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Ce dimanche après-midi, Sturla Holm Lægreid ne prendra pas le départ de mass-start à Lenzerheide (Suisse). Cette nouvelle fait suite à une décision commune de l'Union internationale de biathlon (IBU) et du jury de course à la suite d'un incident intervenu avant le sprint de vendredi à l'hôtel des Norvégiens. Le Français Siegfried Mazet, entraîneur du tir de l'équipe de Norvège, est revenu sur cet incident.

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Sport
Transcription
00:00 Vous avez dit hier que la sécurité, vous ne vouliez pas transiger là-dessus.
00:03 Bravo d'ailleurs parce que vous n'étiez pas obligé de communiquer, vous pouviez le garder pour vous.
00:07 Racontez-nous ce qui s'est passé exactement.
00:08 Pour être bref, avant la course de vendredi, on a pour habitude de toujours donner les dossards avec la boîte de balles.
00:20 On habite à 200 mètres d'ici, donc on a tout emmené là-haut et celui-là a préparé avant la course du sprint,
00:30 a préparé sa carabine, il a fait les chargeurs, ce qui n'est pas bon normalement, il a fait les chargeurs dans sa chambre.
00:38 Il a fait les chargeurs, il a fait autre chose, et puis il s'est dit qu'il avait un peu de temps pour faire un peu d'entraînement à sec.
00:44 Il s'est allongé dans le couloir, on a un tapis, il s'est mis en face d'un mur, il a enclenché un chargeur et une balle est partie dans le mur.
00:51 Voilà ce qui s'est passé.
00:52 Ça s'est fait avant le sprint ?
00:53 C'est avant le sprint, oui.
00:54 Et je ne l'ai su que le vendredi soir assez tard, de sa propre...
01:01 Enfin un peu étrangement, et c'est là aussi il y a eu un problème de sa part.
01:07 Nous, en tant que responsable de la fédération, du sport en général, dont on a la charge, je lui ai dit que ça ne peut pas se passer comme ça.
01:17 Moi je n'ai pas dormi de vendredi à samedi parce que ça m'a quand même beaucoup travaillé cette histoire.
01:21 On a parlé, on s'est réunis, on a voulu faire les choses dans l'ordre, on a prévenu l'IBU de ce qui s'est passé,
01:26 on a prévenu le propriétaire de la maison Oresid et également le comité d'organisation, qui lui, dans son rôle, a aussi prévenu la police.
01:34 La police est venue hier soir, a fait une enquête, est allée à la station de police pour faire un rapport.
01:42 Mais bon, la police, il n'y aura pas de suite, il n'y aura pas de poursuite, elle peut être blessée.
01:45 Mais c'est quand même une chose très grave qui s'est passée dans notre équipe.
01:49 Malheureusement, ça peut arriver. J'ai 20 ans d'expérience dans le biathlon, trois mauvaises expériences,
01:56 et c'était trois fois dans les conditions d'entraînement à la maison, jamais sur un pas de tir.
02:00 Toujours dans ces conditions-là d'entraînement à sec.
02:03 Donc voilà, c'est un... et si on l'a aussi, en tant que responsable, on a voulu l'affirmer, le dire,
02:10 c'est aussi pour tous les biathlètes, tous en général, que ça reste des armes à feu et que ça reste très dangereux.
02:16 Et que pour nous, c'était... enfin moi, c'était inconsolable, j'aurais pas pu dormir, et j'avais envie de bien dormir.
02:21 Je voulais que les choses soient faites dans l'ordre, et on l'a fait dans l'ordre, et c'était vraiment ce qui compte.
02:27 C'est pour ça que ce tour-là, aujourd'hui, est disqualifié.
02:29 C'est une décision que nous, Fédération, on avait choisie, et que l'IBU a aussi confirmée en rapport avec cette violation de la règle.

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