Luc Ferry : «Si Emmanuel Macron retirait ce texte ce serait un suicide en public, ce serait un déni de démocratie. Je ne prends pas parti je dis seulement que ce serait une telle absurdité, c'est comme la dissolution, ça n'a pas de sens»

  • l’année dernière
L'ancien ministre de l'éducation, Luc Ferry, sur le projet de loi immigration : «Si Emmanuel Macron retirait ce texte ce serait un suicide en public, ce serait un déni de démocratie. Je ne prends pas parti je dis seulement que ce serait une telle absurdité, c'est comme la dissolution, ça n'a pas de sens. Ce que je dis à ses proches, c'est que la seule solution quand on n'a pas la majorité à l'Assemblée, c'est de faire un gouvernement d'union nationale».

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Transcription
00:00 Ce serait un suicide en public, donc c'est inimaginable.
00:04 C'est déjà tellement l'échec du en même temps,
00:06 puisqu'on voit dans ce texte qu'on ne peut pas satisfaire à la fois la gauche et la droite.
00:10 Et donc si en plus il retirait le texte, ce serait un déni de démocratie.
00:13 Donc je ne prends pas parti, là, je dis simplement que ce serait une telle absurdité.
00:17 C'est comme la dissolution, il y a deux absurdités totales,
00:20 c'est retirer le texte et puis la dissolution.
00:22 Sauf s'il veut absolument avoir encore beaucoup plus de députés Rassemblement National
00:27 et beaucoup moins de députés de son parti.
00:29 Donc non, ça n'a pas de sens.
00:31 Pour lui, ce serait un échec encore plus grand que l'échec actuel, qui est déjà très grand quand même.
00:36 Qui est très grand pour quelle raison, Luc Ferry ?
00:38 Il est très grand parce que c'est déjà l'échec du en même temps.
00:41 Et puis surtout, moi ce que je dis, non pas à Emmanuel Macron,
00:44 puisque ça fait un moment que je ne l'ai pas vu,
00:47 mais ce que je dis à ses proches depuis un moment, par exemple à Raffarin,
00:51 qui était d'ailleurs tout à fait d'accord avec ça,
00:53 c'est que la seule solution quand on n'a pas la majorité à l'Assemblée,
00:57 c'est de faire un gouvernement d'union nationale au Parlement,
01:00 en nommant un grand LR, pas forcément du parti,
01:04 un grand LR, je veux dire, avec éventuellement quelques sociodémocrates présentables, il y en a,
01:11 et puis 20 députés seraient rentrés ravis d'être ministre, des députés LR.
01:16 Mais là, il récupérait une majorité à l'Assemblée, c'était la seule chose à faire.
01:20 Là, on voit à quel point on paye l'amateurisme en politique.
01:23 C'est invraisemblable même.
01:25 Un des très rares points où je suis d'accord avec mon ami,
01:29 enfin mon ami, mon camarade, j'allais dire, Danny Cohn-Bendit,
01:31 c'est qu'il aurait fallu faire la proportionnelle.
01:33 [Musique]
01:37 [SILENCE]

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