• last year
D'Auxerre à Liverpool, de l'OM au Panathinaïkós, on a retracé la carrière de l'un des attaquants les plus légendaires du football français à travers ses maillots ! ⚽️

Category

😹
Fun
Transcript
00:00 Je me souviens d'un match qui t'a pas forcément marqué, c'était contre Caen,
00:03 mais vous aviez gagné 6-1, t'avais mis un 3-0.
00:05 Déjà, je t'arrête.
00:08 Tous les matchs sont importants et tous les matchs où j'ai marqué, je m'en souviens.
00:11 - Tous ? - Tous.
00:12 Salut Néo, c'est Djibril Sisé.
00:14 Alors aujourd'hui, on va retracer ma carrière, mais avec des maillots.
00:17 Quand je vois ce maillot là, d'Ausser, le fameux PlayStation 2,
00:21 c'était le premier maillot un peu moulant.
00:24 On était beau gosse dedans.
00:26 Ça me ramène au début, aux 4 buts contre Rennes, à la saison à 22 buts,
00:30 ce duel avec Paoletta, aux engueulades, prise de tête avec Giroud,
00:34 aux super actions avec Fadiga, Capo, Mekses, cette équipe de jeunes potes
00:40 qui arrivent et qui font le bazar dans le championnat.
00:43 Vraiment que des bons souvenirs et ce maillot là, je l'ai encore.
00:47 Ça touche toujours quand je me vois avec ce maillot là.
00:50 Tu peux passer au maillot suivant, qui est le maillot de Liverpool.
00:54 Ce maillot là, il m'évoque pas mal de choses, des bonnes choses,
00:57 parce que le championnat anglais, c'est le meilleur championnat du monde pour moi.
01:03 J'ai attendu quand même longtemps pour pouvoir porter ce maillot,
01:05 parce que ma dernière saison à la GIA, j'appartenais déjà à Liverpool.
01:10 Donc c'était important pour moi de le porter.
01:13 Mais quelques temps après, il y a cette satanée blessure
01:18 qui arrive tôt dans ma saison.
01:20 Et il y a aussi le trophée soulevé en Ligue des Champions dans la même saison.
01:25 Donc beaucoup d'émotions.
01:27 Tous les clubs veulent la Ligue des Champions.
01:29 Tous les clubs mettent des moyens extraordinaires pour acheter des joueurs
01:33 pour justement pouvoir soulever cette coupe.
01:36 Nous, on n'a pas fait dans ce sens là.
01:39 On a recruté des joueurs qui avaient beaucoup de caractère, beaucoup de cœur,
01:43 des qualités. On n'était pas les meilleurs, parce qu'il y avait encore les Isous,
01:47 il y avait encore le Barça, il y avait encore la Juve qu'on a éliminé,
01:51 il y avait encore Chelsea qu'on a éliminé.
01:52 Il y avait des grandes équipes, il y avait des grands joueurs.
01:55 Et nous, par contre, on avait un cœur vraiment très gros et un fighting spirit.
02:03 Donc du coup, on a éliminé tout le monde les uns après les autres.
02:06 Donc tu te retrouves en finale de Ligue des Champions à Istanbul.
02:08 Liverpool est menée 3-0 à la mi-temps par le Grand Milan.
02:11 Vous revenez à 3-3.
02:12 Les deux équipes doivent se départager au tir au but.
02:15 Et là, c'est à toi de tirer.
02:16 Tu t'avances face à Dida, qui est l'un des plus grands gardiens au monde.
02:20 Qu'est-ce que tu te dis à ce moment-là ?
02:22 Honnêtement, je me dis que j'ai beaucoup de chance d'être là.
02:26 Que six mois avant, j'étais en béquille et qu'on me disait mort pour le football.
02:30 Et là, tu te retrouves devant 80 000 ou 70 000, devant Dida.
02:36 Mais ils ont raté deux fois avant toi.
02:38 Donc tu rates, c'est pas grave.
02:41 Mais vu que tu es un champion et que tu ne doutes pas, tu ne vas pas rater.
02:45 C'est ce qui se passe.
02:47 Honnêtement, je n'ai pas de stress.
02:50 Je n'ai aucun sentiment de peur ou de crainte.
02:58 Au contraire, je suis super excité de vite y aller.
03:01 Il n'y a pas de temps d'arrêt.
03:02 Ma course est décidée.
03:05 Je sais où je vais mettre le ballon et point à la ligne.
03:08 Ça te manque aujourd'hui ces moments-là ?
03:09 Oui, forcément, ça manque parce que je n'ai pas encore tourné la page.
03:14 J'ai encore cette âme de joueur, j'ai encore cette envie,
03:18 j'ai encore le feeling et le stress avant les matchs.
03:23 Quand je vais voir mon équipe, la GIA, on dirait que c'est moi qui vais jouer.
03:30 Donc je n'ai pas encore fait le deuil du football.
03:33 Et à mon avis, ça ne sera pas pour tout de suite.
03:35 Tu peux passer au maillot suivant dans tes clubs de cœur, le maillot de l'OM.
03:41 Le maillot de l'OM, pour moi, ce n'est pas le plus beau maillot de l'OM.
03:48 Mais ça reste un maillot de l'OM qui est un club cher
03:53 et que je porte dans mon cœur depuis petit.
03:56 Moi, je suis fan de Jean-Pierre Papin.
03:58 Pour moi, c'est le meilleur attaquant que la France ait jamais eu.
04:01 Un joueur d'instinct, efficace, acrobatique, il avait tout.
04:06 Et c'était important pour moi de jouer à l'OM, de porter ce numéro 9,
04:09 de marquer, de faire un peu ce que Jean-Pierre a fait.
04:12 Et moi, je suis harlaysien, donc je suis né à une heure de Marseille.
04:15 Et c'était une obligation de passer par l'OM.
04:18 Tu parles justement du Vélodrome.
04:19 Moi, je t'ai vu jouer plusieurs fois.
04:20 Je me souviens d'un match qui ne t'a pas forcément marqué.
04:23 C'était contre Caen, mais vous aviez gagné 6-1.
04:25 Tu avais mis un triple.
04:26 Déjà, je t'arrête.
04:29 Tous les matchs sont importants et tous les matchs où j'ai marqué, je m'en souviens.
04:32 Tous ?
04:33 Tous.
04:33 OK.
04:34 Et du coup, justement, quand tu mets ce triplé, qu'est-ce qui se passe ?
04:36 En fait, il y a une tension, quelque chose d'électrique dans ce stade ?
04:39 Oui.
04:39 Puis avec l'OM, il y avait déjà cette histoire.
04:43 Moi, à chaque fois que je venais jouer avec Ausserre, j'avais mon acclamation.
04:46 J'avais les capilles des MTP,
04:50 de tous les groupes de supporters qui me disaient "tu es un enfant d'ici,
04:54 tu n'as rien à faire là-bas, viens jouer chez nous".
04:56 Il y avait déjà cet échange-là entre le club et moi.
04:59 Et de marquer au Vélodrome, c'est spécial.
05:01 Déjà, de marquer un but n'importe où, c'est déjà quelque chose.
05:03 Alors, au Vélodrome, ça transcende.
05:06 Et quand tu y as goûté, tu n'as pas envie de t'arrêter,
05:09 tu as envie de remarquer, de remarquer.
05:11 Donc, je me rappelle de tous les buts au Vélodrome.
05:13 Le maillot du...
05:15 Ah, du Pana.
05:16 Du Pana.
05:17 Ouais, le Pana, le Pana.
05:19 Le Pana Club, très, très, très spécial.
05:21 Parce qu'une relation avec les supporters,
05:25 avec le président, avec mes joueurs,
05:27 avec les entraîneurs que j'ai eus, TNKT et Nobias,
05:30 c'est un peu un coup de foudre.
05:32 Là, tu passes dans la rue, tu vois une fille ou un garçon
05:35 qui te...
05:36 Ça te frappe instantanément et tu peux pas l'expliquer, en fait.
05:40 Donc, ils sont venus chez moi en Angleterre me voir
05:42 pour me draguiller un petit peu.
05:43 Je leur ai dit, bon, moi, j'appartiens encore à l'OM,
05:45 je sais pas si je rentre ou si je rentre pas.
05:47 Du coup, ils sont restés quatre jours en Angleterre, quand même.
05:48 Il faut savoir.
05:50 Parce que le président leur avait dit,
05:52 si vous rentrez sans 10 bril, ne rentrez pas, c'est pas la peine.
05:54 Il me montre le projet, il me montre un peu tout ce qui se passe.
05:57 Moi, je suis pas sûr parce que...
06:00 Parce que je prends un peu la graisse de eau à l'époque.
06:02 Et je me dis, bon, on va leur donner une chance.
06:04 Je vais aller voir ce qu'ils...
06:05 On va aller visiter les infrastructures et voir si ça me plaît ou pas.
06:09 Sauf qu'ils ont très, très bien joué le truc.
06:11 Et quand j'arrive à l'aéroport, il y a trois ou quatre mille personnes.
06:13 C'est le bordel total.
06:14 Et va dire à ces gens-là que je reste pas, du coup.
06:17 Donc, compliqué. Donc, on arrive, je vais voir le stade.
06:19 Donc, c'est un stade olympique qui est hyper cool.
06:22 Le centre d'entraînement est très bon aussi.
06:25 Donc, je prends vite ma décision de rester.
06:29 Et finalement, j'ai bien fait parce que...
06:33 Parce qu'aujourd'hui, je pense que c'est l'un des clubs qui est...
06:36 Bon, hormis Auxerre et l'OM,
06:37 voilà, j'ai gagné la Ligue des Champions avec Liverpool.
06:39 OK, c'est le plus gros trophée,
06:41 mais je pense que le Paname est plus dans mon cœur que Liverpool.
06:45 C'est dur à dire, mais j'ai vécu des choses extraordinaires là-bas.
06:48 Le maillot de l'équipe de France.
06:50 Ouais, ce maillot...
06:53 C'est pas tant le maillot qui est important.
06:55 Parce que celui-là, il est...
06:57 Il est pas cool en vrai, c'est ce qui s'est passé.
06:59 Mais c'est le coq qui est important.
07:01 Donc, tous les maillots de l'équipe de France,
07:02 ils ont tous été portés avec beaucoup de fierté,
07:05 beaucoup de respect, beaucoup d'amour.
07:07 Toutes mes décisions de transfert, de départ, de prêt,
07:10 sauf le Qatar, ça a été fait en optique
07:15 d'être appelé en équipe de France.
07:16 Même la Russie.
07:17 Grâce à nos arts, le club me donnait la chance de jouer en Europa League.
07:20 C'est une vitrine européenne.
07:22 Et donc, ce maillot-là, ce blason-là,
07:25 c'est vraiment quelque chose de primordial pour moi.
07:30 L'équipe de France, j'ai connu l'équipe de France,
07:31 moi, depuis moins de 15, je suis passé par toutes les sélections.
07:34 C'était vraiment, vraiment l'amour de représenter mon pays
07:38 et de se frotter au plus grand du football.
07:41 C'était assez excitant pour moi.
07:43 !

Recommended