Après la victoire du Rassemblement national aux européennes, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale. De nouvelles élections législatives vont donc avoir lieu les 30 juin et 7 juillet prochains.
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00:00— Je pense que c'était la moins mauvaise des solutions pour Emmanuel Macron, mais en entendant votre journaliste,
00:06je pense que la principale tâche d'Emmanuel Macron, c'est d'abord de conforter sa cible primaire,
00:11parce que le désordre et l'incompréhension dans son propre camp sont massifs, avec en plus de la rancœur.
00:22C'est sans doute pour un député, la dissolution, la chose la plus difficile qu'il y a à vivre.
00:28Moi, je l'ai vécu en 97, au banc de la Commission, puisque j'étais le rapporteur de la grande loi de cohésion sociale,
00:37quand Philippe Seguin monte à la tribune de l'Assemblée nationale, qu'il dit « L'Assemblée nationale est dissoute »,
00:43et que vous voyez les huissiers venir vers vous pour vous chasser du banc où vous êtes, que vous passez sous le haut-relief de Dalhou,
00:52où vous voyez Mirabeau dire au Marquis de Brézé « Nous sommes ici par la volonté du peuple, nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes »,
01:00et vous voyez que c'est la force du président de la République qui vous chasse de cette Assemblée,
01:05où vous ont mis vos électeurs, mes électeurs, de la première circonscription du Manélois.
01:11Je suis allé vomir dans les toilettes tellement le choc, pour moi, était positivement incroyable,
01:17et ce choc que j'ai ressenti, que je comprends, parce que je l'ai vécu, là, tous les députés de Renaissance, ils le vivent, et c'est terrible.
01:26Et c'est à ces gens-là, d'abord, et aux électeurs de Renaissance, qui croient encore au président de la République,
01:33c'est à ces gens-là qu'il a besoin de parler, qu'il a besoin de conforter et de reconquérir.