À 12 ans, Boubou a été envoyé en Mauritanie par son père. Le voyage qui ne devait durer que 2 semaines s’est transformé en séjour de 10 ans. Aujourd’hui CPE en Seine-et-Marne, Boubou raconte ce qu’il a vécu comme un arrachement.
Envoyés au bled est une série de témoignages de StreetPress. De la banlieue parisienne au Mali, à la Côte d’Ivoire et à la Mauritanie, elle raconte le parcours de trois jeunes envoyés dans le pays d’origine de leurs parents au début des années 2000.
Pour en savoir plus sur le travail de Boubou, lisez cet article : https://www.ecoledeslettres.fr/envoye-au-bled-une-pratique-recente-au-coeur-du-film-le-jeune-imam/
Envoyés au bled est une série de témoignages de StreetPress. De la banlieue parisienne au Mali, à la Côte d’Ivoire et à la Mauritanie, elle raconte le parcours de trois jeunes envoyés dans le pays d’origine de leurs parents au début des années 2000.
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00:00 Et il m'a dit voilà, moi je te parle du quartier parce qu'au jour d'aujourd'hui,
00:03 on voit des jeunes qui se sont entretus,
00:06 on voit des jeunes de même famille, des enfants qui ont grandi ensemble,
00:11 qui se sont entretus pour des histoires de territoire.
00:14 Il se peut qu'au jour d'aujourd'hui, si je ne vous avais pas emmené là,
00:16 vous serez peut-être déjà mort.
00:18 Et ça moi je ne le comprenais pas.
00:20 Je suis arrivé en France en 1990, dans mon sac à dos, une ardoise.
00:34 Et je suis arrivé, j'ai atterri au verger, à Gare de Gonesse en 1995.
00:40 Donc on était deux, je suis arrivé avec mon grand frère.
00:43 On est venu avec mon père.
00:45 Ma mère, elle est restée au pays, donc on s'est retrouvé avec ma belle-mère.
00:49 Et on a grandi dans cette ambiance-là.
00:53 Mon quartier, c'était un bâtiment de 10 étages.
00:56 Et il y avait 5 halls, donc ça veut dire énormément de monde.
01:00 Moi c'était la diaspora en fait.
01:02 J'avais cette relation difficile avec mon père,
01:08 qui fait que quand je lui demandais quelque chose,
01:10 ne serait-ce que pour aller au cinéma, c'était compliqué.
01:13 Donc je me débrouillais, je partais quelques fois après les cours,
01:18 aider un peu au marché.
01:19 Donc j'économisais et j'achetais ce que je voulais.
01:23 Ça ne dérangeait personne sauf ma famille.
01:25 Parce que les autres adultes du quartier ou de la ville,
01:30 quand ils passaient et qu'ils me voyaient au marché en train d'aider quelqu'un,
01:34 donc ils l'appelaient ou ils le disaient.
01:36 Et lui, il le prenait mal à ce moment-là,
01:39 parce que pour lui, tout ça, ça crée un conflit au sein de la famille,
01:43 une mésentente, avec ma belle-mère aussi.
01:46 Parce que derrière, j'avais "des petits frères".
01:49 Et je pense qu'on ne nous considérait pas comme l'exemple modèle.
01:53 À chaque fois, mon père me disait,
01:56 "D'accord, tu ne veux pas travailler, mais ne t'inquiète pas,
01:59 je t'enverrai au pays, je t'enverrai au village."
02:02 Et moi, je me suis dit, chaque année, il me dit ça.
02:04 Il me dit qu'à chaque fin de scolarité, au mois de juin,
02:09 il va nous envoyer en Afrique, mais il ne le fait jamais.
02:11 Donc ça n'arrivera pas.
02:13 Du jour au lendemain, son comportement a changé.
02:15 Il est devenu plus doux, plus accueillant.
02:18 Dans ma tête, je me suis dit, "Oui, papa, redevenez gentil avec nous,
02:22 on va aller sur un nouvel départ."
02:24 Sauf que c'était un au revoir indirectement à la famille.
02:29 Et un matin, il nous a dit, "Voilà, j'ai pris vos billets.
02:34 Demain, vous partez pour deux semaines en vacances."
02:38 Pas de problème, deux semaines.
02:39 Moi, je vois le billet, j'entends "deux semaines",
02:41 je vois des papiers, je me dis, "C'est bon, c'est que deux semaines."
02:45 On a sauté dans l'avion.
02:47 Après coup, je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment regarder sur mon billet
03:01 si c'était deux semaines ou si c'était un mois ou si c'était un aller-sans-retour.
03:05 Mais ces deux semaines-là sont devenues dix ans.
03:08 Quand on est arrivé chez l'ami de mon père,
03:13 la première chose que j'ai vue, c'est du monde.
03:15 Et pour moi, je me disais, "Non, lui, il n'habite pas ici,
03:17 peut-être qu'on fait un escale ici."
03:19 Parce que de ce qu'on m'a dit, c'était un ancien ministre.
03:21 Dans ma tête, un ministre, ça vit dans un château,
03:23 ça vit dans quelque chose d'assez convenable.
03:27 Et non, effectivement, c'était bien chez lui.
03:30 Et j'ai compris un peu plus tard que c'est...
03:35 Je ne sais pas comment ils appellent ça, comment on peut appeler ça,
03:39 mais lui, il est hôte.
03:40 En fait, il accueille du monde qui vient des villages alentours,
03:43 de son village, comme il a une grande maison.
03:46 Donc, c'est des gens qui viennent se soigner
03:48 ou soit qui sont des fois de passage.
03:51 Comme par exemple, du monde, quand il vient de France,
03:54 quand une famille part en vacances, au lieu d'être à l'hôtel,
03:58 généralement, ils descendent chez lui.
03:59 En fait, chez lui, c'est un lieu de passage.
04:01 Le ressenti que j'ai eu au départ, c'est comme je le dis,
04:03 dès que je suis rentré dans cette maison et que j'ai vu le monde,
04:07 tout de suite, je suis ressorti.
04:08 Quand je suis ressorti, j'ai dit à mon frère,
04:10 "Non, non, non, moi, je retourne à la maison."
04:12 J'avais complètement oublié qu'on avait pris l'avion, en fait.
04:16 Sauf que la petite anecdote, c'est que dès que je suis sorti
04:18 et que j'ai dit à mon frère, "Non, moi, je rentre à la maison."
04:21 J'ai vu quelque chose d'inhabituel que je n'ai jamais vu auparavant,
04:25 qui m'a fait comprendre que non, en fait,
04:26 tu as complètement changé de continent.
04:29 Donc, j'ai vu un jeune homme passer avec une charrette
04:32 et sur la charrette, il était attaché à un âne.
04:35 Donc, je les ai vus passer sur la route
04:37 et je me suis dit, "Waouh, j'ai jamais vu ça en France."
04:40 Donc, j'ai posé des questions.
04:42 "Comment ça se fait qu'on est encore là ?"
04:44 Et personne ne m'a répondu,
04:46 sauf mon frère qui m'a expliqué que, en fait,
04:50 je pense qu'on est bloqué ici.
04:52 Je me rappelle encore de la date où j'ai vrillé dans cette maison,
04:56 où il a fallu qu'ils se mettent à plusieurs pour m'attraper.
04:59 C'était le 9 septembre, où je me suis dit, "Là, c'est trop."
05:03 L'école a commencé, je suis encore là, personne ne me répond.
05:06 Donc, moi, je vais péter un câble, je vais y aller.
05:09 Je sors de la maison, je vais trouver la route,
05:11 je vais rentrer en France.
05:13 Mais être arraché de cette manière-là, sans explication,
05:17 c'est quelque chose que, jusqu'à mon retour,
05:20 j'ai eu du mal à pardonner.
05:23 J'ai eu du mal à pardonner.
05:24 Cette grande maison, c'est devenu mon cocon familial, on va dire.
05:28 J'ai réintégré quelque part une nouvelle famille.
05:31 Je l'ai même considérée comme ma véritable famille.
05:33 Et je pense que je la considère encore comme ma véritable famille.
05:36 Tout de suite, mon tuteur nous a dit,
05:38 "Voilà, vous ne pouvez pas rester dans cette situation.
05:41 Moi, j'appelle votre père, il ne veut pas vous emmener en France.
05:43 Au moins, il va vous scolariser."
05:45 Donc, tout de suite, il nous a inscrit dans une école privée.
05:48 Et ce qui m'a encore plus choqué, c'est que là-bas,
05:50 ils avaient cette facilité à nous corriger avec un bâton.
05:55 Moi, je leur disais, "Vous n'avez pas le droit,
05:57 vous n'êtes pas mon père, vous n'êtes pas ma mère."
05:58 Mais on m'a expliqué que là-bas, non,
06:00 tout adulte est responsable de l'enfant.
06:02 Et encore plus l'enseignant, parce qu'il a un savoir à transmettre.
06:06 Donc, si tu ne le respectes pas, il a le droit de te corriger.
06:09 Et après, la dernière chose qui m'a choqué,
06:11 c'est au niveau alimentation.
06:14 Je sais peut-être que dans la maison où j'étais,
06:15 quand on posait le bol pour le repas de midi,
06:19 on n'était pas 3-4 là-dessus,
06:22 on était entre 15 et 20 sur le bol.
06:24 Sauf que nous, là-bas, vous savez, on mange à la main.
06:28 Et si tu réussis à prendre 2-3 bouchées,
06:32 c'est que tu es le champion de l'assiette.
06:37 Et comme ils ont vu qu'on avait du mal,
06:39 je me rappelle encore de ça,
06:41 la femme de mon tuteur, en fait, nous, elle nous prenait à part.
06:45 Donc nous, on mangeait à part.
06:46 Ou sinon, quand elle voyait qu'on n'était pas assez rassasiés,
06:49 elle nous rappelait, elle nous donnait à manger à part.
06:53 Il y a une manière où on appelle les jeunes qui viennent de la France,
06:56 on les appelle les enfants de Biberon.
06:58 On les appelle les enfants de Biberon, pourquoi ?
07:00 Parce qu'au lieu de têter le sang, on les a têtés le Biberon.
07:03 Et peu importe le comportement qu'on pouvait avoir,
07:05 on nous disait souvent,
07:07 "Oh, ne les prenez pas en compte, c'est des enfants de Biberon."
07:10 Et ça, c'était très péjoratif.
07:12 À l'époque, c'est vrai que c'était dur à comprendre.
07:14 En fait, on suscitait la convoitise des gens qui étaient dans cette maison.
07:18 Quelque part, on se faisait insulter du fait que...
07:21 Comment ça se fait que vous, vous étiez en France,
07:24 vous avez réussi à vous faire expulser de la France,
07:27 alors que tous les gens autour ici,
07:30 la plupart d'entre eux, cherchaient à aller en France.
07:32 Parce que la France, c'est l'Eldorado, la France, c'est le synonyme de réussite.
07:36 Quand tu arrives là-bas, tout de suite, ta situation va s'améliorer.
07:40 Et vous, vous faites le chemin inverse.
07:42 Les gens se réunissaient autour de nous et ils nous posaient des questions sur la France.
07:45 On leur expliquait comment ça se passe en France,
07:47 où est-ce qu'on habitait.
07:48 Après, des fois, ils nous posaient des questions,
07:50 "Comment on fait pour aller en France ?"
07:52 Parce que, comme on a pu le constater au jour d'aujourd'hui,
07:55 il y a beaucoup de gens qui viennent en France à travers les pirogues ou autre.
07:58 Mais à l'époque, c'était par l'avion.
08:00 Et quand on nous posait ces types de questions-là,
08:03 par rapport à comment on fait pour aller en France,
08:05 moi, je leur disais, "Oui, il faut prendre l'avion."
08:07 Mais quand je leur disais, "Il faut prendre l'avion,
08:09 il faut prendre l'avion avec des papiers, avec un billet."
08:11 Mais non, eux, ils voyaient ça,
08:13 "Oui, mais si je rentre dans les roues de l'avion, est-ce que je vais y arriver ?"
08:16 Et j'ai dit, "Malheureusement, moi, je n'ai pas la réponse à tout cela."
08:18 Parce qu'effectivement, les gens payaient très cher,
08:21 très cher pour ces tentatives-là.
08:23 Et quand ils échouaient, tu as échoué, tu as échoué.
08:26 Et là où nous, on habitait, vu que ce n'était pas très loin de l'aéroport,
08:30 donc tu entendais tout le temps des avions qui descendent, qui partent.
08:33 Quand ils échouaient, ils revenaient le lendemain,
08:36 j'en prenais plein la gueule parce que
08:39 peut-être que dans les questions qu'ils me posaient,
08:43 ils pensaient voir une piste, une stratégie,
08:47 et que la réponse que je leur ai donnée, ce n'était pas peut-être les bonnes.
08:50 Donc du coup, ils ont échoué parce qu'ils ont essayé d'adopter
08:52 la méthode que je leur ai donnée et que ce n'était pas cela,
08:54 alors que ça n'avait rien à voir.
08:56 Deux ans après notre arrivée en Brétagne,
09:03 c'est là où mon père est venu en vacances.
09:06 Donc, on a essayé de renier contact avec lui.
09:09 J'avais la haine contre lui parce que je me suis dit,
09:12 "Voilà, quelque part, j'ai perdu deux ans de ma vie ici."
09:18 Et surtout, quand il arrive en vacances,
09:20 il n'arrive pas avec une nouvelle,
09:22 soi-disant, "Oui, vous allez retourner avec moi."
09:24 C'est qu'il arrive en vacances parce qu'il arrive en vacances.
09:26 J'ai eu le courage quand même de lui demander,
09:28 "Est-ce qu'on va retourner avec toi ?"
09:31 Et je me rappelle encore de sa réponse,
09:33 quand il m'a dit,
09:35 "Oui, mais est-ce que quand vous allez retourner,
09:36 vous allez avoir le comportement que vous aviez avant ?"
09:40 Et moi, je lui ai dit, "Mais on avait quel comportement ?"
09:44 Il m'a dit, "Oui, vous étiez turbulent,
09:47 vous étiez instable, vous m'inquiétais."
09:50 Et "J'avais peur pour vous
09:52 parce que votre nom était beaucoup cité dans le quartier.
09:55 Il se peut qu'au jour d'aujourd'hui,
09:56 si je ne vous avais pas emmené là,
09:58 vous serez peut-être déjà mort."
10:00 Et ça, moi, je ne le comprenais pas.
10:02 C'est à ce moment-là que j'ai accepté mon soeur
10:03 et je me suis dit,
10:04 "Ma réussite, elle dépend d'ici."
10:08 Mon tuteur, il m'a dit,
10:11 je me rappelle encore,
10:12 "Boubou, si tu as ton bac,
10:15 je vais forcer ton père à t'emmener en France."
10:18 Sauf que moi, je lui ai dit,
10:19 "Mais moi, la France, ça ne me dit plus rien."
10:21 Donc non, moi, je préfère vivre ma vie ici,
10:25 travailler, essayer d'avoir une vie convenable
10:28 comme chacun d'entre vous.
10:30 Et puis c'est tout.
10:31 Tout le monde commençait à partir.
10:43 Je me suis dit,
10:45 "Pense aussi à ton futur.
10:48 Il se peut que ton futur soit là-bas.
10:50 Entame les démarches sans grande conviction
10:53 et on verra où ça va te mener."
10:55 Et en un mois, j'ai eu le visa
10:58 et en l'espace de trois mois, j'étais là.
11:01 Je débarque à Orly.
11:04 La première chose que j'avais en tête,
11:06 c'était de revoir mes amis d'enfance.
11:08 Donc dès que je suis arrivé,
11:10 j'ai demandé d'aller à Garges
11:11 parce que j'avais besoin de me ressourcer.
11:13 J'avais besoin de revoir,
11:15 de respirer l'air de Garges.
11:16 Du coup, je suis arrivé à Garges
11:18 en pensant que quelqu'un allait me reconnaître à la gare.
11:20 Sauf que je suis arrivé, j'ai vu que tout a changé.
11:23 Ce jour-là, je n'ai vu personne.
11:24 Je suis rentré déçu,
11:25 mais je n'ai pas renoncé.
11:28 Chaque fin de semaine, tous les week-ends,
11:29 je partais à Garges.
11:30 J'ai revu certains.
11:32 Et là, je me suis dit,
11:33 "Voilà, je suis vraiment en France.
11:35 Je suis réellement revenu en France.
11:37 Bon, je n'ai rien à prendre parce que je n'ai rien à laisser,
11:39 mais là, je vais pouvoir entamer une nouvelle vie."
11:46 J'avais une grosse,
11:48 toute une histoire en moi.
11:50 Et cette histoire-là,
11:51 quelque part,
11:53 en fait, je la contenais en moi,
11:55 alors que j'en avais gros sur le cœur, en fait.
11:58 Parce que c'est quelque chose qui me pésait beaucoup.
12:00 Et je me suis dit,
12:01 "Bon, le fait de l'écrire,
12:03 ça va me vider,
12:05 et de pouvoir partager aussi."
12:08 Parce que je pense que des enfants
12:11 qui ont été envoyés au pays,
12:12 qui ont été envoyés en France,
12:14 des enfants qui ont été envoyés au pays,
12:17 je ne suis pas le seul,
12:18 qui ont fait de nombreuses années,
12:20 je ne suis pas le seul.
12:21 Et moi, à travers mon histoire,
12:23 peut-être que certains comprendront leur histoire aussi
12:26 et se diront,
12:28 "Ça peut ne pas être une punition.
12:30 Ça peut peut-être être une chance pour certains."
12:33 À la fin, je suis arrivé à me faire à l'idée
12:37 que, en fait, ce n'était pas une punition.
12:39 Quelque part, ça m'a apporté des choses,
12:41 ça m'a donné des outils
12:42 qui me permettent, moi, au jour d'aujourd'hui,
12:44 de pouvoir accompagner d'autres.
12:45 Aujourd'hui, je suis conseiller principal d'éducation
12:50 dans un établissement en Seine-et-Marne,
12:51 à Chancermarne.
12:53 Je reçois encore des parents qui nous disent,
12:55 "Oui, mais s'il ne travaille pas,
12:56 on va l'envoyer en Afrique,
12:57 on va l'envoyer à tel endroit."
12:59 Et j'explique un peu aux élèves aussi
13:01 mon parcours de vie.
13:02 Donc, ce que ta maman te dit
13:05 en disant que si jamais tu n'apprends pas
13:06 et que tu es envoyé en Mauritanie
13:07 ou que tu es envoyé au Sénégal,
13:08 attention, je l'ai vécu,
13:10 je sais ce que c'est.
13:11 Donc, je t'explique pour t'éviter cela.
13:15 Jusqu'au jour d'aujourd'hui,
13:16 ça tire la route,
13:19 mais récemment, j'ai appris
13:20 qu'un de mes anciens élèves a été renvoyé
13:23 et je trouve ça dommage.
13:25 C'est comme un échec pour moi
13:27 concernant cet enfant-là.
13:28 Et je ne peux que lui souhaiter
13:31 bonne continuation en espérant
13:33 que son parcours ne soit pas aussi chaotique.
13:36 Sous-titrage Société Radio-Canada
13:38 ♪ ♪ ♪
13:43 [SILENCE]