Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin réagit à l'adoption définitive du projet de loi immigration par le Parlement
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00:00 Est-ce que le texte est adopté ? Vous en êtes satisfait ?
00:03 Bien, d'abord je voudrais, évidemment après ces très nombreux mois de travail autour de la loi immigration
00:08 qui a été voulue par le président de la République, qui, je le répète, prévoit des mesures très fortes d'intégration,
00:13 de régularisation de travailleurs sans papiers, mais aussi d'expulsion des étrangers délinquants,
00:18 me satisfaire, malgré les vicissitudes et les anicroches parlementaires de cette adoption,
00:22 sans les voix du Rassemblement national. On a vu que la majorité était large,
00:26 et même si on retire les voix du Rassemblement national, très large.
00:29 Et donc je pense que c'est vraiment important de voir que la majorité parlementaire,
00:33 mais aussi les alliés politiques qu'il y a eu dans ce combat, et notamment après la motion de rejet,
00:38 je pense au Sénat, et je voudrais saluer son sens des responsabilités,
00:41 mais aussi les partenaires des Républicains, certains des partenaires aussi du groupe Lyot,
00:45 ont montré que la majorité a été unie et a pu adopter des mesures extrêmement fortes
00:50 sur un texte qui certes n'est pas parfait, puisqu'il est le fruit d'un accord,
00:53 mais je voudrais remarquer que c'est un texte très difficile qui a été doté 149 fois.
00:57 Grâce à l'acharnement, je crois, des nombreux ministres,
00:59 et Olivier Dussopt a travaillé auprès de moi, de Franck Rester et de la Première ministre.
01:03 Est-ce que l'échec de la semaine dernière a transformé ce soir en victoire pour le gouvernement ?
01:07 Moi je ne suis pas un commentateur de la vie politique, je suis un acteur.
01:11 Il y a des moments où il y a des difficultés, chacun sait que quand on fait de la politique,
01:15 et lorsqu'on a envie de changer les choses pour les Français,
01:18 on a envie bien évidemment de réussir parfois.
01:20 Il y a des difficultés, c'était le cas la semaine dernière,
01:23 moi je l'ai dit sans aucun problème et avec beaucoup d'humidité,
01:26 mais aujourd'hui on peut se satisfaire que c'est un texte voté très clairement,
01:30 avec des dispositions extrêmement fortes,
01:32 qui reprend les 27 articles, moins un, du projet de loi que j'ai présenté il y a un an.
01:37 Il n'y a pas d'aide médicale d'État qui est supprimée,
01:39 il n'y a pas les fins d'hébergement d'urgence pour les travailleurs irréguliers,
01:43 il y a au contraire des mesures de régularisation,
01:46 la fin des mineurs dans les centres de rétention administrative,
01:48 une grosse simplification administrative pour les recours des étrangers,
01:52 une grosse réforme de l'asile,
01:54 sans doute la plus importante dans notre pays depuis que l'asile existe,
01:58 et puis bien sûr des mesures de fermeté contre les délinquants étrangers.
02:00 Nous avons toujours dit que nous ne voulions pas d'AME dans ce texte,
02:03 des mesures de régularisation, la fermeté contre les étrangers délinquants,
02:06 on n'a pas d'AME, on a des mesures contre les étrangers délinquants
02:10 et on a des mesures de régularisation.
02:11 Mais c'est la fin du mandat, l'AME est annoncée l'année prochaine.
02:16 Écoutez, chaque jour suffit sa peine,
02:18 la Première Ministre a annoncé qu'il y aurait des modifications de l'aide médicale d'État,
02:22 qu'elle portera, ainsi que le ministre de la Santé, j'imagine,
02:25 elle n'a pas dit lesquelles,
02:27 elle a dit que c'était suite au rapport Stéphanie Evin,
02:29 qui prévoit évidemment, comme toute politique publique,
02:31 de possibles modifications.
02:33 M. Evin qui vient de la gauche, M. Stéphanie qui vient de la droite,
02:35 se sont mis d'accord sur des dispositions,
02:38 et donc au premier trimestre de l'année prochaine nous en parlerons,
02:40 mais aujourd'hui je veux constater
02:41 qu'aucune remise en cause de la santé des étrangers n'est née dans ce texte.
02:44 En revanche, et c'est tout à fait vrai,
02:46 nous sommes très durs contre les délinquants étrangers.
02:48 Et que le ministre de la Santé, M. Le Bon,
02:49 qui a menacé de démissionner.
02:51 Je ne commande pas des décisions que je ne connais pas.
02:53 Ce que je peux vous dire, c'est qu'aujourd'hui la majorité a été solide.
02:56 Et moi je suis très fier d'être dans un gouvernement
02:59 avec un président qui a tenu, qui n'a pas gaudillé,
03:03 qui a regardé l'intérêt général des Français avant tout,
03:06 malgré les pressions,
03:07 qui a su, sans le Rassemblement national bâtir une majorité,
03:10 alors que nous savons que nous sommes en majorité relative,
03:13 travailler avec le Sénat, parfois dans la difficulté,
03:15 mais en étant ouvert 149-3.
03:17 Je veux dire, c'est un texte très difficile,
03:19 adopter désormais 149-3.
03:21 Il l'avait dit avant la fin de l'année.
03:22 Voilà, la mission est remplie, c'est avant la fin de l'année.
03:26 Et je constate que la majorité, dans sa très grande considération,
03:30 au Sénat, où le groupe de M. Patrillier a voté pour,
03:33 et ici à l'Assemblée nationale a voté pour ce texte.
03:35 Est-ce qu'il restera une guerre gauche à Renaissance demain ?
03:38 Mais je ne sais pas ce que ça veut dire.
03:39 Moi je suis dans une circonscription, dans une ville de gauche.
03:42 Je suis issu d'une famille extrêmement populaire
03:45 et j'ai une sensibilité sociale extrêmement forte.
03:48 Il me semble que la gauche qui se rapproche du peuple,
03:51 c'est la protection.
03:52 La protection sociale, la protection économique,
03:54 j'ai eu l'occasion de m'exprimer sur le fait qu'il fallait,
03:56 bien sûr, davantage être à l'écoute du modèle social français,
04:01 dans une droite gaulliste sociale que moi je défends, bien évidemment,
04:04 et ne pas faire trop pour le capital.
04:06 Mais aujourd'hui, le peuple se vante surtout des mesures de fermeté.
04:11 Les mesures de fermeté, elles sont nécessaires parce que,
04:13 vous savez, les gens qui subissent les difficultés,
04:17 les désordres de la délinquance, ce sont les gens pauvres.
04:20 C'est les gens pauvres qui gardent leur voiture devant leur maison,
04:23 qui n'ont pas des garages.
04:24 Ce sont les gens pauvres qui n'habitent pas les beaux quartiers,
04:27 qui habitent des quartiers plus difficiles.
04:28 Et vous savez, ce sont les étrangers parmi ces gens pauvres
04:31 qui en ont marre de subir une minorité,
04:33 une minorité agissante qui ruine une réputation,
04:37 qui crée des discriminations.
04:39 Et vous savez, les étrangers,
04:40 et je veux prendre l'exemple de chez moi à Tours-Moi,
04:42 la preuve, c'est ce qu'ils me disent,
04:43 c'est qu'ils veulent respecter les règles de la République,
04:45 élever leurs enfants qui veulent chanter la marseillaise,
04:47 devenir français.
04:48 Moi, comme mes deux grands-parents,
04:49 je suis très fier que nous accueillions un pays généreux,
04:52 des personnes qui veulent épouser le plus beau pays du monde,
04:54 c'est la France, et nous disent,
04:55 débarrassez-nous de ceux qui font mauvaise réputation
04:59 à notre origine ou à notre religion ou à notre façon de vivre.
05:04 Moi, je les écoute.
05:05 Et ce n'est pas en se bouchant le nez dans le centre de Paris
05:08 qu'on arrive à régler le problème des Français dans la France,
05:11 c'est en étant proches et terrains comme nous faisons quand nous en sommes.
05:13 - Qu'est-ce que vous voulez que les gens voient si je suis enlevé ?
05:16 - Moi, je respecte profondément Sir Shao Wings,
05:18 notre président de la Commission des lois,
05:20 il nous a beaucoup aidés,
05:21 et je constate qu'il a des convictions,
05:23 je les respecte, il est minoritaire dans son vote,
05:26 et moi, je n'ai que des amis, la majorité parlementaire.
05:28 - Qu'est-ce que vous dites aux électrices de Marine Le Pen ?
05:32 Qu'est-ce que vous dites aux électeurs, aux électrices de Marine Le Pen ?
05:34 Pas besoin de voter pour elles, on fait le travail ?
05:37 - Les électeurs de Mme Le Pen sont nombreux,
05:39 et on voit bien qu'elle les trompe.
05:40 Elle les trompe, elle refuse le débat.
05:42 Elle les trompe parce qu'elle a voté les mesures de régularisation,
05:45 et elle les trompe parce que Mme Le Pen, finalement, n'est qu'une petite politicienne,
05:48 celle qui ne fait que des coups.
05:49 Aujourd'hui, on lui a donné une leçon,
05:51 celle de la responsabilité.
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