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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il revient sur la volonté d'Emmanuel Macron de se tourner vers les sages pour revoir la loi Immigration qui a été adoptée après la Commission mixte paritaire et leur demande de "statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi".
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00 L'édito politique à présent avec Le Figaro. Bonjour Alexis Brezel.
00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Emmanuel Macron a donc sans attendre saisi le Conseil constitutionnel de la loi immigration votée mardi par le Parlement.
00:11 Alors d'habitude Alexis, ce sont plutôt les opposants qui saisissent les sages pour obtenir l'annulation de tout ou partie d'un texte.
00:18 Alors le président lui-même c'est quand même rarissime non ?
00:20 C'est rarissime, vous avez raison, il n'y a que trois précédents. Mais enfin, l'espèce c'est surtout surréaliste.
00:26 Emmanuel Macron depuis des mois et des mois appelle de ses voeux une loi sur l'immigration.
00:30 Depuis trois semaines il fait pression en coulisses pour ce texte soit adopté.
00:34 Il a suivi heure par heure les négociations de la CMP.
00:37 Mardi soir il a convoqué à l'Elysée le banc et l'arrière-ban de sa majorité pour exiger que l'on vote ces instants tenant le fameux texte
00:46 et surtout que l'on obtienne des députés macronistes, au besoin en leur tordant un peu le bras, qu'ils acceptent de le voter.
00:52 On ne peut pas dire qu'il ne s'est pas engagé.
00:54 Et aujourd'hui que la loi est passée, il devrait s'en réjouir, après tout c'est tout de même un succès,
00:58 il n'a pas l'air satisfait.
01:00 Hier soir à la télévision, quand on lui demande "pour vous est-ce que c'est une bonne loi ?"
01:05 il ne veut même pas répondre "oui".
01:07 Il dit "c'est un compromis". Enfin, on a connu enthousiasme plus délirant.
01:11 Et donc, il saisit le Conseil constitutionnel pour qu'il annule un certain nombre de dispositions,
01:17 largement votées par le Parlement et à l'Assemblée par les 4/5e tout de même de la majorité d'Emmanuel Macron,
01:23 dispositions contenues dans un texte accouché aux forceps par le gouvernement qu'il a lui-même nommé.
01:30 Bref, il combat sa propre loi.
01:32 D'abord c'est peu respectueux des acteurs de la démocratie dont nous venons de parler.
01:37 Ensuite c'est peu respectueux de l'opinion des Français.
01:39 Je vous rappelle que les mesures au centre de la polémique politique et médiatique
01:43 sont en réalité plébiscitées dans les sondages.
01:45 Plus une disposition est entre guillemets "répressive" et plus elle est populaire.
01:50 Et puis surtout c'est totalement schizophrénique.
01:52 70% des Français approuvent sa loi et lui c'est tout juste s'il ne s'en excuse pas.
01:57 - Comment vous expliquez Alexis ce curieux paradoxe ?
02:00 - Je crains Dimitri qu'Emmanuel Macron, comme bien d'autres avant lui,
02:04 ne soit quelque peu tétanisé par le grand orchestre des autorités morales
02:08 qui ainsi qu'au plus beau jour des années 80,
02:11 vous savez quand il s'agissait de combattre les lois scélérates du terrible M. Pasquois,
02:15 ce grand orchestre qui a entonné à tue-tête son fameux air de la réprobation.
02:20 Parce que je ne sais pas si vous avez vu, mais pour protester contre la loi de la honte,
02:24 ils sont tous là, les gens moulins de la gauche antiraciste.
02:26 Il n'en manque pas.
02:27 SOS Racisme et la CIMAD,
02:29 la Ligue des droits de l'homme et le syndicat de la magistrature,
02:32 les têtes dures du clergé médiatique et les mitre-molles de l'église catholique,
02:36 la CFDT et la CGT, la Sorbonne et HEC,
02:40 et François Hollande, et Anne Hidalgo, et Martine Auvery.
02:44 Il n'y a que Jack Lang qui manque à la pelle.
02:46 Il était sans doute trop occupé à intriguer
02:49 pour obtenir pour la quatrième fois la présidence de l'Institut du monde arabe.
02:52 - Et vous pensez Alexis qu'Emmanuel Macron, en lâchant du lest,
02:55 peut se ménager leurs bonnes grâces ?
02:57 - Non, évidemment non.
02:58 Poser la question, c'est y répondre.
03:00 Il n'y a aucune chance.
03:01 Avec cette gauche-là, la fracture est irrémédiable.
03:05 Au point où nous en sommes.
03:06 C'est exactement le contraire, à mon âme la vie, que devrait faire le chef de l'État.
03:10 Quand le vin est tiré, il faut le boire.
03:12 Plutôt que de saboter sa loi, de tout faire pour ne pas l'appliquer,
03:15 il ferait mieux d'assumer.
03:16 Oui, c'est une loi de droite, oui, c'est une bonne loi.
03:19 Afin d'encaisser au moins les dividendes de sa fermeté.
03:22 Mais c'est toujours la même chose avec Emmanuel Macron.
03:24 On se dit, et il laisse dire, qu'il va enfin vers le grand saut.
03:27 Qu'il va se décider à sortir par la droite de son ambiguïté constitutive.
03:31 Et puis à la fin, il revient toujours à gauche,
03:34 comme si un élastique le retenait de ce côté.
03:36 - L'édito politique sur Europe, merci Alexis Brézé.
03:39 À la Une du Figaro ce matin justement,
03:40 Emmanuel Macron cherche à rassurer sa gauche.