Interrogé sur la procédure enclenchée par le conseil de l'ordre de la Légion d'honneur, Emmanuel Macron a affirmé "détester" les "chasses à l'homme" et assuré que l'Ordre n'était "pas là pour faire la morale".
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00:00 – Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron reprend les mots des agresseurs
00:04 et protège des personnes qui ont des comportements
00:07 qui font l'objet d'accusations de la part de femmes.
00:10 Je rappelle qu'il a protégé Nicolas Hulot dans son gouvernement,
00:13 je rappelle que quand Gérald Darmanin a été nommé,
00:16 il a parlé de discussion d'homme à homme avec Gérald Darmanin,
00:21 là maintenant il parle de chasse à l'homme,
00:23 je pense qu'en fait les mots vont vingt-trente
00:25 et Emmanuel Macron a choisi son camp dans le mouvement MeToo
00:29 et c'est le camp conservateur et c'est le camp des agresseurs en réalité
00:34 et de ce point de vue-là, il rejoint finalement aussi les mots
00:39 qui peuvent être pesés par le clan le plus à droite de la politique
00:44 parce qu'eux n'ont jamais de mots pour défendre les femmes,
00:46 pour soutenir la parole des femmes, pour les encourager,
00:48 pour respecter cette parole et pour dire que oui,
00:51 il entend la nécessité d'avoir une libération de notre parole
00:55 et avoir un respect de nos corps, enfin vraiment,
00:58 moi j'ai l'impression d'entendre un président de la 4ème République.
01:02 – Ce que dit simplement Emmanuel Macron ce soir,
01:05 et dans un instant on parlera des migrants,
01:06 mais ce que dit simplement Emmanuel Macron ce soir,
01:08 c'est que sur la foi des éléments montrés par le reportage de la semaine dernière,
01:11 non, il ne veut pas qu'on ouvre une procédure pour retirer la Légion d'honneur,
01:15 il dit qu'il y a un déséquilibre entre ce qui est afforté par le reportage
01:19 et la conséquence derrière.
01:21 – Non, il n'a pas dit que ça, il a dit que c'était une chasse à l'homme,
01:25 il a minimisé les propos qui étaient tenus,
01:28 je rappelle que Gérard Depardieu a des propos sexualisant une enfant de 10 ans,
01:34 non, il n'a pas fait que ça, il a minimisé ce que disait Gérard Depardieu
01:38 et c'est en ça qu'il prend les mots des agresseurs en réalité,
01:42 de défense des agresseurs systématiquement, systématiquement,
01:46 et en fait il y en a marre,
01:48 il y a des millions de femmes dans le monde qui se sont levées
01:51 pour demander à ce que leur corps soit respecté
01:56 et qu'on entende leur parole dans les violences sexuelles
01:59 et Emmanuel Macron n'est pas notre allié,
02:01 il n'est pas notre allié aujourd'hui.
02:03 – Merci Sandrine.