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Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 180 minutes info, week-end, le décryptage et l'actualité, les débats en direct sur CNews avec Karim Abri.
00:00:09 Bonjour, soyez la bienvenue. Pierre Lelouch, bonjour Pierre Lelouch. - Bonjour.
00:00:13 - Avis de vous retrouver. Geoffroy Antoine est là également. - Bonjour.
00:00:16 - Bonjour, soyez le bienvenu. Et Benoît Mournet est avec nous. Bonjour député Renaissance. Merci de nous accompagner. - Bonjour.
00:00:21 - On va débattre évidemment tous ensemble comme on le fait habituellement chaque jour entre 14h et 17h.
00:00:26 Mais d'abord un point complet sur l'information. Isabelle Piboulot, bonjour Isabelle.
00:00:30 - Bonjour Lionel, bonjour à tous. À la une de l'actualité, trois otages israéliens tués par erreur par Tzahal dans le nord de la bande de Gaza.
00:00:38 Benyamin Netanyahou regrette une tragédie insupportable. On va prendre la direction d'Israël pour retrouver notre envoyé spécial.
00:00:46 Stéphanie Rouquier, bonjour. Vous êtes en direct de Tel Aviv. Depuis cette annonce, Israël est plongée dans le deuil. La population est en colère. Racontez-nous.
00:00:55 - Oui, effectivement, depuis cette annonce tragique hier soir, la colère des familles des otages ne retombe pas.
00:01:04 Ces trois otages ont été abattus par des soldats de Tzahal. Ça s'est passé dans un quartier au nord de Gaza City.
00:01:10 Alors selon les informations, il existe deux hypothèses où ces trois otages avaient réussi à se fuir.
00:01:17 Ils sortaient d'un souterrain où leur aviceur les avait abandonnés. Et là, des soldats de Tzahal les ont pris, les ont identifiés comme étant une menace.
00:01:26 Et donc, ils ont été abattus. Alors sachez qu'une enquête militaire a tout de suite été ouverte. Le rapport devrait donner les circonstances précises de ce drame.
00:01:35 En attendant, hier soir, dès l'annonce du drame, ce sont des milliers de personnes qui se sont rassemblées dans Tel Aviv pour crier leur colère.
00:01:43 Et dès ce soir, un tout nouveau rassemblement va se tenir. Et là, ce sont des familles de victimes qui exigent un cessez-le-fond immédiat.
00:01:52 Ils exigent aussi qu'un accord soit signé avec le Hamas pour la libération de tous les otages qui sont encore présents.
00:01:58 Je vous rappelle que 129 personnes sont encore au Mans du Hamas. Donc, vous le comprenez, ces familles sont plus que jamais remontées contre le gouvernement israélien
00:02:07 et remontées contre ces combats engagés dans la banque de Gaza depuis un mois à présent.
00:02:13 Stéphanie Rouky, en direct de Tel Aviv, merci pour ces précisions.
00:02:17 En France, à Évreux, dans l'heure, les gérants d'un bar tabac ont été agressés par les locataires qui soulouent l'appartement situé au-dessus de leur commerce.
00:02:25 Outre l'effet de violence, ces locataires ne paient plus leur loyer ni leur facture. Des incivilités qui durent depuis des mois.
00:02:33 Voici un reportage de Raphaël Lasdreg avec le récit de Michael De Santos.
00:02:37 Alors que le buraliste demande au fils de la locataire de fermer le portail de la maison, la situation dégénère.
00:02:45 Incontrôlable, la mère de famille assène deux coups de poing à la compagne de Bruno.
00:02:56 Après de six ans et demi, les enfants du couple, choqués de voir leur mère, le visage en sang, se réfugient chez des voisins.
00:03:03 - C'est arrêté. - Le monsieur de l'aide. - Le monsieur va s'enfuir. - Il va mettre la bouche.
00:03:08 Une semaine après les faits, Aurélie en garde encore les stigmates. Les agresseurs, eux, continuent d'agir en toute impunité.
00:03:15 - Il passe, il repart. - En disant "ma femme, salut, t'es belle".
00:03:19 Les impayés, agressions, actes de vandalisme, le couple vit un enfer depuis l'arrivée de cette famille en mai dernier, date à laquelle Aurélie et Bruno les ont accueillis comme sous-locataires.
00:03:29 - Des bruits à toute heure du jour et de la nuit, des machines à laver à n'en plus finir.
00:03:34 Les voisins nous alertent pour nous signifier toutes ces gênes, notamment celle du barbecue qui a failli mettre le feu dans l'appartement d'une de nos voisines quand même.
00:03:43 Les troubles vont crescendo, donc ça ne s'arrête plus seulement au voisinage, ils nous détériorent notre voiture, notre mobilier de surface commerciale en extérieur.
00:03:53 Commerçants, anonymes, voisins, les marques de soutien se multiplient depuis l'agression.
00:03:58 - Une honte ce genre de comportement. Dans quel monde on vit aujourd'hui ?
00:04:01 - Pas dans la jungle, il y a une loi, on doit la respecter.
00:04:04 Une plainte pour coups et blessures a été déposée, les précédentes ont été classées sans suite.
00:04:09 La mairie d'Everelle ne trouve aucune solution de relogement à l'heure de l'attrêve hivernale.
00:04:14 - Présent au Conseil européen à Bruxelles hier, Emmanuel Macron a appelé à un compromis intelligent sur la loi immigration.
00:04:22 Le président de la République a précisé qu'il tirerait les conséquences du résultat des négociations en cours avec l'opposition de droite au Parlement.
00:04:30 On voit cela avec Clémence Barbier.
00:04:32 Depuis Bruxelles, la pression du chef de l'Etat sur l'exécutif est maximale.
00:04:37 Un accord doit être trouvé au plus vite pour voter le projet de loi immigration.
00:04:42 - Je suis favorable à ce qu'un compromis intelligent soit trouvé au service de l'intérêt général et du pays.
00:04:48 Et qu'il nous permette d'avoir un texte qui améliore notre fonctionnement commun et permet de mieux protéger les Français.
00:04:55 Après son rejet à l'Assemblée, le texte sera soumis ce lundi à une commission mixte paritaire.
00:05:00 Sept sénateurs et sept députés devront rédiger la version finale avec comme base le texte durci par le Sénat, majoritairement à droite.
00:05:09 - Il y a un risque en effet très important que si nous ne mettions pas d'accord, le grand gagnant ne soit ni les Républicains ni la majorité présidentielle,
00:05:17 mais le Rassemblement national qui ne veut pas de solution, qui ne veut que des problèmes.
00:05:21 La droite, en position de force, continue d'afficher son intransigence, notamment sur la régularisation au cas par cas des sans-papiers dans les métiers en tension.
00:05:31 - Entre la droite et la majorité, il n'y aura pas d'accord.
00:05:34 Si le texte comporte un droit opposable à la régularisation des clandestins, ce serait une prime à la fraude et un appel d'air que nous n'accepterons pas.
00:05:42 Pour tenter d'arracher des concessions, même minimes, la Première ministre recevra des dirigeants républicains demain à Matignon.
00:05:49 Un rendez-vous qui se veut décisif.
00:05:52 - Prochain point sur l'actualité, à 15h30, nous avons retrouvé Lionel Rousseau et ses invités.
00:05:57 - Merci Isabelle Piboulot, à tout à l'heure.
00:05:59 En effet, pour un prochain point complet sur l'information, on se retrouve dans quelques instants avec Karim Abrik, Pierre Lelouch, Geoffroy Antoine, Benoît Mournet et Thomas Bonnet du service politique de CNews
00:06:07 qui nous rejoint pour évoquer la loi immigration, notamment juste après la pause.
00:06:11 A tout de suite.
00:06:15 Toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info week-end sur CNews, Karim Abrik, Pierre Lelouch, Geoffroy Antoine, Benoît Mournet et Thomas Bonnet qui nous rejoignent du service politique de CNews
00:06:25 pour évoquer la loi immigration, l'immigration en France.
00:06:27 Avant d'évoquer d'ailleurs les débats, les négociations autour du texte de loi, cette enquête CNews CSA, 73% des sondés estiment que les étrangers non-européens ne doivent pas avoir les mêmes droits sociaux que les citoyens français.
00:06:40 Seuls les sympathisants de la France insoumise vont à contre-courant.
00:06:43 Les détails, et on va en parler dans quelques instants, mais d'abord avec Mickaël Dos Santos, Camille Guédon et Clémence Barbier.
00:06:50 C'est un résultat sans appel. 73% des sondés estiment que les étrangers non-européens ne doivent pas avoir les mêmes droits sociaux que les citoyens français.
00:07:00 Si je parle pas français, ils n'ont pas le droit.
00:07:04 Ils contribuent économiquement, donc ça me semble logique.
00:07:08 Ça coûte beaucoup d'argent à la sécurité sociale, à l'État.
00:07:13 Pour bénéficier des droits sociaux, il y a une appartenance et une communauté. C'est plus sur la volonté de s'inscrire dans cette histoire-là, passé, futur.
00:07:20 Et donc, ça serait oui, mais sous conditions.
00:07:24 La droite est massivement favorable. C'est notamment le cas pour la totalité des sympathisants du parti reconquête d'Éric Zemmour.
00:07:32 De l'autre côté de l'échiquier politique, les partisans de la France insoumise ne sont que 27% à être favorables à une priorité aux Français pour l'acquisition des droits sociaux.
00:07:42 Dans les autres partis de gauche, les sondés sont plus nuancés.
00:07:46 À gauche, le parti socialiste, enfin ses sympathisants, ils sont opposés à 60%, et même 53% chez les sympathisants Europe Écologie-Les Verts.
00:07:55 D'après ce sondage, 80% des personnes interrogées estiment également qu'il ne faut plus accueillir de migrants en France.
00:08:02 En 2022, 316 174 premiers titres de séjour ont été accordés, un chiffre en hausse de 11% selon le ministère de l'Intérieur.
00:08:12 C'est intéressant de commenter ces chiffres avec vous, Pierre Lelouch, notamment, sur cette démonstration de l'état d'esprit, très vraisemblablement, des Français vis-à-vis de l'immigration.
00:08:22 C'est un très bel débat autour de la loi, les Français y comprennent-ils quelque chose véritablement,
00:08:26 mais c'est surtout cette tendance et ce sentiment d'injustice, parfois pour certains, 73% d'entre eux, qui estiment que ces étrangers non-européens ne doivent pas bénéficier des droits sociaux.
00:08:36 - Ben oui, c'est pas franchement une nouvelle pour moi, parce que c'est ce que j'entends tous les jours,
00:08:42 et depuis l'époque où j'étais encore à l'Assemblée Nationale, et où nous avons à l'époque, il y a plus d'une douzaine d'années déjà, mené le combat contre toutes sortes d'aides,
00:08:53 y compris l'AME et la couverture maladie universelle, etc., toutes sortes de choses qui font que, bien souvent, bien souvent,
00:09:02 on a des gens qui sont payés en France plus que quelqu'un qui a travaillé toute sa vie.
00:09:07 Moi, je connais des exemples tout à fait précis de gens qui reçoivent plus d'argent que, par exemple, des petites retraites,
00:09:14 de gens qui ont accès à des soins supérieurs à ceux qui... - Des gens étrangers ?
00:09:20 - Bien sûr, bien sûr. Je peux vérifier et tailler ce que je dis, malheureusement.
00:09:26 Donc c'est une situation qui produit un ras-le-bol généralisé dans le pays, qui fait que le pays attend des mesures fortes de désincitation de l'immigration massive que nous subissons depuis des années.
00:09:41 Je crois que le moment est arrivé de dire, par exemple, que les aides ne peuvent intervenir qu'après un certain nombre d'années, régulièrement, en France.
00:09:51 Je rappelle que tout le système de protection sociale du pays a été construit après la Deuxième Guerre mondiale sur l'idée d'un échange, d'une contribution.
00:10:00 On travaille, on contribue, on paye des charges, en échange, on a une protection santé et une protection retraite.
00:10:08 Quand vous avez des gens qui arrivent de l'autre bout du monde, qui ne parlent pas un mot de français,
00:10:12 et qui, au motif qu'ils ont fait une demande d'asile qui est elle-même le plus souvent détournée, parce qu'il s'agit plus d'asile économique que d'asile politique,
00:10:21 ces gens arrivent et très rapidement, d'une façon ou d'une autre, ils en doivent à tout, surtout s'il y a des enfants au passage,
00:10:28 surtout s'il y a ensuite des enfants qui naissent en France, là la machine à cash fonctionne plein tube, et beaucoup de gens qui regardent ça n'en peuvent plus.
00:10:36 Et je partage entièrement ce point de vue. Si on veut garder le tronc démocratique qui fonde notre société, il faut que ce soit juste,
00:10:46 et que ceux qui ont travaillé et contribué soient ceux qui reçoivent, et pas quelqu'un qui arrive du bout de la corne de l'Afrique ou d'ailleurs, et qui s'installe.
00:10:56 La France ne doit pas devenir un immense squat, où on rentre, on s'installe et on considère qu'on a trop les droits, parce qu'on est dans le squat.
00:11:03 - Et cela crée, Benoît Mournet, un sentiment d'injustice, en tout cas c'est ce que disent ces chiffres, par rapport aux étrangers non-européens notamment,
00:11:12 et cela ostracise encore plus d'ailleurs les immigrés, et cela crée la confusion, pour mieux comprendre cette immigration,
00:11:19 et surtout sa nécessité pour protéger les Français, c'est ce que dit Gérald Darmanin très régulièrement.
00:11:23 Cette loi, elle est faite pour protéger les Français, et pour les Français.
00:11:27 - Alors, c'est incontestablement un débat fort intéressant, et voyez le paradoxe, si on est nombreux députés ce week-end à être à Paris,
00:11:33 c'est parce que nous devions débattre du projet de loi immigration en séance publique,
00:11:37 et que précisément ceux qui prétendent porter cet thème ont préféré qu'il soit empêché en rejetant l'examen en séance publique.
00:11:45 Alors, que prévoit ce texte ? Ce dont on parle le moins en réalité.
00:11:49 La simplification des procédures pour l'office du juge, pour accélérer le contentieux des étrangers qui aujourd'hui embolisent nos tribunaux,
00:11:56 et pas répondre aux gens dans les trois ans, mais répondre dans les neuf mois, de passer de 13 à trois procédures.
00:12:01 De mieux expulser les étrangers délinquants.
00:12:04 Le Sénat a, en effet, je réponds à votre question, introduit dans le texte quelque chose qui n'y était pas à l'origine,
00:12:09 et donc, il faut dire la vérité aux gens, qui seraient censurés par le Conseil constitutionnel,
00:12:13 des éléments qui n'étaient pas avec le texte initial.
00:12:16 L'AME, effectivement, de revenir sur les droits non-contributifs aux étrangers.
00:12:23 Sur cette question-là, j'ai pas de tabou là-dessus.
00:12:26 Lorsque Michel Rocard a introduit le RMI, il a prévu une carence de trois ans.
00:12:30 Elle a été portée à cinq ans avec le RSA.
00:12:32 Figurez-vous qu'à Mayotte, c'est même dix ans.
00:12:34 Donc, il n'y a pas de difficultés sur le fait, je vous confirme,
00:12:37 que les étrangers extra-européens n'aient pas exactement les mêmes droits sociaux non-contributifs
00:12:41 que les Français ou des étrangers européens.
00:12:45 Mais, ce que je conteste, et ce à quoi je m'oppose dans la proposition initiale du Sénat,
00:12:51 sur laquelle on est revenu dans la commission des lois,
00:12:53 et que je souhaite que la commission mixte paritaire revienne également,
00:12:57 c'est une analyse générale et inconditionnelle.
00:13:00 Parce que, sur l'AME, est-ce que, sérieusement, trois ans après le Covid,
00:13:04 on a envie, dans notre pays, de s'empêcher de pouvoir diagnostiquer des personnes
00:13:10 sur le seul argument de santé publique qui pourrait propager, par exemple, des maladies ?
00:13:16 Je vous parle même pas de l'argument humanitaire ou financier,
00:13:18 je vous parle de l'argument santé publique.
00:13:20 - Mais, en fait, il y a pu y avoir des abus aussi avec l'AME.
00:13:23 C'est-à-dire que l'AME, normalement, ne doit pas permettre les soins dentaires,
00:13:28 voire de la chirurgie esthétique.
00:13:30 - Il y a un rapport qui est remis par l'ancien préfet Stefanini,
00:13:33 directeur de campagne, vous savez pertinemment, de M. Fillon et Mme Pécresse,
00:13:37 et de Claude Évin, qui est intéressant et qui nous dit que l'AME ne constitue pas un appel d'air.
00:13:43 Mais, simplement, sur les prestations sociales, je veux y revenir d'un mot.
00:13:47 Je vois, là, dans la proposition du Sénat, une contradiction.
00:13:50 Est-ce qu'on veut, on parle bien des étrangers en situation régulière,
00:13:54 est-ce qu'on veut, oui ou non, qu'ils s'intègrent dans notre pays ?
00:13:57 Je crois que la réponse est oui.
00:13:59 Je crois que la réponse est oui.
00:14:00 Eh bien, il y a une forme de contradiction à ne pas vouloir permettre un droit au travail
00:14:05 à des gens qui sont là, qui travaillent, y compris dans des métiers en tension,
00:14:09 et leur refuser en même temps, par exemple, l'aide aux demandeurs d'asile.
00:14:12 - La question, en fait, par le Louche, c'est, est-ce que les étrangers dont vous parlez,
00:14:16 effectivement, sont prêts à s'intégrer et à faire les efforts pour s'intégrer,
00:14:19 sans uniquement disposer des droits sociaux ?
00:14:22 C'est ça qui est mis en question, en fait, par la majorité des Français.
00:14:25 - Deux choses, rapidement.
00:14:27 Un, je peux emmener mon collègue, je m'appelle encore comme ça,
00:14:31 parce que je suis député honoraire,
00:14:33 je peux l'emmener dans ma circonscription, dans des centres de dialyse,
00:14:37 où la plupart des patients, et chaque séance de dialyse coûte entre 300 et 500 euros.
00:14:43 Ils viennent trois fois par semaine, ils sont tous étrangers.
00:14:45 La plupart en situation irrégulière.
00:14:47 Alors, qu'on n'aille pas me dire que ça a un lien avec le Covid, hein.
00:14:50 Il y a un système, il y a un système où on vient ici se soigner,
00:14:54 mais moi, je vous emmène voir les médecins,
00:14:56 - Non, mais je connais cette réalité, parce que...
00:14:58 - Et après, la littérature, c'est autre chose.
00:15:01 - Non, mais c'est pas la littérature qui nous permettait, parce que...
00:15:03 - Non, non, attends, je veux juste...
00:15:04 - Pierre Lelouch a fait juste cette parole, il veut nous embrouer, puis je vais faire circuler cette parole.
00:15:07 - Il y a le monde de la palabre parlementaire ou préfectorale, et puis il y a la réalité.
00:15:13 La réalité, c'est celle dont je parle et qui est incontournable,
00:15:16 et qui fait que même moi, j'en ai archi ras-le-bol de voir des cabinets qui tournent en fonction de ça.
00:15:22 Vous allez voir votre pharmacien dans Paris, vous lui demandez à la feuille verte
00:15:25 combien il y a de gens qui viennent prendre des médicaments gratos, qui repartent au pays.
00:15:29 Ça, c'est la réalité.
00:15:31 Et ça fait donc des années qu'on se battait avec mon ancien collègue Goasgen pour arrêter ces abus.
00:15:36 Alors qu'il faille une aide d'urgence, je veux bien, c'est d'ailleurs ce que dit Stefanini,
00:15:40 mais pas cette eugabgie.
00:15:42 Quant aux emplois à l'ouverture, soit disant aux emplois en tension,
00:15:47 mais mon cher ami, vous êtes sous-préfet d'origine,
00:15:51 vous savez bien que la France, elle existait avant l'immigration quand même.
00:15:54 On n'a pas attendu les Soudanais pour faire tourner les auberges ou construire les cathédrales dans ce pays.
00:16:00 Aujourd'hui, on m'explique qu'il faut absolument ouvrir aux Soudanais, Algériens et autres,
00:16:04 pour faire tourner des restaurants.
00:16:06 Mais les restaurateurs n'ont qu'à payer les gens.
00:16:08 Moi j'étais à l'Assemblée Nationale quand l'union des métiers de l'hôtellerie
00:16:13 venait nous demander la baisse de la TVA en échange d'un million d'emplois.
00:16:17 On n'a jamais eu de million d'emplois. On a baissé la TVA, on n'a jamais eu de million d'emplois.
00:16:21 Si vous n'avez pas de gens dans un certain nombre de métiers, c'est qu'ils sont mal payés,
00:16:24 ou alors que des Français qui pourraient exercer ces métiers préfèrent rester à la maison
00:16:28 parce qu'ils ont le RMI de M. Roca, augmenté du RSA de M. Hirsch.
00:16:32 C'est ça la situation.
00:16:34 Si vous allez en Anjou ramasser... Qui est-ce qui ramasse les pommes ? Pas les Anjouins.
00:16:38 On fait venir des Espagnols, des Yougoslaves, qui vous voulez.
00:16:43 Parce que ces emplois ne sont pas pris.
00:16:45 Et donc l'idée sur laquelle, dès qu'il y a un problème économique,
00:16:48 il faut ouvrir la porte à l'immigration, c'est une vaste blague.
00:16:51 Employez donc les 800 000 personnes au chômage.
00:16:54 - Il y a peut-être une réalité, et j'essaie de la prendre le bonhomme en nez,
00:16:56 mais je vais juste vous soumettre ce qu'a dit Patrick Martin, le président du MEDEF,
00:16:59 dans le Figaro, qui estime que nous aurons besoin d'une main d'oeuvre
00:17:03 venue de l'extérieur à l'avenir, c'est-à-dire que d'ici 2050,
00:17:06 selon lui, il va manquer 3 millions d'actifs.
00:17:10 Cela veut dire qu'il faut, selon lui, s'ouvrir à l'immigration
00:17:13 pour pouvoir trouver du travail, trouver des mains, en tout cas des bras, pour travailler.
00:17:18 - Ce n'est pas ce que le projet de loi prévoyait, vous le savez très bien.
00:17:22 Ce sont des gens qui sont sur le territoire national,
00:17:24 qui travaillent dans des métiers en tension,
00:17:26 et de ne pas les laisser dans un "no man's land" juridique.
00:17:28 C'est ça la réalité.
00:17:29 C'est le député de Lourdes qui vous le dit, qui a une tradition de vivre internelle et d'accueil,
00:17:32 et qu'il vaut mieux avoir des gens à qui on apprend le français
00:17:35 et qui puissent s'intégrer et travailler.
00:17:37 C'est une chance pour le pays.
00:17:38 - Oui, il y a des miracles.
00:17:39 - Plutôt que de considérer qu'ils doivent rester dans des emplois irréguliers.
00:17:43 Mais je veux revenir sur la santé, parce que vous avez raison de dire
00:17:46 que la réalité de la perception de ces sujets migratoires varie en fonction des territoires.
00:17:50 Maintenant, je suis dans les Hautes-Pyrénées, précédemment j'étais à Marseille,
00:17:53 et figurez-vous, j'ai été directeur financier à Montdor à Créteil.
00:17:56 C'est le premier hôpital en arrivée d'Orly qui, parfois,
00:18:00 en vient à la réalité que vous décriviez.
00:18:03 La réalité c'est quoi ?
00:18:04 C'est que les patients étrangers dans nos hôpitaux
00:18:06 rapportent plus qu'il te coûte, d'abord parce qu'on facture,
00:18:10 pour les pays qui viennent, ce qu'on appelait le tourisme médical.
00:18:13 Il y a ensuite des réalités sur le soin programmé,
00:18:16 où il faut avoir des visas précédemment,
00:18:19 ils versent une caution, c'est la réalité.
00:18:21 Et enfin, effectivement, il y a une question, qui est un débat légitime,
00:18:25 c'est les gens qui arrivent par la porte des urgences
00:18:28 et qui sont dans des situations d'urgence,
00:18:33 en tout cas de besoin de soins médicaux,
00:18:35 est-ce qu'on les traite ou pas ?
00:18:37 La réalité c'est que si vous ne le faites pas,
00:18:39 non seulement vous pesez sur les finances des hôpitaux
00:18:42 qui les prendront quand même,
00:18:43 parce que c'est le serment d'Hippocrate du médecin,
00:18:44 mais surtout vous créez, trois ans après le Covid,
00:18:47 une situation pour la santé publique des citoyens
00:18:50 qui n'est pas acceptable.
00:18:51 Et vouloir attendre que les gens soient dans une situation
00:18:54 d'extrême urgence pour les prendre en charge,
00:18:56 ce sera non seulement plus coûteux et moins efficace.
00:18:59 - Je vais encore un mot et après,
00:19:01 que j'aimerais entendre Thomas Bonnet quand même.
00:19:03 - J'entends ce que vous me dites.
00:19:04 Je crois qu'il y a aussi un problème politique majeur.
00:19:07 Il faut que nous soyons capables, en tant que République française,
00:19:09 d'envoyer un signal à tous les trafiquants d'êtres humains,
00:19:13 à tous les pays qui envoient ces populations,
00:19:15 pour dire "c'est fini, la Casa gratuite c'est fini".
00:19:20 - Mais ça je crois que c'est ce que fait ce texte.
00:19:23 - Il y a une espèce de ressentiment, mais malheureusement pas.
00:19:26 - Oui, bien sûr, Thomas Bonnet, par rapport au texte
00:19:28 et par rapport aux droits sociaux.
00:19:29 C'est d'ailleurs l'un des nerfs de la guerre de ce texte-là,
00:19:32 cette polémique, ou en tout cas ce sujet des droits sociaux.
00:19:35 Et surtout, j'en reviens au chiffre,
00:19:37 au sujet qu'on a diffusé, 73% des Français
00:19:39 qui estiment que les étrangers hors-européens
00:19:42 ne devraient pas bénéficier de ces droits sociaux.
00:19:44 C'est tout de même une réalité, Thomas Bonnet.
00:19:46 - Alors d'abord, ce sondage nous montre un décalage
00:19:48 entre ce que pensent, en tout cas ce qu'affirment les Français
00:19:51 à travers différents sondages qu'on voit se succéder
00:19:53 depuis des semaines maintenant.
00:19:54 Vous avez en clair les trois quarts des Français
00:19:57 qui sont pour des décisions très fermes en matière d'immigration.
00:20:00 Et vous avez ensuite le texte dans lequel il y a
00:20:02 un certain nombre de dispositifs.
00:20:03 Alors on a parlé des prestations sociales.
00:20:05 Dans la version telle qu'elle a été adoptée par le Sénat,
00:20:08 il est prévu que les prestations sociales non-contributives
00:20:12 soient délivrées après 5 ans de résidence stable et régulière
00:20:15 contre 6 mois aujourd'hui.
00:20:17 Ça faisait partie des discussions qui ont eu lieu cette semaine,
00:20:20 autour de la Première ministre.
00:20:22 Il semblerait qu'il y ait un accord qui semble se dessiner
00:20:24 sur quelque chose entre les deux.
00:20:26 Quant à l'AME, on l'a dit, on l'a répété,
00:20:28 c'est un cavalier législatif.
00:20:29 C'est un dispositif qui n'a pas sa place à proprement parler
00:20:31 dans le texte.
00:20:32 En revanche, parmi le compromis qui est en train de se dessiner,
00:20:34 il pourrait y avoir un texte qui porterait uniquement sur l'AME
00:20:38 et qui arriverait à l'Assemblée, au Parlement,
00:20:40 au début de l'année prochaine.
00:20:42 - Mais Karim Abrik, la confusion reste néanmoins,
00:20:44 moi je pense à celles et ceux qui nous regardent
00:20:46 et aux Français qui ont participé à l'enquête,
00:20:48 les 73 %, qui sont peut-être beaucoup plus prosaïques
00:20:52 au premier degré et qui se disent pourquoi ces étrangers
00:20:56 disposent de ces acquis sociaux alors qu'ils ne sont pas Français
00:21:00 et que parfois il y a des abus parce que des exemples
00:21:02 ont été explicités déjà ici sur cette antenne,
00:21:06 notamment par le passé.
00:21:08 - C'est-à-dire que moi je pense que les Français et la France
00:21:10 sont très généreux, ça il n'y a aucun doute là-dessus,
00:21:13 mais ils n'ont pas envie d'être le dindon de la farce.
00:21:16 C'est-à-dire qu'on voit à travers ces chiffres,
00:21:18 qu'est-ce que ça nous dit?
00:21:20 Oui, les Français demandent plus de fermeté sur la question
00:21:23 de la régulation des flux migratoires,
00:21:26 donc ça oui, depuis plusieurs années,
00:21:28 depuis plusieurs mois, on le voit encore plus
00:21:30 à toutes les enquêtes d'opinion, il y a vraiment cet appel,
00:21:32 on voit ce décalage entre finalement la réalité d'aujourd'hui
00:21:35 et la demande des Français, et pas juste leur ressenti,
00:21:38 mais leur réalité aussi.
00:21:40 Et ce qu'on comprend, c'est que sortir le chéquier
00:21:43 tout simplement et se taire, c'est plus la solution.
00:21:46 Et il y a cette frustration, ce ras-le-bol aussi,
00:21:50 et moi je pense que quand on voit des chiffres comme ça
00:21:53 qui peuvent peut-être surprendre pour certains,
00:21:56 on parle quand même de droits sociaux,
00:21:58 ça peut paraître quand même surprenant,
00:22:01 mais qu'est-ce que ça nous dit?
00:22:03 Ça montre que finalement des années où les politiques
00:22:06 n'ont pas eu le courage d'agir, ont fermé les yeux,
00:22:09 ont commencé à démoniser même les gens qui commençaient à dire
00:22:13 « Écoutez, il y a des soucis, il y a peut-être certains abus,
00:22:15 on peut réviser certaines lois, certaines mesures,
00:22:18 on les traitait de quoi? De tous les noms,
00:22:20 on les diabolisait, l'extrême droite ou quoi que ce soit,
00:22:22 alors que c'était simplement une réalité
00:22:24 à laquelle il fallait faire face. »
00:22:26 Et je pense qu'aujourd'hui, les politiques récoltent
00:22:28 un peu cet abandon, si vous voulez,
00:22:31 les responsabilités qui n'ont pas été prises finalement.
00:22:36 J'en reviens à ce que disait le président du MEDEF
00:22:39 par rapport à ce besoin de bras à l'avenir.
00:22:42 Si, Geoffroy Antoine, nous ne comblons pas ce déficit de travailleurs,
00:22:46 à l'avenir, si on arrive à le combler plus exactement,
00:22:49 ne faudra-t-il pas leur accorder des droits sociaux, justement?
00:22:52 Ou est-ce que dans la loi doit figurer, doit être stipulé
00:22:55 le fait que les gens qui viendraient travailler en France
00:22:58 ne pourront pas bénéficier de ces droits?
00:23:00 Vous savez, la France a quand même un particularisme historique
00:23:02 qui est assez unique dans le monde entier,
00:23:04 c'est que c'est le pays du droit social.
00:23:06 La France est le pays des droits sociaux.
00:23:07 Et c'est pour ça qu'il y a une immigration forte aussi.
00:23:09 Absolument. Il faut aussi voir, en revenant sur ce sondage,
00:23:12 il faut comprendre que ces droits sociaux ont été acquis,
00:23:14 ils ont été le fruit d'un combat, d'un combat social
00:23:16 qu'on ne peut pas délier de la communauté nationale.
00:23:19 Et ça, c'est important de le mentionner,
00:23:20 et je pense que c'est ce que les Français aussi ont voulu exprimer
00:23:22 dans votre enquête, dans votre sondage,
00:23:24 c'est que ces droits sociaux qui ont été mérités, finalement,
00:23:27 ne peuvent pas s'appliquer à n'importe qui.
00:23:28 Et ils doivent pour l'instant rester du fait de la communauté nationale
00:23:31 et donc des gens qui disposent de la nationalité française
00:23:33 et qui surtout, surtout, partagent un corpus de valeurs,
00:23:36 de principes républicains et démocratiques.
00:23:38 Et c'est ce qu'exprimait d'ailleurs cette dame qui était interviewée,
00:23:41 c'est qu'elle disait "Aujourd'hui, dans les conditions actuelles
00:23:43 de l'immigration qui arrive en France,
00:23:45 ces conditions ne sont pas toujours respectées".
00:23:47 On en discute tous les jours sur cette chaîne,
00:23:48 on le voit, l'actualité nous le démontre.
00:23:50 Il y a des problèmes aujourd'hui entre l'immigration
00:23:51 et le respect des principes républicains.
00:23:53 Et donc je pense que ce que veulent les Français,
00:23:55 c'est créer une corrélation entre l'acceptation
00:23:57 et l'endossement de ces valeurs pour pouvoir bénéficier
00:23:59 des acquis sociaux qui ont été gagnés par le mérite
00:24:02 et par le combat de la communauté nationale française.
00:24:04 Les Français, Pierre Louch, veulent peut-être participer au débat,
00:24:06 doivent s'inviter au débat.
00:24:08 Pour prolonger ce que vient de dire M. Antoine,
00:24:10 très justement, il faut revenir aux origines
00:24:12 de la sécurité sociale après la Deuxième Guerre mondiale.
00:24:14 Elle a été fondée par le Conseil National de la Résistance,
00:24:17 à l'intérieur duquel il y avait un homme qui s'appelait Ambroise Croisin,
00:24:20 qui était secrétaire général de la CGT,
00:24:22 qui était membre du parti communiste.
00:24:24 Et lui, il a conçu un système auquel le général de Gaulle
00:24:28 a souscrit, comme le reste des Français,
00:24:30 qui était un système basé sur la contribution
00:24:33 des Français à leur régime de protection sociale.
00:24:37 Ce qui s'est passé depuis 30 ou 40 ans,
00:24:40 avec l'immigration massive qui, 10 ans après,
00:24:43 a suivi la décolonisation, alors même qu'on était partie
00:24:46 des colonies précisément pour dire, bon,
00:24:48 chacun chez soi avec son avenir,
00:24:51 colomber les deux mosquées ou colomber les deux églises,
00:24:53 rappelez-vous du choix du général de Gaulle
00:24:55 tellement difficile à l'époque,
00:24:57 qu'est-ce qu'on voit ? On voit arriver une immigration de masse
00:25:00 avec le regroupement familial à partir des années 1976-77.
00:25:05 Un patronat, puisque vous l'avez évoqué,
00:25:08 le patronat, je suis plutôt un libéral,
00:25:11 mais on ne me la fait pas,
00:25:12 le patronat, dans les années 60,
00:25:14 il était à fond pour l'immigration.
00:25:16 C'est lui qui, 10 ans après la décolonisation,
00:25:18 a fait venir des monceaux de Maghrebains
00:25:20 dans les usines Renault et autres,
00:25:23 et qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ?
00:25:24 Les usines Renault, Peugeot,
00:25:25 elles sont parties au Maroc, figurez-vous,
00:25:27 ou en Pologne, ou en Tchéquie,
00:25:30 et par contre, les immigrés et leurs familles sont restés.
00:25:34 Et donc on se retrouve avec une situation de ghettoïsation,
00:25:36 de sous-emploi massif dans cette population,
00:25:39 et on continue à nous dire,
00:25:40 mais il faut encore 5 millions d'immigrés pour combler quoi ?
00:25:45 Où allait la réindustrialisation de la France ?
00:25:47 Où y sont les emplois industriels ?
00:25:49 Si encore ils existaient, mais je ne les vois pas.
00:25:52 Moi je vois des emplois high-tech,
00:25:54 je vois la France high-tech,
00:25:55 mais ce ne sont pas les mêmes immigrés.
00:25:57 Quand vous voyez les choix qui sont faits au Canada,
00:25:59 ou aux Etats-Unis, ou en Australie,
00:26:01 sur le choix des migrants indiens super qualifiés,
00:26:04 ou chinois qu'on fait entrer,
00:26:06 et ceux qui arrivent en France,
00:26:07 mais on est à des années-lumière.
00:26:09 Alors qu'est-ce que nous disons,
00:26:10 qu'est-ce que je dis depuis des années,
00:26:11 moi quand j'étais encore député,
00:26:13 je disais, des quotas, la France a le droit de choisir
00:26:16 quelles sont les disciplines dans lesquelles,
00:26:18 effectivement, on peut avoir besoin d'ingénieurs,
00:26:20 mais pas d'emplois sous-qualifiés
00:26:22 qui vont fournir des livreurs Uber sur un vélo.
00:26:26 Ça on n'a pas besoin. Désolé.
00:26:28 - Le texte de cette loi, Benoît Mournet,
00:26:29 donc il est avant tout, je parle de la loi immigration,
00:26:30 il est avant tout économique.
00:26:31 C'est une dimension économique avant toute chose.
00:26:33 - Ce texte est attendu par les Français,
00:26:36 je réponds quand même, bien volontiers.
00:26:38 2 millions d'emplois créés depuis 2017,
00:26:41 900 000 dans l'industrie, 200 000 cette année.
00:26:43 Et on a une politique pour que le travail paye,
00:26:45 et paye mieux.
00:26:46 Bon, mais enfin, je ferme la parenthèse.
00:26:47 Ce texte il est attendu, pourquoi ?
00:26:49 Parce qu'il y a trois éléments qui sont plébiscités,
00:26:51 en réalité, par les Français.
00:26:52 Le premier dont on parle le moins,
00:26:54 et qui va être le plus impactant et le plus efficace,
00:26:56 la simplification des procédures du juge.
00:26:58 13 procédures.
00:26:59 Vous faites une procédure,
00:27:00 parfois vous avez raison,
00:27:01 le droit d'asile est détourné,
00:27:02 pour ralentir les demandes,
00:27:04 qu'on puisse donner une réponse plus rapide,
00:27:07 et qu'on puisse territorialiser,
00:27:09 aujourd'hui, ce qui est une Cour nationale du droit d'asile
00:27:11 à Montreuil, d'avoir des pôles territoriaux.
00:27:13 Deuxième élément, c'est être ferme,
00:27:16 bien évidemment, personne ne le conteste,
00:27:18 avec les étrangers délinquants.
00:27:20 Il y a aujourd'hui, sur des précautions
00:27:23 et des réserves d'ordre public de la loi,
00:27:25 non pas de la Constitution,
00:27:26 la Convention européenne des droits de l'homme,
00:27:27 qui empêche 4000 expulsions,
00:27:29 qui pourraient avoir lieu avec ce texte.
00:27:31 Que dit la loi sur ce sujet fondamental ?
00:27:33 Ce sujet fondamental,
00:27:34 et vous savez, il ne faut pas raconter d'histoire non plus,
00:27:36 parce que la réalité des expulsions,
00:27:38 c'est aussi subordonné au laissé-passer consultaire.
00:27:40 La CEDH, ça fait 15 ans qu'on ne voit rien de celui-là.
00:27:42 Non mais ce n'est pas la CEDH, c'est la loi.
00:27:44 Et troisième élément,
00:27:45 c'est effectivement un volet intégration,
00:27:47 par la langue,
00:27:49 moi j'ai fait une rencontre citoyenne dans ma circonscription,
00:27:51 c'est cet amendement qui est revenu,
00:27:53 qui est dans le texte,
00:27:54 et que je pense qu'il faudrait pousser plus loin,
00:27:56 et par le travail.
00:27:58 En effet, parce que je suis désolé de vous dire
00:28:00 que dans l'agriculture,
00:28:02 dans les services à la personne,
00:28:03 le bâtiment est travaux publics,
00:28:05 les chefs d'entreprise,
00:28:06 ceux-mêmes que les LR prétendaient défendre à un moment donné,
00:28:09 vous disent "on a besoin",
00:28:11 c'est la réalité,
00:28:12 de ne pas faire venir,
00:28:14 mais ne pas faire venir,
00:28:16 mais permettre à des gens qui sont...
00:28:18 - On a besoin.
00:28:19 Parce que vous gardez chez vous,
00:28:21 en les finançant,
00:28:22 des gens qui ne vont pas travailler.
00:28:23 - Voilà, on est dans le syndicisme absolu.
00:28:25 - On va pouvoir continuer à débattre dans quelques instants.
00:28:27 - C'est les trois éléments,
00:28:28 et donc ça c'est ce qu'il y a dans le texte,
00:28:30 tout ce qu'on a discuté sur les allocations familiales,
00:28:33 l'AME, tout ça n'est pas dans le texte,
00:28:35 donc j'aimerais bien qu'on puisse,
00:28:36 et c'est bien ce qui a été empêché,
00:28:38 revenir au fond du texte,
00:28:39 alors maintenant on est dans une situation
00:28:41 où il va falloir trouver un compromis avec le Sénat,
00:28:43 qui lui a voté un texte,
00:28:45 un compromis par définition,
00:28:46 c'est pas l'idéal de ce que les deux veulent,
00:28:48 mais ne racontons pas d'histoire ou un genre...
00:28:51 - On va y revenir dans un instant.
00:28:52 - D'accord, on y revient dans un instant.
00:28:53 - Vous n'en restez pas, Laurent, très bien.
00:28:54 - Attendez, attendez.
00:28:55 - Vous n'en restez pas.
00:28:56 - C'est la réalité du fait.
00:28:57 - Vous n'en restez pas.
00:28:58 - Pour l'instant, on va continuer à débattre ensemble.
00:28:59 On marque une pause,
00:29:00 on se retrouve dans deux minutes.
00:29:01 - Mais non, c'est très bien.
00:29:02 - Le temps, le temps.
00:29:03 Vous allez pouvoir vous exprimer sans aucun problème,
00:29:04 nous sommes en direct sur CNews,
00:29:05 mais d'abord Isabelle Piboulot
00:29:07 pour faire le point sur le reste de l'actualité.
00:29:10 - Un homme classé en garde à vue
00:29:12 dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un migrant,
00:29:15 ce dernier a été retrouvé hier inanimé
00:29:18 sur une plage du Pas-de-Calais
00:29:19 après une tentative de traversée de la Manche.
00:29:22 La garde à vue concerne un Irakien de 33 ans
00:29:24 et survient pour incitation à la violence
00:29:26 à l'encontre des forces de l'ordre.
00:29:28 Lors de leur intervention,
00:29:29 des indices laissent également présumer un rôle de passeur.
00:29:33 À Lyon, quatre mineurs âgés de 14 à 16 ans
00:29:36 vont être présentés à un juge des enfants.
00:29:39 Elles sont poursuivies du chef de violence aggravée
00:29:42 pour des faits commis le 10 octobre.
00:29:44 Elles ont été placées en garde à vue hier
00:29:46 après la diffusion d'une vidéo devenue virale.
00:29:49 On y voit une adolescente de 13 ans se faire rouer de coups.
00:29:52 Le frère d'une des suspects, également mineur,
00:29:55 a été placé en garde à vue après une plainte pour viol
00:29:58 déposée par la victime.
00:30:00 Et puis dans le reste de l'actualité,
00:30:02 élément emblématique de Notre-Dame-de-Paris,
00:30:05 le nouveau coq de la cathédrale a été béni
00:30:08 avant de retrouver sa place dans le ciel de la capitale.
00:30:11 Une étape majeure dans l'avancée des travaux
00:30:13 de rénovation de l'édifice.
00:30:15 Le coq précédent avait été trop abîmé
00:30:17 lors de l'incendie du 15 avril 2019.
00:30:20 La réouverture de Notre-Dame est prévue le 8 décembre 2024.
00:30:24 Merci Isabelle Piboulot à tout à l'heure, 16h,
00:30:29 pour un prochain point complet sur l'information.
00:30:31 On continue à débattre autour de la loi immigration
00:30:33 avec des axes et des angles différents.
00:30:36 Et un exemple aussi qui concerne Calais,
00:30:39 où était Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, hier.
00:30:42 C'est vrai que les Français qui vivent à proximité
00:30:44 des lieux de passage des migrants, notamment, sont à bout de nerfs.
00:30:46 C'est le cas à la frontière avec l'Italie.
00:30:48 C'est aussi le cas à Calais, ville stratégique.
00:30:51 Pour les passeurs où la pression migratoire est très forte,
00:30:53 on va pouvoir en parler en se servant de cet exemple.
00:30:55 Mais d'abord, regardez le reportage d'Augustin Donatieux.
00:30:58 À seulement une quarantaine de kilomètres des côtes anglaises,
00:31:01 les 75 000 Calaisiens doivent cohabiter avec ces sans-papiers
00:31:04 qui ne souhaitent qu'une chose, rallier l'Angleterre à tout prix.
00:31:08 Ils font que passer, cela ne nous dérange pas du tout,
00:31:10 mais en fait, ils jettent, voyez, tronion de pomme,
00:31:13 gobelet, mouchoir, masque, ils sont sales.
00:31:16 Et ça, franchement, ça devient... c'est pas possible.
00:31:20 Ils essayent de faire quelque chose, mais c'est pratiquement impossible.
00:31:24 Pourtant, sur le terrain, les forces de l'ordre redoublent d'efforts
00:31:27 dans un seul objectif, empêcher les départs vers l'Angleterre,
00:31:30 et donc dissuader les migrants de venir à Calais.
00:31:34 Pour cela, le ministère de l'Intérieur a sorti les grands moyens.
00:31:38 - On a des forces de police et de gendarmerie déployées
00:31:40 sur l'ensemble de ces secteurs, qui patrouillent
00:31:42 et qui cherchent à détecter la présence de migrants,
00:31:45 la présence de matériel nautique, et qui sont également appuyés
00:31:48 par des moyens aériens, soit des drones, soit également des avions,
00:31:51 afin de détecter les mouvements de migrants et essayer d'intercepter
00:31:54 les bateaux et d'intercepter les trafiquants
00:31:57 qui viendraient livrer les bateaux sur les spots.
00:32:00 - Et ce travail commence à payer.
00:32:02 Selon le ministère de l'Intérieur, 29 000 migrants ont tenté la traversée
00:32:06 cette année. Ils étaient 44 000 l'année dernière,
00:32:09 soit une baisse de 35 % en un an.
00:32:13 - Avec en effet des traversées dangereuses.
00:32:16 D'ailleurs, dans son flash tout à l'heure, Isabelle Piboulot le disait,
00:32:18 un homme qui a été mis en garde à vue dans le cadre
00:32:21 de l'une de ces traversées, Thomas Bonnet,
00:32:23 pour revenir au texte de loi sur l'immigration,
00:32:26 Calais étant l'un des épicentres des conséquences de l'immigration,
00:32:30 et malgré les efforts et les résultats de l'État, du gouvernement,
00:32:33 des forces de l'ordre, la loi peut-elle régler définitivement
00:32:37 ce problème-là ? Est-ce que c'est prévu ?
00:32:39 - Il y a des dispositifs qui permettraient évidemment
00:32:42 de s'attaquer à ce dossier. Je pense par exemple à la possibilité
00:32:45 pour les policiers et les gendarmes de contrôler les véhicules
00:32:48 qui passent la frontière, par exemple. C'est d'ailleurs ce qu'avait dit
00:32:50 Gérard Darmanin, qui avait fait deux déplacements dans le cadre
00:32:52 de cette loi immigration, c'est intéressant de noter,
00:32:54 Calais, et avant il était à Menton, qui est un autre point
00:32:57 évidemment important en matière d'immigration,
00:32:59 il a aussi la possibilité de criminaliser les passeurs.
00:33:03 Aujourd'hui c'est un délit qui serait passé en crime
00:33:05 dans le cadre de ce projet de loi immigration.
00:33:07 - Gérard Darmanin, qui est un peu le VRP de sa propre loi en ce moment,
00:33:11 c'est-à-dire qu'il est obligé d'aller à Calais,
00:33:13 de rencontrer beaucoup de députés, je crois d'ailleurs
00:33:15 qu'avant le passage de la loi lundi à l'Assemblée nationale,
00:33:19 il y a eu beaucoup de coups de téléphone qui ont été passés directement,
00:33:21 ou des mails qui ont été envoyés à des députés de divers horizons,
00:33:24 est-ce que c'est le cas ?
00:33:25 - Oui, si vous me permettez, sauf erreur de ma part,
00:33:27 je ne crois pas que l'Angleterre ait un système de protection sociale
00:33:29 plus favorable à la France, je crois même qu'il est moins favorable,
00:33:32 vous voyez bien que la pression de migrants vers l'Angleterre
00:33:38 faiblit un peu, mais la réalité...
00:33:41 - C'est facile pour vous de travailler.
00:33:42 - Dans ce texte...
00:33:43 - N'essayez pas de répondre à ça.
00:33:45 - C'est facile de travailler quand même.
00:33:47 - Je vous laisse à bout, je vous dis à la fin.
00:33:49 - Je souhaite qu'il y ait une conclusion dans cette commission mixte paritaire
00:33:53 qui permette d'arriver à des mesures importantes et essentielles,
00:33:57 on l'a dit sur la simplification, sur les mesures d'expulsion,
00:34:01 et aussi, vous l'avez très bien dit, le fait d'être beaucoup plus sévère
00:34:05 envers ces passeurs de misère, en criminalisant ces actions,
00:34:09 je crois que ça c'est une avancée que personne ne conteste
00:34:12 et qui fait l'unanimité des bandes dans ce texte dont on a besoin,
00:34:15 et donc il faut maintenant aller au compromis.
00:34:18 - Pourquoi les migrants souhaitent aller en Angleterre
00:34:20 plutôt que de rester en France une fois qu'ils y sont, Karim Mabry?
00:34:23 Parce qu'ils ont plus de facilité pour trouver du travail, notamment?
00:34:26 - Exactement, il y a plusieurs facteurs, mais sur la question du travail,
00:34:30 là-bas vous pouvez travailler assez facilement, sans papier, tout ça,
00:34:33 il y a l'approche aussi multiculturaliste qui peut être très attirante,
00:34:37 si vous voulez, pour plusieurs migrants, il y a la langue,
00:34:40 donc l'anglais, il y a aussi une force d'attraction,
00:34:43 donc tout ça mis ensemble, c'est sûr qu'il faut faire attention
00:34:46 de comparer les vrais, pas les vrais, mais je veux dire
00:34:49 les bons éléments entre eux, il y a des disparités, c'est sûr,
00:34:52 mais dans les deux cas, la France comme pour l'Angleterre,
00:34:55 ça reste quand même, l'Occident aujourd'hui, malgré tout ce qu'on peut reprocher
00:35:00 à plusieurs pays occidentaux, ça reste quand même une force d'attraction,
00:35:04 que ce soit pour la France ou que ce soit pour le Royaume-Uni,
00:35:07 pour des raisons certaines similaires et d'autres différentes.
00:35:10 - La France reste un Eldorado, Pierre Lelouch, parce qu'il y a les acquis sociaux,
00:35:13 parce qu'il y a beaucoup d'autres choses encore.
00:35:15 - Oui, il y a une autre histoire avec les Pakistanais notamment,
00:35:18 partie des Afghans, les Perses, les Iraniens,
00:35:21 il y a une forte diaspora de ces pays, c'est pour ça que beaucoup
00:35:24 veulent aller en Angleterre et que nous jouons le rôle en réalité
00:35:28 de garde-frontière des Anglais, mais ça, ça fait longtemps.
00:35:31 En réalité, on fait le boulot que les Tunisiens, les Algériens,
00:35:35 les Libyens ne font plus, c'est-à-dire tenir la côte.
00:35:39 Nous, on essaye de tenir la côte pour l'Angleterre.
00:35:42 Je voudrais quand même revenir sur ce texte.
00:35:45 Alors d'abord, contrairement à ce que dit mon excellent collègue,
00:35:48 je ne suis pas du tout sûr que la CMP soit conclusive,
00:35:51 en grande partie parce que le gouvernement a multiplié
00:35:54 les erreurs politiques et les accusations et les incriminations.
00:35:57 Ce n'est pas en insultant les autres que vous allez trouver un compromis,
00:36:00 mais ça, c'est un autre débat.
00:36:02 Deuxièmement, sur cette histoire d'immigration en France, de clandestin,
00:36:10 la question c'est, y a-t-il dans le texte, à votre connaissance,
00:36:14 une criminalisation du fait d'être sans papiers en France ?
00:36:19 Est-ce que c'est un délit d'être sans papiers en France ?
00:36:22 - Aujourd'hui, ça ne l'est pas et ça fait partie des discussions.
00:36:25 - Est-ce que vous l'avez mis dans la loi ?
00:36:27 - Effectivement, je... - Est-ce que vous l'avez mis dans la loi ?
00:36:29 - Alors, ce n'est pas dans le texte initial, ça a été ajouté...
00:36:32 - Répondons de manière précise. - Eh ben oui.
00:36:34 - Ça a été ajouté par le Sénat.
00:36:36 - La vérité, c'est que ce délit... - Et ça a été détricoté à l'Assemblée.
00:36:42 - Non, ce délit est relativement inopérant.
00:36:44 Il peut avoir un intérêt, quand même, effectivement,
00:36:47 c'est de pouvoir interpeller une personne étrangère...
00:36:51 - Dites-le à Mme Bouchard. - Interpeller une personne étrangère
00:36:56 dont on sait qu'il est dangereux, pour pouvoir l'interpeller
00:36:59 quand il n'y a pas d'autre moyen de l'interpeller.
00:37:01 Ça, je suis d'accord avec vous, et peut-être que ça fait partie
00:37:04 des éléments du compromis, mais ne laissons pas penser
00:37:08 que quelqu'un qui est en situation irrégulière, qui travaille,
00:37:11 et c'est là où il y a une grande hypocrisie,
00:37:13 qui cotise, viendrait la schizophrénie de notre système.
00:37:16 - Non, je ne suis pas schizophrène.
00:37:18 - Ce que je voudrais, c'est qu'on traite les étrangers,
00:37:20 non pas pour ceux qui sont étrangers, mais pour ceux qui le font.
00:37:24 Et c'est ça que veut faire ce projet de loi,
00:37:26 c'est-à-dire éloigner ceux qui se mettent en travers de nos lois,
00:37:29 et intégrer ceux qui veulent s'intégrer.
00:37:31 On n'a pas un problème avec les étrangers,
00:37:33 les Français n'ont pas un problème avec les étrangers.
00:37:35 - Si, moi j'ai un problème avec les étrangers.
00:37:37 Moi j'ai un problème avec ceux qui le font et avec ceux qui le sont.
00:37:40 Parce que quand vous êtes dans une situation
00:37:42 où vous avez 400 000 entrées par an,
00:37:46 400 000 entrées sur le territoire,
00:37:48 220 000 légales, 92 000 pour autre point familial,
00:37:52 90 000 soi-disant étudiants,
00:37:54 le reste, demandeurs d'asile et clandestins,
00:37:57 400 000, c'est pire, c'est plus grand qu'une ville moyenne française.
00:38:02 Quand vous êtes à ça,
00:38:04 que vous avez 40% des enfants français de 0 à 4 ans
00:38:08 qui sont d'origine étrangère,
00:38:10 vous êtes devant un phénomène de changement de peuple
00:38:12 et de changement d'identité du pays.
00:38:14 Si vous voulez pas le voir en France, c'est ennuyeux.
00:38:17 Cette loi ne règle pas ce problème.
00:38:20 - Et ça ne pose pas ce problème.
00:38:22 - Et c'est un des grands problèmes.
00:38:24 - Gérard Darmanin le sait, il est entre le marteau et l'enclume
00:38:26 avec une loi qu'il est obligé d'adapter en fonction des négociations,
00:38:30 des échanges politiques, de politique politicienne plus exactement,
00:38:34 sans véritablement pouvoir concevoir sa loi,
00:38:37 celle à laquelle il avait peut-être pensé initialement.
00:38:39 - Le Rassemblement National progresse dans notre pays
00:38:41 sur les problèmes des gens,
00:38:43 et si on ne veut pas les régler.
00:38:46 Ce texte veut les régler.
00:38:48 L'essentiel dans ce texte, c'est la simplification et l'accélération des procédures.
00:38:52 C'est mieux éloigner des étrangers et délinquants,
00:38:55 et c'est mieux intégrer ceux qui veulent s'intégrer
00:38:57 par la langue et par le travail.
00:38:59 - Ce sont les éléments de langage.
00:39:01 - Non, il y a un texte sur la table du Sénat.
00:39:03 - C'est les éléments de langage que vous déroulez depuis un mois.
00:39:05 - Si vous ne souhaitez pas de compromis,
00:39:07 moi je le souhaite, un compromis par définition.
00:39:09 Ce ne sera pas le texte idéal des Républicains du Sénat.
00:39:12 Ce ne sera pas le texte idéal de la majorité.
00:39:14 - Un compromis, c'est pas de détricoter entièrement le texte du Sénat
00:39:16 comme vous l'avez fait à l'Assemblée.
00:39:18 - Non, je crois qu'il y aura un compromis
00:39:20 si les uns et les autres sont de bonne volonté et de bonne foi.
00:39:24 Sinon, il n'y aura pas de compromis,
00:39:27 mais nous serons déterminés à régler ces sujets,
00:39:30 en particulier sur l'office du juge.
00:39:32 Et je regretterai énormément que, quelque part,
00:39:35 les LR trahissent leur électorat
00:39:37 en ne venant pas avec nous sur des mesures efficaces
00:39:40 d'éloignement et d'intégration et de simplification de l'office du juge.
00:39:45 - Pour les séduire, peut-être que vous êtes en train d'essayer
00:39:49 de les séduire de nouveau avec cette commission mixte paritaire.
00:39:52 Quelle est son utilité justement, Thomas Bonnet,
00:39:54 pour que les Français comprennent bien à quoi va servir cette commission
00:39:58 et surtout, est-ce qu'elle a une véritable influence ?
00:40:00 - Alors, cette commission mixte paritaire,
00:40:02 elle se réunit lundi, elle est composée de 7 sénateurs,
00:40:05 7 députés, selon les sensibilités représentées au Parlement,
00:40:08 que ce soit au Sénat ou à l'Assemblée nationale.
00:40:11 Le but, c'est donc que ces députés et sénateurs discutent
00:40:14 et trouvent un texte, à la fin, qui sortirait de cette commission
00:40:17 et qui ensuite serait soumis au vote à la fois du Sénat
00:40:20 et de l'Assemblée nationale.
00:40:21 C'est tout l'enjeu qui se déroule depuis le début de la semaine.
00:40:24 En fait, les forces politiques les plus représentées majoritaires
00:40:26 dans cette commission mixte paritaire, c'est la droite et le centre.
00:40:30 C'est autour de ces deux forces politiques
00:40:32 que le compromis va devoir être trouvé.
00:40:34 C'est pour ça qu'Elisabeth Borne reçoit à Matignon,
00:40:36 depuis le début de la semaine, à la fois les membres de sa majorité,
00:40:38 ses ministres, mais aussi et surtout les membres de la droite.
00:40:41 - Geoffrant Antoine, il se peut qu'il y ait une implosion totale
00:40:45 dans le cadre de cette loi, si on n'arrive pas à trouver un accord,
00:40:48 si véritablement les LR, le RN continuent à s'opposer
00:40:52 à ce que cette loi passe finalement ?
00:40:54 - Pardonnez-moi, mais il y a les questions législatives,
00:40:57 il y a les débats à l'Assemblée nationale, les débats au Sénat,
00:40:59 et puis il y a aussi la réalité du terrain
00:41:01 et la réalité de ceux qui jugulent ce flux migratoire,
00:41:03 la réalité des forces de l'ordre.
00:41:05 Et quand on discute avec les forces de l'ordre,
00:41:06 quand on discute avec la police aux frontières,
00:41:08 on voit qu'aujourd'hui il y a un manque cruel de personnel.
00:41:10 Il y a eu des campagnes de recrutement qui ont été engagées
00:41:12 en 2021, 2022, et qui n'ont pas été menées à leur terme.
00:41:15 Quand on discute avec les policiers, avec les syndicats de police,
00:41:17 aujourd'hui on parle de 100 personnels qui manquent
00:41:20 dans la région Nord pour pouvoir juguler correctement ces flux.
00:41:23 La porte-parole de la police évoquait l'utilisation des drones.
00:41:26 Ça a été un combat pour la police,
00:41:27 parce que le Conseil d'État a pendant un moment s'opposé
00:41:29 à l'usage de ces drones pour des raisons d'atteinte aux libertés personnelles.
00:41:33 On a aussi énormément de difficultés à percer,
00:41:35 vous savez, les applications de messagerie qui sont cryptées,
00:41:38 type signal, type télégramme.
00:41:40 Or ce sont ces applications qui utilisent les passeurs
00:41:42 et on a beaucoup de difficultés là-dessus.
00:41:43 Et puis il y a aussi le trafic illégal de bateaux semi-pneumatiques
00:41:46 qui viennent de Chine puis d'Europe de l'Est
00:41:48 et qui arrive comme ça sur nos côtes.
00:41:49 Il y a des progrès qui ont été faits considérablement,
00:41:51 mais les défaillants sont toujours là.
00:41:52 Il nous reste une petite minute, je vous laisse conclure justement sur ce sujet.
00:41:55 On a l'impression que vous n'êtes pas optimiste,
00:41:57 non pas pour le pays, Pierre Lelouch, mais pour cette loi,
00:41:59 qui vous semble finalement d'une très grande vacuité.
00:42:02 Oui, je pense que cette loi est très insuffisante
00:42:05 par rapport à l'ampleur du problème que nous avons,
00:42:07 y compris celui que vous venez de décrire,
00:42:09 de simple sécurité publique.
00:42:11 Moi j'ai eu, quand j'étais au gouvernement,
00:42:13 j'ai été en charge des problèmes mentaux
00:42:15 qui étaient déjà épouvantables,
00:42:17 avec des Italiens qui nous envoyaient les trucs,
00:42:20 puis les reprenait, etc.
00:42:22 On a un vaste problème en Europe,
00:42:24 il faut poser la question de Schengen,
00:42:26 la libre circulation,
00:42:27 qui était une situation de confort en 1975,
00:42:29 mais enfin le monde a changé,
00:42:31 on n'est plus dans la même époque du tout,
00:42:33 on n'est plus dans le confort,
00:42:34 on est dans la libre circulation des voyous
00:42:36 et des trafiquants d'êtres humains,
00:42:38 donc il faut poser la question de qu'est-ce qu'on fait de cet accord,
00:42:40 comment est-ce qu'on le fait.
00:42:41 Deuxièmement, il y a une convention européenne des droits de l'homme
00:42:43 qui a été construite pour l'après-guerre froide,
00:42:45 les réfugiés venant de l'Union soviétique,
00:42:47 aujourd'hui totalement détournés par des demandeurs d'asile économique,
00:42:50 qu'est-ce qu'on en fait ?
00:42:52 Pour en sortir, il va probablement falloir faire un référendum,
00:42:55 pour qu'enfin le gouvernement ait la capacité de gérer ces flux.
00:43:00 Donc ce sont des vraies questions qui ne sont pas dans la loi,
00:43:03 il n'y a pas la criminalisation des irréguliers sur le sol français,
00:43:08 il n'y a pas de mesures vraiment fortes pour le regroupement familial,
00:43:13 pour le contrôle des étudiants, pour les clandestins.
00:43:17 On a compris qu'il n'y a pas grand-chose selon vous.
00:43:19 Juste sur le référendum.
00:43:20 Pour conclure en quelques secondes, il va falloir qu'on conclue,
00:43:24 Pierre Lelouch, donc vraiment sur le référendum.
00:43:26 Quelques mots.
00:43:27 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:43:28 On peut réarmer nos services publics, on le fait, simplifier nos procédures
00:43:31 parce qu'il ne suffit pas d'en remettre des budgets,
00:43:33 et vous le dites, vous avez raison, il y a aussi la réponse européenne,
00:43:35 c'est le pacte asile-immigration qui a été voté au Parlement européen.
00:43:39 Ce qui marche bien, c'est l'orientation directive des demandeurs d'asile.
00:43:42 La réalité, c'est que ce texte, il fait avancer les réponses.
00:43:46 Avec un référendum ?
00:43:47 Est-ce que les dénoncés doivent participer à un référendum
00:43:50 justement par rapport à la migration ?
00:43:51 Le référendum sur quelle question ? Vous avez vu la complexité des questions ?
00:43:54 Sur la loi immigration ?
00:43:55 Aujourd'hui, ce n'est pas dans le champ.
00:43:56 Juste parce que vous ne l'avez pas reprise.
00:43:58 Aujourd'hui, sur le référendum, ce n'est pas aujourd'hui dans le champ
00:44:02 possible constitutionnellement du référendum.
00:44:04 Le président de la République a ouvert cette porte dans les rencontres,
00:44:07 ce qu'on appelle les rencontres de Saint-Denis, auxquelles, pardonnez-moi,
00:44:10 les LR sont venus faire la chaise vide.
00:44:12 Donc, ce texte est une réponse utile.
00:44:14 Il y a le champ européen.
00:44:16 Et avançons avec un compromis.
00:44:18 Je pense que c'est dans lesquels on a le bonheur.
00:44:20 On va encore en parler.
00:44:21 Ne vous inquiétez pas sur l'antenne de CNews, on en parlera, les débats vont continuer.
00:44:24 On marque une pause et on se retrouve dans quelques instants.
00:44:27 A tout de suite.
00:44:32 L'information revient à 16h dans quelques instants sur l'antenne de CNews
00:44:36 avec 180 minutes info week-end avec nos invités, nos débats, bien évidemment.
00:44:40 Mais nous évoquons à présent la disparition de Guy Marchand à l'âge de 86 ans,
00:44:45 un acteur qui a marqué plusieurs générations, mais surtout qui était, il faut le savoir,
00:44:49 un formidable chanteur, un crooneur, une voix, une vraie voix.
00:44:53 Pour en parler avec nous, Laurent Jaoui, auteur notamment de Radio Rock,
00:44:57 aux éditions Le Castor Astral.
00:44:58 Merci d'avoir accepté notre invitation, Laurent Jaoui,
00:45:01 pour évoquer Guy Marchand qui a bercé certains d'entre nous avec Destiné,
00:45:07 notamment Guy Marchand est quelqu'un qui a marqué son époque aussi en tant que chanteur, n'est-ce pas ?
00:45:13 Oui, en tant que musicien même, on pourrait dire, parce qu'il était fan de jazz, fan de blues.
00:45:19 Il a écumé à la fin des années 60 les clubs de jazz de Saint-Germain.
00:45:23 Il a beaucoup chanté le blues en français, ce qui n'est pas facile.
00:45:26 Il y a une chanson pas très connue de son répertoire qui s'appelle "Taxi Blues",
00:45:29 un chanteur de taxi la nuit au volant de sa déesse.
00:45:31 C'était un musicien complet qui était respecté des musiciens clarinettistes, saxophonistes, pianistes.
00:45:36 On connaissait le comédien un peu moins le musicien, on connaissait le chanteur,
00:45:40 parce qu'il avait Destiné, parce qu'il est passionnata,
00:45:42 mais aussi par ses bases blues, jazz, qu'il a travaillées et qu'il a respectées et aimées toute sa vie.
00:45:48 Destiné, une chanson qui en 1982 était présente au sein de deux films,
00:45:54 "Le Père Noël est une ordure" et "Les Sous-doués en vacances"
00:45:57 et qui a marqué, je le disais, beaucoup de générations.
00:45:59 Est-ce qu'il aurait pu figurer dans la playlist des grandes émissions musicales de radio
00:46:03 dont vous parlez dans votre couvrage ?
00:46:05 Ce n'est pas très rock, en effet Guy Marchand, néanmoins c'est un véritable artiste.
00:46:10 Oui, le blues et le jazz sont à l'origine du rock.
00:46:14 Il aurait évidemment pu se retrouver dans des émissions telles que celles de Georges Hollande
00:46:18 ou de Patrice Blanc-Francard, qui sont des gens lettrés, cultivés,
00:46:21 qui connaissent toutes les racines du rock.
00:46:23 Évidemment, il aurait pu se retrouver dans la programmation de ces émissions mythiques,
00:46:28 quand on laisse des cartes blanches à des artistes qui ont une culture musicale énorme
00:46:32 et c'est aussi ça qui fait le sel de la musique à la radio.
00:46:36 Votre ouvrage consacre les voix, les animateurs légendaires.
00:46:39 Vous avez parlé de Georges Hollande, il y a eu Bigo également,
00:46:42 qui nous ont accompagnés dans de grandes émissions de radio, notamment.
00:46:46 Comment vous est venue l'idée de cet ouvrage "Radio Rock" au Castor Astral, Laurent Jaoui ?
00:46:51 C'était simple, c'était vouloir rendre hommage à ces héros,
00:46:56 parce qu'il faut appeler les gens par leur nom, ce sont des héros,
00:46:59 ces femmes et ces hommes qui nous ont transmis leur passion de la musique
00:47:03 et qui nous ont transmis des émotions, c'est ça le plus important,
00:47:06 parce qu'en fait la musique c'est d'abord de l'émotion.
00:47:08 Et tous ces gens qui, avec leur univers, à des tranches particulières,
00:47:11 des horaires tardifs, ont réussi à faire connaître des artistes,
00:47:15 à transmettre, à jouer les passeurs.
00:47:17 Je voulais leur donner la parole et qu'on retrouve,
00:47:19 que les lecteurs puissent retrouver leurs intonations, leurs tons,
00:47:23 leurs mots, leurs sonorités.
00:47:26 Et il fallait les interroger sur la longueur pour qu'ils expliquent
00:47:29 un peu les secrets de fabrication de ces émissions mythiques.
00:47:31 Parce que ces émissions n'existent plus, ou en tout cas,
00:47:33 elles n'existent plus de la manière dont vous les décrivez dans l'ouvrage.
00:47:37 C'est un passé suranné, effectivement, on est nostalgique de tout cela,
00:47:40 peut-être, pour certains d'entre nous, Laurent Jaoui,
00:47:42 mais ces voix et ces émissions, telles qu'elles sont,
00:47:45 elles étaient conçues à l'époque, ont malheureusement disparu.
00:47:48 Elles existent moins, en tout cas, ça c'est vrai,
00:47:50 elles sont plus formatées, plus courtes, plus soumises aux dictates de la promotion,
00:47:56 il y a moins de cartes blanches, comme il n'y a pu y en avoir par le passé,
00:47:59 mais il y a quand même, aujourd'hui, tout un accès à ces émissions,
00:48:02 via des podcasts, via des archives, et puis encore,
00:48:05 ce qu'on pourrait appeler des résistants, des gens qui, à la radio,
00:48:08 se permettent de sortir des carcans et de laisser libre cours à leur imagination.
00:48:15 Heureusement, ça existe moins que ça n'a existé,
00:48:17 mais il y a encore, comme ça, quelques postes de résistance,
00:48:20 et il fallait les mettre en lumière.
00:48:22 - Et c'est ce que vous avez fait.
00:48:23 Merci Laurent Jaoui d'être intervenu sur l'antenne de Célius dans 180 minutes Info Weekend.
00:48:27 Je rappelle donc Radio Rock aux éditions Le Castor Astral,
00:48:30 et évidemment, Guy Marchand avec Destinée, lorsqu'on a appris son décès hier.
00:48:34 On était très tristes, évidemment, et tout le monde a pensé,
00:48:36 en tout cas pour ceux qui appartiennent à une génération un peu plus ancienne,
00:48:39 comme la mienne, à Destinée, à ce fameux film des années 80,
00:48:42 et cette chanson, donc, interprétée par ce crooneur.
00:48:45 15h58 sur l'antenne de Célius, les débats dans quelques instants,
00:48:49 mais d'abord un point complet sur l'information avec vous Isabelle Piboulot.
00:48:53 - Refus d'obtempérer dans le 9e arrondissement de Marseille,
00:48:57 un homme de 22 ans est mort la nuit dernière après un accident de scooter.
00:49:01 En tentant d'échapper à la police, l'individu a perdu le contrôle de son engin sur un dodan éjecté au sol.
00:49:08 Il est décédé sur place vers 1h du matin, malgré les premiers soins apportés par les forces de l'ordre.
00:49:14 L'homme était connu des services de police.
00:49:16 Une enquête est ouverte. L'IGPN n'a pas été saisi.
00:49:20 Au Conseil européen à Bruxelles, hier, Emmanuel Macron a appelé à un compromis intelligent sur la loi immigration.
00:49:27 Le président de la République a précisé qu'il tirerait les conséquences du résultat des négociations en cours avec l'opposition de droite au Parlement. On l'écoute.
00:49:36 - Le jeu des oppositions, et je veux ici dire l'immense responsabilité comprise
00:49:41 de forces historiques de gouvernement, je dis historique parce qu'elles ont décidé de ne plus l'être
00:49:46 en ne venant pas aux rencontres de Saint-Denis, en faisant le choix de voter avec la France insoumise et le Rassemblement national.
00:49:51 Le Parti socialiste et les Républicains ont décidé de se joindre, et donc de refuser tout dialogue.
00:49:56 Ce ne serait pas sérieux de passer un texte sensible en 49.3 alors que les oppositions ont tout fait pour qu'il n'y ait pas de débat.
00:50:05 Vous voyez, j'essaie d'être cohérent, moi.
00:50:08 - Dans ce contexte, zoom sur la situation à Calais.
00:50:11 Les forces de l'ordre redoublent d'efforts face à l'afflux de migrants.
00:50:15 Des efforts payants selon le ministère de l'Intérieur.
00:50:18 Les explications d'Augustin Donatiu.
00:50:21 - A seulement une quarantaine de kilomètres des côtes anglaises,
00:50:24 les 75 000 Calaisiens doivent cohabiter avec ces sans-papiers qui ne souhaitent qu'une chose, rallier l'Angleterre à tout prix.
00:50:31 - Ils font que passer, cela ne nous dérange pas du tout, mais en fait, ils jettent, voyez, tronion de pomme, gobelet, mouchoir, masque.
00:50:39 Ils sont sales. Et ça, franchement, ça devient... C'est pas possible.
00:50:43 - Ils essayent de faire quelque chose, mais c'est pratiquement impossible.
00:50:47 Pourtant, sur le terrain, les forces de l'ordre redoublent d'efforts dans un seul objectif,
00:50:52 empêcher les départs vers l'Angleterre et donc dissuader les migrants de venir à Calais.
00:50:57 Pour cela, le ministère de l'Intérieur a sorti les grands moyens.
00:51:01 - On a des forces de police et de gendarmerie déployées sur l'ensemble de ces secteurs
00:51:04 qui patrouillent et qui cherchent à détecter la présence de migrants, la présence de matériel nautique
00:51:09 et qui sont également appuyés par des moyens aériens, donc soit des drones, soit également des avions,
00:51:14 afin de détecter les mouvements de migrants et essayer d'intercepter les bateaux
00:51:18 et d'intercepter les trafiquants qui viendraient livrer les bateaux sur les spots.
00:51:23 - Et ce travail commence à payer. Selon le ministère de l'Intérieur,
00:51:27 29 000 migrants ont tenté la traversée cette année.
00:51:30 Ils étaient 44 000 l'année dernière, soit une baisse de 35 % en un an.
00:51:36 - Dans le reste de l'actualité, les fêtes de fin d'année approchent avec une invitée indésirable.
00:51:42 L'inflation affecte le budget de Noël des Français entre les cadeaux et les préparatifs.
00:51:47 Cette année, les ménages prévoient un budget moyen de 369 euros contre 404 euros l'année dernière.
00:51:54 Les précisions de Mathieu Deveze et Clémence Barbier.
00:51:57 - A une semaine de Noël, les premiers achats ont commencé.
00:52:01 Et cette année, en pleine période d'inflation, certains Français ont dû baisser leur budget.
00:52:06 - C'est 60 euros vraiment max, on va dire. Par rapport à l'année dernière, on était parti plus sur 80, 90.
00:52:13 Donc bon, ce qui fait qu'effectivement, ça réduit un peu le choix. Mais l'important, c'est de faire plaisir.
00:52:20 Faire plaisir à ses enfants tout en imposant des limites, quitte à répartir les dépenses avec le reste de la famille.
00:52:27 - On a été moins à la dépense. On continue à avoir le magazine des jouets.
00:52:32 Je leur dis d'en choisir deux. Ils n'ont pas été très gourmands.
00:52:36 Et puis ensuite, on a des idées de gros cadeaux.
00:52:38 Et là, on partage avec les grands-parents et les arrière-grands-parents pour essayer de répartir un petit peu la charge financière.
00:52:45 Selon une enquête réalisée notamment par la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance,
00:52:51 les Français prévoient un budget moyen de 369 euros contre 404 l'an passé.
00:52:57 Et 83% des personnes interrogées déclarent que l'inflation aura un impact sur leur achat des fêtes de fin d'année.
00:53:04 Un constat partagé par ce directeur d'un magasin de jouets.
00:53:07 - Par rapport au contexte d'inflation et de baisse de pouvoir d'achat, les gens vont faire soit un beau produit, un beau cadeau avec une certaine valeur,
00:53:15 ou sinon mettre plein de petits paquets, plein de petits produits avec des prix qui sont plus attractifs.
00:53:22 Moins touché par l'inflation que l'alimentaire, le marché du jouet reste néanmoins à la traîne,
00:53:27 avec une baisse de 7% des ventes en novembre par rapport à l'an passé.
00:53:31 Un retard qui ne devrait être qu'en partie rattrapé en décembre, un mois qui génère plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
00:53:40 - Comme d'habitude, prochain point sur l'actualité à 16h30, la suite avec vous Lionel.
00:53:45 - C'est noté, à tout de suite Isabelle Piboulot, toujours en compagnie de Pierre Lelouch, de Karim Abric et de Geoffroy Antoine pour nos débats.
00:53:51 Et pour évoquer ce cauchemar, le cauchemar d'un couple de buralistes installés à Évereux dans l'Eure,
00:53:56 qui subit des actes de vandalisme d'une famille à qui il sous-loue une propriété depuis le mois de mai.
00:54:02 La commerçante a récemment été agressée physiquement et prévoit donc de porter plainte pour coups et blessures.
00:54:07 Explication de Mickaël Dos Santos avec Olivier Matinier.
00:54:10 Alors que le buraliste demande au fils de la locataire de fermer le portail de la maison, la situation dégénère.
00:54:25 Incontrôlable, la mère de famille assène deux coups de poing à la compagne de Bruno.
00:54:29 Âgés de 6 ans et demi, les enfants du couple, choqués de voir leur mère, le visage en sang, se réfugient chez des voisins.
00:54:36 Une semaine après les faits, Aurélie en garde encore les stigmates.
00:54:45 Les agresseurs eux, continuent d'agir en toute impunité.
00:54:52 Loyens payés, agressions, actes de vandalisme, le couple vit un enfer depuis l'arrivée de cette famille en mai dernier.
00:54:59 Date à laquelle Aurélie et Bruno les ont accueillis comme sous-locataires.
00:55:03 Des bruits à toute heure du jour et de la nuit, des machines à laver à n'en plus finir.
00:55:08 Les voisins nous alertent pour nous signifier toutes ces gênes,
00:55:12 notamment celle du barbecue qui a failli mettre le feu dans l'appartement d'une de nos voisines quand même.
00:55:17 Les troubles vont crescendo, donc ça ne s'arrête plus seulement au voisinage,
00:55:21 ils nous détériorent notre voiture, notre mobilier de surface commerciale en extérieur.
00:55:27 Commerçants, anonymes, voisins, les marques de soutien se multiplient depuis l'agression.
00:55:32 Une honte ce genre de comportement, dans quel monde on vit aujourd'hui ?
00:55:35 Pas dans la jungle, il y a une loi, on doit la respecter.
00:55:38 Une plainte pour coups et blessures a été déposée, les précédentes ont été classées sans suite.
00:55:43 La mairie d'Evereux-Elles ne trouve aucune solution de relogement à l'heure de l'attrêve hivernale.
00:55:48 Le reportage de Michael Dos Santos et de Raphaël Lasreg,
00:55:52 la Buraliste était l'invité de Midi News aujourd'hui sur l'antenne de CNews.
00:55:57 Il ne s'est pas passé grand-chose depuis l'agression finalement,
00:56:00 et le couple de Buralistes est toujours terrorisé.
00:56:03 Il ne s'est rien passé à ma connaissance, il continue à vivre comme si de rien n'était.
00:56:09 Ils vont à Eden à leur guise, ils continuent à vivre leur petite vie de famille tranquillement au-dessus de notre tête.
00:56:18 Et pour nous rien n'avance, rien ne bouge, et la situation s'envenime.
00:56:24 Une situation qui s'envenime, et une violence du quotidien, une querelle de voisinage ou plus que ça, Geoffrey Antoine ?
00:56:32 Écoutez, c'est encore difficile de dire de quoi il s'agit précisément,
00:56:35 puisque l'enquête est en cours, il y a une plainte qui a été déposée,
00:56:37 mais les images d'abord elles sont troublantes,
00:56:39 et en fait ce qu'on constate c'est que c'est vraiment l'expression d'une mutation dans la société,
00:56:44 où il n'y a plus de discussion, il n'y a plus de concertation,
00:56:46 une société du face-à-face de la violence, en plus là devant des enfants.
00:56:51 Maintenant manifestement il y a eu des actes de vandalisme, des actes d'agression,
00:56:54 il y a eu une seule plainte qui a été déposée, les autres ont été classés sans suite.
00:56:58 Donc voilà, il faut attendre le travail des enquêteurs pour savoir de quoi il s'agit précisément.
00:57:02 Pour en parler, Guy Lefranc, le maire d'Evreux, est en direct avec nous,
00:57:04 merci d'avoir accepté notre invitation.
00:57:06 La Buraliste nous a confié que vous avez pris contact avec elle,
00:57:13 mais qu'aujourd'hui la situation ne change pas.
00:57:16 Concernant ce couple, que peut faire l'Etat, que peut faire la municipalité
00:57:20 pour que la loi soit respectée ?
00:57:22 Parce que s'il s'agit de sous-location, ce couple-là, Guy Lefranc, est vraiment dans la légalité.
00:57:29 Alors oui, c'est une situation assez complexe.
00:57:34 Effectivement, je suis intervenu dès le 13 novembre dernier,
00:57:37 lorsque la famille m'a interpellé pour me faire part de leurs difficultés.
00:57:41 Il s'agissait malgré tout au départ d'un conflit d'ordre privé entre un locataire et un sous-locataire.
00:57:48 Et donc nous n'avons pas de possibilité d'intervention en direct sur ce sujet.
00:57:54 Néanmoins, au vu de l'évolution progressive et de la tournure que prenaient les choses,
00:57:58 j'ai écrit au préfet dès le début décembre,
00:58:01 donc il y a une dizaine de jours maintenant,
00:58:04 en lui écrivant notamment à la main que j'étais très inquiet de la situation.
00:58:08 La police est intervenue à plusieurs reprises.
00:58:11 Les forces de l'ordre sont intervenues,
00:58:13 notamment en faisant intervenir le délégué de la cohésion police-population,
00:58:17 en faisant intervenir un intervenant social de la police nationale.
00:58:21 J'ai demandé également à la police municipale d'intervenir et de faire des rondes très régulièrement.
00:58:28 Au-delà de ça, il y a aujourd'hui une enquête qui est en cours,
00:58:32 donc la justice suit son cours.
00:58:34 Moi je me souviens malgré tout avoir entendu de la bouche de Mme Bouland
00:58:38 qu'elle avait accueilli ces personnes alors qu'elle savait qu'elles avaient été,
00:58:42 d'après ses dires, expulsées parce qu'elles ne payaient pas leur loyer
00:58:46 dans un logement social dans le nord de la France.
00:58:48 Donc on savait déjà qu'il y avait par définition une difficulté sociale avec ces familles.
00:58:54 Je comprends le désarroi de cette famille.
00:58:56 Je comprends leur inquiétude.
00:58:58 Néanmoins, on voit bien qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de zones d'ombre dans cette affaire.
00:59:02 Je pense qu'il faut que la justice puisse suivre son cours.
00:59:05 Après, la justice, la sécurité, ce sont des compétences régaliennes.
00:59:09 La municipalité peut intervenir, mais aujourd'hui, une famille qui n'a pas de ressources,
00:59:15 qui a des dettes de loyer a priori très importantes dans le logement social,
00:59:18 ne trouvera pas de logement social chez un bailleur, sauf à ce que ce soit imposé par le préfet.
00:59:25 Ce que vous nous dites Guy Lefranc, ou ce que vous insinuez en tout cas,
00:59:27 c'est que le couple de Pluraliste savait pertinemment quelle était la situation financière et donc sociale
00:59:33 du couple ou de la famille qu'il allait accueillir à l'étage au-dessus de leur commerce,
00:59:38 et qu'ils ont pris un risque.
00:59:40 Et qu'aujourd'hui, ils se retrouvent au bénéfice de la trêve hivernale,
00:59:43 dans une situation où ces mauvais locataires ne peuvent pas être expulsés.
00:59:47 Donc en quelque sorte, ils n'ont pas de solution.
00:59:50 Et finalement, s'ils se retrouvent dans cette situation, c'est parce qu'ils l'ont fait peut-être en connaissance de cause ?
00:59:56 Alors, on ne se retrouve jamais dans cette situation volontairement.
01:00:01 Je pense qu'ils ont sûrement un très bon cœur, ils ont voulu faire preuve d'empathie vis-à-vis de cette famille.
01:00:07 Mais encore une fois, Mme Boulan elle-même m'a expliqué que cette famille se retrouvait à la rue
01:00:11 parce qu'ils n'avaient pas payé leur loyer depuis des mois et des mois dans le logement social.
01:00:16 Donc, on ne peut pas leur reprocher d'avoir fait preuve d'humanité.
01:00:19 Néanmoins, effectivement, ils savaient que ce serait compliqué avec cette famille,
01:00:23 ils savaient que ça poserait problème.
01:00:25 Aujourd'hui, la difficulté, c'est que l'État doit intervenir, on doit protéger cette famille,
01:00:31 on doit les protéger de la violence physique, ça vient d'être dit sur votre plateau.
01:00:35 Aujourd'hui, tout le monde aurait que c'est différent, par des violences physiques,
01:00:39 plutôt qu'aller devant la justice, plutôt que d'essayer de trouver des solutions avec des médiateurs.
01:00:44 Je le rappelle, le délégué de cohésion de la police nationale, l'intervenant social de la police nationale,
01:00:49 les médiateurs de la ville, les policiers nationaux et municipaux sont intervenus
01:00:53 pour essayer de trouver une solution.
01:00:56 Aujourd'hui, il n'y a que l'État qui puisse imposer un relogement pour cette famille.
01:01:00 Et c'est une difficulté parce qu'en effet, même l'État, pour l'instant, apparemment,
01:01:05 ne peut pas se saisir de cette situation et trouver ce logement.
01:01:07 Merci Guy Lefranc d'avoir intervenu sur l'antenne de CNews.
01:01:10 C'est une situation, vous pensez que l'État pourrait éventuellement trouver une solution ?
01:01:14 Vu l'endroit évereux et vu qu'il y en a élu, c'est-à-dire Bruno Le Maire,
01:01:21 si Bruno Le Maire prend son téléphone, à mon avis, ça doit être faisable,
01:01:25 que peut-être le préfet se gouille.
01:01:27 Alors en l'occurrence, rien ne s'est passé depuis l'agression, l'altercation.
01:01:31 Il connaît M. Le Maire quand même.
01:01:33 Il y a une loi aussi, c'est-à-dire que ces gens sont protégés par la loi sur la travie vernale.
01:01:37 Et que ces gens bénéficient d'un cadre législatif qui fait que,
01:01:40 pendant une certaine période, on ne peut pas être...
01:01:42 Oui, mais pour les reloger.
01:01:44 Si le bon Dieu là-haut décide de les reloger, ils seront logés,
01:01:48 y compris pendant la période hivernale.
01:01:51 Donc on n'aille pas me dire qu'on ne peut rien.
01:01:54 Là, on n'est pas n'importe où.
01:01:56 M. Lefranc, il connaît M. Le Maire.
01:01:58 M. Le Maire connaît M. Le Maire, c'est ce que vous disiez.
01:02:00 M. Le Maire connaît très bien M. Le Maire.
01:02:02 Donc voilà, si on veut aider ces gens qui se sont mis dans la difficulté par gentillesse,
01:02:07 on doit pouvoir y arriver, il me semble.
01:02:09 Quelques minutes pour évoquer encore un refus d'obtempérer avec un décès.
01:02:14 Encore une fois, vous vous souvenez qu'en région parisienne, à Chelles,
01:02:17 la semaine dernière, deux individus, deux jeunes hommes, ont trouvé la mort.
01:02:21 Eh bien, c'est à Marseille que cela s'est produit, encore une fois,
01:02:24 il y a quelques heures, la nuit dernière, des suites de ces blessures.
01:02:28 Donc, un jeune homme de 22 ans est décédé après un refus d'obtempérer,
01:02:32 donc mortel, dans un accident de scooter, après avoir fui en contrôle de police, encore une fois.
01:02:37 Bruno Bartocchetti, secrétaire national, Unité SGP Sud, est en direct avec nous.
01:02:41 Merci de nous avoir rejoint, Bruno Bartocchetti.
01:02:44 Que s'est-il passé exactement et qu'est-ce qui a provoqué la mort de ce jeune homme ?
01:02:48 Oui, bonjour.
01:02:50 Eh bien, malheureusement, comme de nombreux cas de figure identique,
01:02:54 vous avez des dizaines de refus d'obtempérer par jour en France.
01:02:57 Et pour parfois pas grand-chose, malheureusement,
01:03:00 on peut estimer qu'il s'agissait d'un défaut de permis,
01:03:03 peut-être la possession d'une résine de cannabis et le conducteur a pris la fuite.
01:03:10 Alors voilà, donc il prend des risques inconsidérés.
01:03:14 On est aux alentours de 1h du matin et il se prend un dos d'âne,
01:03:19 il perd le contrôle de son véhicule et malheureusement, il y trouve la mort.
01:03:23 Ce qu'on peut retenir aussi, c'est que dans le cadre des refus d'obtempérer,
01:03:26 nos collègues font très, très attention, c'est-à-dire on essaie de ne pas perdre de vue le fuyard,
01:03:31 il est hors de question de lui faire prendre des risques,
01:03:34 il les prend tout seul et il perd la vie.
01:03:35 Voilà ce que l'on peut retenir de ce refus d'obtempérer, encore une fois,
01:03:40 qui met en péril d'ailleurs sa vie, mais il pouvait mettre aussi en péril la vie d'autres conducteurs,
01:03:47 d'autres piétons, il peut mettre en danger aussi la vie des policiers.
01:03:52 Bon, c'est lui qui a perdu la vie, c'est dramatique.
01:03:54 J'ai une pensée bien sûr pour la famille, mais aujourd'hui, c'est important de retenir que de toute façon,
01:03:59 dans le cadre des refus d'obtempérer, vous avez des caméras partout dans les grandes villes,
01:04:04 c'est très difficile d'y échapper, même si on fuit le contrôle de police,
01:04:08 on va être rattrapé par les jours suivants.
01:04:11 C'est quand même fort dommage d'en arriver là et je vous dis bien de prendre de tels risques pour si peu d'enjeu.
01:04:17 Et ce qui est fort dommage également, et c'est peut-être le rapport aussi du respect ou de la peur de l'uniforme,
01:04:23 c'est que ce scénario de refus d'obtempérer avec un décès à l'arrivée, bien souvent, se banalise, Bruno Bartoletti.
01:04:30 Oui, voilà, ça se banalise, ça entraîne aussi, vous savez, de nombreux cas de blessures aussi à l'endroit
01:04:37 et de sérieuses blessures à l'endroit des forces de l'ordre.
01:04:40 C'est une crise d'autorité. Je crois qu'aujourd'hui, on refuse très souvent le contrôle, on refuse de l'autorité.
01:04:47 On doit restaurer l'autorité en France et faire comprendre que les policiers qui demandent à un automobiliste de s'arrêter,
01:04:57 bien ce dernier doit réfléchir autrement et systématiquement obéir à l'injonction de s'arrêter.
01:05:03 Et voilà ce que ça entraîne, parce que ça manque de réflexion, bien souvent, on prend des risques,
01:05:08 on banalise le contrôle, on refuse de l'autorité au risque d'y perdre la vie.
01:05:12 Et encore une fois, c'est ce qu'on peut retenir aujourd'hui.
01:05:16 Vous savez, ce n'est vraiment pas la volonté pour un policier de partir sur une course-poursuite,
01:05:21 et encore ce n'était même pas le cas de mes collègues de la BAC cette nuit, c'était de ne pas le perdre de vue.
01:05:26 Mais c'est vrai qu'il y a une crise d'autorité dans notre société.
01:05:30 Et je crois qu'on doit parler aussi, au-delà du refus d'obtempérer, c'est de la mise en danger de la vie d'autrui.
01:05:35 C'est parfois aussi l'homicide involontaire, voire volontaire, dans des refus d'obtempérer.
01:05:41 Souvent, on parle de refus d'obtempérer, mais il y a un grand danger.
01:05:44 Un véhicule peut être une arme par destination.
01:05:47 Et cette arme, j'ai envie de dire, s'est retournée contre le conducteur aujourd'hui.
01:05:51 Et dans leurs opérations et dans le cadre des actions de répression,
01:05:54 vos collègues Bruno Bartocetti sont-ils dans une situation un peu particulière ?
01:05:58 C'est-à-dire, est-ce qu'ils marchent sur des œufs dans le cadre d'un refus d'obtempérer,
01:06:02 surtout depuis l'affaire Nahel ?
01:06:04 Est-ce qu'il y a un comportement psychologique différent de la part de vos collègues ?
01:06:09 Mais même avant Nahel, nous sommes dans cette pression permanente.
01:06:14 D'abord parce qu'on doit se justifier lorsqu'il y a un mort d'homme, lorsqu'il y a un blessé.
01:06:19 On doit se justifier même si dans 99% des cas,
01:06:23 au-delà, les contrôles sont faits avec beaucoup de professionnalisme.
01:06:27 Je vais au-delà du refus d'obtempérer parce que, comme je vous dis,
01:06:30 le véhicule peut être une arme par destination.
01:06:33 Et bien, des policiers ont perdu la vie parce qu'ils ont hésité à sortir leur arme
01:06:37 pour se défendre, pour sauver leur vie dans le cadre de légitime défense.
01:06:41 Et c'est vrai que c'est une pression permanente à l'endroit des policiers.
01:06:44 C'est une pression physique parce qu'on peut y perdre la vie.
01:06:48 C'est une pression juridique parce qu'on doit se justifier.
01:06:51 Et ça entraîne beaucoup de difficultés dans le quotidien des policiers
01:06:54 qui travaillent avec beaucoup de stress, fort heureusement avec beaucoup de professionnalisme
01:06:58 parce que les cas très isolés d'erreurs policières, je dis bien très isolés,
01:07:02 sont quelque chose de très rare et c'est quelque chose de très important à retenir.
01:07:10 Et merci de le souligner.
01:07:12 On se retrouve dans des situations très, très difficiles lors d'un simple contrôle,
01:07:16 c'est-à-dire que le policier a du mal à travailler parce qu'il est dans cette pression permanente
01:07:21 où il doit en permanence se justifier, même s'il a travaillé dans de très, très bonnes conditions,
01:07:25 dans le respect de la déontologie, de la loi et du juridique.
01:07:28 Merci Bruno Bartoletti. Merci d'être intervenu sur l'antenne de CNews.
01:07:31 Les refus d'obtempérer, c'est un feuilleton, Karim Abrik, malheureusement.
01:07:35 Alors encore un refus d'obtempérer mortel cette fois-ci, après Cheyelle la semaine dernière,
01:07:39 Marseille désormais aujourd'hui, et sans doute parce que la peur de l'uniforme n'existe plus
01:07:45 ou s'est diluée considérablement.
01:07:47 Oui, tout à fait. Donc ces refus d'obtempérer, en fait, c'est rendu un véritable fléau en France.
01:07:52 Je pense qu'il va falloir aussi travailler sur la communication.
01:07:56 C'est peut-être un vœu pieux, mais je pense qu'on n'a pas le choix
01:07:59 parce qu'en ce moment, il y a beaucoup de jeunes qui, effectivement,
01:08:02 que ce soit à cause de cette crise de l'autorité, de cette fameuse peur du gendarme qui a disparu
01:08:09 ou enfin, il y a un problème à ce chapitre.
01:08:11 Donc est-ce qu'il faut travailler, je ne sais pas, sur une vaste campagne nationale de publicité
01:08:16 qu'on va rejoindre aussi des jeunes sur les réseaux sociaux?
01:08:19 Parce que ça commence aussi très jeune.
01:08:21 On l'a vu, que ce soit avec des rodéos urbains jusqu'à des refus d'obtempérer dans des voitures,
01:08:26 ça commence quand même assez tôt, ce rapport aussi de défiance avec les policiers.
01:08:31 On le voit aussi dans des manifestations.
01:08:33 Dans certains cas, ça va même un face-à-face littéralement, presque physique.
01:08:38 On l'a vu dans des manifestations.
01:08:40 Donc il y a un problème là-dessus.
01:08:42 Est-ce qu'on peut aller travailler un peu sur cette communication
01:08:45 pour aller rejoindre les personnes plus jeunes?
01:08:47 Évidemment, ça ne sera pas suffisant, mais il faut faire quelque chose.
01:08:50 C'est-à-dire qu'on ne peut pas laisser cette situation, encore une fois, empirer.
01:08:54 C'est un fléau. Il y a des gens qui perdent la vie.
01:08:57 Il y a quand même ce jeune homme de 22 ans.
01:08:59 On se dit, pour une histoire de refus d'obtempérer, il y a une absurdité.
01:09:03 Il y a quelque chose de tragique.
01:09:05 Pour un défaut de document et pour une détention de cannabis.
01:09:10 Et ensuite, il faut quand même questionner dans les interventions.
01:09:13 Est-ce que finalement, il va falloir quand même revoir peut-être certaines procédures aussi?
01:09:18 Parce que manifestement, il y a cette conjoncture qui fait qu'il y a cette crise de l'autorité.
01:09:24 Et ensuite, on voit ce qu'on voit en ce moment.
01:09:27 Et ça ne facilite pas le travail des policiers, je crois, Antoine.
01:09:29 Bien au contraire. Il y a une énorme pression aujourd'hui qui pèse sur les épaules des policiers.
01:09:34 La première, c'est évidemment...
01:09:36 C'est intéressant de noter sur cette affaire, il n'y a pas eu de contact entre la voiture de police et le scooter.
01:09:40 Puisqu'en fait, il a trouvé la mort en percutant un dodane.
01:09:43 Et il est mort des suites de l'accident.
01:09:45 Les policiers ont très peur de prendre en charge et de prendre en chasse les refus d'obtempérer.
01:09:49 Parce qu'on parle de jeunes qui roulent en scooter à 120, 130 km/h.
01:09:52 Il y a même des consignes qui sont données aux policiers.
01:09:54 "Là, vous ne prenez pas en chasse parce que c'est trop risqué. C'est sur la voie publique. Il y a des risques d'accident."
01:09:58 Et donc, c'est aussi pour ça, cette défiance.
01:10:00 C'est que les jeunes qui partent sur ce scooter, comme ça, se disent
01:10:02 "J'ai une chance sur deux de ne pas être pourchassé par la police."
01:10:05 Et puis, l'autre source de pression sur les policiers, c'est évidemment de se retrouver derrière les barreaux.
01:10:09 Pour en avoir discuté avec pas mal de forces de l'ordre ces derniers mois.
01:10:13 Ça crée vraiment beaucoup de remous.
01:10:15 Le policier qui a tiré sur Naël, les membres de la BAC, les membres du RAID à Marseille qui ont été incarcérés.
01:10:19 C'est très très lourd pour les policiers.
01:10:20 On marque une pause. On se retrouvera avec Pierre Lelouch pour évoquer Israël dans un instant.
01:10:23 Pierre Lelouch avec Karim Abri qui est avec Geoffroy Antoine.
01:10:26 Et notamment, la mort de trois otages israéliens par erreur.
01:10:30 Tués par des balles de Tzahal.
01:10:33 On fait le point dans quelques instants sur CNews.
01:10:35 A tout de suite.
01:10:40 Un retour en direct sur le plateau de 180 minutes Info Weekend.
01:10:43 Avant le point sur l'actualité et le dossier Israël et la mort de ces trois otages tués par erreur.
01:10:48 Avec Pierre Lelouch, avec Karim Abri et avec Geoffroy Antoine, on se penche sur la sécurité dans les établissements scolaires.
01:10:53 Depuis l'attentat d'Arras, le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, a renforcé la sécurité dans les lycées, dans les écoles, dans les collèges.
01:10:59 Les policiers patrouillent d'ailleurs devant ces établissements et procèdent à des fouilles de sacs.
01:11:03 C'est un dispositif qui ne fait pas toujours l'unanimité auprès de la population malgré des chiffres en courage.
01:11:09 Pour l'information, Maxime Lavandie, Antoine Durand et Juliette Sadat.
01:11:12 Des policiers postés à l'entrée du collège des Hauts-de-Zour, Marraine.
01:11:16 Une sécurité renforcée dans cet établissement qui a failli connaître un drame.
01:11:20 Une élève de 12 ans, scolarisée en 5e, a menacé sa professeure d'anglais avec une lame de 17 cm.
01:11:27 Depuis quelques mois, les actes violents et les menaces se multiplient dans les établissements scolaires, poussant le gouvernement à prendre des mesures.
01:11:34 Depuis l'attentat d'Arras, on a renforcé la sécurité à l'entrée des établissements scolaires avec des contrôles des sacs.
01:11:40 Ce qui nous a permis, dans un certain nombre de situations qui ne sont pas toujours médiatisées, d'empêcher des drames.
01:11:46 Dans un établissement du petit Qvi, un élève était venu avec une bouteille d'acide chlorhydrique.
01:11:50 On a pu l'identifier grâce aux contrôles des sacs.
01:11:54 Un dispositif qui divise les parents.
01:11:57 Il faut renforcer la sécurité au sein des établissements scolaires.
01:12:00 Il faut peut-être faire un chèque pour les parents, l'historique des parents, l'historique des enfants qui sont très jeunes.
01:12:07 Un pourcentage tellement infime qu'embêter tout le monde, et en particulier les établissements scolaires, je pense que ce n'est pas nécessaire.
01:12:17 Des mesures de sécurité au sein des établissements scolaires qui tentent à se renforcer.
01:12:21 Un dispositif d'un millier de personnes supplémentaires a été déployé sur le terrain suite à l'attentat d'Arras.
01:12:27 On peut noter par rapport au témoignage Père Lelouche que l'on vient d'entendre que les Français sont assez partagés.
01:12:33 Même s'il y a une menace terroriste qui demeure, on se dit que les dispositifs ne sont pas toujours, en tout cas plus de fermeté, n'est pas forcément nécessaire.
01:12:42 Monsieur, je ne tirerai pas de leçons générales sur la base de deux témoignages, l'un pour l'un contre.
01:12:48 Je crois que les gens et les parents surtout veulent que leurs enfants soient en sécurité.
01:12:52 Donc s'il faut un contrôle importique à l'entrée de l'école, que voulez-vous, il faudra en passer par là.
01:12:58 Mais plus généralement, c'est vraiment la responsabilité des parents de s'assurer qu'il n'y ait pas ce genre d'objet dans le sac de leurs enfants.
01:13:05 Ça me semble assez évident.
01:13:07 De la même façon, tout à l'heure on parlait de refus d'obtempérer, comme on dit, c'est simplement le respect du gendarme et de la loi.
01:13:15 Donc si l'enfant n'est pas éduqué à respecter la loi ou l'autorité, vous avez ce genre de comportement.
01:13:21 Tout ça c'est la même chaîne.
01:13:23 Et ça commence à la maison avec la responsabilité parentale.
01:13:26 Parce qu'un enfant de 10 ans ou de 12 ans, s'il n'est pas contrôlé, il peut effectivement,
01:13:31 ou s'il est élevé dans cette culture du couteau et du meurtre et de la revanche, et de l'argent, et d'autres choses.
01:13:37 Mais à la base de tout, il y a la responsabilité parentale.
01:13:40 C'est de cela dont il est question.
01:13:42 Mais il est de plus en plus courant, Pierre Lelouch, que des élèves effectivement menacent des professeurs,
01:13:46 menacent leurs camarades également, ou parfois même des parents eux-mêmes.
01:13:50 C'est le cas dans le cadre du sport.
01:13:52 Des parents qui vont frapper des entraîneurs parce que leurs enfants de 9 ans ou 10 ans ne sont pas titulaires dans l'équipe de foot.
01:13:57 Ça passe aussi par l'éducation en effet.
01:13:59 - Bien sûr, mais ça implique aussi de la part...
01:14:02 Alors c'est sûr que les profs ne peuvent pas tout faire, mais il faut que les remontées soient maintenant systématiques.
01:14:07 Et lorsqu'on a affaire à ce type de parent, il faut que la réponse soit forte.
01:14:11 Que le procureur soit saisi, que des mesures soient prises enfin,
01:14:15 notamment pour la responsabilité pénale financière des parents.
01:14:19 C'est dans le code civil.
01:14:21 Un enfant c'est comme un animal.
01:14:23 C'est 1389 du code civil, si ma mémoire est bonne.
01:14:27 - Une comparaison un peu hâtive, Pierre Lelouch.
01:14:31 - Un enfant au sens du code civil...
01:14:35 - Oui, non mais je l'ai bien compris.
01:14:37 C'est la formule sortie de son contexte.
01:14:39 - Non, on est dans le contexte.
01:14:43 Dans le code civil, vous êtes responsable de gens qui n'ont pas la conscience de ce qu'ils font.
01:14:48 Ça peut être un animal ou ça peut être un jeune enfant.
01:14:50 Et donc c'est pour ça que le principe de la responsabilité parentale est inscrit dans le code civil en France.
01:14:56 Et c'est normal. Donc ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit non plus.
01:14:59 - Non, pas du tout. Même si on a entendu la phrase, mais je voulais qu'on précise qu'il n'y ait pas de fausses interprétations.
01:15:05 - Elle était dans le contexte de la responsabilité civile du code civil.
01:15:09 - Et on l'a bien compris, vous avez bien fait de le préciser, la fermeté, cette fermeté, elle est indispensable dans les établissements qu'arrive un BRIC.
01:15:15 - Oui, mais je séparais quand même deux choses parce qu'on parle de la sécurité, sécuriser les écoles.
01:15:21 Moi, je ne veux pas non plus penser qu'on va arriver un peu à ce qu'on voit aux États-Unis,
01:15:27 où finalement, il y a des écoles qui sont complètement barricadées, détecteurs de métaux et tout ceci, de métal.
01:15:33 Alors, il y a ça aussi. Et dans certains cas, on voit que la sécurité, ça passe aussi par un meilleur suivi pour des enfants
01:15:39 qui peuvent avoir des problèmes graves, des problèmes psychiatriques, psychologiques.
01:15:44 Il y a la question aussi de quand on décide de mettre tous les enfants dans la même classe,
01:15:49 les enfants avec des besoins particuliers, bon, ça, c'est une chose.
01:15:52 Donc, il faut faire attention aussi de ne pas se transformer dans une espèce d'État policier
01:15:57 où on va vivre dans une sorte de psychose, vous voyez, et d'entraîner les enfants dans cette angoisse, dans cette anxiété.
01:16:05 Évidemment, il y a des contextes qui font en sorte qu'on se dit, est-ce qu'on peut, dans certains cas,
01:16:11 fouiller des sacs quand on sent qu'il y a peut-être des choses un peu anormales ou enfin, on a certains doutes, oui,
01:16:18 mais il faut faire attention de ne pas basculer dans cet État vraiment de peur.
01:16:22 Le dossier Israël dans quelques instants, mais d'abord à 16h30 sur l'antenne de CNews.
01:16:26 On fait un point sur l'actualité avec vous Isabelle Piboulot.
01:16:29 À Lyon, quatre mineurs âgés de 14 à 16 ans vont être présentés à un juge des enfants.
01:16:35 Elles sont poursuivies du chef de violence aggravée pour des faits commis le 10 octobre.
01:16:39 Elles ont été placées en garde à vue hier après la diffusion d'une vidéo devenue virale.
01:16:44 On y voit une adolescente de 13 ans se faire rouer de coup.
01:16:47 Le frère d'une des suspectes, également mineur, a été placé en garde à vue après une plainte pour viol déposée par la victime.
01:16:55 L'acteur et crooneur Guy Marchand est décédé hier à l'âge de 86 ans.
01:17:00 Il s'est éteint paisiblement à l'hôpital de Cavaillon.
01:17:03 Dans un communiqué, Emmanuel Macron a rendu hommage au célèbre détective Nestor Burma.
01:17:08 Le président de la République et son épouse s'inclinent devant la mémoire d'un artiste qui exprimait par son talent l'esprit français
01:17:16 entre élégance, légèreté et mélancolie et la force de nos destinées collectives.
01:17:21 Et puis cette image, le nouveau coq de Notre-Dame de Paris au sommet de la cathédrale.
01:17:26 Une étape majeure dans l'avancée des travaux de rénovation de l'édifice.
01:17:30 Le coq précédent avait été trop abîmé lors de l'incendie du 15 avril 2019.
01:17:36 La réouverture de Notre-Dame est prévue le 8 décembre 2024.
01:17:41 Merci Isabelle Piboulot. 17h pour le prochain point sur l'actualité.
01:17:46 Pierre Lelouch.
01:17:47 Comme on vient de voir un coq, je redis 1384 du code civil.
01:17:52 Responsabilité parentale pour les dommages causés par les parents.
01:17:56 Responsabilité du propriétaire pour les dommages causés par un animal.
01:18:00 Bien sûr, on a bien compris le code civil.
01:18:01 Voilà ce que je voulais dire et je vous le confirme.
01:18:03 Vous avez bien fait de le répéter, de le reconfirmer. Je pense que c'est clair pour tout le monde.
01:18:07 Au cas où certains vont se faire dévier, je connais trop la musique et les malfaisants.
01:18:11 Bien, au moins comme ça.
01:18:12 Et je connais aussi mon code civil.
01:18:13 Les choses ont été dites, bien vérifiées et c'est en lien avec l'actualité, effectivement,
01:18:18 pas avec ce coq magnifique au sommet de Notre-Dame.
01:18:21 Il est responsable de rien le pauvre.
01:18:22 Oui, mais c'est l'emblème de la France tout de même. Le coq c'est un très bel animal, s'il en est.
01:18:27 L'Israël, maintenant.
01:18:28 Israël, jusqu'à la fin de cette émission, Areldymane nous a rejoint pour les relations internationales.
01:18:33 Merci d'être là, Harold avec Pierre Lelouch, avec Karim Ambrick et avec Geoffroy Antoine.
01:18:37 L'armée israélienne qui a annoncé avoir tué, par erreur, trois otages israéliens
01:18:42 qu'elle avait identifiés comme une menace dans une zone de combat active dans le nord du territoire, donc à Gaza.
01:18:47 On va retrouver Stéphanie Rouquet, envoyée spéciale de CNews.
01:18:50 Stéphanie, que sait-on ? Est-ce qu'on en sait plus, en tout cas, sur cette affaire ?
01:18:54 Et que sait-on cet après-midi à ce sujet ?
01:18:57 Bien écoutez, ce que je peux vous dire, c'est que la colère des familles des otages ne retombe pas.
01:19:02 Et au contraire, cette colère est même accentuée après la divulgation des premiers éléments de l'enquête militaire suite à ce drame.
01:19:10 Alors, ces trois hommes ont été abattus par des soldats de Tsaïl, dans un quartier au nord de Gaza City.
01:19:16 Ces trois otages ne portaient pas de t-shirt.
01:19:19 L'un d'eux tenait un bâton avec un tissu blanc accroché dessus.
01:19:24 Mais là, des soldats de Tsaïl qui étaient engagés dans des combats, juste à côté, juste dans ce quartier,
01:19:30 ils les ont identifiés comme étant une menace, ils les ont identifiés comme étant des terroristes.
01:19:34 Et donc, ils ont ouvert le feu, ils les ont abattus.
01:19:37 Vous comprenez bien que ces éléments s'ajoutent à la colère et au désespoir des familles, des victimes.
01:19:43 Alors, sachez que ce soir, un nouveau grand rassemblement est en train de se préparer dans cette place des otages.
01:19:50 Je me trouve actuellement en plein centre de Tel Aviv et de très nombreuses familles demandent à présent un cessez-le-feu immédiat auprès du gouvernement
01:19:58 pour ne plus que jamais un tel drame ne se reproduise.
01:20:01 Des familles des otages qui demandent aussi qu'un nouvel accord soit signé avec le Hamas
01:20:05 pour la libération de tous les otages qui sont encore présents dans la banque de Gaza.
01:20:09 Je vous rappelle que 129 personnes sont encore aux mains du Hamas.
01:20:13 Stéphanie Rouquet, en direct de Tel Aviv, envoyée spéciale de CNews avec les images en direct.
01:20:17 Vous avez vu ce compte à rebours avec notamment les 70 jours, cela fait en effet 70 jours que les 129 otages sont encore retenus par le Hamas.
01:20:25 On va tenter de corroborer les propos et les informations que vient de nous donner Stéphanie Rouquet
01:20:30 avec le colonel Olivier Rafovitch qui nous a rejoint à porte-parole de TSAL.
01:20:33 Merci d'être en direct avec nous.
01:20:35 Que s'est-il passé, colonel, exactement lorsque ces trois otages israéliens ont été tués ?
01:20:41 Bonsoir et merci de me recevoir dans votre émission.
01:20:45 D'abord il s'agit d'un incident tragique, dramatique, dans lequel nos forces, dans le quartier de Saad Jaya,
01:20:55 un quartier dans lequel des combats très violents ont été là-bas depuis quelques jours.
01:21:02 Dans ce quartier-là, des soldats de TSAL ont tué trois des otages, toujours aux mains du Hamas.
01:21:10 Maintenant, il y a une enquête qui a été faite hier et qui donne des conclusions difficiles.
01:21:17 Difficile parce que, comme l'a dit votre correspondante, d'après l'enquête et les premiers résultats de l'enquête,
01:21:26 deux des otages ont été tués sur le coup. Les trois d'ailleurs étaient en chemise.
01:21:32 Un avait au moins un bâton avec quelque chose de blanc, ça peut être comme un drapeau,
01:21:38 comme un vêtement blanc en tout cas. Ils ont été vus comme terroristes, le troisième a été blessé.
01:21:45 Il s'est réfugié dans une maison, il a crié même à l'aide en hébreu, et malgré cela,
01:21:54 les forces sont arrivées sur place et l'ont également tué.
01:21:57 Il s'agit en fait non pas seulement d'une erreur, mais d'un comportement des soldats de TSAL
01:22:02 tout à fait contraire aux ordres, et le résultat est dramatique évidemment.
01:22:09 Et nous continuons encore une fois à enquêter, le résultat est terrible,
01:22:13 et TSAL, comme je l'ai dit déjà hier sous différentes ondes,
01:22:16 prend la totale responsabilité de cette tragédie.
01:22:19 Maintenant, je ne vais pas ici expliquer pourquoi ça s'est passé, parce que ce qui s'est passé est dramatique,
01:22:27 mais je vais quand même vous donner le contexte général.
01:22:29 Depuis plusieurs jours déjà, le Hamas essaie d'attirer les soldats de TSAL dans des pièges.
01:22:35 Ils utilisent entre autres des enregistrements en hébreu, des sortes de poupées qui parlent hébreu
01:22:44 pour donner l'impression aux soldats de TSAL qu'il y a peut-être une présence israélienne.
01:22:48 Là peut-être, encore une fois je dis bien peut-être, que tout ça a été le résultat d'une mauvaise interprétation.
01:22:53 En tout cas, au-delà de tout cela, c'est dramatique, c'est grave, c'est contraire aux ordres, à tout point.
01:23:00 Et nous voyons cet événement comme un événement extrêmement grave.
01:23:03 Vous ne n'y est pas donc, ce soir, Olivier Rafovitch, qu'il y a eu une erreur,
01:23:07 ou pardonnez-moi pour le terme, une bavure très vraisemblablement, des certains soldats de TSAL.
01:23:13 Mais ce que vous expliquez aussi très concrètement, c'est que le contexte ne permet pas d'avoir parfois l'esprit très très clair,
01:23:21 car il y a des pièges qui sont fomentés par les soldats et les terroristes du Hamas.
01:23:27 On se souvient notamment qu'ils avaient utilisé une ambulance pour faire voyager et faire circuler certains de leurs soldats.
01:23:36 Donc c'est dans ce contexte-là qu'il faut prendre des décisions extrêmement rapides.
01:23:40 Mais aujourd'hui, en effet, vous admettez que TSAL a commis une lourde erreur.
01:23:45 Une très lourde erreur, encore une fois je vous donne le contexte général, mais en aucun cas je viens ici excuser ce qui s'est passé.
01:23:53 L'enquête va continuer. Le drame avec trois étages israéliens était vivant, ils ont été tués par les forces de TSAL à Sadjaïa, dans une zone de combat.
01:24:03 Je vous rappelle que dans cette même zone, neuf soldats sont tombés dans un embuscade il y a quelques jours cette semaine,
01:24:09 une embuscade extrêmement lourde par le Hamas. Le Hamas continue à attaquer Israël, comme vous le savez, les soldats de TSAL dans la bande de Gaza.
01:24:17 Sadjaïa étant un des points très chauds de cette guerre dans le nord de la bande de Gaza.
01:24:22 Mais encore une fois, l'enquête préliminaire, à l'heure où nous parlons, explique un comportement tout à fait en dehors et contraire aux ordres et à la discipline.
01:24:34 Peut-il y avoir eu d'autres erreurs et d'autres otages malheureusement qui auraient été tués par erreur, notamment lors des bombardements,
01:24:41 parce qu'il est évidemment très compliqué de vérifier, déjà si tous les otages, les 129, sont encore en vie ou en bonne santé,
01:24:49 et si certains de ces otages dont le Hamas se sert comme des cibles ou comme des boucliers humains en tout cas,
01:24:57 n'ont pas été tués lors des bombardements de l'armée israélienne ?
01:25:00 Je veux quand même vous dire que depuis le 7 octobre, Israël et les familles des otages et tout le pays, nous vivons un film d'horreur.
01:25:09 Dans le sens où le Hamas a à la fois attaqué Israël, a tué, violé, brûlé, assassiné des femmes, des enfants, et a kidnappé le 7 octobre 250 personnes.
01:25:20 Aujourd'hui, 129 sont toujours aux mains du Hamas.
01:25:23 Il ne faut pas oublier que tous ces otages-là sont dans la bande de Gaza à cause du Hamas.
01:25:28 C'est le Hamas qui les a kidnappés, il y a même des jeux extrêmement morbides du Hamas.
01:25:33 Donc n'oublions pas la première responsabilité. Dans ce cas précis, encore une fois, d'hier matin à Sajjaya,
01:25:40 trois soldats de… pardon, des soldats de Tsaïl, excusez-moi, ont tiré sur des otages israéliens.
01:25:46 Ce n'aurait pas dû arriver. Et encore une fois, l'enquête continue. Mais Tsaïl, nous prenons toute la responsabilité de ce tragique événement
01:25:59 et des ordres et des instructions ont été donnés aux toutes les forces de Tsaïl dans la bande de Gaza
01:26:05 pour être conscients de ces problématiques-là et en tout cas de tout faire pour qu'un tel drame ne se reproduise pas.
01:26:12 Bien sûr, mais difficile de dire s'il y a eu d'autres erreurs par le passé, notamment dans les bombardements.
01:26:17 C'est invérifiable, on est d'accord ?
01:26:20 À l'heure où nous parlons, encore une fois, je vais être très prudent parce que c'est un sujet extrêmement sensible,
01:26:25 comme vous pouvez le comprendre. Les bombardements israéliens, les attaques israéliennes ont été le produit de renseignements précis
01:26:34 contre le Hamas. Maintenant, le Hamas, ce n'est pas une armée régulière qui agit selon les conventions de Genève
01:26:42 ni selon le droit international. Nous savons qu'ils font une manipulation extrêmement cynique à la fois de leur propre population
01:26:50 et allez savoir ce qui se passe avec nos otages lorsqu'ils sont en main du Hamas. On a appris, lorsque les otages ont été libérés,
01:26:57 dans quelles conditions ils étaient traités par le Hamas. Mais à l'heure où nous parlons, Tsaïl a tout fait,
01:27:02 il fait tout et fort à tout, je le répète, pour à la fois libérer les otages, tous les otages en main du Hamas,
01:27:07 et continuer la guerre contre le Hamas jusqu'à l'élimination totale du Hamas dans la bande de Gaza.
01:27:13 C'est pour nous existentiel, fondamental. Et cette guerre, je le rappelle à ceux qui parfois oublient,
01:27:19 c'est-à-dire qu'ils ont été imposés par le Hamas le 7 octobre. Je rappelle que le Hamas veut une chose,
01:27:25 la fin d'Israël, la disparition de l'État d'Israël. Dans cette guerre-là, nous devons, nous, les détruire et les faire disparaître de Gaza.
01:27:33 Je parle du Hamas, évidemment.
01:27:35 Olivier Rafovitch, nous allons nous entretenir dans quelques instants avec une proche de famille d'otages.
01:27:40 Évidemment, ces familles sont sans nouvelles pour le moment. On rappelle qu'il y a encore trois Français normalement qui sont retenus,
01:27:46 trois Franco-Israéliens, qui ont eu la mort d'Elia Toledano récemment. On en parlait avec vous hier sur cette antenne.
01:27:53 Vous avez dit qu'il y a une forte pression également des familles et de la population israélienne pour que l'on trouve un accord,
01:27:58 que Israël et le Hamas en tout cas trouvent un accord pour la libération totale des otages.
01:28:03 Si vous aviez un message à faire passer à ces familles, aujourd'hui sur notre antenne, quel serait-il ?
01:28:08 Écoutez, j'étais hier dans la bande de Gaza avec des forces d'Atsahal. D'abord, je voudrais vous dire que le moral et la motivation des soldats d'Atsahal
01:28:17 est extraordinaire. Ils savent pourquoi ils sont là, pourquoi ils se battent. Et le dossier otage, la récupération des otages vivants
01:28:24 et le ramener à la maison est leur priorité, avec l'élimination du Hamas. Mais chaque soldat d'Atsahal sait exactement pourquoi il se bat
01:28:33 et pourquoi il est dans la bande de Gaza. Donc je peux vous dire, et transmettre par votre biais aux familles, que d'abord nous sommes avec elles,
01:28:39 avec toutes les familles. Nos cœurs sont avec les cœurs des familles. Et sachez que tout est fait, tout sera fait, tout doit être fait
01:28:46 pour que les otages reviennent à la maison, sains et saufs. Et Atsahal fera tout, comme c'était dans le passé, pour que ça se fasse.
01:28:54 Encore une fois, cet incident d'hier est une tragédie, malheureusement. Et nous devons absolument le dire et être totalement transparents,
01:29:03 parce que nous sommes une armée d'un État démocratique. Nous devons rendre des comptes, et nous en rendons des comptes aujourd'hui
01:29:09 à l'État d'Israël, à la population israélienne, et également aux familles des kidnappés, des otages.
01:29:15 Merci, merci Colonel Riviera-Fovitch d'être intervenu sur l'antenne de CNews et merci pour ces précisions.
01:29:20 Merci. En effet. Et à bientôt sur notre antenne. Dans quelques instants, Sabrina Belhassen, proche de familles d'otages,
01:29:25 dans quelques instants, pour un message vibrant encore une fois, pour trouver un accord, une solution. Harold Iman, est-ce que cet accord est possible ?
01:29:33 Est-ce que cela peut arriver à un moment donné ? On en est à 70 jours tout de même de détention pour ces otages désormais.
01:29:39 Alors les autorités du Qatar voudraient que ça arrive, et ce sont eux les médiateurs, et ce sont eux aussi les bailleurs de fonds du Hamas.
01:29:47 Donc à la demande de beaucoup de gouvernements étrangers, dont celui d'Israël. Donc ils ont vraiment une grande connaissance de qui est qui,
01:29:57 et qui fait quoi. Peut-être pas sur le plan terroriste pur, mais tout le reste. Et le conseiller diplomatique qu'on appelle le directeur du Conseil national de sécurité,
01:30:10 Jake Sullivan, américain, est au Proche-Orient. Il a rencontré Benyamin Netanyahou, les grands ministres, son homologue.
01:30:19 Il est allé aussi à Ramallah rencontrer Mahmoud Abbas, et depuis Washington aussi. On entend le même son de cloche. Il va falloir décélérer les bombardements,
01:30:31 et aller vers une trêve prélude à une solution à deux États. Donc cela ne plaît pas du tout à Benyamin Netanyahou, qui aussitôt que Jake Sullivan quitte son bureau,
01:30:44 annonce qu'il n'y aura jamais deux États. Et Jake Sullivan, lui, il veut un État avec l'autorité palestinienne, et il va à Ramallah, et il dit à Mahmoud Abbas,
01:30:55 que l'on voit là, ce sera un État sans vous. Enfin, il dit, ça va être une autorité palestinienne revitalisée. Donc voilà, le pauvre octogénaire ne sera pas dans la revitalisation.
01:31:09 Mais quand même, pour les Qataris, il semble que la fin soit proche de cette négociation, et qu'une nouvelle trêve est en vue.
01:31:19 Nous sommes en direct avec Sabrina Belhassen, proche de famille d'otages. Merci d'avoir accepté notre invitation. Quel est le message que vous voudriez faire passer
01:31:26 au nom de toutes ces familles, dont les membres sont encore retenus en otage par le Hamas ? Est-ce que vous avez encore de l'espoir ?
01:31:34 On a entendu le porte-parole de Tsaïl tout à l'heure, il y a quelques minutes, sur notre antenne, qui dit que tout est fait, tout est fait pour libérer les 129 otages restants.
01:31:44 Mais peut-on vraiment encore y croire, Sabrina Belhassen ?
01:31:48 Oui, alors il faut dire que nous avons vécu, nous vivons depuis le 7 octobre, un drame sur un drame. Hier, avec l'annonce des trois otages qui ont été récupérés,
01:31:57 identifiés dans un franco-israélien, Elia Toledano, et deux autres, et le soir, avec cette annonce dramatique du porte-parole de l'armée,
01:32:08 nous annonçant que trois otages ont été tués par l'armée, en essayant, et on ne sait pas encore s'ils essayaient de se sauver.
01:32:21 C'était un vendredi soir, c'est le moment du qui-douche en Israël, de la bénédiction du Shabbat, et toute Israël était devant sa télé.
01:32:32 C'était quelque chose vraiment d'horrible à entendre. En ce moment même, il y a eu une grande manifestation à Tel Aviv, des familles des otages,
01:32:42 demandant et exigeant au gouvernement de négocier, de négocier avec qui on peut. On sait qu'il n'y a pas beaucoup avec qui négocier.
01:32:56 Sinouar voulait négocier, il aurait négocié, mais les familles ont décidé d'être proactives et de demander au gouvernement d'être proactifs,
01:33:08 et de faire de son possible pour qu'il y ait une négociation. On sait que le directeur du Mossad est en ce moment même au Qatar,
01:33:20 et il essaie de faire quelque chose avec les Qataris pour qu'ils aillent vers le Hamas.
01:33:30 On espère, et on peut très bien comprendre les familles des otages, qui sont désespérées.
01:33:37 On ne sait pas très bien qui est vivant, qui est mort, qui est blessé.
01:33:43 Hier, ces trois otages-là qui ont été tués, malgré le fait qu'ils aient été tués, nous donnent un grand espoir que tous les otages sont encore vivants.
01:33:57 Ce qui s'est passé est un drame, et on ne peut pas le vivre. On est déjà brisés par tout ce qui se passe.
01:34:07 En effet, les trois otages qui ont été tués hier auraient réussi à s'échapper, et ont été tués manifestement par erreur.
01:34:15 C'est une bavure de l'armée israélienne, c'est ce que nous disait le porte-parole, Sabrina Belhassen.
01:34:20 Une bavure, il faut comprendre dans quel état on est. Gaza est un endroit…
01:34:28 Bien sûr, on l'a bien compris, ça a été bien décrit, mais ma question, alors qu'on voit sur les images en direct la pression populaire,
01:34:34 avec beaucoup de témoignages pour qu'on trouve un accord, comme vous le disiez, entre le Hamas et Israël pour libérer les otages,
01:34:42 mais la question que je vous pose, c'est est-ce que le peuple israélien, et à travers votre voix, fait encore confiance à l'armée aujourd'hui pour libérer les otages ?
01:34:51 Totalement, totalement. Il n'y a pas une armée dans le monde entier qui a le moral de Tsaïl.
01:34:58 On a la confiance, tout à fait la confiance, et même les familles le disent, les familles le disent à haute voix.
01:35:05 On a confiance en Tsaïl. Dans l'armée israélienne, Tsaïl, c'est nos enfants, c'est nos familles.
01:35:11 Tsaïl, ce n'est pas une armée qui est constituée de personnes d'autres pays.
01:35:16 Mais la question n'est pas là. La question est d'exiger un cessez-le-feu et de négocier.
01:35:24 Après, on fera ce qu'il y a à faire. Mais pour l'instant, il faut négocier.
01:35:29 Le problème, c'est que tout le monde sait que Sinoir, maintenant, après avoir reçu l'aide humanitaire, des munitions,
01:35:37 il n'est pas prêt de négocier. Il a tout en temps. Il a tout ce qu'il a besoin maintenant pour continuer sa guerre.
01:35:45 Alors nous, on est prêts à dire à ce Sinoir, ce dément de Sinoir, nous, on est prêts à négocier et à vous donner tout ce dont vous avez besoin.
01:35:57 Vous avez besoin de vos prisonniers, 5 000 prisonniers assassins. Prenez-les. On n'a pas besoin d'eux.
01:36:04 Prenez-les et arrangez-vous avec eux. Nous, on veut nos otages ici.
01:36:09 Et ce n'est pas une question de ne pas avoir confiance. On a confiance en notre armée et on a besoin de notre armée.
01:36:17 Et notre armée, c'est notre famille.
01:36:19 On a bien compris. Il faut trouver une solution. Merci Sabrina Balassène d'être intervenue sur l'antenne.
01:36:23 Le temps qui nous était imparti s'achève. J'en profite déjà pour remercier tous les invités, en effet.
01:36:27 Et pour vous dire que dans Punchline, avec Olivier de Cairnfleck, on reparlera évidemment d'Israël.
01:36:32 Mais une question vous est posée également, téléspectateurs de CNews, avec le fameux QR code qui s'affiche à l'écran,
01:36:38 que vous devez scanner pour répondre à cette question. Faut-il renforcer la sécurité dans les établissements scolaires encore ?
01:36:45 Et vos vidéos et vos réponses seront diffusées dans l'émission d'Olivier dans Punchline dans quelques instants.
01:36:50 Merci de nous avoir accompagnés. A demain pour 180 minutes. Et Olivier de Cairnfleck dans un instant.
01:36:56 [Musique]

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