action, et pas des moindres, depuis dix ans l'association réalise les rêves
03:55 d'enfants.
03:56 Dernier rêve réalisé, les accompagner en Laponie, c'est exactement ce que tu disais,
04:00 au-dessus du cercle polaire arctique, sur les traces du Père Noël.
04:03 Alors, cinq familles avec huit enfants se sont envolées, c'était la semaine dernière,
04:08 pour quatre jours de dépaysement total, avec balade en traîneau, luge et rencontre du
04:13 Père Noël.
04:14 Regardez.
04:15 - Que vous avez fait là ? Racontez-moi un peu.
04:17 - On a fait plein de motoneiges, du chien de traîneau.
04:20 - Ouais.
04:21 - On a fait de la luge aussi, sur une grande pente.
04:25 - D'accord.
04:26 - On s'est tous ramassés par terre, c'était trop bien.
04:29 - On a vu le Père Noël et les lacs violets.
04:32 - Voilà, c'est assez magique, le sourire et les étoiles dans les yeux dont je vais
04:35 parler.
04:36 - Et le Père Noël en vrai.
04:37 - Le Père Noël aussi, effectivement, ils ont plus de chance que nous.
04:40 C'est grâce aux dons et aux mécénats que Magie à l'Hôpital peut faire ce genre d'action.
04:45 Magie à l'Hôpital, on peut les contacter sur leur site internel magie-hôpital.com.
04:51 - Et puis on va partir dans le Loir-et-Cher.
04:52 Vous êtes gourmand ?
04:53 - Très.
04:54 - Il faut garder la ligne un peu pour, hein, j'imagine.
04:57 Il faut être un peu chic, un peu film.
04:58 - Oui, mais comment on se dépense, on peut comprendre.
04:59 - Vous vous dépensez.
05:00 Là, vous allez pouvoir vous dépenser avec la crème de la pâtisserie qui a rejoint Christof
05:05 Eyck et un chef étoilé, donc, à Blois.
05:07 - Et oui, elle s'appelle Florence Lessage, cette crème de la pâtisserie.
05:11 Elle est picarde d'origine.
05:12 Elle est championne du monde 2022 des arts sucrés.
05:15 C'est pas rien.
05:16 Elle a rejoint…
05:17 - Les arts sucrés, c'est beau.
05:18 - Les arts sucrés, oui, c'est magnifique.
05:19 Elle a rejoint Fleur de Loire à Blois depuis cet été.
05:22 Elle a fait ses armes pendant six ans dans des palaces parisiens et elle a rejoint le
05:25 chef après une rencontre qui sonne comme une évidence pour tous les deux.
05:29 Elle apporte sa technicité.
05:30 Lui, il lui fait découvrir les produits locaux et leur relation est fusionnelle, nous disent-ils,
05:35 de coaugurer de très, très belles choses pour l'établissement.
05:38 Elle est à la tête de 13 personnes.
05:40 Sa mission, de réinventer l'ensemble de la proposition sucrée des deux restaurants
05:44 de Fleur de Loire, Amour Blanc et le doublement étoilé restaurant Christof Eyck, ainsi que
05:49 le kiosque à pâtisserie.
05:50 Ça veut dire qu'on peut tous y accéder.
05:52 C'est une collaboration un peu comme une marche supplémentaire dans la quête de Christof
05:56 Eyck vers la troisième étoile.
05:57 On espère qu'il l'aura en mars prochain.
05:59 Dès à présent, malgré tout, sa bûche de Noël est disponible.
06:02 Vous voulez un peu la recette ?
06:03 Arrête !
06:04 Alors, biscuits madeleines en base, une compotée de mûres de framboises à la liqueur Chambord
06:10 avec une bavaroise à la vanille givrée.
06:13 Ça vous convient ?
06:15 Ça me convient très bien.
06:16 On arrête tout, direction le Loir-et-Cher.
06:18 Va faire chauffer la voiture, Mickaël.
06:19 C'est parti !
06:20 Bon, on va s'immiscer à l'opéra de tour avec cette musique.
06:24 Écoute, Mickaël.
06:26 Comment on fait, là, à ce moment-là, avec les mains, quand on est chef d'orchestre ?
06:32 Vous avez une main qui va battre la mesure.
06:35 Donc là, une mesure à quatre temps.
06:37 Comme ça.
06:39 Un, deux, trois, quatre.
06:41 Et ce geste-là se répète quasiment indéfiniment tant que la mesure ne se déploie pas.
06:45 Mais il y a les mimiques aussi du visage, j'ai l'impression.
06:47 Le regard, il y a la main gauche aussi qui sert.
06:49 Et c'est quoi la main gauche ?
06:50 La main gauche, elle sert à tout ce qui est l'interprétation, c'est-à-dire demander
06:53 à un musicien, aller solliciter à un musicien un peu plus intensément.
06:56 L'intensité.
06:57 Au contraire, calmer un pupitre qui aurait envie d'exploser un petit peu trop tôt.
07:02 Mais il y a énormément de communication qui se fait par un simple regard, en fait.
07:06 C'est d'ailleurs très intéressant, quand on commence à diriger, on fait tous, je crois,
07:10 de très grands gestes.
07:11 Parce qu'on a envie de se rassurer, d'avoir le contrôle de cette masse énorme.
07:14 On a l'impression qu'il faut aller loin et grand.
07:17 Alors qu'en fait, on s'aperçoit plus…
07:19 On peut être minimaliste et bien diriger.
07:21 Mais il y a des musiques qui demandent à ce qu'il y ait très peu de gestes.
07:24 Très très peu.
07:25 En tout cas, là, vous allez avoir du travail.
07:27 Parce qu'on le dit, on écoutait la symphonie numéro 9 du Nouveau Monde de Dvorak.
07:33 Pourquoi ? Parce que c'est un des morceaux, une des pièces que vous voulez en tout cas
07:39 faire jouer au futur orchestre populaire.
07:41 Ces dernières semaines, vous avez fait passer des auditions à des instrumentistes amateurs.
07:46 C'était un appel, j'allais dire, à auditions.
07:49 Qui sait jouer, vient.
07:51 Et il y a eu du monde. 115 personnes pour former un orchestre symphonique.
07:57 Absolument.
07:58 Ce qui est assez extraordinaire, c'est qu'on aurait pu avoir 115 personnes
08:04 mais réparties de manière très déséquilibrée au sein de l'orchestre.
08:08 Parce qu'un orchestre, c'est une organisation.
08:10 Les partitions, elles suivent une évolution historique qui fait qu'on part de petits orchestres.
08:14 Et plus on va vers la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle,
08:17 plus les orchestres sont massifs.
08:19 Mais les instruments qui y sont présents sont finalement très codifiés.
08:22 C'est toujours les mêmes instruments au même endroit.
08:25 – Et des pupitres en fait, c'est ça ?
08:27 – Voilà, c'est des pupitres.
08:28 Alors dans les vents, vous aurez toujours un pupitre de flûte,
08:31 de haut bois, de clarinette et de basson, dans les cuivres, les corps.
08:34 Enfin, je ne vais pas vous refaire…
08:35 – Oui, des instruments plus ou moins connus en plus,
08:37 d'être plus ou moins pratiqués.
08:38 – Absolument.
08:39 Et donc on aurait pu très bien se retrouver avec très peu de violons
08:43 alors qu'il faut que ce soit le corpus le plus important de l'orchestre.
08:46 Et là, dans les inscriptions des auditions,
08:49 on avait déjà une première forme d'équilibre.
08:51 – Magique.
08:52 – C'est carrément magique, oui.
08:53 – Alors, des auditions avec…
08:55 Alors on disait quand même, il ne s'agissait pas de pianoté ou…
08:59 – Non.
09:00 – Une pratique amateur certes, mais une pratique importante,
09:04 8-10 ans de pratique, pour former cet orchestre symphonique.
09:09 Orchestre symphonique, ça veut dire quoi ?
09:11 60-70 musiciens environ ?
09:13 – Oui, c'est à peu près ça.
09:15 On a 66 candidats sélectionnés.
09:19 Donc oui, c'est à peu près, si vous voulez,
09:22 ça correspond à l'orchestre fin 19e, début 20e,
09:26 comme je disais, plutôt fin 19e, c'est-à-dire l'orchestre après Beethoven,
09:31 c'est le romantisme plampo, Tchaïkovski, Dvorak évidemment.
09:36 – Alors vous êtes fondateur de l'orchestre Malarian Camerata
09:40 avec lequel vous vous produisez sur les plus grandes scènes,
09:42 l'Opéra de Marseille, Saint-Étienne, Clermont.
09:45 Vous êtes spécialiste internationale reconnue de l'œuvre de…
09:49 Hop, il est à l'envers !
09:51 Gustav Mahler, c'est ça ?
09:53 – Oui, Gustav Mahler.
09:54 – Qui était ?
09:55 – Qui était un compositeur et chef d'orchestre illustre de son temps,
09:58 qui a été le directeur de l'Opéra de Vienne.
10:01 – C'est dire !
10:02 – Oui, d'autant que Vienne à l'époque, c'était un petit peu
10:04 le phare culturel de l'Europe.
10:08 Il a été aussi l'un des premiers chefs d'orchestre
10:12 du Metropolitan Opéra de New York, au moment où le Metropolitan s'est construit.
10:16 Et moi j'ai un souvenir très clair de quand j'ai entendu du Mahler
10:21 pour la première fois de ma vie, c'est d'ailleurs pour ça que je suis devant vous aujourd'hui,
10:24 c'est que c'est lui qui a guidé un peu cette motivation
10:27 à faire de la musique dans un premier temps,
10:29 et puis peut-être aussi à devenir chef d'orchestre et compositeur comme lui.
10:33 J'ai un souvenir très très net d'avoir envie de découvrir de la nouvelle musique
10:37 quand je suis arrivé au lycée, d'avoir pris un disque qui tirait vraiment mal,
10:40 alors par hasard, et d'avoir découvert Mahler.
10:43 Et ce qui m'a frappé c'est à la fois la musique qui en soi me donnait l'impression,
10:47 alors que je savais très bien que je l'écoutais pour la première fois,
10:49 mais me donnait l'impression d'être une musique que je connaissais déjà.
10:52 Et à la fois ce qui m'a frappé c'est de le voir justement en photo,
10:55 en train de diriger lui-même sa propre musique,
10:57 parce que dans mon inconscient de tout jeune musicien…
11:01 – Vous faisiez du corps, c'est ça ?
11:02 – Oui c'est ça, tout à fait.
11:04 Pour moi justement, la musique à cette époque-là,
11:07 ça se résumait à peu près aux quatre concertos de Mozart pour corps.
11:10 Il y avait très peu de pièces comme ça que je prenais plaisir à découvrir.
11:14 J'étais pas encore comme ça.
11:16 – Et là ça explose en fait avec la découverte de ce chef d'orchestre ?
11:19 – Absolument, la musique déjà et le fait de le voir être finalement
11:24 un compositeur très contemporain dans le sens où,
11:26 comme je vous disais c'était un directeur d'opéra,
11:28 donc il avait les mêmes prérogatives que n'importe quel directeur actuel,
11:31 avec des budgets à défendre…
11:34 – Et la musique c'est ça aussi évidemment.
11:37 Là vous avez donc découvert qu'en région centre,
11:39 et je dirais sur la métropole de Tours,
11:41 il y avait un vivier d'instrumentistes important.
11:45 Vous allez répéter ensemble, ça y est, pour donner un concert,
11:49 normalement à la Fête de la Musique en 2024.
11:53 – Oui, le 21 janvier.
11:55 – Chef d'orchestre, alors pour des professionnels, bon ben voilà, ils savent.
12:00 Chef d'orchestre pour des amateurs, comment vous allez vous débrouiller ?
12:03 On disait tout à l'heure, vous savez, juste avec ce petit regard,
12:06 il arrive à comprendre qu'il faut freiner un peu.
12:08 Comment vous allez faire avec des gens qui n'ont jamais fait ça ?
12:11 – Ça je vous dirais… – On verra.
12:13 – Non, non, pas du tout.
12:16 Mais bon, je suis assez aguerri sur cette discipline
12:21 qui est la médiation culturelle,
12:23 qui est le fait d'aller parler à de jeunes, très jeunes musiciens,
12:27 ou là en l'occurrence à des musiciens amateurs,
12:30 c'est-à-dire des musiciens qui n'ont pas encore le métier en eux,
12:34 comme on pourrait dire.
12:35 – Et le sens du groupe peut-être aussi ?
12:37 – Ça de toute façon, mais je vous dirais bien,
12:39 on crée un orchestre avec des musiciens professionnels,
12:41 il faudrait aussi créer ce sens du groupe.
12:43 Donc quelque part, non, je crois que ma façon de faire,
12:47 c'est de prendre les choses comme je les ferais avec n'importe quel orchestre,
12:50 si ce n'est en gardant à l'esprit qu'on part d'un tout petit peu plus loin
12:54 parce que c'est les débuts d'un orchestre
12:56 et que tout le monde n'aura pas forcément les réflexes
12:58 que pourrait avoir l'Orchestre de la Région Centre
13:01 où on arrive, on va donner des indications,
13:03 on sait que d'office ça va parler.
13:05 – Ça veut dire quand même un travail, un entraînement,
13:07 une pratique assez longue, c'est quoi ?
13:09 C'est combien d'heures par semaine pour chacun de ces musiciens, avec vous ?
13:13 – Alors, ce sera deux heures par semaine pour les répétitions.
13:16 – Deux devoirs à la maison.
13:17 – Mais évidemment, mais alors ça, j'allais dire,
13:20 c'est un peu induit dans le pacte de départ,
13:22 c'est-à-dire que, de toute façon,
13:24 au vu de ce qu'on a entendu aux auditions,
13:26 les gens qui sont sélectionnés,
13:28 d'ailleurs certains qui n'ont pas été pris aussi,
13:30 sont des gens qui pratiquent tous les jours,
13:32 ça c'est indéniable, il n'y a pas du tout de doute à ce niveau-là.
13:36 Après maintenant, ça va être mon travail à moi,
13:38 ça va être de leur indiquer comment travailler
13:40 et dans quelle direction on part.
13:42 – On rappelle, de 16 à 76 ans,
13:45 ça veut dire qu'on a des lycéens, des étudiants, des retraités
13:48 et tout ce beau monde va se retrouver dans cet orchestre symphonique.
13:53 C'est un défi ou pas, clairement,
13:55 pour le chef d'orchestre que vous êtes ?
13:58 Défi perso ?
14:00 – C'est un défi, alors personnel,
14:02 oui mais tout est un peu un défi
14:04 quand vous êtes artiste monté sur scène,
14:06 déjà c'est un défi, créer une œuvre,
14:08 l'écrire, la sortir de soi-même, c'est aussi un défi.
14:11 Maintenant, je pense que c'est un défi pour bien du monde,
14:14 ça a été un défi déjà pour les équipes de l'Opéra,
14:17 de mettre les moyens en place, justement,
14:21 d'oser franchir le cap,
14:23 parce qu'on aurait, comme je vous le disais tout à l'heure,
14:25 on aurait très bien pu faire une grande campagne de communication
14:28 et puis finalement avoir 15 inscrits et se dire,
14:30 bon, c'était pas le bon lieu, ou pas la bonne idée,
14:32 ou pas le bon moment, donc il y avait ce premier défi-là.
14:34 Maintenant, c'est un autre défi qui entre en jeu,
14:37 c'est de donner corps à tout ça
14:39 et de faire en sorte que les gens, d'un mercredi sur l'autre,
14:41 aient envie de venir et de revenir.
14:43 – Alors il y a aussi un festival dont vous êtes fiers, je crois,
14:47 ça se passe à Nouzihi, là où vous vivez,
14:49 vous avez créé le festival "L'Orée des sons",
14:52 c'est de la musique classique dans la ruralité,
14:55 c'est Nouzihi, c'est très joli,
14:58 avec votre épouse Vanina Santoni,
15:01 l'idée c'est vraiment de la musique,
15:04 de la haute voltige, champêtre, c'est ça ?
15:07 – Oui, c'est ça.
15:08 En fait, le but du festival était vraiment
15:12 de faire se croiser les genres,
15:14 comme on ne peut pas le faire forcément
15:16 dans des structures plus institutionnelles.
15:19 C'est-à-dire que n'importe qui,
15:22 à la tête d'une maison institutionnelle,
15:24 a des comptes à rendre, a des lignes directrices,
15:28 qui sont en général les lignes culturelles,
15:30 les lignes de politique culturelle des villes.
15:32 – Là c'était la liberté pour vous ?
15:34 – Là c'est la liberté absolue,
15:36 l'idée étant que quand on vient à un concert de "L'Orée des sons",
15:40 on entend quelque chose qu'on connaît,
15:42 c'est-à-dire qu'on sait se raccrocher à quelque chose
15:44 qu'on apprécie et qu'on avait envie d'entendre,
15:46 et en même temps on découvre autre chose.
15:48 Ce qui fait qu'on a fait des concerts complètement fous,
15:51 où on est parti des feux d'artifice royaux de Haendel,
15:54 donc une musique du 17ème siècle,
15:57 jusqu'à Katy Perry et Fireworks,
16:00 parce que la dramaturgie fonctionnait.
16:03 Et donc on passe comme ça, sans aucun complexe.
16:05 Et on s'aperçoit que, de fait,
16:09 on va s'adresser à un public très large.
16:11 La première année, on était à quasiment 2000 spectateurs,
16:13 l'année dernière, quand on en est retrouvés.
16:15 – C'est gratuit, me semble-t-il ?
16:16 – Tout est absolument gratuit, c'était une volonté très ferme de ma part,
16:21 pour plein de raisons.
16:23 C'est un petit peu le principe de "si tu as assez, tu donnes,
16:27 si tu n'as pas assez, tu prends".
16:29 – C'est beau !
16:31 Ça s'appelle "L'Orée des sons",
16:33 c'est donc de la musique classique au cœur de la ruralité.
16:35 Rendez-vous au mois de quoi ? Juin prochain ?
16:38 – Ce sera du 28 au 30 juin cette année.
16:40 – Encore une fois, on est en train de faire un concert,
16:43 on a un concert de l'Orchestre Populaire,
16:45 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
16:47 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
16:49 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
16:51 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
16:53 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
16:55 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
16:57 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
16:59 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
17:01 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,
17:03 on va faire un concert de l'Orchestre Populaire,

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