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00:00 Philippe Le Bourneau, je suis adjoint aménagement à l'ADDTM à Délande et référent PLUI depuis
00:23 2017 et référent au séminaire planif territoire depuis l'an dernier. Donc en quelques mots je vais
00:31 vous expliquer la genèse du club PLUI qui est un club qui a la particularité d'être départemental
00:39 comme il y en a quelques uns. Alors il est départemental à l'origine il devait être un
00:45 département interdépartemental avec nos voisins de Gironde, des Pyrénées-Atlantiques et du
00:52 Lot-et-Garonne. Pour des raisons techniques on l'a mis en oeuvre à l'échelle du département
00:59 Délande. Alors comment est née l'idée de ce club PLUI ? Il faut préciser en quelques mots le contexte
01:07 local. En 2017 le département Délande était entièrement couvert par des schémas de cohérence
01:15 territoriale et huit ou neuf collectivités se lançaient dans une démarche PLUI. Donc il était
01:24 important pour nous d'accompagner les collectivités. Donc comment les accompagner ? Donc notre cible a
01:34 été de sensibiliser avant tout les élus. Les témoignages que j'ai entendus ce matin me
01:41 confortent dans l'idée qu'il est indispensable d'associer les élus à ces démarches. Mais au-delà
01:48 de la démarche on a fait le choix lorsqu'on a mis en oeuvre ce club PLUI de construire une équipe de
01:59 pilotage avec des élus du territoire. Donc pour être tout à fait clair l'équipe de pilotage du club
02:08 PLUI Délande est composée d'une dizaine de personnes, donc deux personnes de la DDTM qui
02:14 pilotent et animent quand même cette instance, quatre élus et des techniciens de territoire et
02:23 d'agences d'aide aux collectivités territoriales. Alors le choix de ces élus, forcément c'est
02:31 toujours un casting difficile, on transite par l'association des maires. C'est un peu pipé parce
02:39 qu'on leur propose quand même quelques élus dont on sait qu'ils sont dynamiques, qu'ils ont le
02:45 profil des gens qu'on a eu ce matin, des gens convaincus au même du bien fondé de la démarche.
02:51 Et donc c'est tout ce petit monde qui élabore et qui construit les ordres du jour de ces séminaires,
03:03 des séminaires du club PLUI. Alors au départ c'était un petit peu l'aventure et donc on a
03:12 choisi collégialement un thème. Le fait que les élus soient associés, ça nous a facilité,
03:19 ouvert les portes, c'est à dire que la direction, évidemment il y avait des élus donc il n'y avait
03:23 absolument aucun souci. Les différents préfets qui se sont succédés n'ont jamais freiné la
03:28 démarche du fait que c'était aussi en association avec les élus. Et l'ordre du jour était construit
03:38 avec eux. Je vais faire assez vite mais le premier thème qu'ils ont choisi était de bon sens,
03:44 c'est à dire la gouvernance. Comment en tant qu'élu doit être architecturé le processus,
03:52 les phases de décision et autres. Et très rapidement, il y avait une première journée
04:00 qui s'était bien passée mais avec selon eux trop peu de retour d'expérience. Il y avait,
04:06 je crois, les services centraux qui étaient venus aussi faire part, on associait les agences
04:12 d'urbanisme, des bureaux d'études qui intervenaient et ils ont souhaité, suite à ce premier séminaire,
04:19 axer ces journées sur des retours d'expérience en fonction des thématiques qu'on développait.
04:25 Donc ce qu'on a mis en oeuvre pour faciliter le processus et dépolitiser le débat, nous,
04:34 parce qu'il n'y avait pas que les élus, il y avait globalement tous les membres de l'équipe
04:38 de pilotage, ont souhaité faire intervenir des collectivités pour leur faire part de leur
04:45 retour d'expérience. J'ai en tête le dernier, c'était sur les formes urbaines ou autres,
04:50 des collectivités extra départementales pour dépolitiser, comme je l'indiquais, le débat.
04:57 Et donc on s'est astreint à chaque thématique. On a tenu le dixième au mois de juin de cette
05:04 année. Donc évidemment, on balaye tous les thèmes. Il y a eu la gouvernance, je l'ai expliqué,
05:10 la consommation de l'espace, l'agriculture, la transition écologique, les formes urbaines,
05:15 la rénovation des centres-villes, centres-bourgs. Et voilà ce que j'allais dire. Donc ce sont tous
05:25 ces thèmes à chaque fois axés, et c'est un peu le leitmotiv qu'on reprend à chaque fois,
05:28 les élus parlent aux élus. On avait même fait un séminaire un peu en aparté sur la loi climat et
05:35 résilience. Voilà, on débriefe ensuite à chaque fois. Alors ce qui nous fait croire que ça
05:41 fonctionne à peu près correctement, c'est qu'il y a à chaque séance, qui était semestrielle au
05:47 début, mais dans l'intervalle, tout le territoire a été couvert de PLUI. Je ne suis pas convaincu
05:54 que c'est parce qu'il y avait des clubs PLUI qu'ils ont finalisé tous leurs documents d'urbanisme.
05:59 Enfin bon, les faits sont là. Il y a 18 intercos, il y en a 17 qui ont approuvé leur PLUI ou qui
06:05 sont en phase de l'approuver. Et qu'est-ce que je voulais dire ? Oui, donc ils sont approuvés et
06:16 oui, je repars du leitmotiv. Donc les élus parlent aux élus. Oui voilà, ce qui nous fait dire que
06:33 ça fonctionne à peu près correctement. Donc on a à peu près une centaine de participants à chaque
06:39 phase et on était déçu au départ parce qu'on avait réussi à faire venir à peu près un tiers
06:44 d'élus. Donc sur 110, à peu près 30-40 élus. Et puis finalement, après coup, on s'est rendu
06:50 compte que 30-40 élus, c'était pas mal. C'était une proportion tout à fait raisonnable. Et ce qui
06:58 nous convainc que la direction n'est pas trop mal, c'est qu'on a toujours eu 100 personnes et on
07:05 espère que ça continuera. Alors ce qui est intéressant, c'est qu'à chaque fois, quel que
07:10 soit le thème de la journée choisie, on intègre évidemment les sujets d'actualité. Au mois de
07:19 juin, c'était les formes urbaines. Les formes urbaines, c'est aussi le ZAN et tout ce qui
07:23 décline qui est autour de ce sujet. Donc c'est aussi un lien, un temps d'échange avec les élus.
07:31 Et comme l'indiquait les maires qu'on a entendus ce matin, un temps d'échange, ça leur permet
07:37 aussi d'échanger entre eux, voire pour certains de se connaître. Et cette phase, ils l'avaient
07:43 initiée lors de l'élaboration de leur SCOT, puisque beaucoup d'entre eux nous ont indiqué
07:46 que ça nous a permis d'échanger entre nous. Et donc depuis que sont institués ces séminaires
07:53 annuels, Club PLUI, on maintient le programme de celui de l'année prochaine. Je crois que c'est
08:00 sur l'impact du climat sur l'aménagement du territoire. Donc ça recouvre tout un tas de
08:06 thèmes. Et voilà en gros, pour synthétiser comment ça a été mis en oeuvre et comment ça se déroule.
08:15 Et j'ai envie de vous poser la question des moyens. En DDT, ça vous prend quoi comme moyen
08:21 d'organiser cette coopération entre les acteurs et de l'animer ?
08:24 Alors ça nous a pris un petit peu de temps au départ. Comme je l'indiquais, on a souhaité,
08:30 alors quand je dis "on", c'est "on a" avec la direction, les préfets différents souhaitaient
08:36 mettre en oeuvre. Depuis que c'est mis en oeuvre, ça nous prend, alors pour ceux qui font du sport,
08:44 il y a les temps faibles, il y a le "money time", les phases d'accélération. Comme je l'indiquais
08:50 tout à l'heure, le thème de l'année prochaine, il est défini depuis un an à l'avance, pratiquement.
08:55 Donc on sait, on connaît le thème qu'on va traiter depuis le mois de juin, ce qui permet
09:01 à l'ensemble des membres, c'est-à-dire que les maires proposent des retours d'expérience,
09:06 parfois de collectivités très éloignées, les techniciens de collectivités également,
09:12 et puis les services de l'État aussi. À titre d'information, pour notre sujet sur les formes
09:16 urbaines, dont le séminaire s'est déroulé au mois de juin, l'an dernier je participais ici à
09:24 cette même réunion, il y avait une intervention des collectivités de Seine-Maritime. Je trouvais
09:30 que ça collait bien et donc je les ai saisis, ils sont intervenus au mois de juin. C'est aussi
09:35 une phase de repérage. En termes de temps, il a eu lieu au mois de juin, donc il y a la phase
09:47 préparatoire, un peu comme l'organisation des séminaires, il y a l'écalage des présentations
09:52 des intervenants, puisque comme toute organisation, il faut que les témoignages ne soient pas redondants
09:58 et soient complémentaires. Donc là, il y a une phase complémentaire, mais c'est une quinzaine,
10:04 enfin quinze jours, mettons deux semaines éparses, disséminées. Merci beaucoup,
10:12 monsieur le Bourdeau. Monsieur Martin, je vous laisse continuer avec une expérience de coopération
10:17 à une échelle régionale cette fois-ci. Alors merci, bonjour à tout le monde. Je vais vous emmener
10:22 en Bretagne. La Bretagne, vous le savez, c'est une région qui a une forte identité, donc
10:26 nécessairement, c'est à cette échelle là qu'on va travailler. Et puis, la Bretagne, elle a quand
10:31 même la coopération dans le sens et notre ADN, donc ça va être peut être plus facile qu'ailleurs.
10:35 Alors, ceci étant, quand la notion de réseau planifait territoire arrive l'année dernière,
10:41 il y a quand même des précédents en Bretagne et ailleurs. Il y a le club Pelluy national qui a
10:48 été mis en place en 2015 et qui, évidemment, s'est décliné en Bretagne. Donc, cette première
10:54 période 2015 aux années 2020, parce que vous savez, il y a eu une rupture pour tout le monde.
11:00 La génération club Pelluy était pilotée par l'Adréal Bretagne, accompagnée par l'une de
11:07 nos agences d'urbanisme qui était située, qui est toujours située à Brest. Et cette première
11:13 période a vraiment permis de consolider la notion de partenariat entre l'État, les agences d'urbanisme
11:20 et tout autour de ces questions de Pelluy, au point où le territoire de cette agence est
11:25 aujourd'hui composé de 13 PCI qui sont tous en Pelluy intercommunaux. Alors, ceci étant,
11:31 c'est pas le chiffre qu'on a en Bretagne et au niveau national, parce qu'en Bretagne,
11:34 sur l'ensemble de la Bretagne, c'est 50% de collectivités qui sont Pelluy intercommunaux
11:38 et au niveau national, je crois que c'est le même ordre de grandeur. Donc, le temps passe et dans
11:43 les années 2020, bon, Covid, etc. Puis, il y a un certain nombre de changements dans l'organisation
11:47 de l'État. Les DREAL qui pilotaient les réseaux régionaux depuis leur naissance en 2015 cèdent
11:53 la main au DDT, donc à l'une des DDT de leur région. Et en Bretagne, moi, il se trouve que je
11:59 suis sur une fonction comme syndiqué sur mon étiquette de conseil en stratégie territoriale
12:03 auprès de mon directeur départemental des territoires du Finistère, après une première
12:08 carrière de chef de service urbanisme. Donc, je connais le domaine et depuis 10 ans, je suis
12:13 ancré justement sur une posture stratégique en relation très proche avec tous les acteurs de
12:19 l'urbanisme au sens large. Je suis administrateur du CIE, je suis administrateur de 3 des 4 agences
12:25 d'urbanisme et j'ai un partenariat et une histoire très proche avec tous les acteurs dont je vais
12:31 vous parler tout à l'heure. Donc, quand la DREAL nous passe le témoin en 2000-2021, on le prend
12:38 très volontiers avec un fort enthousiasme et on se réinterroge sur la réalité de la notion de
12:45 club. Est-ce que c'est de club qu'on perd à l'époque? Donc, on mène, enfin je dis on, moi-même
12:51 avec mes collègues des autres DDT, 3 autres DDT, de façon assez informelle au départ, on mène un
12:57 peu un audit auprès de nos compères, agences d'urbanisme, CIE, professionnels, pour savoir
13:03 s'il y a un véritable enjeu et continuer à travailler collectivement comme ça. Et la réponse,
13:07 elle est très claire. La réponse, c'est oui. C'est un oui majuscule avec le ZAN qui est vraiment
13:14 bandit comme un catalyseur. Ça a été dit ce matin. Donc, il y a une très forte volonté de continuer
13:19 à travailler ensemble et nous, on perçoit, donc le ON, c'est les 4 DDT dans un premier temps,
13:24 mais très vite avec les 4 agences d'urbanisme parce qu'on va élargir le pilotage de tout ça
13:28 de façon plus collégiale. C'était porté par la DREAL et une agence, je l'ai dit tout à l'heure.
13:33 Et dès qu'on passe en réseau, on va être sur un copilotage des 4 DDT bretonnes, des 4 agences
13:39 d'urbanisme. On va voir que ça va s'élargir beaucoup. Donc, on fait ce diagnostic. On n'est
13:44 pas encore l'année dernière, au mois de novembre 2022, où on est le réseau. Et nous, on a déjà
13:49 compris qu'il faut passer de la notion de club qui est un peu fermée à la notion de réseau,
13:53 qui est beaucoup plus ouverte, c'est à dire d'associer beaucoup plus sérieusement et
13:59 concrètement tous les acteurs qui interviennent de manière d'une autre et qu'on ne peut plus
14:02 rester que sur les PLUI qu'il faut passer sur un certain nombre de documents de planification.
14:06 Le ZAN a été évidemment le déclencheur de tout ça. Donc, nous voilà en 2022 et je viens ici même,
14:16 c'était pas ici, mais c'était la même réunion l'année dernière et je porte avec quelques
14:24 collègues une très forte attente en matière d'il faudrait qu'on travaille en réseau. Et la DGLN
14:29 nous l'offre sur un plateau l'année dernière. Donc, en disant on va travailler en mode planif
14:32 et territoire. Génial, c'est exactement ça. C'est exactement ces conclusions là qu'on
14:37 est arrivé nous même. Donc, la transition n'a pas été difficile. Je vais vous montrer
14:41 quelques images de comment on a réussi sur l'année 2023, du coup, à structurer tout ça,
14:46 parce que cette année 2023 nous a permis de donner une réalité à la notion de réseau,
14:51 planif et territoire en Bretagne. Voilà, donc on a fait ce petit schéma qui incarne une systémique.
14:59 Donc, vous voyez au centre du schéma, il n'y a personne. Il n'y a pas quelqu'un qui est plus
15:04 important que les autres. Ce qui est plus important que tout le reste, c'est le récit.
15:07 Et à nouveau, la DGLN nous l'amène sur un plateau. Quelle plus belle formule que
15:12 imaginer ensemble nos territoires de demain. Donc, ça nous parle, ça nous fait l'air parce
15:17 qu'on a tous ça en tête finalement et on s'en rend compte quand on va commencer à se parler.
15:21 Et pour se parler, il va falloir mettre en lien un certain nombre de choses entre elles.
15:28 La première chose entre elles, et ça va peu à peu prendre la forme de ce qu'on appelle aujourd'hui
15:34 la coordination des pros. Donc, les pros, c'est les professionnels. Donc, nous, au DDT, nous sommes
15:39 des professionnels. Les CIE sont des professionnels. Les agences urbaines sont des professionnels.
15:42 Les libéraux sont des professionnels. Il y a des professionnels dans un certain nombre d'autres
15:46 organismes. Donc, on va prendre l'habitude de se parler et on va se réunir tous les trois mois.
15:51 Et sur l'année 2023, à force de réunions trimestrielles, on a intégré dans notre réseau,
15:57 dans notre coordination des pros, une trentaine d'organismes qu'on va voir juste après, qui sont
16:03 ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont les acteurs de la planification sur les territoires.
16:09 Donc, ça, c'est devenu une réalité et j'ai vraiment vu avec plaisir tous ces organismes
16:15 venir avec enthousiasme dire on rejoint la démarche. On a vraiment des choses à apporter
16:20 et on a des choses à prendre. Donc, la notion de réseau, elle a pris assez facilement et elle se
16:26 pérennise visiblement. Alors là, on n'a pas d'élus. On est dans une... On est tous en relation
16:31 dans nos postures respectives avec des élus, évidemment. Alors, les élus, on va plutôt les
16:35 toucher dans ce qu'on appelait l'archipel des clubs logos. Alors, la notion d'archipel en Bretagne,
16:39 ça ne vous surprendra pas. Dans le scénario précédent du club Pelluy, l'échelle, elle
16:44 était régionale, c'est à dire que l'ADREAL et l'agence d'urbanes dont j'ai parlé, organisait
16:48 une fois par an une rencontre avec des élus et les professionnels. C'était à Brest ou à Rennes.
16:52 On est moins grand que l'Aquitaine, la Nouvelle Aquitaine, mais enfin, on est grand quand même.
16:56 Et au bout d'un moment, c'est un peu compliqué de fonctionner sur des grands territoires comme
17:00 ça. Et sur l'année 2023, les agences d'urbanisme disent mais nous, on a chacune notre réseau. Là,
17:07 vous voyez quatre entités, donc trois qui sont en vert et une qui est en gris. Alors,
17:10 celle qui est en gris n'avait pas une agence d'urbanisme à cet échelle là, mais les trois
17:14 autres l'avaient. Et les trois autres avaient ce qu'elles appelaient un club ou un mot pour dire à
17:19 peu près la même chose, soit sur le Pelluy, soit sur l'Interscote. Je vais y revenir tout à l'heure.
17:23 Et on va décider collectivement d'en faire utilisons ce qui marche et ce qui est une échelle
17:27 de proximité. Mais par contre, proximité tous ensemble et en lien les uns avec les autres.
17:33 D'où cette notion d'archipel. Et vous devinez que la coordination des pros, évidemment,
17:38 a un lien fort sur le message qui va être diffusé par les agences d'urbanisme et leurs partenaires
17:43 auprès des élus dans les sous territoires qui sont là. Alors, on ne peut pas imaginer le
17:49 territoire de demain sans avoir une vision alternative à ce qu'on a fait pendant 30 ans,
17:54 dont on a bien compris qu'il ne faut plus faire comme ça. Lors de tous nos travaux des uns et
17:59 des autres, à nous tous les pros, on sait qu'on a déjà commencé à faire autrement. Les élus le
18:05 disaient ce matin. On va plutôt capitaliser toutes ces belles expériences pour dédramatiser
18:10 la situation du ZAN et pour mutualiser, pour profiter les uns des expériences des autres.
18:15 Il va falloir le mettre en commun. C'est l'objet de ce qu'on appelait le portail des ressources
18:19 inspirantes. Je vais l'écrire juste après. Et puis, il y a quand même des sujets qu'il faut
18:24 explorer. On en a eu un certain nombre ce matin et on va les explorer collectivement dans ce qu'on
18:28 a décidé d'appeler les ateliers coopératifs dans lesquels vont venir tous les acteurs concernés
18:34 par ce sujet là. On en a trois en chantier actuellement. Je vais vous les commenter.
18:37 Donc, j'ai quatre diapos pour illustrer ce que j'ai appelé les quatre piliers du réseau planifait
18:44 territoire. Commençons par la coordination des pros. Donc, vous voyez qu'au cœur, c'est la
18:50 Bretagne. C'est l'avenir de la Bretagne demain. C'est ça notre sujet commun. Et par sous-ensemble,
18:54 j'ai figuré les différentes familles d'acteurs qui ont un rôle majeur sur le territoire. Alors,
19:00 en haut à gauche, c'est les acteurs de l'État. Alors, ce sont DREAL et DDT, mais c'est aussi
19:06 les architectes et paysagistes conseils de l'État qui oeuvrent pour les DDT et pour la DREAL. C'est
19:13 aussi les architectes des bâtiments de France. Ça a été évoqué ce matin aussi. Quand on revient
19:17 dans les centralités, il y a un rôle majeur à être en partenariat avec les ABF. Quand les acteurs
19:25 sont dans le rond jaune, c'est qu'ils sont désormais intégrés dans notre réseau et qu'ils
19:29 viennent à nos réunions trimestrielles. La prochaine, c'est le 19 décembre. C'est la cinquième.
19:33 Après, juste en dessous à gauche, on a le cercle des CIE. On a quatre départements. On n'a que trois
19:38 CIE, ce qui est un peu une anomalie. Les trois CIE sont intégrés dans ce réseau. En dessous,
19:44 on a... Alors, l'ordre n'a pas de précédence. On a les deux organismes majeurs qui fabriquent
19:50 les futurs professionnels. On a l'Institut de géoarchitecture qui fabrique des urbanistes.
19:56 On en a un dans la salle d'ailleurs, qui est ici parce qu'il est administrateur de l'un de nos CIE.
19:59 On a l'École nationale supérieure d'architecture qui a pris conscience lors d'un séminaire qu'on a
20:07 fait ensemble sur le ZAN du rôle potentiel des architectes pour travailler sur la question du
20:11 projet et d'intégrer après le projet via les OAP, notamment. J'y reviendrai tout à l'heure.
20:16 On a des organismes publics comme la SEM Brest, qui est une SEM régionale. On a l'établissement
20:23 public foncier régional. On a dans la bulle d'après des associations qui sont hyper actives
20:30 en Bretagne. L'association Bruded, qui est une association d'élus ruraux qui ont anticipé la
20:35 transition du développement durable il y a déjà plus de 10 ans, qui ont une équipe, ils ont un
20:39 staff de 11 salariés déjà pour faire de la valorisation, promotion de tout ce qu'ils peuvent
20:44 faire dans les bureaux. La maison de l'architecture des espaces en Bretagne, donc c'est un organisme
20:48 très lié au conseil de l'ordre des architectes. Et le mouvement de la frugalité heureuse et
20:52 créative initié par Philippe Madet, que vous connaissez certainement, qui va nous rejoindre
20:56 la semaine prochaine. Pour continuer le tour, on a l'association des urbaines du Grand Ouest,
21:01 donc c'est le réseau de professionnels libéraux. On ne va pas faire venir à nos réunions 50 ou 100
21:06 en bureau d'études, donc il y a intérêt d'avoir des systèmes de représentation. Le logo est
21:10 représentatif partiellement de ces gens-là. Il y a aussi la fédération des paysagistes,
21:16 que j'aimerais bien faire rentrer dans le lot. Il y a le conseil de l'ordre des architectes,
21:20 qui évidemment est déjà là, et avec qui je serai en réunion d'ailleurs demain pour poursuivre les
21:25 discussions. L'EPOC, c'est une association professionnelle qui fait de l'accompagnement
21:28 de projets d'habitat participatif, donc des pros aussi. Et puis pour terminer, j'aurais peut-être
21:34 dû commencer par eux, c'est la bulle des agences d'urbanisme. On en a quatre. On a une spécificité
21:38 en Bretagne quand même, c'est que pas toute la totalité, mais la grande majorité de notre
21:42 territoire est composée de pays qui adhèrent à une des quatre agences. Il reste le Morbihan,
21:47 qui est un petit peu en blanc là-dessus. Sinon, en Finistère, dans mon département,
21:50 100% des EPCI sont adhérents à une agence d'urbanisme. Ça change quand même le cours des
21:56 choses. Et puis on a une petite bulle que j'ai greffée à côté, qui s'appelle l'ADAC. C'est un
21:59 petit organisme qui a été créé par le département des Côtes d'Armor pour proposer de l'assistance à
22:04 maîtrise d'ouvrage en urbanisme. On a vu à quel point elle fait déficit en France aujourd'hui.
22:09 Donc on a déjà cet embryon et j'espère qu'il va pouvoir prospérer à l'échelle. Peut-être pas
22:13 cet organisme là, mais que la compétence va pouvoir se généraliser à l'échelle bretonne. C'est
22:17 fondamental. Donc ça, c'était la coordination des pros. L'archipel des clubs locaux. Donc,
22:23 voyez, c'est appuyé sur des clubs qui existaient sur nos trois territoires. Le quatrième, celui du
22:30 Sud-Bretagne, j'espère qu'il va rentrer dans le réseau au mois de décembre lors de nos prochaines
22:34 réunions. Il y a une agence d'urbanisme sur ce territoire, mais elle est que sur l'Orient.
22:38 Donc, Morbihan est bien plus grand que le pays de l'Orient. Donc, la DDT du bord de
22:43 Bian, le CIE du Morbihan, on devrait et j'espère, on va le résultat la semaine prochaine pour dire
22:49 qu'on va créer un club en Sud-Bretagne. Celui du Cornwall existe depuis 10 ans. Il était plutôt
22:55 orienté sur l'Interscope et il va désormais aller sur les PLUI. Il a deux représentants dans la
22:59 salle aujourd'hui de l'agence d'urbanisme, qui est un père Cornwall développement, qui en est le
23:03 moteur. L'agence de Brest, qui est historiquement l'accompagnateur de l'État dans cette histoire,
23:08 là, était partie plutôt elle sur les PLUI. Elle a donc 13 sur 13 de ces EPC qui sont en PLUI.
23:13 Mais elle va développer la fonction Interscope. Et puis, les Rennes sont déjà dans un Interscope.
23:19 Ils vont eux aussi aller sur les PLUI. Et là, c'est piloté par l'agence d'urbanisme de l'ODIHR,
23:26 l'agence de Rennes et puis les collègues de la DDTM d'Ille et Guilaine. Donc, oui,
23:31 et ça fonctionne. Quand je dis ça fonctionne, je dis de présence. Ça fonctionne et ça fonctionnera
23:37 de plus en plus en mode réseau. Les uns avec les autres. Et ce sont des lieux où les collègues
23:42 des agences d'urbanisme et des DDTM, mais aussi des CIE vont s'adresser aux élus, vont s'adresser
23:48 aux collectivités. Certains clubs sont plutôt dans une approche technique avec les techniciens
23:52 des collectivités. C'est le cas du club Nord-Ouest de Bretagne. D'autres sont plus en lien avec les
23:57 élus et les urbains et leurs techniciens. C'est le cas du club Cornwall. L'Est-Rouge de Bretagne,
24:03 un peu sur les deux aussi. Ces différents clubs fonctionnent alors avec leur méthode. Puis
24:10 finalement, ils sont en train de converger vers une sorte de méthode commune inspirée par le réseau
24:14 Planifo-Territoire. Voilà donc le troisième pilier, c'est le portail des ressources inspirantes.
24:19 Oui, j'ai mis une carte de Bretagne avec tout un tas de petits points qu'on a commencé à localiser
24:25 des choses inspirantes. Il y en a partout et il y en a dans tous les domaines et elles sont réparties
24:30 chez la plupart des acteurs que j'ai cités tout à l'heure. Évidemment, les CIE ont des
24:35 énormes références et c'est leur rôle. Les CIE ont aussi un observatoire des CIE où il y a déjà
24:41 plein de références qui sont inscrites là-dedans. La Maison de l'architecture des espaces en
24:45 Bretagne en a plein aussi. Ces gens-là ont des publications, ont des sites internet, ont des
24:49 palmarès. Donc la matière, on l'a. L'association Brudet, dont je parlais tout à l'heure, a fait
24:54 un énorme travail de collecte et de valorisation aussi. On a une chaîne de télévision bretonne
24:59 qui s'appelle TBO qui a fait tout un tas de reportages qui montrent preuve et images à
25:03 l'appui que tout ça, c'était déjà une réalité. On a le mouvement de la frugalité heureuse qui a
25:08 son sa propre observation et sa propre base de données. Et l'idée qu'on a, elle est à stabiliser
25:12 et aboutir, c'est d'arriver à trouver une façon de mettre tout ça en lien, de créer une sorte de
25:16 portail qui serait une entrée commune pour accéder d'où qu'on soit à ces réalisations, quels qu'en
25:23 soient les véhicules. Et ça, on va voir que c'est déterminant pour arriver à passer le traumatisme
25:31 du ZAN parce que finalement, quand on voit que la commune d'un côté ou le PC d'un côté, il a fait
25:36 des choses formidables, on est capable de le faire aussi. Et on y va. Donc un effet d'émulation qui
25:40 est évident. Et pour terminer le quatrième pilier, c'est ce qu'on appelle les ateliers
25:45 coopératifs. Donc là, on s'est pris des sujets qui méritaient vraiment des investigations. La
25:51 question de l'ingénierie, de la planification, de l'ingénierie des documents d'urbanisme, on en
25:57 en a parlé ce matin. Donc effectivement, c'est un problème majeur. On ne fera pas la révision de
26:01 tous les scott et de tous les plus qui plus est avec le niveau d'exigence que la loi pose et qu'on
26:05 s'impose nous-mêmes sans refonder une véritable ingénierie. Et quand on dit ingénierie, c'est
26:10 autant l'ingénierie de l'amont et de l'accompagnement, ce qu'on va appeler l'assistance à maîtrise
26:15 ouvrage, que l'ingénierie de fabrication et de cofabrication du document d'urbanisme, ce qu'on
26:21 va appeler la maîtrise d'oeuvre. Donc cet atelier a déjà été lancé, a déjà travaillé, a déjà des
26:25 pistes d'action. Et ce qu'on espère bien, c'est que les pistes d'action que l'on aboutira, on
26:29 pourra collectivement les mettre en oeuvre et sortir du problème pour rentrer dans des solutions.
26:33 Voilà le deuxième sujet sur lequel on a vraiment besoin d'y voir clair puisque la loi climat
26:38 résilience, elle donne des passages obligés et une philosophie, mais elle ne donne pas de la méthode.
26:45 Donc on va développer de la méthode. On anticipe très probablement ce que le guide de la DGLN
26:50 va nous donner. Donc on a appelé ça l'atelier trajectoire ZAN et à chaque fois on fait venir
26:55 tous ceux dans notre réseau qui le souhaitent. Donc je ne rentre pas forcément, mais je répondrai
26:59 si vous avez des questions sur le contenu de ces ateliers. Là encore, l'atelier s'est déjà réuni
27:05 une fois et a permis d'aboutir à un certain nombre de conclusions. Et puis le troisième atelier
27:09 qu'on a lancé aussi, on l'appelait l'atelier OAP des PLU parce que vous savez tous que l'OAP,
27:15 c'est quand même le point névralgique des PLU, mais malheureusement, c'est aussi le maillon
27:19 faible des PLU aujourd'hui. On ne fera pas de transition en matière d'urbanisation si on
27:25 s'empare pas des OAP dans leur rôle légitime, qui souvent a été réduit à des petites tâches
27:31 qu'on appelle les zones à U avec un budget qui va de 300 à 1000 euros au mieux confiés à un bureau
27:36 d'études pour faire un projet urbain à l'échelle d'un confitie. Donc on est vraiment en train de
27:40 revoir ça, de repenser les OAP à toutes les échelles. On est en train avec les collègues
27:44 des agences d'urbanisme, des CIE et des autres, de tenter de mettre en place des résidences de
27:51 professionnels qui iraient trois fois deux semaines sur une commune volontaire ou sur un
27:56 OPC, plutôt volontaire, pour expérimenter une démarche qui viserait à produire des vrais OAP
28:01 dans des vraies conditions et avec à chaque fois, évidemment, l'objectif de produire des résultats
28:06 qui sont utilisables par ceux qui les ont produits, mais aussi mutualisables et valorisables par tous
28:12 les membres du réseau, réseau breton bien évidemment, mais réseau national évidemment,
28:16 étant entendu que tout ce dont je viens vous parler là, pour l'instant, c'est stabilisé
28:21 comme je viens de le dire et ça sera très prochainement accessible par vous tous, si la
28:26 DGLN me confirme que son propre site internet va pouvoir accueillir une rubrique Bretagne,
28:31 ça y est, notre site est prêt, il est prêt à être mis en ligne et tout ce qu'on fait là,
28:34 vous pourrez y accéder dès le mois de janvier, je présume. Donc voilà à peu près où nous en
28:39 sommes aujourd'hui. Merci. Roxane, quel regard tu portes sur ces expériences locales de coopération ?
28:47 Un regard très intéressé évidemment, puisque François disait que la DGLN offre sur un plateau
28:55 les conditions pour faire ce genre de réseau, mais voilà, le plateau, il faut le remplir derrière,
29:00 donc c'est toute l'importance des réseaux locaux. Et d'ailleurs, les témoignages qu'on vient d'entendre,
29:05 ils révèlent vraiment l'esprit qu'on espère se voir développer dans les réseaux locaux,
29:11 puisque avant il y avait les clubs PLI régionaux dans l'ancienne version du réseau, mais aujourd'hui,
29:17 Planif Territoire doit aussi se redéployer et trouver des déclinaisons locales, et je dis bien
29:22 des déclinaisons, puisque l'exemple des Landes et de la Bretagne en sont assez révélateurs,
29:29 ça doit être du sur-mesure. Comme François l'a rappelé, ce sont des DDT maintenant qui sont à
29:37 l'initiative de ce genre de démarches, donc ce sont des DDT volontaires qui s'investissent sur
29:44 ces champs-là sans pour autant toujours avoir forcément tous les moyens qu'ils aimeraient
29:49 avoir pour développer toutes les idées et tous les axes de coopération qu'ils ont en tête,
29:56 d'où l'importance de mentionner que ces réseaux locaux doivent pouvoir se faire à des échelles
30:00 plus souples, départementales, interdépartementales, régionales, pourquoi pas bien évidemment,
30:05 sur mesure, par territoire, selon ces moyens, les besoins du territoire, ces besoins, ces enjeux
30:12 propres, et la volonté, je dirais même l'envie des acteurs locaux. D'ailleurs, cette mini-conférence
30:20 elle est aussi là pour vous donner envie d'intégrer un réseau local s'il existe sur vos territoires ou
30:25 d'en développer un. J'espère que Philippe et François vous auront donné envie là-dessus.
30:36 Et comme vous l'avez vu, évidemment, leurs exemples sont très intéressants, très riches,
30:45 et j'imagine bien la position qu'on pourra avoir. D'ailleurs, je l'avais dans mon précédent poste
30:50 dans les Vosges, quand on est face à des exemples comme ça, de se dire "Waouh, un réseau local a
30:55 développé comme ça, c'est vraiment intéressant, mais nous on est au pied de la montagne", eh bien
30:59 oui, effectivement, les réseaux locaux, ça développe sur un temps long. Par contre, ce qui
31:03 est très intéressant et très gratifiant assez rapidement, c'est que finalement, le retour sur
31:09 investissement, il peut apparaître très rapidement, puisque même à une petite échelle géographique,
31:13 avec un petit nombre d'acteurs, tout de suite on a des éléments de coopération qui apparaissent,
31:19 des idées qui émergent, des pistes d'action, et puis après ça fait effet boule de neige.
31:24 Alors effectivement, comme la planification en elle-même, les réseaux locaux, ça ne se fait pas
31:28 en un jour, mais ça vaut le coup de se lancer dans l'aventure. Qu'est-ce que je voulais dire
31:34 exactement ? Oui, nous, du coup, côté planif territoire, ce qui a été fait l'année dernière,
31:39 c'est une enquête, d'ailleurs Fanny a été à l'œuvre là-dessus, sur les dynamiques locales
31:45 qu'il y avait dans les différents départements région. Une cartographie est en cours de réalisation,
31:50 on pourra bientôt la communiquer, et elle montre bien qu'il se passe des choses. J'ai ma petite
31:56 liste, voilà, que ce soit dans le Pas-de-Calais, en Ile-de-France, dans les départements Charente,
32:01 Vienne et Haut-de-Vienne, en Auvergne-Rhône-Alpes, voilà, je ne les cite pas tous, surtout que c'est
32:06 pile à la pliure de ma feuille. Et les territoires en sont à des stades différents, certains aux
32:13 prémices, voire au stade de l'envie, d'autres sont dans des démarches beaucoup plus développées,
32:17 comme on vient de le voir, mais tout ça existe déjà. Et nous, on se réunit plusieurs fois par
32:24 an, la dernière fois étant en présentiel en octobre, justement pour échanger sur ces pratiques,
32:29 sur ces retours d'expérience, en internet, évidemment, sur la manière d'organiser ces
32:34 réseaux et de les rendre efficients, intéressants, attractifs, mais aussi sur le fond des sujets,
32:40 on partage ce qui se passe sur nos territoires et puis on s'enrichit mutuellement. Tout ça dans
32:45 l'objectif évidemment que ça revienne au niveau des territoires, au niveau des collectivités et
32:49 que ça puisse accompagner les démarches de planification actuelles. En la matière,
32:57 le rôle de l'État ici, c'est bien celui de facilitateur, de créateur des conditions de
33:02 coopération. On l'a bien vu depuis ce matin, la coopération est au cœur de toutes nos réflexions.
33:07 Déjà pour suivre le rythme des lois, il vaut mieux y être à plusieurs, si j'ose traiter d'humour,
33:13 mais plus sérieusement aussi pour relever collectivement les défis en matière de
33:19 transition écologique, puisque tout devient transversal, on le voit bien avec la loi climat
33:24 résilience. Nous, on focalise beaucoup sur Lausanne ici, aujourd'hui. Évidemment, c'est un sujet que
33:29 tout le monde a en tête, mais cette loi-là, elle concerne énormément d'autres sujets aussi. Donc,
33:35 cette transversalité, elle est complexe à mettre en œuvre, d'où l'intérêt d'y réfléchir à
33:39 plusieurs. Voilà, c'est très bateau ce que je dis, d'y réfléchir à plusieurs, mais c'est aussi très
33:44 vrai. Donc, comme je l'ai dit, j'espère que les témoignages de Philippe et François vous auront
33:50 donné envie d'intégrer ce réseau local. Ce matin, on a entendu lors de la table ronde que les élus
33:57 étaient parfois considérés comme des empêcheurs de tourner en rond par les citoyens. L'État,
34:02 à son tour, est parfois considéré comme un empêcheur de tourner en rond par les élus,
34:07 et un des élus, monsieur Grosjean, de mémoire, disait qu'il fallait dégeler les relations. Et
34:12 justement, les réseaux locaux, c'est la première pierre, c'est vraiment ça qui permet aussi de
34:17 dégeler les relations. Je vais conclure là-dessus. Oui, je vais conclure sur quelque chose qui
34:24 rendra heureux François. À propos de notre site PlanifTerritoire, il est sur le point d'être mis
34:30 en ligne, et effectivement, comme François l'a dit, il y aura des rubriques concernant les réseaux
34:35 locaux. Donc je vous invite à vous connecter prochainement dessus pour découvrir le site,
34:40 et après à revenir régulièrement aussi sur ce site, puisque, et là j'en fais appel à votre
34:45 indulgence, il est encore sur certaines pages en construction, mais voilà, il arrive enfin très
34:52 prochainement. C'est de l'ordre des détails techniques maintenant qui vont déterminer la
34:59 date. Voilà. Merci Roxane. Est-ce qu'il y a des questions dans la salle? Oui.
35:07 Bonjour, Guilben Sussan, UD 93. Je vous remercie pour toutes ces présentations et je vois bien
35:27 effectivement dans... Imaginons ensemble le territoire de demain. On voit bien qu'on doit
35:36 sortir d'une posture de fonctionnement silo pour la transversalité, pour des approches en réseau,
35:43 de dialogue entre différents corps, ingénierie par spécialiste, mais il me semble qu'il y a un
35:51 grand absent dans cette histoire, c'est la société civile. De quelle manière est-ce qu'on peut
35:57 l'intégrer dans ces réseaux planifs? De quelle manière on peut les intégrer, comme il y a eu
36:03 très très longtemps dans les démarches d'urbanisme participatif, notamment décrites par Roger Bonnet
36:12 dans la lignée du Baird du Bedou à Grenoble ou ailleurs, il y a eu des ateliers qui ont pris
36:19 différentes formes, des ateliers qui permettaient de mobiliser la société civile au projet,
36:24 à la planification, au projet d'aménagement. Et est-ce qu'il n'y aurait pas justement l'occasion,
36:30 est-ce que ça ne serait pas justement l'occasion de l'ouvrir? Je ne sais pas de quelle manière,
36:34 est-ce que c'est à des associations, des fédérations d'associations, à la société
36:38 civile, les thématiques qui sont abordées ici. Juste pour illustrer un exemple, en étant en UD,
36:47 on a eu à gérer quelques enquêtes publiques et quand on a trois intervenants, trois participants,
36:54 on trouve ça fabuleux. Sur des territoires de deux millions et demi d'habitants, le ratio n'est
37:01 pas énorme. De quelle manière pouvoir mobiliser finalement la société pour qu'il s'adresse à tous
37:06 ces projets qui certes sont compliqués, mais peut-être qu'il y aurait à la fois une oeuvre,
37:13 pas simplement de pédagogie, mais aussi d'écoute respective de ce que cette société a à nous dire
37:19 à travers les savoir-faire profane. Là, ce n'est pas de l'ingénierie classique et territoriale,
37:25 mais c'est aussi des savoir-faire qui sont tout aussi légitimes. Merci pour vos réponses.
37:29 Je vais répondre à la question. Vous soulevez une question essentielle. Effectivement,
37:36 on ne fera pas cette transition sans associer la population dans un rôle actif. On est tous
37:41 d'accord là-dessus. Le schéma que je vous ai montré, c'est l'organisation à laquelle on
37:44 est arrivé aujourd'hui. Donc, on est déjà content d'avoir fait ce chemin, de l'avoir stabilisé.
37:49 Donc, ce schéma évoluera forcément encore. Et déjà, quand on commence à travailler dans nos
37:54 différentes instances qui constituent cette systémique, on en parlait pas plus tard que
37:58 la semaine dernière en préparant une des fameuses résidences professionnelles autour de la réinvention
38:05 des OAP, on se posait la question comment justement dans cette résidence on va pouvoir associer la
38:09 population locale et pas dans une posture où on fait une réunion au début, on vient trois,
38:14 puis ça y est, on a réglé le problème de la participation. On a réinventé tout ça. Et je
38:19 pense que la question de la participation et de la co-construction du projet, c'est un vrai sujet
38:24 sur lequel il faut inventer. Je ne suis pas inquiet, je pense qu'on y arrivera. Je ne sais
38:28 pas encore comment, mais je suis certain qu'on y arrivera. Peut-être pour compléter, suivant les
38:33 thématiques, j'ai en tête la loi d'orientation des mobilités qui avait donné lieu dans le cadre
38:39 de l'OCLUB et lui, mais c'était un séminaire mobilité. La fédération des usagers des transports
38:45 était conviée et avait participé activement à une table ronde avec toutes les différentes
38:52 autorités de la mobilité. Mais c'était un coup ponctuel. C'est vrai qu'on gagne à développer
38:56 cet aspect. Pour compléter sur un point aussi, parce que le réseau c'est tous ensemble, mais
39:03 aussi c'est chacun dans sa mission respective. Chacun d'entre nous est en relation avec des élus,
39:09 avec des territoires et avec des citoyens. Donc en fait, on s'aperçoit qu'on est chacun,
39:14 quelque part, le VRP du commun qu'on est en train de fabriquer. Donc déjà,
39:19 quelque part, c'est déjà en oeuvre. Les CIE ont un rôle légal de s'adresser aux citoyens. Nous,
39:27 on a un CIE qui a lancé, d'ailleurs j'aurais dû le dire, une formule autour de laquelle il a fait
39:32 une action de sensibilisation et de formation. N'ayons pas peur du ZAN. N'ayons pas peur des mots.
39:37 Du coup, voilà. Donc je pense que les agences d'urbanisme sont au contact aussi des citoyens,
39:41 directement ou indirectement, via leurs élus. L'association de Brunel est au contact des
39:46 citoyens. Enfin, tout le monde est au contact des citoyens. Mais je pense que c'est un sujet
39:49 qu'il faut qu'on consolide et qu'on apprenne à rendre le citoyen constructeur, co-constructeur
39:55 du projet. Parce que ce n'est pas seulement quelqu'un qu'il faut consulter au début et à la
39:58 fin. Il faut vraiment le rendre et lui donner envie. Et c'était autour de la question de comment
40:03 donner envie aux citoyens de venir co-construire, qu'on était en train de travailler la semaine
40:07 prochaine. Résultat, quand on aura abouti nos ateliers coopératifs sur le sujet. Tout ça sera
40:12 partagé, bien évidemment, parce que l'idée du réseau, c'est de partager entre nous, mais avec
40:16 vous aussi. Et puis nous, on sera preneurs aussi de ce qui se passera dans d'autres territoires.
40:19 Et on a hâte qu'il y ait d'autres réseaux qui se mettent en place pour pouvoir, nous aussi,
40:23 nous nourrir des expériences des autres. On ne peut pas tout réinventer tout seul.
40:26 Merci beaucoup François et Philippe pour vos présentations. On a pas mal échangé.
40:33 Bon, moi, je ne suis pas là depuis très longtemps en urbanisme. La question que je me posais,
40:39 enfin, c'est sans doute un peu trivial, mais le plus dur, c'est de commencer avec vous.
40:44 En fait, la question au niveau Etat ou au niveau DDT, c'est comment concrètement convaincre les
40:58 hiérarchies? Parce que c'est quand même les décideurs, préfets, directeurs, etc.
41:02 À un autre niveau, parce que moi, je suis convaincu de vos démarches. Je trouve ça
41:07 absolument formidable. Et puis, par rapport à ces enjeux, Zann pour essayer de donner une image
41:12 positive de ces démarches qui peuvent être mal perçues par les territoires ruraux qui se sentent
41:20 quand même fortement visées. Comment? Ma question est sans doute pas évidente, mais comment enclencher
41:29 la première phase avec des préfets, des directeurs? Bon, c'est. J'imagine que la réponse n'est pas
41:35 évidente, mais voilà, c'est vraiment quelque chose. Comment construire la confiance déjà en interne?
41:42 Pour ensuite l'exporter vers les élus? Moi, j'ai tout de même le sentiment qu'il y a une sorte de
41:50 défiance et le mot est peut être un peu fort, mais une sorte de quand même de la relation élu.
42:00 Etat n'est pas toujours évident de quoi je veux dire. C'est compréhensible. Il y a des intérêts
42:05 légitimes de chaque partie et voilà. Merci beaucoup. Peut être pour donner quelques éléments
42:13 de réponse. Je ferai le parallèle avec l'intervention des élus de ce matin. Comme pour
42:18 les élus, là, c'est une affaire. Il faut être convaincu soi-même en tant qu'individu, puisque
42:24 c'est pas une obligation de créer ces clubs, ces minaires planifs territoires, puisqu'on le voit,
42:29 il n'y en a pas partout. Donc, il faut déjà être convaincu soi-même du bien fondé, de la plus
42:36 value que ça peut apporter. Donc ensuite, il faut y réfléchir. Et effectivement, la première pierre,
42:42 c'est de convaincre, d'y réfléchir comme ça. Ça germe un peu en solo et on sensibilise sa direction.
42:49 Et si on est convaincu, comme bien souvent, quand on est convaincu, on arrive à convaincre ou autre.
42:53 Dans les Landes, on était deux à l'origine et on avait déjà réfléchi et proposé une expression
43:04 en force de proposition proposée à notre direction, qui, le directeur de l'époque,
43:09 ne pouvait y voir. C'est un moyen de porter les politiques publiques de manière très,
43:15 très opérationnelle. Lui-même, ensuite, a convaincu le préfet. Le petit moment de tension,
43:21 ça a été la première réunion. Il ne faut pas se louper. On a le résultat. Donc, il y a le choix
43:27 des élus. Parce que forcément, on est habitué à travailler avec des élus. Donc, quand je dis
43:31 qu'on passait par l'association des maires, c'était un peu pipé. C'est-à-dire qu'on proposait aux
43:35 représentants de l'association des maires, ce serait bien qu'il y ait tel ou tel élu. Parce que
43:38 les élus, comme les gens de ce matin, c'est ce qu'on souhaite pour porter toutes ces thématiques.
43:45 Donc, on a initié la démarche et puis c'était un peu l'attente du résultat. Déjà, c'est comme
43:53 on l'indiquait, c'est difficile de mobiliser des élus. En plus, dans une équipe de pilotage,
43:58 où ils n'y verraient aucun intérêt. Donc, notre agréable surprise, ça a été lors du deuxième
44:04 séminaire, lorsqu'on les a invités, ils sont tous venus. Donc, on s'était dit, en gros, c'était
44:09 gagné. Ça veut dire qu'ils y voyaient un intérêt. Et après, en toute humilité, parce que c'est remis
44:13 en cause à chaque fois. Mais voilà, mais c'est sûr que c'est l'initiation qui est la plus délicate.
44:20 Mais ça démarre de vous-même. Il faut soi-même y voir un intérêt. Il ne faut pas être dans la
44:26 défiance dès le départ, sinon ça pourrait être un frein. Roxane, le mot de la fin peut-être ?
44:33 Ouh là, pression ! Peut-être aussi la preuve par l'exemple. Ça marche souvent,
44:39 quels que soient les sujets d'ailleurs. Aujourd'hui, on a cette journée-là,
44:45 on est tous ensemble, on évoque ces sujets. Le site internet va ouvrir, il y aura les
44:50 restitutions de ces journées, les actes. Voilà, en parlez autour de vous, communiquez. Nous aussi,
44:54 on va communiquer. Et peut-être qu'à force de voir que ça soit au niveau des élus ou peut-être
45:00 plus au niveau des équipes de direction des préfectures, ce qui marche à côté, ce qui fait
45:04 écho à côté, ce qui est utile au territoire, ça fera aussi boule de neige. Donc ne pas hésiter à
45:11 diffuser autour de vous tout ce qu'on pourra nous vous transmettre, parce que vous faites déjà tous
45:18 partie du réseau. Et puis à nous solliciter aussi, si besoin, bien évidemment. Je peux dire un mot
45:24 très court, un message que tout le monde partage pour répondre à mon collègue de l'ordre.
45:29 Effectivement, l'État est bien identifié comme étant un acteur de contrôle. Nous sommes aussi
45:33 un acteur qui doit créer les conditions du changement. Ça, c'est vraiment le bon côté de
45:38 notre mission. Effectivement, contrôler quand les conditions ont été préparées, du coup,
45:42 ça devient facile. Et je voudrais citer en pensant aussi à la philosophe Anne Arendt,
45:47 qui dans la, pardon, Simone Veil, qui dans l'enracinement parle de ce qui est plus grand
45:51 que nous, d'utiliser une formule de mon paysagiste conseil qu'il adorait et que je partage. Nous
45:58 avons des missions, nous avons aussi un devoir, nous avons un devoir d'enthousiasme dans le monde
46:03 qui change. C'est ça que j'ai envie de vous transmettre, c'est cet enthousiasme que c'est avec
46:06 lui qu'on fera changer les choses. Nous avons un devoir d'enthousiasme. Merci beaucoup.
46:12 [Applaudissements]
46:14 [Silence]
46:16 [Silence]
46:18 [SILENCE]