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Le journaliste, grand reporter pour Paris Match, Christophe Carrière, s'est exprimé ce samedi soir dans le Week-end 3D, sur BFMTV, au sujet d'un attouchement qu'il affirme avoir subi de la part de l'acteur Gérard Depardieu, déjà accusé de viols et d'agressions sexuelles par plusieurs femmes.

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Transcription
00:00 Ça va faire 40 ans que ça dure.
00:02 - Tout le monde le savait.
00:04 - Et on en riait.
00:06 Je suis le premier concerné.
00:08 - Parlez-nous de vous.
00:10 - Oui, oui.
00:12 - Qu'est-ce que vous dites aujourd'hui ?
00:14 Est-ce que vous avez l'impression que parce que quelque chose est en train de bouger,
00:16 vous n'avez d'autre choix que de reconnaître que vous saviez mais que vous n'avez pas...
00:20 - Vous savez quoi, je vais vous dire.
00:22 Je vais enfoncer une porte ouverte.
00:24 On le sait tous.
00:26 La bascule, c'est en 2017,
00:28 avec l'affaire Weinstein.
00:30 Partir de là, il y a comme eu une espèce de séisme.
00:32 - À qui Emmanuel Macron a d'ailleurs retiré la Légion d'honneur.
00:34 - Oui, de fait, oui.
00:36 - La Légion d'honneur a retiré un autre...
00:38 - Ça a été un séisme planétaire, on peut le dire,
00:40 où on s'est tous remis en question avec le mouvement MeToo et tout.
00:44 Et nous les premiers, nous les mecs...
00:46 - Qu'est-ce qui vous empêchait, alors vous, journaliste ciné,
00:48 qu'est-ce qui vous empêchait éventuellement de faire mention dans des articles ?
00:52 - Parce qu'on ne se rendait pas compte.
00:54 Honnêtement, et c'est pour ça d'ailleurs...
00:56 - C'est-à-dire qu'on vous disait régulièrement, je ne sais pas,
01:00 Gérard Depardieu se comporte mal...
01:02 - Non, mais c'est Gérard, c'est pas Gérard, on s'en fout.
01:04 - D'accord.
01:06 - Et après, les langues se sont déliées, je vous dis, après 2017.
01:08 Après 2017, j'ai appris, oui, effectivement, j'ai appris des choses,
01:12 sur Depardieu en particulier, et sur d'autres aussi,
01:16 mais il faut y aller, il faut sortir du bois, il faut le dire.
01:20 Alors, moi, je peux parler que mon nom,
01:23 et effectivement, quand il m'attrape les parties intimes dans un ascenseur,
01:28 en rigolant, mais je ne parle pas juste d'une main, une main posée,
01:34 c'est vraiment attrapé sur trois étages.
01:38 Bon, je n'en ai pas été traumatisé pour autant,
01:41 mais c'est quand même sur le principe, vous dites, le mec, il se permet tout.
01:45 Et après, quand je le racontais, alors, j'étais passablement choqué,
01:49 mais je le racontais en rigolant, jusqu'encore mars 2017.
01:54 - Est-ce que vous-même vous êtes senti d'ailleurs agressé ?
01:56 - Mais non, je ne me suis pas senti agressé, mais ce n'est pas la question.
01:59 - Un peu quand même, puisque vous, vous parlez en votre nom,
02:02 mais d'autres personnes, des femmes, dans la plupart des cas,
02:05 elles-mêmes peuvent peut-être poser doute sur ce qu'ils...
02:09 - Moi, ce que je veux souligner, c'est le non-respect d'autrui,
02:12 le non-respect de la personne humaine.
02:14 Je veux dire, tout n'est pas permis, et il faut l'entendre, maintenant.

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