Retrouvez le replay de Swing depuis l'île Maurice à l'occasion de l'Afrasia Bank Mauritius Open avec Tom Vaillant et Lewis Wallace en invités.
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00:00 Salut à tous, bienvenue dans Swing, le podcast de Journal du Golf sur l'équipe.fr et désormais
00:18 sur vos écrans, Canal 187 de Free193 sur Bouygues.
00:22 On est encore une fois au paradis, on est après la réunion, on est à Maurice où
00:26 va se dérouler l'Aphrasia Bank Mauritius Open et j'ai le plaisir d'accueillir Tom
00:31 Vaillant, joueur du Tour Européen, qui va disputer ce tournoi cette semaine.
00:35 Salut Tom, comment ça va ? Bonjour, ça va nickel.
00:37 Impeccable, tu es bien arrivé, bien installé, pas trop chaud ?
00:40 Non, non, nickel, franchement c'est la première fois que je viens sur l'île Maurice, c'est
00:44 magnifique, le parcours est vraiment top, donc non, tout est bien.
00:48 Et on ne pouvait pas faire cette émission sans Lewis Wallace qui est l'ambassadeur,
00:52 héritage où va se dérouler le tournoi.
00:54 Salut Lewis.
00:55 Merci beaucoup pour l'invitation, très très heureux d'être ici.
00:57 Cadre magnifique, grand soleil, on est au top cette semaine.
01:00 Je suppose que ça doit être hyper excitant pour toi et même toute l'équipe d'Héritage
01:04 d'avoir ce tournoi cette semaine sur ce nouveau parcours, on va en parler durant toute cette
01:08 émission, parcours de la réserve qui sort de terre, qui a été inauguré il y a quelques
01:12 jours seulement.
01:13 C'est l'excitation dans les équipes ? On a fait l'ouverture officielle le week-end
01:16 dernier, figure-toi, donc on a fait l'ouverture officielle devant notre groupe, devant les
01:20 membres du Golfe, donc vraiment officiellement ça fait une semaine qu'on est ouvert, mais
01:23 ça fait très longtemps qu'on bosse sur ce projet.
01:25 Comme tu le sais, il y a quelques années on a quand même accueilli le DP World Tour,
01:28 mais sur l'autre parcours qu'on a, le Château, et donc du coup la réserve Golf Link c'est
01:31 sa première année d'ouverture, première année, et on accueille déjà le DP World
01:34 Tour dans sa première année, donc on est vraiment très très fiers de tout le travail
01:37 de toute l'équipe et on est impatients de voir le premier tour jeudi.
01:39 C'était un pari justement d'accueillir le tournoi dès cette année, dès l'année
01:43 d'ouverture, c'était un gros pari, un objectif pour les équipes ?
01:47 Oui, on voulait montrer dès le départ que l'île Maurice c'est une destination pour
01:51 tous les golfeurs, mais avant tout on mise vraiment sur la performance, de montrer de
01:55 quoi on est capable aussi en tant que destination, et donc de montrer qu'on pouvait accueillir
01:58 à la fois des joueurs amateurs, mais les meilleurs joueurs professionnels du monde.
02:02 Donc du coup dans sa première année, le fait de pouvoir confirmer à travers le feedback,
02:07 parce que Tom m'a indiqué juste avant, il en parlera un petit peu ce qu'il en pense
02:10 du parcours, c'est vraiment phénoménal ce qu'on a réussi à faire en si peu de temps.
02:14 Alors Tom, avant de parler du parcours, un mot avec toi, tu fais tes premiers pas sur
02:18 le DP World Tour, on a vu ces images à la finale du Challenge Tour où tu étais très
02:22 ému de décrocher ce ticket, est-ce que tu es redescendu un peu sur terre, tu réalises
02:27 vraiment et maintenant c'est parti ?
02:28 Oui, alors c'est toujours dur de redescendre parce que c'est un rêve d'enfance, un accomplissement
02:34 de toujours, de jouer sur le Tour Européen, maintenant ce n'est pas la finalité, donc
02:39 il faut se remettre au boulot parce que je n'ai pas envie de m'arrêter là, juste
02:42 être joueur du Tour Européen, j'ai envie de gagner des tournois et évoluer au plus
02:47 haut niveau mondial, donc c'est une étape, mais c'est clair que d'avoir coché aussi
02:50 rapidement c'est très gratifiant.
02:52 Tu as eu le temps de savourer quand même de cette finale du Challenge Tour ou alors
02:56 finalement on le voit là, tu vas jouer ton deuxième tournoi, c'est dur d'enchaîner
03:01 tout de suite, de réaliser ou finalement ce n'est pas plus mal ?
03:03 C'est dur en termes d'intensité parce qu'on a tout donné sur la dernière semaine,
03:08 où c'était même les trois dernières semaines où il fallait envoyer le maximum et c'est
03:14 clair que là repartir sur un tout début de saison où on sait à quel point une saison
03:18 sur le Tour c'est long, il faut prendre du recul, de la patience, prendre un peu de hauteur
03:23 sur les choses même si ça ne se passe pas très bien au début parce qu'il y a tellement
03:26 de tournois à jouer, il faut juste être patient, savourer aussi ce que j'ai fait
03:32 parce qu'on ne fait pas tous les ans des grandes choses comme ça, donc c'est clair
03:36 que j'en suis fier et j'essaye de profiter.
03:38 Premier tournoi, Léopard Creek, tu nous l'as confié tout à l'heure, c'était
03:43 une expérience incroyable ? Oui, c'est un parcours exceptionnel, pour
03:46 moi c'est mon parcours favori dans le monde et c'est très dur.
03:49 Après la réserve bien sûr, mais non.
03:51 Il n'y a pas de favoritisme, l'Afrique du Sud c'est quand même l'un des pays
03:55 qui a les plus beaux parcours au monde.
03:56 Oui, franchement c'est magnifique et c'est clair que c'est un gros test d'entrée,
04:01 donc ça m'a remis la tête sur les épaules tout de suite parce que j'ai fait exprès
04:05 d'aller sur un parcours très dur tout de suite pour vraiment être confronté au maximum
04:10 d'intensité et de difficulté, donc en plus j'ai eu la chance de faire 9 trous
04:14 aujourd'hui et voir que le parcours aussi je trouve très dur, donc voilà c'est top
04:20 de pouvoir attaquer tout de suite et de se mettre dans la difficulté.
04:23 Lewis, est-ce que ça fait plaisir quand on entend un joueur dire que le parcours est
04:26 très dur et challenging alors qu'il vient de sortir de terre ?
04:29 Oui, parce que moi je l'ai joué il y a 4 semaines, un peu en avant première et je
04:33 me suis dit, bon, j'attends de voir la confirmation des joueurs parce qu'évidemment nous on
04:36 a notre point de vue, mais c'est toujours hyper gratifiant et important quand on a
04:41 des joueurs de ce calibre qui sont là cette semaine et qui nous donnent leur point de
04:44 vue.
04:45 Ce qui est intéressant sur ce parcours ce n'est pas juste le dessin mais c'est
04:49 aussi les conditions de météo parce qu'en fait on se trouve, le trou numéro 1 c'est
04:52 200 mètres en altitude quand même le départ du 1, donc Tom a découvert les 9 derniers
04:56 qui sont à la, on va dire, beaucoup plus bas par rapport aux premiers, il va découvrir
05:00 ensuite les 9 premiers trous avec un peu plus de vent qu'il y en aura, mais vraiment
05:05 les scores peuvent être très différents d'un jour à l'autre dépendant de la
05:07 météo, donc ça, ça va être hyper intéressant de voir cette semaine, s'il y a une belle
05:11 journée quels seront les scores, si la météo change quels seront les scores, comment la
05:14 stratégie va changer aussi, vraiment c'est un parcours qui peut avoir des opportunités
05:19 de bordi mais où il va vraiment falloir faire très attention sur certains trous avec du
05:23 vent parce que ça peut devenir très compliqué.
05:25 Le vent aujourd'hui, tu as vu sur ces 9 derniers trous, il y en avait, qu'est-ce
05:28 que tu as pensé de ce parcours, en tout cas de l'avant-goût que tu en as eu ?
05:33 Oui, il y avait du vent, alors ce qui est dur c'est que c'est beaucoup de vent latéraux,
05:39 donc ça déjà c'est sûr qu'on est obligé de s'appuyer sur des côtés, ici les deux
05:42 côtés il y a du gros roeuf, donc je ne sais pas si c'est bal perdu mais je pense qu'on
05:48 est tout de suite pénalisé, donc ça c'est un point qu'il faut prendre en compte et
05:51 aussi il y a des trous où même sur les zones qu'on pense être les plus simples à atteindre,
05:57 il y a toujours un petit piège, par exemple le petit parkade qui est drivable aux 13 il
06:01 me semble, il y a un petit bunker au milieu du green et pour tous les drapeaux de droite,
06:05 si on met le drive sur la gauche qui est la zone à taper, le chip est impossible avec
06:11 le drapeau à droite parce qu'il faut passer au-dessus du bunker, donc tout est bien pensé,
06:16 je pense que ça va être une vraie partie d'échec, même si c'est très long et très
06:20 dur, il faut rester patient et juste, en tout cas sur les 9 trous que j'ai vu, accepter
06:25 de se mettre loin des drapeaux et être patient.
06:28 J'adore cette analogie de l'échec parce que c'est exactement comme ça que je pense
06:32 au parkour quand j'y suis, on a vraiment l'impression de jouer aux échecs contre le
06:35 parkour et contre l'architecte.
06:36 Justement tu parles de stratégie, tu as fait avec Hugo Ponce il y a quelques semaines,
06:42 tu vas nous décrire ce trou numéro 3 où justement tu parles de stratégie, un des
06:44 trous iconiques de ce parkour.
06:46 On est sur le magnifique parkour de la réserve Golf Links, trou numéro 3 qui va rapidement
07:00 devenir l'un des trous signature et ce qui est intéressant sur ce parkour, c'est la
07:03 stratégie de jeu.
07:04 Vous remarquerez rapidement lorsque vous allez regarder le DP World Tour, c'est que la stratégie
07:08 de jeu est un élément indispensable ici car Pete Matkovic et Lewis Tyson, les deux co-architectes
07:12 de ce parkour ont tendu quelques pièges pour les joueurs à la fois professionnels et amateurs
07:16 dont le départ de ce trou numéro 3 qui va inciter les joueurs à aller prendre une ligne
07:20 beaucoup plus offensive qu'ils devraient car à droite il y a beaucoup de danger,
07:23 il y a des bunkers, il y a du gros rough mais le départ va dans le sens de cette ligne
07:26 offensive car on voit qu'il est aligné très vers la droite, vers le green et ça c'est
07:30 dangereux parce que comme je vous l'ai dit quand on se retrouve sur la partie droite
07:33 ça va être très compliqué d'aller chercher un pas.
07:35 Donc que vous soyez amateur ou professionnel, la ligne de jeu va être assez similaire,
07:40 la différence c'est que les joueurs professionnels vont se retrouver très en arrière par rapport
07:43 au champion stick comme on les appelle, que vous allez retrouver sur le DP World Tour
07:46 où les seuls joueurs qui vont pouvoir vraiment prendre cette ligne offensive c'est ceux
07:49 qui sont confiants dans leur portée de balle avec leur driver qui vont pouvoir surpasser
07:52 ces bunkers sur la partie droite du fairway.
07:55 Moi ce que je vous conseille c'est plutôt d'aller jouer sur les rochers qui se trouvent
07:58 sur la partie gauche du fairway, ligne beaucoup plus sécure qui vous permettra de positionner
08:03 la balle sur le fairway qui ensuite facilitera les choses pour aller chercher un pas voire
08:06 même le birdie.
08:07 Petit conseil lorsque vous vous retrouvez sur une mise en jeu assez délicate comme
08:14 celle-ci, je me positionne toujours du côté du danger, là où en fait je ne voudrais
08:18 pas que la balle aille et à partir de là j'ai tout le parcours qui s'ouvre à moi
08:22 parce que maintenant quand je vais m'aligner à gauche j'ai beaucoup plus de place pour
08:24 manœuvrer la balle.
08:25 Trop souvent je vois des joueurs qui se mettent en plein milieu du départ ici, qui vont s'aligner
08:29 en plein milieu du trou et là il y a très très peu de chance d'aller positionner la
08:33 balle où on veut.
08:34 Donc, belle mise en jeu avec le petit fade en plus qui est le petit côté bonus parce
08:41 que ça raccourcit le deuxième coup où je vais pouvoir attaquer ce fameux infinity
08:44 green ici à la réserve golfing, ce trou numéro 3 avec cette vue panoramique sur l'océan
08:48 indien.
08:49 On a hâte de vous retrouver ici pour une prochaine fois à la réserve golfing.
08:54 Voilà messieurs ce trou numéro 3 avec ce green que tu appelles infinity green.
09:01 Infinity green, ça donne l'impression que le green va tomber dans l'océan.
09:06 Alors ça existe dans le monde mais en fait nous on en a vraiment 4-5 comme ça sur le
09:10 parcours et ça c'est rare, voire quasiment on ne voit jamais autant de green qui donne
09:14 l'impression.
09:15 Donc c'est visuellement très impressionnant et magnifique.
09:17 Tom, quand on est sur ce genre de parcours où il y a mine de rien un paysage qui est
09:21 assez fantastique, c'est difficile de se concentrer, de rester concentré sur sa partie, on a envie
09:26 de prendre des photos partout même quand on est joueur ?
09:27 On a envie de prendre en photo mais on va les prendre à la reco.
09:31 Quand on est pendant un tournoi, on est "au travail" donc on est concentré et on joue
09:41 contre un parcours tellement challenging cette semaine qu'on n'a pas le droit d'être distrait
09:46 même si on a un paysage magnifique, il faut rester dans notre partie.
09:50 Quelle est ta méthode quand tu découvres un parcours pour la première fois comme celui-là,
09:53 ça va être quoi les premiers réflexes ?
09:56 Je ne vais pas faire grand chose sur les mises en jeu, je trouve qu'ici c'est assez clair
10:04 vu que c'est très long, il faut driver pratiquement tout le temps.
10:06 Mais après je vais essayer de mettre des balles partout autour des green, imaginer
10:09 des drapeaux potentiels pendant le tournoi, donc placer soit des tees soit des petites
10:13 pastilles et donc après je m'amuse à chipper un peu de partout pour repérer un peu les
10:17 bonnes zones, les mauvaises zones et je le marque sur le carnet pour que pendant le tournoi
10:22 je puisse m'appuyer sur les endroits qui soient le plus propices à soit sauver soit
10:26 pouvoir avoir une opportunité de birdie sur des par 5.
10:28 Est-ce que Tom quand tu es le soir après avoir fait ta partie de reconnaissance avant
10:32 le tournoi, est-ce que tu te fais une visualisation sur le lendemain sur ok si je prends le trou
10:37 numéro 1 par exemple où je vais essayer d'effectuer un birdie, est-ce que tu démarres
10:40 du résultat final vers l'arrière en disant bon ben quelle est la mise en jeu que je dois
10:42 effectuer, à quel endroit pour ensuite avoir un deuxième coup favorable ?
10:45 Je ne le fais pas comme ça parce que juste la veille d'un tournoi je place mes drapeaux
10:51 sur mon carnet donc à partir de ce moment là vu que je marque chaque drapeau sur les
10:56 green je mets toujours les bons côtés à jouer donc si le drapeau est collé à un bunker
11:02 je vais ouvrir, moi je fais des petits triangles pour ouvrir les côtés, les bons côtés
11:08 et donc selon les drapeaux quand ils sont très durs ou voir où il y a des pièges
11:12 je vais mettre en avance pour pas être surpris dans le moment présent et pas avoir un manque
11:15 de lucidité les options sur le départ qui sont les plus propices à ce drapeau.
11:18 Ça c'est juste fantastique, rien que ce qu'il vient de dire là parce que tu vois
11:21 ce parcours, quand tu loupes du mauvais côté t'es tout de suite pénalisé donc la chose
11:27 que je dis immédiatement aux joueurs amateurs c'est de leur dire comprendre ces dispersions
11:32 latérales, c'est-à-dire que si vous n'avez pas votre notion de dispersion latérale et
11:35 que vous tentez un drapeau qui est compliqué et que vous n'avez pas conscience de ce qui
11:38 vous attend à droite ou à gauche, immédiatement stratégiquement c'est pas la bonne idée.
11:43 Donc d'avoir en fait Tom qui décrit un peu par rapport à cette position de drapeau je
11:48 vais plutôt créer un triangle ici pour m'offrir une ouverture ici, ça stratégiquement c'est
11:52 quelque chose que tout le monde peut faire.
11:54 Tout le monde peut faire ça.
11:55 Donc bien prendre en note.
11:57 Est-ce qu'on sent la patte de l'architecte, évidemment l'architecte Peter Malkovich et
12:01 aussi Lewis Tewson qui sera là d'ailleurs cette semaine, est-ce qu'on sent la patte
12:05 du joueur que qu'est Lewis Tewson sur certains trous, sur certaines situations ?
12:09 En plus on peut le dire puisqu'au moment où on tourne il a gagné, il vient de gagner
12:14 sur le DP World Tour, donc du coup on a quand même le co-architecte qui arrive vainqueur,
12:18 donc ça c'est pour nous c'est excellent parce que ça met beaucoup de lumière sur
12:22 ce tournoi, c'est fantastique.
12:23 Louis si tu veux sa plus grande contribution à ce parcours c'est justement les départs.
12:29 Donc Tom parlait de ses départs, les backtees on les appelle, donc du coup on l'appelle
12:33 les champion's tees aussi et il faut savoir que ces champion's tees se trouvent à peu
12:36 près à 40 mètres en moyenne derrière les départs blancs.
12:40 Donc un joueur qui a un chiffre qui est vers 0 ou un handicap il va se retrouver à 40
12:45 mètres devant les joueurs comme Tom cette semaine au DP World Tour.
12:48 Donc vraiment des départs faits pour les pros quoi.
12:50 Voilà c'est ça, il a vraiment créé des départs spécifiquement pour les meilleurs
12:54 joueurs au monde, pour justement quand le DP World Tour.
12:56 Donc si tu veux quand ils ont créé ce parcours ils avaient déjà anticipé qu'il y aurait
12:59 le DP World Tour qui viendrait chez nous et Louis a créé lui-même ses angles, ses départs
13:04 en fonction de comment lui en tant que champion.
13:06 Il tapait des coups, on le voyait taper des coups, essayer.
13:09 En tout cas il visualisait bien parce qu'à ce moment là il faut savoir que tu l'as vu
13:13 en plus il me semble que c'était vraiment de la terre-terre donc il n'y avait pas encore
13:16 le parcours.
13:17 Donc si tu veux lui il visualisait vraiment où il pensait les départs étaient les meilleurs
13:20 endroits stratégiques.
13:21 Et ensuite on a Pete Matkovit qui est donc celui qui était vraiment là sur le terrain
13:25 quasiment chaque jour.
13:26 Et là c'est hyper intéressant parce que si tu veux nous on a deux parcours à héritage
13:29 Golf Club.
13:30 Donc la réserve Golf League c'est le Château.
13:31 Le Château qui a reçu un tournoi du Tour régulièrement et même où Antoine Rosner
13:35 avait terminé deuxième, enfin qui avait perdu même en Play-Off.
13:38 Il a perdu en Play-Off face à Rasmus Eugard donc un très très gros joueur.
13:41 Il a perdu en trois troupes Play-Off.
13:42 Ils avaient joué trois troupes Play-Off.
13:44 Antoine avait fait Birdie Birdie Birdie et Rasmus a fait Birdie Birdie Eagle.
13:47 Donc ça a donné un Play-Off monumental.
13:49 On a été hyper content.
13:51 Et on l'a reçu trois fois le DPR le Tour sur le Château et donc le Château il est
13:54 complètement différent de la réserve.
13:57 Vraiment le jour et la nuit on a l'impression que c'est deux architectes complètement
14:01 différents.
14:02 Et c'est là où on l'a énormément félicité en interne parce qu'on lui a dit le fait
14:04 d'avoir créé deux parcours qui ne se ressemblent pas du tout sur un même terrain est juste
14:08 quelque chose d'exceptionnel.
14:09 On en parlait Tom, avoir un joueur comme Louis Ostuzen cette semaine ou tu l'as vu
14:15 d'ailleurs la semaine dernière aller au Parc RIC se frotter à ce genre de joueurs
14:18 là.
14:19 Quand on les voit on essaye de regarder mais on reste aussi un peu dans sa partie.
14:24 C'est compliqué d'être entre spectateur, acteur ?
14:27 Non bah avant ou après la partie oui c'est pour moi qui vient d'arriver.
14:31 J'ai un peu l'oeil enfantin et j'admire tellement de joueurs qui sont là que je
14:39 suis un peu en apprentissage aussi d'essayer de piocher certaines choses qu'ils font
14:43 parce que je sais que ça va m'aider à être meilleur.
14:45 Par exemple j'ai raté le cut la semaine dernière donc je suis allé le suivre.
14:47 Le samedi je suis allé le suivre, il joue avec Eric Vandroyen en plus donc je suis
14:51 allé les suivre parce que je me suis dit que j'allais sûrement mieux apprendre que
14:54 rester cinq heures au practice à taper des balles.
14:56 Donc voilà j'essaye de faire ça le plus souvent possible.
14:59 J'ai fait sur le change tour à suivre des gars quand je ratais les cuts.
15:02 Qu'est-ce que tu regardes justement quand on regarde un joueur comme Louis Oswisen
15:04 ou Eric Vandroyen ? Qu'est-ce qu'on regarde toi en tant que joueur pro ?
15:08 Moi je regarde surtout leur attitude après les coups parce que les échanges avec les
15:12 caddies on les entend pas même si on n'est pas loin.
15:14 Donc l'attitude après les coups et la manière de faire.
15:17 En tout cas Louis Oswisen de ce que j'ai pu voir sur les trous qu'il jouait, en plus
15:23 c'est la journée où il fait -9, c'est vraiment rester patient, jouer les bonnes zones et
15:28 attend, voilà, put à la bonne vitesse et quand il glisse des put ça va bas tout de
15:32 suite et quand il glisse pas bon bah il continue à avancer, c'est vraiment un métronome.
15:37 C'est bluffant ? Bluffant non parce que je sais que j'en
15:40 suis capable et je l'ai déjà fait donc c'est juste que dans les moments où j'ai
15:44 du mal, comme cette semaine où j'ai eu du mal sur un parcours aussi dur, le voir
15:49 des fois ça peut faire du bien.
15:51 Ce que j'adore dans l'analyse de Tom c'est toutes les choses qui sont non mécaniques.
15:55 Je sais pas si t'as remarqué mais souvent quand on va regarder nos meilleurs joueurs
15:57 la première chose qu'on va regarder c'est la technique de swing, le swing, le swing
16:01 "ah tiens regarde comme il tape loin" etc.
16:02 Surtout le swing de Louis Oswisen qui est considéré comme l'un des plus beaux du
16:06 monde quoi.
16:07 Et en fait ce qui est, moi je trouve intéressant c'est que lorsqu'on va regarder un tournoi
16:10 comme cette semaine sur DP World Tour, la technique c'est tellement compliqué.
16:14 Alors déjà un, on va jamais essayer de répliquer le swing de quelqu'un d'autre parce qu'on
16:17 a chacun son propre swing mais de deux on est face à des athlètes de très très haut
16:20 niveau.
16:21 Donc je veux dire, quand on est 15 ou 20 ou 25 d'handicap et quand on va regarder un,
16:25 là je me mets ma casquette de coach, quand on va regarder un tournoi de DP World Tour,
16:29 analyser les comportements des joueurs c'est quelque chose qu'on peut tous faire.
16:32 Et quand Tom parle de l'attitude de Louis après un coup, je trouve ça hyper intéressant
16:36 parce que le après coup par exemple c'est quelque chose que tout le monde sous-estime
16:40 et pourtant c'est ce qui va calibrer le prochain coup.
16:42 Notre attitude face au coup qu'on vient de jouer va déterminer l'attitude qu'on va
16:45 avoir sur le prochain coup.
16:46 Donc toi qu'est-ce que t'as retenu justement de Louis dans les moments où tu l'as vu,
16:50 est-ce que c'était plutôt positif, neutre, est-ce qu'il était frustré quand il a tapé
16:55 un mauvais coup, comment est-ce qu'il réagissait ?
16:56 Moi être très neutre, c'est pas ma façon de faire donc j'ai pas envie de faire comme
17:00 Louis Auschwitz.
17:01 Ce qui est très compliqué de rester neutre d'ailleurs, on est tous golfeurs et de ne
17:03 pas réagir, d'être plutôt neutre, en tout cas pour moi c'est ce qui est le plus compliqué.
17:08 Ouais, il faut être soi-même aussi et pas essayer de répliquer quelqu'un.
17:12 Moi je suis quelqu'un qui montre beaucoup quand c'est positif donc je vais pas essayer
17:18 de faire du Louis Auschwitz mais c'est vrai que des fois sur certains mauvais shots où
17:22 moi je peux être en réaction...
17:23 T'es plus tyrolatone sur certains shots.
17:25 Non, je pense pas mais en tout cas c'est important.
17:29 Il y a un système d'ancrage en fait qui se passe.
17:31 Donc en fait, pareil je garde la casquette de coach, mais quand on a un après-coup et
17:35 qu'on met beaucoup d'émotion à un coup, on ancre cette émotion.
17:38 Donc dans le positif comme dans le négatif.
17:40 Donc le négatif ça peut nous servir si on sait comment s'en servir après.
17:43 Un joueur comme Tom par exemple il va savoir comment s'en servir après, il va être frustré
17:46 et énervé mais ça va peut-être le motiver pour le prochain coup.
17:49 Mais si on continue dans cet aspect négatif sur le prochain coup, par exemple "oh là
17:53 là je suis nul, je suis ci, je suis ça", bah là...
17:55 On va rester sur ce coup là et sortir de la partie.
17:58 Voilà, ce qu'il faut pas c'est qu'il faut pas sortir de la partie, il faut que ça nous
18:00 serve.
18:01 Positif ou négatif, il faut que ça nous serve pour le prochain coup.
18:04 Alors justement, il y aura également Antoine Rosner cette semaine.
18:08 Antoine Rosner qui est le tenant du titre.
18:10 Il aime bien ce tournoi parce qu'il a fait deuxième et premier.
18:13 Il a gagné l'année dernière sur le gol de Montchoisy.
18:15 Et justement, on va l'écouter, il va nous rappeler ses souvenirs sur ce gol de Montchoisy.
18:18 Antoine.
18:19 C'était incroyable, je pouvais pas rêver meilleure façon de terminer l'année.
18:37 C'était juste fantastique, je me suis senti comme à la maison ici à l'Île Maurice.
18:41 Donc c'était du pur plaisir, j'espère revivre ce genre de moment hyper régulièrement,
18:47 mais c'était incroyable.
18:48 C'est jamais simple de gagner, c'est toujours super dur.
18:51 Nos nerfs sont testés sur chaque trou, sur chaque coup.
18:54 Donc j'ai su garder la tête froide.
18:57 Les neuf premiers trous m'ont vraiment aidé ce matin.
19:00 Donc franchement, hyper heureux.
19:01 C'est beaucoup plus dur.
19:02 On sait qu'il y a tout le monde qui est en course pour nous rattraper.
19:06 Et nous, on veut défendre un résultat, mais défendre est un mauvais mot parce qu'il faut
19:10 continuer à attaquer.
19:11 Donc c'est ça le plus dur à gérer et je crois que je l'ai très bien fait.
19:26 Antoine, revenir à l'Île Maurice, ça fait toujours plaisir en tant que tenant du titre.
19:33 Surtout, c'est une semaine que tu pouvais pas louper.
19:35 Non, non, c'est sûr.
19:36 C'est toujours une semaine assez particulière, je trouve.
19:39 J'adore venir ici.
19:41 C'est du pur plaisir.
19:42 Il faut juste regarder autour de nous pour se dire qu'on a quand même beaucoup de chance
19:46 de faire ce métier.
19:48 C'est une semaine où je pense que tous les joueurs prennent vraiment beaucoup de plaisir
19:53 et c'est rare dans notre métier parce qu'on voyage dans des endroits parfois où on fait
19:57 grise mine tout simplement.
19:58 Et là, voilà, on a tous le sourire, on est tous heureux.
20:01 Je n'ai pas encore joué le parcours, mais il a l'air fantastique.
20:03 Donc voilà, très heureux d'être ici.
20:05 Quel souvenir tu gardes de ta victoire de l'an dernier ?
20:08 C'est forcément des bons souvenirs.
20:11 C'est quoi les sensations qui restent ?
20:12 C'est beaucoup de bonheur.
20:15 C'était beaucoup de pression le dimanche, surtout sur les 9 derniers trous.
20:19 Quand je me suis retrouvé avec 5 coups d'avance et 9-3 joués, c'était la première fois
20:22 que je me retrouvais dans cette situation.
20:24 Et je m'en suis très bien sorti.
20:27 Mais voilà, le souvenir qui me reste, c'est beaucoup de pression et un grand soulagement
20:31 une fois que ça s'est terminé.
20:33 Et voilà, de soulever ce trophée après l'échec de 2019, c'était que du bonheur.
20:39 Revenir en tant que tenant du titre, c'est un petit peu plus de pression forcément,
20:42 sans attendu ?
20:43 Oui, bien sûr.
20:44 Après, c'est différent parce que ce n'est pas le même parcours.
20:46 Donc je pense que ce sont deux situations quand même complètement différentes.
20:49 Je vais essayer de faire un bon boulot demain pendant le programme pour préparer ce tournoi
20:55 du mieux que je peux.
20:56 Ce n'est pas facile.
20:57 On est arrivé très tôt ce matin, à 5h30 à l'aéroport.
21:01 Donc voilà, je ne suis pas forcément dans les meilleures dispositions là aujourd'hui.
21:05 Mais je vais essayer de me préparer du mieux que je peux et essayer de faire aussi bien
21:10 que l'année dernière.
21:11 Quand on découvre un parcours nouveau comme ça, quelle est ta méthode à toi ?
21:14 Tu essaies de prendre des informations avant de…
21:17 Alors, la chance que j'ai eue, c'est que mon caddie Pachi a marché le parcours aujourd'hui
21:21 déjà.
21:22 Donc demain, pendant le programme, déjà, je vais savoir où il faut aller.
21:25 Donc ça, ça va me faire gagner du temps.
21:27 Maintenant, pour moi, le plus important demain, ça va être prendre contact avec l'herbe,
21:31 voir comment les greens réagissent, la vitesse des greens, l'impact que le vent peut avoir.
21:36 Ça, ça va être des points vraiment très importants.
21:40 Il va falloir pas que j'hésite à remettre des balles demain pendant le programme.
21:43 Et voilà, essayer d'être le plus prêt possible jeudi.
21:47 La saison a été longue, 2023.
21:49 Là, c'est déjà la saison 2024.
21:51 Il y a encore du jus.
21:54 On est encore…
21:55 Ouais, en fait, je me suis mis dans la tête qu'on n'avait plus de saison, en fait.
22:00 Ça s'arrête jamais, en fait.
22:02 On a deux semaines, trois semaines off par-ci, par-là, mais ça se joue en continu.
22:06 Même à la fin de ce tournoi, je vais pas forcément décompresser plus que ça parce
22:12 que dès le 3 janvier, je repars à Dubaï pour la reprise de l'année 2024.
22:18 Donc ça va aller hyper vite.
22:19 Je crois que c'est juste l'avis du golfeur pro sur le circuit.
22:23 Ça s'arrête jamais.
22:24 Ça te plaît ?
22:25 Ouais, ça me plaît, ça me plaît.
22:26 C'est sympa.
22:27 Je sais pas si je vais tenir 25 ans comme ça, mais en tout cas, pour l'instant, tant
22:31 qu'on joue bien, qu'on est dans une bonne dynamique, c'est quand même beaucoup de
22:34 plaisir.
22:35 On joue des super parcours, donc c'est prenant.
22:38 Voilà, messieurs.
22:39 Antoine Rosner qui vient ici dans la peau du champion en titre.
22:44 Forcément, Tom, Antoine Rosner et tout le clan français, ils t'ont bien accueilli.
22:48 Tu as pu les voir pour l'instant ou c'est des joueurs que tu connais de toute façon ?
22:51 Ouais, je les connais.
22:52 Je les connais parce que j'ai la chance de m'entraîner dans une région où tous ces
22:56 gars là viennent de temps en temps.
22:57 Donc, je les côtoie.
22:58 J'ai fait pas mal de parties avec eux, mais oui, ça s'est très bien passé.
23:01 Ils m'ont tous félicité de ma montée et donc, je suis très heureux d'arriver parmi
23:05 eux.
23:06 Et c'est des mecs que, pareil, je regardais à la télé depuis petit.
23:09 Donc, forcément, ça fait quelque chose de dîner avec eux, de jouer avec eux.
23:14 De faire partie de leur collant finalement maintenant.
23:16 Ouais, c'est ça.
23:17 C'est ça.
23:18 Alors après, ça reste un sport où on doit faire chacun notre manière de faire justement
23:23 et pas essayer de reproduire celle des autres.
23:26 Mais s'en inspirer, pour moi, ça reste important.
23:27 Et donc, piocher des petites choses par-ci par-là de ces meilleurs joueurs français.
23:32 Voilà, Antoine Rosner qui est multiple vainqueur sur le tour, etc.
23:36 C'est que forcément, il fait des choses au-dessus du lot et donc, j'essaie de m'en
23:40 inspirer.
23:41 Avoir un Antoine Rosner, tout ce clan français qui va être là.
23:43 Il y aura aussi Mathieu Pavon qui, lui, dans quelques semaines, sera sur le Pidgey Tour.
23:47 C'est pour l'héritage et pour le tournoi.
23:49 C'est un éclairage et c'est top.
23:51 On a un super beau plateau français.
23:54 On a Alexendre Levy aussi.
23:55 Mathieu Pavon qui vient de se qualifier sur le Pidgey Tour.
23:59 Mike Lorenzovera.
24:00 On a vraiment des gros noms, en fait.
24:02 On a des noms qui portent du poids quand même, qui nous fait du bien parce que c'est toujours
24:06 voilà.
24:07 La Fréjabank, c'est un tournoi qui n'a pas la plus grosse dotation du circuit, on le
24:11 sait, mais qui attire énormément de joueurs par sa destination et par le fait que les
24:15 joueurs se mettent un peu en condition pour le début d'année 2024.
24:17 Pour en revenir sur Antoine, c'est un joueur que j'adore et c'est un champion.
24:21 Avant même d'avoir gagné sur le circuit, je voyais l'attitude qu'il avait à la Fréjabank
24:25 il y a quelques années ici, avant même de gagner l'année dernière.
24:27 La petite histoire, en fait, que les gens ne voient pas forcément à la télé, c'est
24:30 que Antoine, en fait, était en trois trous de playoff très intense.
24:34 Birdie, birdie, birdie.
24:35 Rasmus, comme je te dis, il fait birdie, birdie, eagle.
24:37 Il faut savoir qu'à ce moment-là, les caméras sont braquées sur Rasmus quand il rentre
24:40 ce put.
24:41 Et donc, toute la foule l'acclame.
24:43 Tout le monde applaudit.
24:44 Tout le monde court vers lui.
24:45 Il y a le champagne qui l'arrose.
24:46 Et à ce moment-là, ce qu'on ne voit pas, c'est le joueur perdant dans le playoff qui
24:50 est complètement mis à l'écart en l'espace de quelques secondes.
24:52 Et en fait, à ce moment-là, j'étais sur le bord du green et je le vois.
24:56 Et je vois tout le monde courir vers Rasmus comme si Antoine, limite, n'existait pas.
24:59 C'est assez dingue.
25:00 Et là, tu as un jeune joueur, je ne sais pas, 10-12 ans, qui vient voir Antoine.
25:03 Il lui demande son gant.
25:04 Pour le consoler, pour le réconforter.
25:05 Non, il lui demande un autographe et il lui demande s'il peut avoir son gant.
25:08 Mais quand je te dis 10 secondes après que Rasmus ait rentré son pote, c'est-à-dire
25:12 qu'Antoine n'a même pas le temps d'assimiler ce qui vient de se passer, que tu as un jeune
25:15 joueur qui vient le voir.
25:16 Donc imagine, tu as 20 personnes qui arrivent vers le gagnant et tu as un jeune joueur de
25:21 10-11 ans qui vient voir Antoine.
25:22 Et Antoine, à ce moment-là, ce que j'ai trouvé incroyable, c'est qu'il lui signe
25:25 son gant.
25:26 Il lui fait une petite photo.
25:28 Et ensuite, le petit repart avec le smile, mais jusqu'à là.
25:31 Et là, moi, j'ai vu Antoine, j'étais à une vingtaine de mètres de lui.
25:34 Et là, j'ai vu un champion avant même qu'il gagne sur C.
25:36 Et ça, c'était vraiment très, très beau.
25:38 C'est là qu'on voit l'attitude de champion absolument incroyable.
25:41 Dans les moments de défaite, c'est là qu'on voit vraiment ces joueurs-là, qu'est-ce
25:45 qu'ils vont devenir par la suite.
25:46 J'étais vraiment en admiration quand j'ai vu ce moment-là.
25:48 C'était l'un de mes plus beaux moments sur le circuit en voyant un tournoi.
25:51 C'était vraiment très, très beau.
25:52 Alors évidemment, Tom, cette victoire, la recherche de la victoire chez tout golfeur,
25:56 surtout qu'on gagne très rarement, c'est quelque chose, c'est le graal forcément
25:59 quand on gagne.
26:00 Les émotions sont décuplées.
26:01 Raconte-nous un peu comment on le vit.
26:04 Quelle victoire qu'on gagne, je pense que c'est important dans une carrière.
26:06 Oui, c'est très important et c'est un accomplissement de tout un travail.
26:11 Ça valide les choses qu'on fait au quotidien.
26:14 Ça montre qu'on est dans la bonne direction aussi parce qu'empiler trois ou quatre tours
26:18 d'affilé, c'est très, très dur.
26:20 Donc, j'ai hâte de regoutter à cette victoire, même si ces dernières années, j'ai quand
26:26 même beaucoup gagné.
26:27 Mais c'est clair que sur le DP World Tour, sur un quatre tours, c'est différent et j'ai
26:31 hâte de vite goûter à ça.
26:34 Justement, parmi tous ces joueurs du Tour européen, tu te situes comment toi ?
26:37 Tom Vaillant, aujourd'hui, comment tu te situes au milieu de tous ces joueurs ?
26:42 Je me situe… Je ne me pose pas trop la question.
26:46 Je sais que je peux battre tout le monde.
26:48 Les Français, par exemple, au championnat de France Pro, il y avait pratiquement tout
26:53 le monde et j'ai gagné le tournoi.
26:55 Donc, gagner un tournoi, ça ne me paraît pas impossible.
26:58 Maintenant, c'est garder un niveau de jeu plus élevé que les autres sur toute une
27:01 saison.
27:02 C'est un autre objectif.
27:06 Et oui, je sais que je peux battre tout le monde.
27:08 Maintenant, le but, c'est de garder ce niveau-là toute une saison et pendant les
27:12 20 prochaines années.
27:13 Tu poses une question un peu compliquée parce que tu vois un joueur qui est de ce calibre
27:18 qui arrive, dans sa tête, il sait qu'il doit battre tout le monde.
27:22 Donc, comment tu te positionnes ? Lui, dans sa tête, s'il n'arrive pas dans cette
27:26 mentalité de « je sais que cette semaine, je peux gagner », lui, il va te dire « pourquoi
27:30 je suis là ? ». Et en même temps, on sait qu'on n'a pas envie de paraître non
27:34 plus prétentieux en disant ça, mais la réalité, c'est qu'un champion comme Tom,
27:39 il va être là en se disant « moi, je sais que je suis capable de gagner ce tournoi.
27:42 Donc, comment je me situe ? Je me situe plutôt en bonne forme.
27:46 » Est-ce que cette victoire au championnat de France devant tous les meilleurs Français
27:49 a été une sorte de déclic où tu t'es prouvé que tu pouvais gagner face à ces
27:52 grands joueurs-là ? C'était important.
27:54 Oui, gagner quand ils étaient là, c'est sûr que je ne l'avais jamais fait.
27:57 Après, j'avais gagné aussi beaucoup d'autres tournois pendant ma carrière amateur, plus
28:02 ou moins gros, avec des plus ou moins gros champs de joueurs.
28:05 Mais ma première victoire en tant que professionnel, c'est sûr que ça marque et je m'en souviendrai
28:09 longtemps.
28:10 Et avec les meilleurs joueurs français, il y avait un nombre incalculable de victoires
28:14 sur le Tour européen sur cette semaine-là.
28:16 Donc, c'est sûr que ça m'a aidé pour ma saison du Challenge Tour.
28:19 Et petit à petit, j'ai coché les étapes et je pense que ça fait aussi partie de mon
28:24 évolution pour arriver vite sur le D.P.
28:26 World Tour.
28:27 Lewis, je vais poser une question plus sur le parcours.
28:29 Cette semaine, on sait que c'est un parcours jeune.
28:32 Quel a été le plus grand défi pour l'équipe et pour le Green Keeper sur ce parcours ?
28:36 Qu'il soit prêt.
28:37 Qu'il soit prêt pour le D.P.
28:39 World Tour parce que ça fait… moi, ça fait sept mois… enfin, j'étais venu au
28:43 mois de mai et je l'avais vu.
28:44 Et puis là, à ce moment-là, il n'était pas du tout prêt.
28:46 Il n'était pas du tout prêt.
28:47 Donc, au mois de mai, quand on se dit « bon, on va accueillir le D.P.
28:49 World Tour au mois de décembre », il faut savoir qu'il y a un certain nombre de règles
28:52 qu'un parcours respecte pour aller voir le D.P.
28:55 World Tour.
28:56 Donc, on avait l'équipe du D.P.
28:57 World Tour qui venait plusieurs fois dans l'année pour voir un peu les stages.
28:59 Ça, c'est du stress pour l'équipe.
29:00 Oui, c'est un énorme stress.
29:02 Il faut savoir que le Clubhouse, on l'a fini le jour de l'ouverture, c'est-à-dire
29:06 le week-end dernier.
29:07 Je ne sais pas si tu as vu le Clubhouse, mais du coup, le Clubhouse, je veux dire, il y a
29:11 une dizaine de jours.
29:12 Le dernier jour, ils étaient en train de passer le balai, donc c'était vraiment à
29:17 la dernière minute.
29:18 Mais voilà, à partir du moment où tu as une deadline, tu la respectes.
29:22 Mais pour nous, le plus gros défi, c'était qu'on ait un parcours qui soit assez challenging
29:28 pour les joueurs pour que quand ils arrivent, justement, ils disent « ouais, le parcours,
29:31 il est solide ». Alors évidemment, le parcours n'est pas à 100 % encore.
29:35 On aurait bien voulu avoir encore une bonne année devant nous pour que le parcours mûrisse
29:38 un peu.
29:39 C'est normal, c'est un tout nouveau parcours.
29:41 Mais là, dans ce qu'on a réussi à sortir en quelques mois, dans les derniers mois,
29:45 quand on voit l'état des greens et tout ce qui contombe le parcours, on est hyper satisfait
29:51 de notre travail.
29:52 Oui, justement, on va l'écouter, le greenkeeper qui nous dit quelques mots sur ce parcours.
29:56 Pour le parcours de la construction, c'est un projet qui a pris pas mal de temps de plus
30:06 que prévu.
30:07 Ça devait être un projet de deux ans, deux ans et demi, mais avec le Covid, on a eu pas
30:11 mal de délais.
30:12 Pas de notre choix, mais c'est arrivé.
30:14 Donc, on n'a pas fini le terrain, on va faire 50, 50 et demi après le début de construction.
30:21 Et on est arrivé aujourd'hui à pouvoir, on va dire, préparer un terrain pour le tournoi
30:27 malgré les contraintes du temps.
30:29 Le défi quand on organise un tournoi dès la première année d'ouverture, c'est
30:34 un défi immense pour vous ?
30:35 Oui, c'est un défi immense.
30:37 Idéalement, c'est toujours d'avoir plus de temps.
30:39 Si on peut avoir plus de temps, on ferait ce qu'on veut, mais parfois, il faut faire
30:42 ce qu'il faut.
30:43 On a une équipe quand même assez costaud.
30:45 On a entraîné pas mal de gens pendant les deux dernières années avec de nouveaux employés.
30:50 On a pris quelques gens du premier golf, des gens avec beaucoup d'expérience qui
30:54 sont venus sur ce golf-là pour pouvoir nous donner un coup de main et entraîner les
30:57 jeunes qu'on a pris, les nouveaux qu'on a pris.
30:59 Et le reste, c'est un peu de mettre la main à la pâte et d'arriver à la fin.
31:05 La principale difficulté, c'est quoi ? C'est que ce soit suffisamment mature, même
31:08 si on sait qu'un parcours, c'est peut-être au bout de deux ou trois ans qu'il devient
31:12 complètement mature.
31:13 C'est quoi ? C'est les greens ? C'est plus les fairways ? C'est quoi la loeuvre
31:15 là-bas ?
31:16 C'est un peu tout.
31:17 On peut commencer avec l'ouverture.
31:18 Tout le landscaping aussi.
31:19 Tout ce qu'on voit autour du golf, le mounding, le shaping, l'implantation de ce gazon,
31:24 c'est un gazon annuel.
31:25 Donc, ça ne pousse pas à n'importe quel moment.
31:27 Donc, on peut le planter à certaines périodes de l'année et ça prend quand même deux
31:30 ou trois mois pour prendre et pour se propager.
31:32 Donc, il y a ce côté visuel général du golf qui n'est pas encore au point, on va
31:37 dire, avec un peu plus de temps et tant mieux.
31:39 Les greens, généralement, sont un peu plus durs, un peu plus firmes qu'après un an
31:45 ou après six mois.
31:46 Le plus on a le temps, le plus on arrive à développer un peu plus de masse.
31:50 Gramminée.
31:51 Gramminée.
31:52 Et puis, c'est la rapidité des greens, les racines, le développement raciné sur les
31:59 greens pour que le green puisse tenir la pression sur laquelle va être pour la préparation
32:03 du tournoi.
32:04 Vous êtes content malgré tout de l'état dans lequel il est le parcours maintenant?
32:07 Je suis content, oui.
32:10 On va dire que j'aurais préféré avoir un peu plus de temps pour les greens.
32:13 Les fairways ont très, très bien pris.
32:15 Les ruffs sont corrects.
32:16 Le landscaping autour, il y a des endroits, pareil, s'il y avait un peu plus de temps,
32:21 ça aurait été bon.
32:22 Mais le principal, c'est les greens qui vont, on va dire, stresser un peu sur quelques
32:26 endroits, mais ça s'améliore de jour en jour.
32:29 On va parler avec quelques joueurs et quelques organisateurs.
32:32 Le feedback, quand même, est assez positif pour l'instant.
32:35 Voilà, le Greenkeeper, évidemment, gros défi cette semaine, répondre aux exigences
32:39 des quatre tours.
32:40 C'est ça aussi l'un des défis.
32:41 La météo sera de la partie.
32:43 On a vu qu'il avait quand même pas mal plu ces derniers jours.
32:45 Les parcours ont été pas mal subis.
32:48 Ce qui va être difficile, en fait, c'est que le temps est très instable dans le sens
32:52 où on ne peut pas regarder la météo aujourd'hui pour dans quatre jours.
32:55 C'est impossible.
32:56 C'est-à-dire que la météo, elle peut me dire qu'il y a de la pluie.
32:58 Il peut faire beau et inversement.
32:59 Donc, il va falloir être très, très patient, les mots utilisés par Tom, et se dire que
33:04 la veille, il faut bien regarder la météo, voir.
33:06 Là, au moment où on est en train de se parler, la météo est plutôt pas mal.
33:09 Mais en fin de semaine, on a quelques dangers qui peuvent potentiellement arriver.
33:12 Mais encore une fois, c'est l'île Maurice et on sait que sur une île tropicale, tout
33:16 peut changer du jour au lendemain.
33:17 Tom, après ce tournoi-là, ça va être un peu de repos, bien mérité.
33:22 Et ça va être quoi ton programme ensuite ?
33:24 Oui, donc là, je vais rester deux jours sur place pour profiter un peu du cadre.
33:29 Vacances, hein ?
33:30 Oui, purement vacances, sûrement pas rejouer au golf.
33:32 Mais profiter du cadre qui est magnifique, parce que c'est la première fois que je
33:36 viens ici.
33:37 Et après, à partir du moment où je rentre, je vais reprendre tout de suite l'entraînement
33:41 pour préparer Dubaï en début d'année, parce que je pense que je serai attaqué,
33:45 en tout cas j'espère, sur le Rolex Series.
33:47 Donc, je vais avoir besoin d'arriver en forme.
33:49 Et après, voilà, enchaîner les tournois dans les Miras et tout ce qui en suit pour
33:54 la saison.
33:55 Moi, je vais te poser une question avant qu'on se quitte, parce que je trouve ça hyper intéressant,
33:57 ce début de saison qui finalement est en fin d'année.
34:00 Mais c'était vraiment important pour toi de démarrer cette saison avant le début
34:04 d'année qui est janvier, donc avant Dubaï, de venir faire ces deux, trois tournois pour
34:07 un peu te mettre dans la dynamique du DP World Tour et de voir un peu les différences
34:11 entre ce que tu as connu jusqu'à présent et puis maintenant ce qui t'attend pour les
34:15 prochaines années ?
34:16 La volonté, j'avais envie de me reposer et me préparer, parce que physiquement, je
34:21 sens que j'ai un peu perdu cette saison.
34:23 J'ai laissé beaucoup de plumes sur la fin d'année, c'était très exigeant.
34:25 Mais je voulais revenir quand même pour goûter à la pression et surtout garder mes routines
34:33 toujours très naturelles.
34:34 Je n'ai pas envie d'arriver à Dubaï et de me dire « Ok, bon, au putting, je connais
34:38 par cœur tout ce que je fais, mais je n'ai pas envie que ce soit rouillé et un peu perdu
34:42 et j'ai envie que ça… »
34:43 Donc, il y a eu trop de repos en fait entre…
34:44 Oui, c'est ça, il y a eu un tout petit peu trop de repos, donc j'avais envie de
34:47 garder un peu la pression et l'adrénaline pour ne pas être surpris.
34:50 Est-ce que les parcours que tu connais sur aujourd'hui et la semaine dernière sont
34:54 très différents de ceux que tu as connus sur le Challenge Tour ?
34:57 Oui, ça n'a rien à voir.
34:58 Ça n'a rien à voir.
34:59 Il y a eu de la préparation et des…
35:01 Non, alors la préparation, oui, les gains étaient très rapides la semaine dernière,
35:05 mais je pense que c'est propice à aller au parc RIC, parce que je l'ai joué en
35:08 tant qu'amateur et c'était très dur aussi.
35:10 Mais dans les positions de drapeau, déjà, c'est vrai que c'est différent.
35:14 Moi, ça m'a un petit peu surpris.
35:15 Plus dur ?
35:16 Oui, beaucoup plus dur.
35:17 Donc, c'est sûr que ça, il faut s'adapter.
35:18 Et puis, je viens… enfin, tout est allé très vite.
35:20 Donc, l'année dernière, j'étais entre guillemets sur l'Abstour.
35:23 Donc, c'est sûr que Abstour change tour, tour.
35:25 Ça fait beaucoup de différence en peu de temps, donc il faut que je m'adapte.
35:29 Et cette semaine, les greens sont rapides ? Ça va être quoi ?
35:32 Le DP World Tour nous a demandé est-ce qu'on les met à pas plus de 10 ?
35:35 Ce qui correspond à…
35:36 C'est plutôt 11 normalement.
35:38 Donc, peut-être que tu as connu 11.
35:39 Tu sais ou pas ?
35:40 La semaine dernière, ils étaient à 12,8.
35:42 Donc, c'était très très rapide.
35:44 12.8, c'est bizarre.
35:45 C'est les vacances, alors.
35:46 Ça va être facile.
35:47 Non, en fait, ils nous ont demandé 10 justement par rapport à la météo, le vent.
35:51 Donc, si en plus de ça, on les met à 11, 12, on pourrait.
35:55 Mais on a eu une demande du tour pour les garder aux alentours de 10 en tout cas.
35:59 Allez, dernière question.
36:00 Tom, est-ce que tu as déjà des tournois qui te font rêver l'année prochaine,
36:02 que tu as déjà cogé sur le calendrier, ou là, ça va être des passages obligés ?
36:05 J'ai un… Vu que je suis fan de golf et que j'ai toujours regardé à la télé,
36:10 quand j'arrive à l'étape de l'Europe, j'ai envie de tout jouer.
36:14 Parce que, clairement, il y a tous les tournois qui me font rêver.
36:17 Mais il faut bien faire la part des choses.
36:20 Il va falloir faire des sacrifices en termes de tournois,
36:22 parce que je ne peux pas tout jouer et je connais mon rythme de jeu.
36:25 Et je ne suis pas quelqu'un qui arrive à être performant sur 5, 6 semaines d'affilée,
36:32 comme certains font.
36:33 Donc, j'ai besoin de couper et ça va falloir faire des choix.
36:36 Mais oui, le calendrier est déjà fait.
36:38 En tout cas, on espère que tu vas vivre une bonne semaine
36:41 et pourquoi pas succéder à Antoine Rosner au palmarès de l'épreuve.
36:44 Ça serait top.
36:45 Merci beaucoup, messieurs.
36:46 Merci beaucoup, Wallace, d'avoir fait partie de cette émission.
36:49 Merci à vous de l'avoir suivi.
36:50 Merci à Hugo Ponce à la réalisation.
36:52 Et on se retrouve la semaine prochaine.
36:53 Salut !
36:54 Salut !
36:54 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org