Projet de loi immigration: "Ça va être une négociation difficile, mais qui est nécessaire", pour Benjamin Haddad (Renaissance)

  • l’année dernière
Alors que la Commission mixte paritaire s'est réunie à 17 heures pour tenter de parvenir à un compromis sur le projet de loi immigration, celle-ci a été suspendue peu après le début de la séance. 

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Transcription
00:00 ça va être une négociation difficile, mais qui est nécessaire.
00:02 Moi, j'espère qu'on trouvera un accord pour deux raisons.
00:04 Déjà parce que les Français nous le demandent.
00:06 Ils veulent qu'on ait une politique de fermeté, d'autorité sur l'immigration.
00:09 Ils soutiennent les mesures qu'il y a dans ce texte.
00:11 Donc, j'espère qu'on pourra aboutir et voter demain.
00:13 Et puis après, je pense qu'au-delà simplement de cette question d'immigration,
00:17 en termes de méthode, j'ai envie qu'on trouve des accords,
00:21 qu'on puisse travailler avec les oppositions.
00:23 On a su le faire en réalité sur beaucoup de textes parce qu'on parle souvent
00:25 des 49.3 sur la réforme des retraites ou sur les budgets.
00:29 Mais en fait, c'est un peu normal.
00:30 C'est vrai, mais il y a une façon de gouverner.
00:32 De textes qui sont passés souvent avec LR, mais pas uniquement
00:36 sur la relance de la filière nucléaire, les énergies renouvelables,
00:39 la réforme de l'assurance maladie, l'augmentation des moyens dans la défense,
00:42 dans la justice, dans la sécurité.
00:43 Là, j'espère aussi qu'on peut montrer aux Français qu'on est capable de trouver
00:46 un accord. Maintenant, en effet, on a aussi des lignes rouges
00:49 qu'on a négociées.
00:52 On a parlé ces derniers jours, comme l'aide médicale d'État,
00:54 comme le fait de ne pas inclure les aides au logement ou à la location
00:58 handicap dans les allocations dont on discute en ce moment.
01:02 Madame Borne a publié l'aide médicale d'État.
01:04 Madame Borne a publié aujourd'hui un courrier dans lequel elle s'engage à le réformer.
01:08 Elle a dit ce qu'on a toujours dit, c'est que
01:10 il y a en ce moment un travail qui est mené par M.
01:13 Évin, M.
01:14 Stefanini sur la question de l'AME et qu'il y aura des propositions
01:18 dans le cadre de ce rapport pour négocier, à la fois pour conserver,
01:22 mais aussi pour réformer l'AME.
01:24 Et à ce moment-là, en effet, il y aura des mesures l'an prochain.
01:27 Mais ça, c'est ce qu'on avait toujours dit.
01:28 On a toujours été ouvert au fait d'avoir un débat.
01:30 D'ailleurs, je rappellerai quand même qu'au mandat précédent,
01:32 on a déjà réformé l'AME, qu'on n'a jamais eu de tabou sur,
01:34 par exemple, le panier de soins de l'AME.
01:37 Mais là, en l'État, c'était ce qu'on appelle un cavalier législatif,
01:40 c'est-à-dire que ça aurait été retoqué par le Conseil constitutionnel.
01:42 Je ne sais pas s'il y a encore des lignes rouges pour vous et pour les macronistes.
01:46 Mais enfin, en tout cas, il y a beaucoup, beaucoup de concessions pour l'instant.
01:49 Mais déjà, il faut prendre acte du fait qu'il y a une motion de rejet
01:53 qui est passée lundi.
01:55 Après, je constate quand même que dans ce texte,
01:57 il y a toujours 26 des 27 articles initiaux de notre texte
02:01 qui a toujours cette philosophie,
02:02 qui est la philosophie de fermeté et d'autorité,
02:04 de pouvoir expulser mieux, d'accélérer les recours,
02:06 les procédures de recours d'expulsion,
02:08 mais aussi de mieux intégrer par le travail, par la langue.
02:11 Et donc, il y a toujours cette philosophie là.
02:14 Mais en effet, c'est vrai que ce sera un texte durci,
02:16 puisqu'on repart du texte du Sénat et ça, on l'assume.

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