Lucas Chlémaire, chargé de mission à la maison du compost à Strasbourg

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00:00 On parle déchets ce matin parce qu'à partir du 1er janvier, ce sera obligatoire de trier ces biodéchets.
00:05 Alors on fait le point ce matin avec Lucas Schlemer de la Maison du Compost à Strasbourg.
00:09 Bonjour Lucas Schlemer.
00:10 Bonjour.
00:11 Alors pour bien expliquer ce qui va changer l'année prochaine, déjà on pose les bases.
00:15 C'est quoi un biodéchet ?
00:16 Un biodéchet, il y a deux grandes familles on va dire.
00:19 D'une part, il y a tout ce qui est déchets de cuisiner de table,
00:22 donc ça va être les épluchures de légumes, de fruits, etc.
00:25 et d'autre part, il y a les déchets verts, déchets de jardin.
00:27 Donc les déchets verts ça rentre ?
00:29 C'est aussi un biodéchet, oui.
00:30 Et on pourra les...
00:32 On peut les composter, on peut les mettre dans les bacs, etc. ?
00:36 Alors pour l'obligation du tri, c'est plutôt les déchets de cuisine et de table qui vont être concernés.
00:40 Après, les déchets verts, c'est toujours à la déchetterie ou mieux,
00:44 dans son jardin si on en dispose, en paillage, etc.
00:47 Ces biodéchets, ce sera obligatoire à partir du 1er janvier de les valoriser.
00:51 Ça veut dire quoi concrètement ? Qu'est-ce qu'il va falloir changer dans nos habitudes ?
00:55 Eh bien, au lieu de les mettre dans la poubelle d'ordures ménagères,
00:58 l'idée c'est de trouver une solution.
01:00 Et donc là, il y a tout un panel d'offres qui est proposé.
01:04 Et une des solutions que nous, on défend à la Maison du Compost,
01:07 c'est le compostage de proximité.
01:09 Et donc c'est de faire du compost chez soi, quand on a un jardin par exemple,
01:13 dans un quartier en compostage partagé, au pied de son immeuble,
01:17 ou alors si on est carrément une structure qui fait de la restauration collective,
01:22 il y a aussi des solutions de compostage au niveau de sa propre structure.
01:25 - Vous, vous trouvez ça plus intéressant de composter plutôt que de rassembler ces déchets
01:30 pour après par exemple les mettre au méthaniseur ?
01:32 - Alors nous, en fait, on se réfère à une hiérarchie qui est en premier lieu la prévention,
01:39 ensuite le compostage de proximité,
01:41 et ensuite vient la valorisation via méthanisation par exemple, l'enfouissement.
01:48 Donc nous, on se réfère à cette hiérarchie.
01:50 Et donc c'est vrai qu'en première intention,
01:51 on a plutôt tendance à amener les gens à composter en proximité,
01:55 et après s'il n'y a pas de solution de proximité, alors pourquoi pas la méthanisation.
01:59 - On parle du compost pour tout le monde,
02:01 puisque ça devient obligatoire à partir du 1er janvier prochain.
02:04 Vous avez la parole au 03 88 25 15 15.
02:07 Marie-Thérèse nous appelle d'Orbay ce matin.
02:10 Bonjour Marie-Thérèse.
02:11 - Bonjour.
02:11 - Bonjour.
02:12 Alors moi je voulais vous donner, parce que j'ai trois expériences.
02:16 En fait, j'ai habité en collectif à Saint-Louis,
02:19 et là dans cette région là, on fait du compostage depuis presque 30 ans.
02:26 Et en fait, on avait un container collectif, et ils ont dû l'enlever.
02:32 En fait, il était dans la rue, en place soleil,
02:35 il y avait des verres tout le temps, des asticots, ils ont dû l'enlever.
02:39 Donc ça c'était la première.
02:41 La deuxième c'est à Kaysersberg, où on a eu un compostage...
02:45 On a eu des...
02:46 - Pareil, un bac de compostage.
02:48 - Et là ce sont les gens qui s'en occupaient.
02:50 On cherchait des responsables parmi les locataires.
02:55 Donc du coup c'était très bien géré,
02:56 parce qu'eux ils laissent pas passer quand il y a un problème.
03:00 Et on peut discuter entre eux.
03:03 Et la troisième, en fait maintenant j'ai un jardin,
03:05 mais j'ai toujours un habitat collectif.
03:07 Moi j'ai un jardin, donc mon compost je peux le mettre...
03:10 - Vous le faites à la maison ?
03:11 - Jusqu'à... Non, il est à 12 kilomètres de chez moi, mais ça fait rien.
03:15 Mais je peux pas y aller en hiver, parce qu'il est en hauteur,
03:18 et donc c'est gelé.
03:19 La route est déjà gelée pour y aller.
03:21 Donc maintenant j'attends, parce qu'on a toujours pas de nouvelles
03:24 dans notre habitat collectif sur ce qui va se passer en janvier.
03:28 Et pourtant je suis dans des réunions de collectives.
03:31 Et ils en parlent pas.
03:32 - Mais vous, c'est quelque chose qui vous tient à cœur,
03:34 vous le faites de toute façon...
03:36 - Ah oui, oui, ça fait des années que je composte.
03:40 - Lucas Schlemmer, c'est vrai que des fois on a envie de composter,
03:45 mais qu'on n'a pas forcément les moyens finalement.
03:46 - Oui, puis selon les communes, on sent bien le témoignage de Marie-Thérèse,
03:52 l'illustre bien à l'instant,
03:53 on sait que certaines communes ne sont pas encore équipées en fait.
03:56 - C'est ça, en fait, certaines collectivités ont déjà mis en place
04:00 des solutions dès 2019, voire avant, d'autres ont un peu tardé.
04:05 Voilà, c'est des solutions techniques, là on parle de volumes
04:07 quand même qui sont importants.
04:08 À titre d'exemple, l'Eurométropole, c'est 519 000 habitants,
04:11 donc récupérer tous ces biodéchets, ça fait des sacrés volumes.
04:14 Et tout le monde n'est pas forcément dans les starting blocks
04:17 pour le 1er janvier 2024.
04:20 Après, à titre individuel, il y a plusieurs solutions.
04:22 L'auditrice parlait de solutions de proximité,
04:26 ça, ça peut déjà être une première démarche,
04:31 en attendant que la collectivité mette à disposition...
04:33 - Mais du coup, c'est un investissement personnel.
04:35 - C'est un investissement personnel, c'est un engagement, même je dirais, personnel.
04:38 C'est une façon de se responsabiliser aussi
04:41 par rapport à une partie de ces déchets.
04:44 Et puis après, quand on le fait de manière partagée et collective,
04:48 c'est aussi un moyen de faire du lien social,
04:51 de rencontrer ses voisins, des habitants du quartier,
04:55 et pourquoi pas de mettre en place de nouveaux projets citoyens aussi.
05:00 - Mais il vaut mieux être plutôt suivi par une association,
05:02 ou est-ce qu'on peut juste se dire,
05:03 ben là, on fait un conseil de Co-Pro et puis on décide tous ensemble qu'on...
05:06 - Alors c'est toujours mieux d'être accompagné,
05:08 et nous c'est ce qu'on propose à la Maison du Composte notamment,
05:10 que ça soit pour les particuliers,
05:12 chaque mois on fait des ateliers, on a un jardin pédagogique,
05:15 et on parle compostage, différentes techniques, etc.
05:18 Et donc on reçoit les questions, on répond aux questions,
05:21 et après, sur des projets de type partagé en pied d'immeuble ou sur espace public,
05:26 là, un accompagnement est vraiment nécessaire.
05:28 - Parce que c'est vrai, Marie-Thérèse en parlait,
05:30 quand on est en habitat collectif, quand on habite dans un immeuble, c'est plus compliqué.
05:33 Il peut y avoir des petites odeurs quand on garde chez soi, elle parlait d'asticots,
05:36 bon là, ça peut être un frein aussi pour certaines personnes.
05:39 - Oui, mais il n'y a pas de fatalité.
05:41 Toutes ces potentielles nuisances, on les connaît à la Maison du Composte,
05:47 et donc on a plein de solutions à donner aux particuliers,
05:51 aux habitants d'un immeuble, pour justement s'en prémunir,
05:54 mettre en place en amont des choses,
05:56 pour s'éviter les petits désagréments qu'on peut avoir.
05:58 En général, c'est des symptômes qui nous disent qu'il faut un petit peu rectifier le tir.
06:02 - Exposer différemment, par exemple, elle le disait,
06:05 quand un bac qui serait mal situé, tout de suite, ça "vieillit mal",
06:09 alors qu'il suffit d'avoir des petits conseils pour mieux le situer, par exemple.
06:13 - En tout cas, il y a des solutions, et il y a pas mal d'associations aussi,
06:17 qui s'investissent dans le compostage et qui peuvent nous accompagner.
06:21 Lydie est au téléphone depuis Reichstätt, là aussi, un témoignage.
06:25 Bonjour, Lydie !
06:26 - Oui, bonjour, Caroline, c'est ça ?
06:29 - Oui !
06:30 - Oui, alors moi, j'ai toujours connu le compostage,
06:33 c'est-à-dire qu'on habitait dans une maison, moi j'ai 77 ans,
06:37 et depuis l'âge de 10 ans, on avait des poules à l'époque,
06:40 on donnait les repas aux poules, déjà, pour commencer,
06:44 et puis là, à Reichstätt, ça fait un an qu'on a des petits conteneurs,
06:48 on a eu des petits sacs en papier,
06:51 et je vous assure, là, j'ai plus de compost,
06:54 parce que, bon, moi, Marie qui a décidé comme ça,
06:56 je lui ai donné le compost au voisin, mais bon, c'est contraignant aussi,
07:00 et là, je vous dis, franchement, il y a plein, plein, plein de...
07:05 - De solutions.
07:06 - ...conteneurs, dans Reichstätt, on peut déposer les sacs en papier, vous voyez.
07:11 - Oui, donc c'est facilité, pour vous, c'est pas une contrainte, Lydie ?
07:14 - Pas du tout, au contraire, j'ai toujours...
07:17 Voilà, la planète, il faut y penser, hein, voilà,
07:20 quand on a des poules, c'est bien, les poules mangent le truc,
07:23 mais là, on n'a pas de poules, mais c'est formidable, hein,
07:25 je vous assure, c'est vraiment, voilà, je fais du tri, je fais de tout, quoi.
07:29 - Merci beaucoup de nous avoir rappelé, Lydie, pour nous raconter ça.
07:32 - Merci, Lydie, merci.
07:33 - En avant-première, là, j'ai voyagé un petit peu en France,
07:36 ben, je vous assure, c'était très difficile, même, de mettre les bouteilles en verre,
07:41 quelque part, de trouver des conteneurs.
07:43 - Ben, l'Alsace est plutôt bonne élève en matière de tri des déchets,
07:46 de manière générale.
07:47 Lucas Schlemer, c'est vrai qu'on dit "il faut prendre l'habitude",
07:50 en fait, il y a beaucoup de personnes qui ont cette habitude depuis longtemps,
07:53 ou en tout cas, qui l'ont eue, et qui l'ont peut-être perdue.
07:56 - Tout à fait.
07:57 Le compostage, ça fait des dizaines et des dizaines d'années
08:01 qu'on en fait chez soi, ou même sur l'espace public.
08:05 Les premiers bacs à compost à Strasbourg, c'était en 93.
08:09 Donc, ça fait déjà quelques années, on a pas mal de recul,
08:13 et pour d'autres collectivités, c'est aussi le cas.
08:15 Donc, c'est pas une chose nouvelle.
08:16 Par contre, c'est peut-être l'échelle qui change,
08:20 et donc, aussi, l'importance qu'on lui accorde,
08:25 qui est différente aujourd'hui.
08:27 - C'est vrai que dans l'euro-métropole, on est plutôt des bons élèves,
08:31 en tout cas, l'euro-métropole a mis en place assez rapidement des solutions.
08:35 Là, ça fait un an que le tri des déchets alimentaires est mis en place,
08:38 dans certaines zones.
08:39 On vient juste de faire le bilan, les habitants trient en moyenne 15 kilos par personne.
08:43 Ça, c'est bien, c'est pas bien ?
08:45 - C'est plutôt une moyenne haute, au niveau du tri.
08:50 Là, c'est pour les tris bornes de collecte,
08:54 et donc, lié à l'implantation des bornes.
08:58 Ce qui serait intéressant, c'est vraiment de voir l'ensemble des tonnages.
09:01 - Avec le compost personnel aussi ?
09:04 - C'est ça, et puis partagé aussi sur l'espace public, et du coup, on y travaille aussi.
09:07 - Alors, moi, j'ai une petite question, parce que selon les appartements,
09:11 moi, j'habite en ville, et j'ai plusieurs amis en ville,
09:13 selon les appartements, on n'est pas toujours équipé d'une loggia,
09:16 ou d'un balcon sur lequel on peut mettre son petit bac à compost.
09:21 Je pense pas forcément à cette saison hivernale, mais je pense plutôt à l'été,
09:25 où pendant 2, ou 3, ou 4 jours, on a son compost.
09:28 Il y a des moucherons, il y a des trucs qui se...
09:31 Voilà, des petites bébêtes, si on l'a dans sa cuisine, c'est pas forcément très agréable.
09:35 Ça reste une contrainte aussi ? Est-ce qu'il y a des solutions ?
09:38 Qu'est-ce qu'on peut faire, Lucas ?
09:40 - Par exemple, quand on a les petits bacs, les bio-sos,
09:44 à jour, avec les sachets Kraft,
09:48 donc là, à part y aller régulièrement, c'est-à-dire tous les 3 jours,
09:52 - Bac-C, ouais. - au bac,
09:54 il n'y a pas vraiment d'autre solution.
09:56 - Sachant que les bacs ne sont pas toujours accessibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
09:59 - Alors, les bornes de collacte, si.
10:01 Par contre, nous, ce qu'on préconise, c'est...
10:05 En fait, avec des bio-sos, du style des anciens sos de crème fraîche, des choses comme ça,
10:12 on peut récupérer une partie des cartons qu'on a chez soi,
10:16 donc les boîtes d'œufs coupées en petits morceaux,
10:19 des rouleaux d'essuie-tout, des choses comme ça, coupées en petits morceaux,
10:24 ça, on le met au fond de son sac, de son sos,
10:27 on met ses bio-déchets dessus, et comme ils contiennent beaucoup d'humidité,
10:32 la partie sèche va absorber les jus, et ça va éviter certaines nuisances.
10:36 Et si on met un couvercle, ça nous évite aussi la présence de moucherons, etc.
10:40 Par contre, au bout d'une semaine, maxi, on y va.
10:44 On va au compost.
10:46 - On va accueillir Béthie, qui habite à Andelot. Bonjour Béthie.
10:51 - Bonjour.
10:52 - Alors, vous êtes plutôt pour le compost, vous le faites tous les jours ?
10:56 - Ben, disons que, moi c'est ce que j'expliquais,
10:58 moi je suis originaire du Pas-de-Calais au départ, j'habite dans le Pas-de-Calais.
11:01 Et je vais bien m'installer en impasse, effectivement, je me suis aperçue, vous le faisiez.
11:05 Chez nous, on ne le fait pas encore, mais bon, malgré tout,
11:08 ils ont quand même espacé de plus en plus les ramassages d'entures ménagères.
11:12 Et en fait, je m'aperçois que plus on fait de travail, plus on trie.
11:15 Et en fait, les entures ménagères, quand on les paie, il n'y a rien qui baisse.
11:18 Je me pose des questions.
11:20 - Donc, votre question, c'est pourquoi on n'est pas "récompensé" quand on composte ?
11:27 - Alors qu'on fait du travail en plus.
11:29 Donc, c'est ce qu'eux ont moins à faire.
11:32 Et malgré tout, nos entures ménagères ne baissent pas.
11:34 - Ça fait partie, effectivement, d'une...
11:36 Enfin, pour certains, ça peut être une contrainte en plus,
11:38 quelque chose en plus qu'ils vont faire, effectivement.
11:40 Est-ce que vous avez un avis à donner à Betty, Lucas Schlemmer ?
11:46 - Alors, moi, personnellement, je ne suis pas législateur.
11:48 Donc, c'est vrai que je ne décide pas de la tarification des ordures ménagères.
11:51 Mais c'est vrai qu'en tout cas, dans les grandes...
11:56 Comment dire ?
11:58 - Réglomérations ?
11:59 - Oui, c'est ça.
12:00 La tendance est plutôt à réduire le poids des ordures ménagères
12:03 pour espacer la collecte, réduire ce coût.
12:08 Et par ailleurs, récupérer les biodéchets,
12:12 c'est une nouvelle collecte.
12:14 Donc, en fait...
12:15 - C'est aussi un nouveau service, quoi.
12:17 - Voilà, c'est ça.
12:18 C'est un jeu à vase communiquant.
12:19 Après, à voir.
12:21 Là, on est au tout début.
12:22 Voir comment les équilibres vont se faire dans 5, 10 ans, etc.
12:26 Et peut-être qu'en fonction du poids,
12:28 et l'évolution du poids de nos poubelles,
12:30 les prix évolueront.
12:32 À là où ça la baisse, l'avenir nous le dira.
12:35 - Et vous, avec les ordures que vous participez à collecter,
12:39 vous faites quoi avec ?
12:40 Pour préciser, pour Béthy, vous ne faites pas du profit avec ?
12:42 - Alors nous, on ne collecte pas les biodéchets.
12:44 On accompagne les gens pour qu'ils le fassent eux-mêmes.
12:47 Et donc, en fait, nous, on est une association,
12:51 but non lucratif.
12:53 On reçoit essentiellement des financements publics
12:56 pour justement accompagner les gens.
12:57 - Et ces déchets deviennent quoi ?
12:59 - Et ces déchets, en fait, deviennent du compost, tout simplement.
13:01 - Qui est utilisé...
13:02 - Et après, il y a plein d'exutoires possibles.
13:05 Ça, c'est le jargon qu'on utilise.
13:07 Donc, des débouchés pour le compost.
13:09 Et on peut l'utiliser pour des plantes d'intérieur,
13:11 des balconnières, des jardinières, des jardins, etc.
13:14 Donc, il y a énormément de débouchés pour ce compost,
13:17 que ça soit d'ailleurs en milieu plutôt rural ou alors urbain.
13:21 - Mais dans l'euro-métropole, il est utilisé par les personnes qui y participent ?
13:26 - En gros, souvent, les sites de compostage sont...
13:29 C'est une association qui s'occupe de la gestion des sites.
13:34 Et c'est les contributeurs, ensuite,
13:36 qui récupèrent finalement le fruit de leur travail, qui est le compost.
13:39 - Merci beaucoup d'être venu nous en parler, Lucas.
13:41 - Je vous en prie, merci à vous.
13:42 - Merci d'être venu répondre aux questions des auditrices aussi.
13:45 Bonne journée.

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