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00:00 Il est l'heure à présent d'accueillir l'invité de ce journal, ce soir Sylvain Debeur-Jorget.
00:05 Père de Xavier Debeur, jeune homme retrouvé mort en 2015 dans le port de Concarneau.
00:09 Sylvain Debeur-Jorget est aujourd'hui élu à fond d'aide et dédie tout son temps libre à l'affaire dite des noyés de Concarneau.
00:15 Une affaire d'abord classée sans suite mais qui pourrait connaître quelques rebondissements.
00:19 Bonjour Sylvain Debeur-Jorget.
00:20 Bonjour.
00:21 Soyez le bienvenu sur notre plateau.
00:23 D'abord peut-être pour nos téléspectateurs un bref rappel de l'affaire.
00:26 On est en septembre 2015 et le ciel vous tombe sur la tête.
00:29 C'est ça. Fin septembre 2015, j'apprends que mon fils est disparu.
00:35 Et nous le retrouvons deux jours plus tard dans le port de Concarneau.
00:39 Tout de suite l'enquête est arrêtée puisque l'OPJ dit qu'il s'agit d'une chute accidentelle,
00:46 thèse à laquelle je n'ai jamais cru.
00:48 Et on classe ça sans suite.
00:49 Et on classe ça sans suite.
00:51 Bon, il y a eu des rebondissements récemment.
00:54 On a une enquête qui n'avance plus mais on a des nouveaux éléments alors.
00:58 Voilà, c'est ça.
00:59 Donc depuis huit ans je me bats et donc début mars,
01:02 quelqu'un a témoigné auprès de mon avocate,
01:05 ce qui a relancé l'affaire et mon dossier est enfin réouvert.
01:10 Est-ce que, alors c'est un peu compliqué évidemment de prendre la parole sur ces sujets
01:14 qui sont parfois confidentiels.
01:16 On a une idée du type d'éléments que ça pourrait concerner ?
01:20 Alors ce qui me conforte ce sont des éléments qui,
01:22 si la justice m'avait écoutée il y a huit ans,
01:24 ce sont des éléments qui auraient pu être donc, on va dire, élucidés.
01:28 Et je pense qu'on n'en serait pas là aujourd'hui.
01:30 Mais la justice n'a pas été jusqu'au bout de l'affaire.
01:33 Et la justice ne m'a jamais écoutée ni entendue.
01:37 Vous ne vous sentez pas écoutée ni entendue par la justice ?
01:39 Oui, je l'ai dit et je le redis encore aujourd'hui.
01:42 Donc là je reprends espoir puisque avec ces nouveaux éléments,
01:46 et bien j'espère que justement ils vont se rendre compte
01:49 que ce que j'avais demandé il y a huit ans s'avère donc aujourd'hui exact.
01:54 L'enquête est réouverte à ce jour ?
01:56 Oui, l'enquête est réouverte et nous allons jouer sur deux tableaux
01:58 puisqu'elle est réouverte par le juge d'instruction de Brest pour l'instant
02:03 et en même temps sur le polcaise de Nanterre sur les affaires non élucidées.
02:08 Ça doit vous donner de l'espoir.
02:10 On est à l'issue du procès de Monique Olivier.
02:13 On parle d'affaires qui ont eu lieu il y a 20, 30, 33, 35 ans.
02:17 Ça peut vous donner espoir, ça, pour la suite ?
02:19 Bien sûr que ça me donne espoir et aujourd'hui, si vous voulez,
02:22 je garde cet espoir de me dire que j'ai raison depuis le début
02:26 et je pense que mon courage et ma détermination sans faille
02:31 me démontrera à la justice que j'avais raison.
02:34 On a perdu beaucoup de temps jusqu'ici ?
02:36 On a perdu huit ans, huit ans de combat.
02:39 Aujourd'hui, Sylvain de Gorgé, est-ce que vous avez un réel espoir
02:43 d'avoir un jour le nom du ou des coupables ?
02:46 Alors oui, mon souhait le plus sincère, et mon avocate le sait bien,
02:50 c'est de me retrouver devant une cour d'assises
02:52 et de me retrouver devant le ou les assassins de mon fils
02:55 puisqu'aujourd'hui, il n'y a aucun évident, il n'y a plus, on va dire, de doute.
02:59 Mon fils a bien été assassiné.
03:01 Ça n'a pas été le seul. On parle des noyés de Concarnau.
03:04 Vous êtes en lien avec les autres familles de victimes ?
03:06 Alors, j'y étais jusqu'à encore très peu de temps.
03:09 Cependant, la maman de Ludovic a décidé de quitter l'association l'année dernière
03:14 puisque j'avais créé une association pour chapeauter tout le monde.
03:17 Et puis là, dernièrement, la maman de Damien ne fait plus partie de l'association.
03:21 Donc aujourd'hui, je ne me bats que pour mon fils.
03:24 Ce qui est déjà une lourde tâche.
03:26 Vous passez tout votre temps sur cette affaire-là.
03:28 Vous avez même sorti un ouvrage l'an dernier à ce sujet-là.
03:31 C'est ça, j'ai sorti un livre l'année dernière,
03:33 qui se vend très bien, l'année dernière au mois d'avril,
03:35 et qui justement raconte la courte vie de mon fils,
03:39 mais raconte aussi le combat depuis toutes ces années.
03:43 J'espère écrire le deuxième tome,
03:45 et que ce tome se terminera par justement la condamnation
03:51 de ces gens qui auront fait du mal à mon fils.
03:55 Vous viendrez nous en parler.
03:56 Un rappel peut-être de l'âge que votre fils avait au moment des faits ?
03:59 Alors, il avait 32 ans.
04:00 32 ans, une courte vie.
04:03 Aujourd'hui, comment ?
04:04 Question qui peut sembler bateau, comment vous allez, vous ?
04:07 Eh bien, écoutez, j'essaye de bien aller parce que j'ai encore des filles.
04:10 J'ai des petits-enfants également.
04:12 Et puis, j'ai ma mission d'adjoint au maire,
04:15 qui me prend beaucoup de temps.
04:17 Et puis, de toute façon, la vie continue.
04:20 Et je pense que mon fils, d'où il est,
04:23 je pense qu'il me guide et me protège.
04:25 Les téléspectateurs qui nous écoutent ont entendu
04:28 que vous avez créé une association.
04:29 Est-ce qu'il y a un moyen de vous aider aujourd'hui
04:31 si quelqu'un a des éléments, par exemple, à vous communiquer ?
04:34 Bien sûr, il ne faut surtout pas hésiter.
04:35 Je pense que lorsque l'on tape mon nom sur les barres de recherche,
04:39 il apparaît, mon portable est ouvert à tout le monde.
04:42 Et puis, on peut toujours, bien sûr, rejoindre l'association
04:45 à la mémoire de Xavier Debeur.
04:46 Merci infiniment, Sylvain Debeur-Georget, d'être venu nous voir.
04:49 Merci à vous de m'avoir invité.
04:51 [SILENCE]

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