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00:00 Ce matin, l'éco d'ici s'intéresse donc au gros sous-sous de nos sportifs.
00:04 Gros plan sur un cabinet bordelais qui gère le portefeuille des basketteurs, des footballeurs multimillionnaires.
00:09 Votre invité Thomas Kouagnac est l'un des associés de Elite Patrimoine.
00:13 Bonjour Laurent Ménil.
00:14 Bonjour.
00:15 Comment résumer ce que vous faites ? Qu'est-ce que ça veut dire concrètement gérer le portefeuille de ces sportifs ?
00:20 Écoutez, gérer le portefeuille de ces sportifs, c'est les accompagner au mieux.
00:24 D'abord dans la gestion de leur fiscalité, notamment quand ils sont à l'étranger.
00:29 Parce que parfois il y a des situations un peu complexes à accompagner.
00:31 Et leur permettre ensuite d'investir le mieux possible sur des univers financiers et immobiliers
00:36 pour que durant toute leur carrière, ils en mettent le plus possible de côté
00:40 pour avoir une après-carrière matériellement la plus tranquille possible.
00:44 Qui est-ce qu'il y a dans vos clients les plus connus ?
00:46 Écoutez, beaucoup de basketteurs, de basketteuses essentiellement.
00:49 Quelques footballeurs également.
00:51 Si je vous cite des noms comme Rudy Gobert, comme Evan Fournier, comme Randall Colomwany,
00:55 j'imagine que ça doit faire écho.
00:57 Rudy Gobert par exemple, lui, salaire énorme, 38 millions de dollars par an.
01:03 Déjà, comment ça marche ? C'est un pourcentage que vous prenez de ce salaire-là ?
01:06 Pas du tout. On discute avec le client pour l'accompagner au mieux sur une partie d'honoraires.
01:14 C'est généralement sous forme d'honoraires qu'on fonctionne, qu'on accompagne.
01:17 Non, ce n'est pas un pourcentage du salaire.
01:18 En revanche, on essaye de partager au mieux les investissements qu'il va réaliser en France, à l'étranger, pourquoi pas.
01:26 Ce sont des droits qui sont généralement partagés entre du financier et l'immobilier.
01:29 C'est ça, c'est ce que j'allais vous demander.
01:31 C'est des investissements dans la pierre.
01:33 On dit que c'est le classique, c'est l'investissement le plus durable.
01:37 C'est encore le cas aujourd'hui ?
01:38 Oui, tout à fait, c'est encore le cas.
01:39 Alors effectivement, on reste bien sûr extrêmement prudent avec un comportement, je dirais, de bon père de famille
01:44 dans les investissements qu'on propose.
01:45 La pierre reste un univers extrêmement intéressant.
01:48 Toutefois, il faut quand même être extrêmement conscient d'une chose, c'est que ses carrières sont relativement courtes.
01:53 Donc les durées d'investissement sont également relativement courtes.
01:56 Donc il faut essayer d'optimiser au mieux et de prendre les bonnes décisions au bon moment.
02:00 À 38 millions de dollars par an, on est quand même obligé de gérer en bon père de famille, comme vous dites ?
02:04 Oui, tout à fait. Il faut quand même le faire parce que, même si effectivement les sommes sont énormes,
02:10 il faut être extrêmement vigilant sur les décisions d'investissement.
02:13 Et il y a des exemples de footballeurs, de basketteurs, dans plein d'autres sports, de sportifs de haut niveau
02:18 qui sont très riches et qui finissent avec plus rien.
02:20 Oui, effectivement. Malheureusement, aux États-Unis, c'est vrai que les stats sont assez effrayantes sur ce point de vue-là.
02:26 C'est aussi notre métier, quand je dis qu'il faut être vigilant, c'est sur les investissements qu'on réalise,
02:31 avec qui on les réalise et comment on les réalise.
02:34 Parce que l'argent, c'est très bien, mais ça attire aussi beaucoup de monde.
02:38 Parfois, des conseils d'investissement qui sont mauvais et un entourage qui n'est pas toujours bienveillant.
02:43 Et même les sportifs eux-mêmes, quant à 18-20 ans, vous gagnez des salaires à plusieurs millions par an.
02:49 On imagine que l'investissement, c'est parce qu'il vient tout de suite en tête.
02:53 Non, effectivement. Il y a beaucoup de sportifs qui nous racontent que les premiers salaires,
02:58 on les service souvent à des investissements plaisir ou à faire plaisir à l'entourage ou à la famille.
03:03 Il faut savoir le faire aussi, c'est très important.
03:05 Mais on fait énormément de pédagogie parce qu'effectivement, parfois,
03:10 notamment des basketteurs, comme on l'a connu encore très récemment,
03:12 basculent sur des salaires qui vont faire x50, x100 sur des salaires mensuels.
03:16 Tout ça, ça se maîtrise, ça s'explique et effectivement, on ne peut pas l'improviser.
03:20 Et qu'est-ce que vous leur donnez comme exemple de reconversion réussie ?
03:24 Il y en a beaucoup. Si vous voulez, la première qui me vient en tête,
03:28 je pense à quelqu'un comme Michael Jordan, par exemple.
03:32 C'est un exemple ultra-atlantique, mais parfois, on doit rappeler, même à certains adolescents aujourd'hui,
03:38 qu'avant de vendre des chaussures, Michael Jordan, c'était un athlète,
03:41 si ce n'est le plus grand athlète basket de tous les temps.
03:43 Ça montre bien qu'il a réussi sa reconversion, si on le considère comme un vendeur de chaussures.
03:47 Exactement. Mais c'est aussi justement les préparer durant leur carrière, à partir d'un certain âge.
03:52 Ce n'est pas à 22 ans qu'on va commencer à parler de la précarrière,
03:55 mais un athlète, une athlète qui a une trentaine d'années, va commencer à préparer sa reconversion,
03:59 que ce soit dans l'univers du sport ou hors de l'univers du sport.
04:01 Merci Laurent Menil d'être venu nous parler de vos clients, très bons en sport déjà,
04:06 et puis très riches, que vous gérez pour l'entreprise Elite Patrimoine.
04:10 Merci beaucoup.