La députée et cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée national, Mathilde Panot, a débattu ce dimanche soir avec la candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Méréchal, dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00 Vous luttez sur la question de la loi de 2001, sur la question de l'éducation à la sexualité.
00:06 Vous savez, depuis la loi de 2001, il y a l'obligation pour chaque élève par niveau
00:11 d'avoir trois cours par an d'éducation à la sexualité.
00:14 A quoi servent ces cours d'éducation à la sexualité ?
00:16 Bien loin des fantasmes de l'extrême droite.
00:18 Vous allez me dire pourquoi, mais moi je vais dire d'abord pourquoi.
00:19 Rapidement, Emma Richard répond.
00:21 Parce que...
00:22 Parlez de votre proposition.
00:23 Pourquoi est-ce important de respecter la loi alors que seuls 15% des élèves
00:28 ont justement des cours d'éducation à la sexualité ?
00:30 Parce que c'est à ce moment-là qu'on leur apprend par exemple qu'un adulte
00:33 n'a pas le droit de toucher un enfant.
00:34 Et c'est comme ça qu'on lutte notamment contre l'inceste dans ce pays
00:37 dont vous ne parlez jamais.
00:39 Ensuite, c'est aussi le moment justement où on apprend ensuite au collège
00:43 qu'est-ce que c'est le consentement, qu'est-ce que c'est un rapport sexuel consenti,
00:47 comment est-ce qu'on se prémunit contre les maladies sexuellement transmissibles.
00:51 Et c'est contre ça que vous luttez.
00:53 Madame Pannot.
00:54 En effet, la vision que j'ai de l'école, c'est d'abord une école de l'instruction
00:58 et non pas de l'éducation à la place des parents.
01:00 Donc je considère que l'école doit se recentrer d'abord sur le fait d'apprendre
01:03 à lire et à compter avant de faire de l'éducation à la place des parents.
01:07 Ça, c'est une première chose.
01:08 Moi, je ne suis pas du tout opposée en revanche à ce qu'il puisse y avoir
01:11 une sensibilisation à ces questions de sexualité,
01:14 notamment évidemment dans le cadre légal que vous venez d'aborder,
01:17 dans le cadre du cours de biologie par exemple.
01:19 Ce qui me dérange en revanche, c'est le fait que depuis des années maintenant,
01:22 ces cours passent de l'éducation sexuelle stricto sensu,
01:25 et donc à ce qu'est la sexualité sur le plan biologique,
01:28 à une éducation au plaisir sexuel de plus en plus.
01:32 C'est faux.
01:32 Et je le vois d'ailleurs à travers la propagande d'État,
01:35 qui a été faite à travers un site internet,
01:36 qui a eu de très nombreuses publicités sur les différents arrêts de bus dans notre pays,
01:43 et qui en effet ne faisait pas non plus de l'éducation sexuelle
01:46 ou de l'éducation au consentement, contrairement à ce que vous dites,
01:48 mais véritablement tout un panel sur les questions d'éducation sexuelle
01:51 et différentes pratiques sexuelles.
01:53 Et ça, en cela, je suis désolée, oui, ça me gêne et ça me choque.
01:56 Et "Parents Vigilants"...
01:57 - Vous ne connaissez pas du tout de ce dont vous êtes en train de parler.
01:59 - Tout à fait. Et "Parents Vigilants"...
02:00 - Je vous rappelle que ces cours s'appellent "Éducation à la vie affective et sexuelle".
02:04 - "Parents Vigilants"...
02:05 - Non mais un titre, ça fait pas un contenu, Mme Pannot.
02:08 - Mais en fait, ce n'est pas du tout ce que vous êtes en train de dire.
02:10 Et vous êtes en train de créer une menace sur les professeurs de l'Hospitalité.
02:13 - Allez-y, Mme Maréchal, et ensuite je voudrais qu'on aborde un dernier sujet.
02:16 - Les "Parents Vigilants" dont vous parlez ont justement rapporté le cas d'une infirmière
02:21 qui est venue en cours dans le cadre de ces cours d'éducation sexuelle
02:24 et qui a tenu des propos, en effet, sur des pratiques sexuelles
02:27 qui ont profondément choqué les enfants qui ont été en place.
02:29 - Mais elle nous raconte toujours le même exemple.
02:31 - Un exemple sur 800 000 élèves sur une classe d'âge a été arrêté.
02:35 - Mesdames, s'il vous plaît, il nous reste que deux minutes.