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L’avis de David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie.

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Transcription
00:00 encore des esclaves modernes. Il y a 170 ans on a aboli l'esclavage, or l'esclavage
00:05 n'a pas complètement été aboli puisqu'on a encore des esclaves modernes, notamment
00:08 à Paris. Ces esclaves modernes, ça s'appelle les livreurs, les livreurs uber eats, ça
00:11 s'appelle les livreurs Deliveroo. Alors on est beaucoup d'ailleurs à se plaindre de
00:15 ces nuisances, mais ces livreurs, eh bien, ils travaillent aujourd'hui dans des conditions
00:18 abominables. D'abord parce qu'on est tous, ou on a tous peut-être une fois commandé
00:24 des repas, et puis aussi parce qu'ils sont victimes d'un système, et c'est un système
00:28 d'exploitation des humains. Aujourd'hui, eh bien, on a des livreurs qui travaillent
00:31 dans des conditions effroyables, qui travaillent sans assurance, qui travaillent souvent d'ailleurs
00:36 sans papier. C'est des courses qui sont livrées 2 à 3 euros à l'unité, ils gagnent parfois
00:41 30 euros par jour. On ne se satisferait pas de ces conditions de travail pour des gens
00:45 qui ont un contrat de travail, et c'est la raison pour laquelle moi, je souhaite, et
00:50 je me bats en tant qu'élu, élu local, élu à Paris, pour que tous ces livreurs-là,
00:55 ils aient de meilleures conditions de travail et qu'ils puissent bénéficier d'un contrat
00:59 de travail, parce que oui, je me bats pour la dignité des travailleurs et des travailleuses,
01:02 et notamment de celles et ceux qui sont aujourd'hui le plus exploités par le système.

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