La députée et cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée national, Mathilde Panot, a débattu ce dimanche soir avec la candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Méréchal, dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00 Donc il y a manifestement en effet une partie de la population aujourd'hui qui n'a pas envie de faire France de tout bois,
00:04 qui déteste la France, déteste son histoire, déteste son identité, déteste même les Français pour ce qu'ils sont,
00:09 se complaisent dans une forme de racisme anti-blanc que j'imagine vous contester.
00:13 D'ailleurs ce sera intéressant, qu'est-ce que vous pensez du racisme anti-blanc Madame Pannot ?
00:16 Vous considérez qu'il existe du racisme anti-blanc ou c'est une invention ?
00:18 Je vous pose une question.
00:20 Alors moi déjà je noterai, et tout le monde j'espère le notera,
00:23 que donc vous pensez que les microbes, des maladies, des épidémies font attention de savoir si une personne a des papiers ou n'a pas de papiers.
00:29 Ça c'est sur l'aide médicale d'Etat, ce qui est une idée qui va juste rendre les gens malades et qui est une obsession.
00:35 Avant 2000 il n'y avait pas d'aide médicale d'Etat, il n'y avait pas d'épidémie, excusez-moi.
00:37 Et les autres pays font comment ? Ils s'en sortent manifestement mieux que nous.
00:40 Eh bien en tout cas l'ensemble des soignants explique qu'il faut garder cette aide médicale d'Etat.
00:44 Pas l'ensemble.
00:45 Et d'ailleurs je le redis, les médecins font un serment qui s'appelle le serment d'Hippocrate,
00:49 de pouvoir soigner tout le monde qui va justement à l'inverse de ce que vous expliquez avec vos obsessions
00:55 qui sont évidemment en dehors de toute raison.
00:58 Ça c'est la première chose.
01:00 Ensuite la deuxième chose.
01:02 Vous, Madame Maréchal Le Pen, vous êtes en train de, en quelque sorte, construire des cycles de violence.
01:08 Vous dites que vous êtes contre la guerre, or vous avez encouragé l'expédition punitive raciste qui a eu lieu
01:13 après le meurtre tragique de Thomas, vous ne l'avez pas condamné.
01:17 Vous ne répondez pas sur le racisme anti-blanc.
01:18 Attendez, mais je vais vous répondre, il n'y a pas de problème.
01:19 Moi je vais vous répondre aussi.
01:20 Je vais vous répondre.
01:21 Allez-y, allez-y.
01:22 Vous avez encouragé un cycle de violence avec 80 personnes qui criaient dans les rues "Islam hors d'Europe".
01:27 Moi je l'ai appelé.
01:28 Vous ne l'avez pas condamné.
01:29 Oui, oui, vous soutenez des groupuscules comme Génération Identitaire qui font des actions violentes.
01:33 Oui, oui, vous soutenez.
01:34 Non, non, je veux répondre, je veux répondre.
01:36 Et donc, avec des habitants de la Monnaie à Romand-sur-Isère, dont je veux ici saluer le sang-froid
01:41 parce que cette expédition punitive raciste aurait pu terminer avec un drame terrible.
01:45 Et moi je vous invite à lire, Madame Maréchal Le Pen, je vais vous la donner,
01:49 la lettre que les habitants des quartiers populaires de la Monnaie ont écrite
01:52 pour expliquer pourquoi est-ce qu'ils aimaient la France, pourquoi est-ce qu'ils étaient la France
01:56 et qu'ils refusaient qu'on divise le peuple français quand vous êtes en train de faire un réunion.
02:00 Je vais vous faire lire l'interview de la maman de Thomas.
02:02 Oui, attendez, s'il vous plaît.
02:03 Qui a demandé à ce que le mobile raciste soit retenu.
02:04 Eh bien, justement...
02:05 Et qui m'a dit justement que vous ne voulez même pas en parler
02:06 parce que sur vos réseaux sociaux, Madame Panou, vous n'avez pas eu un mot pour Thomas.
02:09 Pas un mot.
02:10 Eh bien, je l'ai dit dans les médias, donc vous mentez.
02:11 Zéro, zéro.
02:12 Vous mentez et vous êtes en train de faire...
02:14 Parce que la France de Thomas, elle ne vous intéresse pas en fait.
02:16 C'est ça la réalité.
02:17 Eh bien, moi je ne sépare pas la France en la France des Thomas, la France des Chahides,
02:20 comme l'a fait M. Zemmour ou autre.
02:22 Je vais vous dire, un jeune homme est mort.
02:24 Il avait 16 ans, il aurait eu 17 ans récemment.
02:27 Un jeune homme est mort, dont la famille a demandé à ce qu'on n'instrumentalise pas son meurtre.
02:32 Et a demandé à ce que le mobile du racisme anti-blanc soit retenu, Madame Panou.
02:34 Eh bien, je vous invite à aller un peu de décence.
02:36 Est-ce que le racisme anti-blanc existe, Madame Panou ?
02:37 Un peu de décence.
02:38 Est-ce que ce qui s'est passé à Crépole relève aussi du racisme anti-blanc ?
02:40 Je vais vous expliquer quelle est la différence entre le racisme
02:43 ou ce qu'on pourrait appeler la xénophobe.
02:45 Oui, il peut y avoir des actes xénophobes envers des personnes blanches qui sont tout à fait condamnables.
02:49 Ce n'est pas du racisme. On veut tuer du blanc.
02:51 Alors, je vais vous expliquer ce qu'est le racisme.
02:53 Le racisme a un côté structurel.
02:55 Vous ne pouvez pas me dire oui ou non.
02:56 Comment ?
02:57 Vous ne pouvez pas me dire oui ou non.
02:58 Le racisme anti-blanc existe ou n'existe pas.
02:59 Vous êtes obligé de me faire une thèse.
03:00 Non, je vais vous expliquer. Je vais vous répondre très clairement.
03:03 Le racisme est un racisme qui est structurel.
03:07 On l'appelle systémique, avec un ensemble de discriminations
03:11 qui s'appliquent à des personnes, soit selon leur couleur de peau,
03:15 selon leur religion réelle ou supposée, leur orientation.
03:18 Eh bien, le racisme…
03:21 Attendez, Marie-Marie, s'il vous plaît. On a du temps pour discuter.
03:25 Je sais quelle va être la conclusion, mais allez-y.
03:28 Eh bien, exactement. Je vous dis, il y a des discriminations,
03:31 il y a des appels à la haine qui peuvent exister et qui sont tout à fait condamnables,
03:35 mais ça ne s'appelle pas du racisme anti-blanc,
03:37 qui, je le rappelle, est une invention de l'extrême droite.