• il y a 2 ans
Le MERCATO OM 2023 était très prometteur avec les arrivées d'Ounahi et Vitinha entre autres. La victoire en Coupe de France face au PSG pouvait laisser espérer de belles ambitions mais l'Olympique de Marseille s'est effondré. Encore. Que faut-il retenir de cette année 2023 ? Je fais le bilan calmement de la fin de saison 2022 2023 et j'ai la chance de pouvoir interviewer Samyr Hamoudi, le réalisateur du film "A JAMAIS LES PREMIERS".

Ma 1ère retrospective de l'OM 2023 avant une seconde partie à venir dans quelques jours.

Une vidéo de Christophe de CM Football.

#OM #olympiquedemarseille #marseille

0:00 : Janvier
4:23 : Février
7:53 : Mars
10:08 : Avril
10:49 : Mai
14:56 : Interview de Samyr Hamoudi, réalisateur de "A JAMAIS LES PREMIERS"
18:00 : Ce qu'on faisait le 26 Mai 1993
23:18 : Comment l'idée de faire un film lui est venue ?
28:58 : Comment les joueurs ont réagit à l'approche du film ?
35:48 : Juin


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Sport
Transcription
00:00 C'est Marseille bébé ! On dit souvent que l'OM est un club à part, on dit aussi très souvent que Marseille est une ville très particulière,
00:08 une ville extraordinaire que j'apprends à connaître depuis cet été. En tout cas, c'est l'occasion, aujourd'hui et après-demain,
00:15 de revenir sur cette année 2023 entre hype et désillusion. C'est le titre que j'ai choisi parce que cette année 2023 de l'OM
00:24 nous a fait vivre énormément d'émotions. Bienvenue sur CM Football, c'est un grand plaisir de vous partager cette rétrospective en deux temps.
00:32 On va voir aujourd'hui la période janvier à juin, chapitrer ci-dessous, comme ça vous pouvez prendre le temps de regarder chaque mois
00:41 comme bon il vous semble. Et puis, au mois de mai, vous le verrez, il y a l'interview exclusive de Samir Hammoudi, réalisateur du film
00:50 "À jamais les premiers", que j'ai eu la chance de pouvoir réaliser ces derniers jours et que je vous partage en exclusivité.
00:56 Merci Samir, merci également Jean-Louis Tourtoulon qui nous a mis en relation. Alors, l'occasion de cette vidéo, c'est de revenir avec du recul
01:05 sur tout ce qu'on a pu analyser à froid. N'hésitez pas également, si vous êtes fan de football, à aller voir le vestiaire puisqu'on a sorti
01:13 la rétrospective globale de l'année 2023, c'est sorti hier, et de vous partager aussi certains coulisses. Vous allez voir des miniatures
01:22 que vous n'avez pas vues cette année parce que je vais vous partager aussi comment je travaille. Alors installez-vous bien, c'est en deux chapitres,
01:30 profitez, n'hésitez pas à vous abonner et à me dire en commentaire aussi quels sont vos moments mois par mois qui vous ont marqué.
01:37 Ça fera l'occasion d'échanges qui me procurent toujours autant de plaisir. Et puis, avant de commencer, bien évidemment, je vous souhaite à tous
01:48 de très belles fêtes de fin d'année. J'espère que Noël vous a ravi, que vous avez pu en profiter avec vos proches, que vous avez été gâtés.
01:56 Et puis, pour ceux que je ne reverrai pas avant 2024, je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d'année, surtout un très bon réveillon.
02:04 Portez-vous bien, remplis de santé et de projets avec succès. Alors on commence avec janvier et l'année commençait parfaitement.
02:13 On se posait la question en janvier 2023 jusqu'où pouvait aller notre Olympique de Marseille avec beaucoup d'ambition.
02:20 Un début d'année marqué par un mois et un sans faute, qualification aux Coupes de France, victoire en championnat et un mercato qui commençait quand même
02:30 à poser les bases de quelques questions. Il y avait Ilic qui était tout proche de signer. C'était annoncé par Fabrizio Romano.
02:38 Finalement, il ira du côté du Torino et restera du côté de la Serie A. On avait également Terem Mofi qui était tout proche de signer,
02:47 mais lui n'était pas d'accord pour venir à l'OM. Il finira du côté de Nice avec, en fond, un Bamba Dieng qui lui a quitté l'OM pour l'Orient
02:57 et l'OM qui recherchera un très grand attaquant alors qu'à ce moment-là on pouvait se poser la question "Est-ce que l'OM en a-t-il la nécessité, le besoin ?"
03:08 si on se pose la question avec recul. Et puis il y a eu cette hype. Elle est montée crescendo. Malinovski qui a signé assez rapidement.
03:17 Ce joueur qui était souhaité par Igor Tudor, qui n'aura jamais convaincu malheureusement et qui partira en août dernier.
03:27 On a eu ensuite l'espoir du mondial. Azedin Ounaï qui est arrivé, lui qui a explosé durant le mondial. C'était à ce moment-là,
03:37 il y a un mois, pouvait-on dire, quatrième de la Coupe du Monde avec la surprise qu'a été le Maroc de Walid Rehgraghi.
03:46 Ounaï qui signait et on va le voir tout de suite après. Il y a eu une vraie hype aussi autour de Vitigna. Vitigna qui devenait pour l'Olympique de Marseille
03:56 le transfert le plus fort, le transfert record de l'histoire de l'OM pour 32 millions d'euros bonus inclus.
04:04 27 + 5. L'OM qui réalisait à ce moment-là un mercato encore une fois très ambitieux.
04:12 Et on pouvait réellement être hypé par la suite. Ce mois de janvier se terminait avec cette signature.
04:18 Et honnêtement, on avait beaucoup d'espoir pour la suite de la saison.
04:22 Alors si on se projette tout de suite en février, les débuts d'Azedin Ounaï sont exceptionnels.
04:28 Il rentre en jeu, il prend le ballon, passement de jambe, contre favorable, fixation du gardien, 2 à 0.
04:35 L'Olympique de Marseille l'emporte à l'extérieur. Et là, on se dit que ouais, on peut rêver.
04:42 Et on se pose la question aussi autour de Pablo Longoria. Wow ! Quel maestro !
04:50 Comment en deux ans, parce qu'à ce moment-là, on fêtait ses deux ans à la tête de l'Olympique de Marseille à quelques semaines près.
04:57 Comment il avait permis à l'OM de pouvoir grandir, évoluer et se retrouver au pied de l'Everest, le Paris Saint-Germain, éliminé.
05:09 Peut-être, aujourd'hui, je peux le dire, je vous l'ai partagé sur Twitter, je vous l'ai partagé sur Instagram.
05:15 N'hésitez pas à vous abonner également sur ce réseau-là. C'est mon moment de l'année. C'est le moment, le point culminant de l'année.
05:22 On est le 8 février. L'OM vient de battre le Paris Saint-Germain. Mais ce n'est pas "vient de battre le Paris Saint-Germain".
05:30 C'est un volcan qui vient d'exploser au Vélodrome et Marseille a marché sur le Paris Saint-Germain ce soir-là.
05:37 On n'a jamais senti le Paris en capacité de revenir. Et on n'a jamais revu l'Olympique de Marseille aussi unie que ce soir-là entre les supporters et les joueurs.
05:50 Et quelle performance des joueurs d'Igor Tudor ce soir-là ! Extraordinaire ! Une ambiance volcanique.
05:56 Et à partir, je crois que c'est le match où je n'ai pas pris de photo durant la rencontre, ni de vidéo. Je voulais vivre l'émotion.
06:04 Et j'en ai profité. Et c'était extraordinaire. Et donc, on se dit à ce moment-là quand même, la saison, est-ce que le titre est-il possible ?
06:17 Ouais, je sais, à ce moment-là aussi, après la victoire, enfin juste avant la victoire face au PSG en Coupe de France, on a cette défaite face à Nice.
06:26 Mais au moment où on vit ce mois de février, on se dit "on est en droit de rêver".
06:34 Le PSG est privé de Kylian Mbappé. Paris revient quelques jours après. On est en droit de rêver.
06:43 Et on a rêvé quelques jours. J'en profite parce que comme c'est long, j'ai pris un thé quand même pour reprendre mon souffle.
06:53 Et puis il y a eu cette grosse claque, ce 3-0. Mbappé qui revient avec le PSG et le match n'est plus le même.
06:59 Eric Bailly fautif sur le premier but et en retard sur le deuxième but. Paris qui s'éclate. Paris qui éclate l'OM. Paris qui gifle l'OM au Vélodrome.
07:09 Et là, on se dit "on est au mois de février". Là, la signature de la défaite face à Nice a une autre résonance.
07:20 C'est-à-dire qu'au mois de février, tu as eu très très mal au moral en championnat.
07:25 Tu as perdu contre ton rival niçois, tu as perdu contre ton rival parisien.
07:30 Certes, tu as été battre Paris, mais quelle saveur de battre Paris en Coupe de France.
07:35 Et tu restes accroché quand même à se dire "ok, on est en 8e ou en quart de finale de la Coupe de France, on peut aller la gagner".
07:43 Mais bon, tu as pris un coup au moral quand même. Et puis très vite, la hype va redescendre.
07:51 Puisqu'on est en février et là, on va jouer ce match face à Annecy où la première mi-temps se passe plutôt bien.
07:59 Tu mènes un 0, tu arrives à la mi-temps et puis en l'espace de 15 minutes, tu vas sombrer.
08:04 Tu prends deux buts sur deux tirs cadrés et tu reviens de manière inexplicable dans le temps additionnel
08:11 avec un François-Régis Mugeu qui dispute ses premières minutes.
08:15 Tu reviens à 2-2 et tu te dis "ok, bon allez, ok, c'est les tirs au but, on y croit, on revient des ténèbres,
08:24 on va aller remporter cette séance de tirs au but et on va se dire que c'est un mauvais souvenir, c'est un avertissement".
08:31 Pendant ces tirs au but, si je me rappelle bien, tu mènes en plus, tu mènes au score.
08:35 Puis après, c'est le blackout, c'est une claque monumentale et c'est peut-être à ce moment-là
08:45 un des tournants de la saison, un des tournants de l'année pour l'OM parce que tu es début mars
08:51 et ta saison, en fait, elle est terminée parce que tu n'as plus que le championnat à jouer
08:56 et tu viens de perdre 3-0 face au PSG. Un PSG qui va perdre des points.
09:01 Mais tu sens que la crise couvre parce que déjà à ce moment-là aussi, tu n'as pas de prise de parole de la direction.
09:10 Et je me rappelle, c'est quelque chose qui est très fil rouge sur ces mêmes footballs,
09:15 tu n'as pas la prise de parole de la direction qui va essayer de remobiliser,
09:20 qui va essayer de dire "les gars, on va défendre l'institution Olympique de Marseille".
09:27 Et tu as ce côté sous-jacent qui existe.
09:32 En plus, avant de passer à avril, parce qu'on arrive vite à avril,
09:37 parce que tu n'as plus que le championnat à jouer, tu vas jouer contre Strasbourg à domicile,
09:42 tu mènes 2-0 et quand bien même tu mènes 2-0, tu te dis "ok, allez, c'est Strasbourg, on repart,
09:48 on leur relance la machine". Tu prends deux buts en 120 secondes.
09:52 Tu joues à 10 contre 11, tu mènes 2-0, Balerdi s'est fait exclure.
09:56 Et là, tu prends 2-2. Et là c'est chaud. Et là tu tombes.
10:01 Et il va se passer 3, 4, 5 semaines avec les trêves internationales et tu vas finir l'année avec le mois d'avril.
10:09 Ouh, l'élément sportif important, c'est l'espoir que cette rencontre face à Lyon te donne,
10:14 parce que tu vas gagner à Lyon, tu prends 6 points sur 6 avec l'Olympique Lyonnais et Igor Tudor,
10:19 et tu te dis "waouh". Là, je peux peut-être toucher quelque chose du doigt, mais où est-ce qu'on va ?
10:30 Toujours la même chose. En avril, on commence déjà à parler mercato, mais la question qui va se poser,
10:35 et un fil rouge aussi qui va exister, c'est "est-ce qu'Alexis Sanchez va rester ?"
10:40 Tu as Ludovic Blas qui est suivi, tu as Balogun également qui commence à avoir des pourparlers.
10:48 Mais quelle compétition tu vas jouer ?
10:52 Et en gros, il y a cette vraie question qui se pose, c'est que ce match face à Lens,
10:56 c'est au mois de mai un tournant de cette Ligue 1. Ce mois de mai, il va être bercé de...
11:02 Le mois de mai et le mois de septembre, je pense que c'est deux mois qui ont été très très importants du côté de l'OM cette année, en 2023.
11:08 Ce mois de mai, sur une action, la saison change. Je ne vous repasse pas l'image parce qu'elle fait du mal,
11:15 mais on se rappelle tous d'Alexis Sanchez qui va marquer ce but au bout de dix minutes de jeu.
11:21 On est dans les beaux jours, le match se dispute à 20h45, on voit le soleil encore frapper le Stade Bollard,
11:29 et l'OM qui mène 1 à 0 alors qu'on sait que ça va être difficile, mais on est à l'extérieur,
11:32 on est la meilleure équipe de France à l'extérieur depuis deux ans.
11:35 Les temps changent quand on voit aujourd'hui nos résultats à l'extérieur.
11:39 Et tu te dis "putain, tu mènes à zéro, tu vas aller chercher cette deuxième place".
11:45 Et puis dans le coin de ta tête, tu sais que le PSG a perdu des points, tu ne veux pas rêver du titre.
11:49 Mais bon, tu te dis "on ne sait jamais quand même".
11:51 Si tu reviens à six points, il reste trois ou quatre matchs sur un malentendu.
11:56 Et puis il y a cette décision du VAR qui revient.
11:58 Et là où j'en veux encore aujourd'hui à Turpin, c'est que c'est lui qui est sur le terrain,
12:03 c'est lui qui est le maître, c'est lui qui doit prendre la décision et dire "non, moi je vois les choses".
12:09 Et je vois les choses sur le terrain, à mes yeux, il n'y a pas faute.
12:13 Oui, quand tu vois les ralentis, à 50 ralentis, tu vas pouvoir toujours interpréter les éléments.
12:19 L'OM perd sa qualification directe en Ligue des Champions,
12:24 et ce moment il est charnière clairement dans l'année 2023, dans tout ce qu'on peut analyser.
12:30 Ce moment, il est clé.
12:32 On ne saura pas ce que l'OM aurait gagné cette rencontre, on ne le saura jamais.
12:35 Mais ce qu'on saura, c'est que l'OM menait 1-0 à ce moment-là, le but avait été accepté par Clément Turpin.
12:42 Et malheureusement, l'OM perdra 2-1 et finira sa saison de manière en échec.
12:48 Parce que derrière, tu fais quatre défaites sur les cinq dernières rencontres,
12:53 tu perds à Lille, tu perds face à Brest le 26 mai, on va en reparler dans deux secondes,
12:57 tu perds à Ajaccio, tout devient noir.
13:02 Et moi j'ai pris ma position, elle a été ferme, décidée et annoncée.
13:09 À ce moment-là, je vous fais cette vidéo, vous pourrez la retrouver, je vous la mettrai probablement en lien ici.
13:15 Je voulais qu'Igor Tudor reste, quand bien même sa fin de saison était un échec,
13:23 parce qu'on fait quatre défaites sur les cinq dernières rencontres.
13:26 Mais je voulais qu'il reste, parce que c'était un bonhomme, parce qu'il avait amené à l'OM une stature.
13:33 Alors oui, certainement que les joueurs ne pouvaient peut-être pas suivre physiquement,
13:37 mais à Mercato, ça se travaille.
13:39 J'ai un long silence, il n'y a pas eu de bug.
13:45 Ça fait mal, ça fait mal de voir comment l'OM a évolué en l'espace de six mois, sept mois,
13:52 alors qu'on avait peut-être les bases d'une stabilité.
13:55 À ce moment-là, bref, en tout cas, ça amène différentes questions.
14:00 Différentes questions, parce que derrière cette situation d'échec,
14:04 amène la question de savoir si Igor Tudor va rester,
14:07 si Alexis Sanchez va rester également, encore une fois, un fil rouge.
14:11 Alors, dans ce mois de mai, avant de passer au mois de juin,
14:15 il y a eu ce moment extraordinaire, magnifique, ce tifo unique, unique au monde, j'ai envie de vous dire.
14:21 À jamais les premiers, cette victoire avec tous les joueurs,
14:24 beaucoup de joueurs de 1993 qui étaient présents, j'ai eu la chance d'assister à cette rencontre,
14:28 malheureusement perdue face à Brest, mais ce tifo était exceptionnel.
14:32 Je vous l'avais partagé pour les détracteurs, ceux qui m'avaient repris en disant
14:37 « Ah, ben tu fais partie de ceux qui diffusent la vidéo ».
14:40 Oui, oui, je diffuse la vidéo, parce qu'on devait tous tenir, évidemment, le tifo.
14:45 J'ai deux mains et j'ai de la chance, donc je tenais d'une main mon tifo
14:49 et de l'autre côté, j'ai pris la photo que je vous ai partagée sur Instagram, notamment,
14:52 et qui était magnifique.
14:54 Et à cette occasion, eh bien, on a le film de Samir Hammoudi,
14:59 supporter de l'Olympique de Marseille, journaliste RMC, journaliste BeinSport,
15:05 qui a réalisé ce film « À jamais les premiers », en interrogeant différents acteurs,
15:10 différents acteurs qui ont vécu l'OM 1993, qui ont joué cette rencontre,
15:15 mais également des acteurs de la ville de Marseille, de la culture marseillaise,
15:20 qui en a fait un film et que je vous invite à aller voir.
15:23 J'ai eu la chance de l'interroger, de l'interviewer, et je voulais vous partager
15:29 cette interview parce qu'il nous partage, lui, son amour pour Marseille, son amour pour l'OM,
15:34 son regard de supporter, son regard aussi de la Genèse, comment il a été amené
15:40 à réaliser ce film, à travers ses différentes rencontres.
15:44 Et puis, il va nous partager également différentes anecdotes sur ce film
15:49 et ses rencontres, ses discussions, notamment avec Bernard Tapie, Feu Bernard Tapie.
15:54 Ça se passe ici, sur CM Football. J'ai beaucoup de chance.
15:57 Amusez-vous bien, profitez de cette interview et on se retrouve juste après
16:01 pour parler du mois de juin et clôturer ce premier chapitre.
16:05 Salut Samir, merci de répondre à mes questions.
16:08 Alors, pour commencer, c'est quoi ton rapport avec l'OM ?
16:11 Salut Christophe, déjà, je suis très content d'être avec toi
16:15 pour essayer de parler un petit peu du club de notre cœur.
16:18 Mon premier rapport avec l'OM, c'est tout simple.
16:21 Moi, j'ai grandi fin des années 80, début des années 90, quand tu découvres le sport,
16:25 tu essayes de t'attacher à une équipe et à un club.
16:28 C'est vrai que moi, j'aimais bien le FC Nantes parce qu'il y avait quelques grands joueurs,
16:32 des Loïc Amis, des José Touré, etc.
16:35 Mais très vite, l'Olympique de Marseille est devenu l'équipe phare quand j'avais une dizaine d'années.
16:40 Et je m'y suis très vite attaché avec notamment Jean-Pierre Papin.
16:44 Et quand on voit un petit peu la déferlante qui peut arriver justement,
16:48 de 1986 jusqu'aux années fastes du titre.
16:52 Moi, j'avais 10 ans quand Jean-Pierre arrive au club.
16:55 Donc, j'ai vraiment vécu ça comme un gamin, un adolescent qui rêve avec ses grandes stars
17:00 et ses nouveaux joueurs qui arrivent dans un club phare,
17:03 qui progresse et qui gagne tout sur son passage.
17:06 Donc voilà, mon attachement et ma découverte de l'OM, c'est vraiment ça.
17:09 C'est un adolescent qui aime le sport et qui découvre l'équipe la plus dominante,
17:13 j'allais dire d'Europe, mais presque du monde.
17:15 Ouais, à ce moment-là, c'est clair.
17:16 Tu sais, moi, un des premiers cadeaux que j'ai eus de la part de mes parents,
17:19 c'est une cassette VHS de Jean-Pierre Papin, "Mes plus beaux buts".
17:24 Et il faisait des 60 minutes où il s'entraînait avec Alain Casanova à l'époque au Vélodrome.
17:31 Et je l'ai repassé en boucle en boucle. La bande était usée.
17:35 Je pense qu'on l'a tous usé, cette VHS de TF1, TF1 Production, je m'en souviens très bien.
17:41 Exactement, avec ces ralentis, ces moments où tu te dis, c'est du slow motion déjà à l'époque.
17:47 C'était assez marrant.
17:49 Et donc le 26 mai 1993, parce qu'on parle de ce "À jamais les premiers",
17:54 ce film que tu as réalisé, tu étais où, toi, le 26 mai 1993 ?
17:58 Donc tu devais avoir 17 ans, c'est ça ?
18:01 16 ans.
18:02 16 ans.
18:03 Encore 17 ans, exactement.
18:05 C'est tout bête parce que moi, je suis petit banlieusard, je ne suis pas véritablement parisien.
18:12 J'ai grandi à Saint-Denis, dans la banlieue nord parisienne.
18:16 Et c'est vrai qu'à l'époque, les gens ne s'en rendent pas vraiment compte,
18:18 mais Paris-Saint-Germain était totalement inexistant.
18:22 On s'intéressait vraiment à l'équipe phare du moment.
18:25 Je parlais de Nantes tout à l'heure, mais il y a eu Bordeaux, il y a eu une période de Monaco,
18:29 et donc l'Olympique de Marseille.
18:31 Cette période fin des années 80, début des années 90,
18:34 c'était édoin l'équipe la plus populaire de France.
18:38 Et les Parisiens, et notamment, surtout les banlieusards, adoraient l'Olympique de Marseille,
18:42 même s'ils le font encore.
18:44 Et moi, à l'époque, 16 ans, pour la finale,
18:48 j'étais pote avec un gars qui s'appelle Jérémy Camboulive.
18:52 Je faisais du football américain, et lui, il jouait pour les Argonautes d'Aix-en-Provence.
18:57 Il y avait une rivalité avec mon club qui, lui, était le flash de la courneuve.
19:01 J'essaie d'être vraiment un peu large pour raconter l'ensemble de l'histoire,
19:05 mais il se trouve que malgré cette rivalité, on était potes.
19:08 On était en équipe de France, et on s'entendait merveilleux,
19:10 et notamment grâce à l'Olympique de Marseille.
19:12 Et dans cette rivalité, le seul point commun qu'on avait,
19:15 et la seule chose qui faisait qu'on échangeait ensemble,
19:22 c'était l'Olympique de Marseille.
19:23 Et lui, il était au MTP.
19:25 Il était abonné, pas encore, puisque le MTP allait arriver en 1994,
19:32 mais il était déjà dans la construction des MTP.
19:35 Il était abonné, et il me dit, une semaine avant la finale,
19:39 « Samir, si tu veux, tu viens à Munich avec nous. »
19:44 « Mais il faut que tu viennes à Marseille. »
19:47 Sauf que moi, à l'époque, j'avais 16 ans,
19:50 donc en galère totale, je ne savais pas comment faire.
19:53 Il n'y avait pas les réseaux comme aujourd'hui,
19:55 où tu prends ton billet d'avion, tu descends.
19:57 Et en fait, avec le grand frère de mon meilleur ami,
20:00 qui lui avait 21 ans, on se dit, on loue une voiture.
20:04 Et en fait, tout a été tellement compliqué
20:07 qu'on n'a pas réussi à louer une voiture, à redescendre à Marseille,
20:10 et prendre le train avec, à l'époque, c'était les Ultras, pour le coup,
20:13 qui montaient à Munich.
20:15 Et donc, ça a été un regret éternel,
20:17 parce qu'on s'est retrouvé avec le grand frère de mon meilleur pote, Sébastien,
20:21 à regarder ce final chez lui, dans son salon, on était tous les deux,
20:24 à vibrer comme des malades devant ce match,
20:27 qu'on aurait quelque part pu vivre dans le stade.
20:30 T'es superstitieux ou pas ?
20:32 Un petit peu.
20:33 Ah, donc imaginons que tu y aies été à Munich,
20:38 peut-être que l'OM n'aurait pas remporté ce grand titre.
20:41 Exactement.
20:42 Pour le coup, c'est drôle, parce que moi, j'en parle souvent.
20:45 J'ai fait 20 ans de métier dans le journalisme,
20:49 et j'ai connu énormément de choses.
20:51 J'ai notamment vu la finale de la Coupe du Monde 98 dans le stade.
20:54 J'étais dans le stade, en passionné.
20:57 J'ai vécu les Super Bowls que j'ai commentés,
20:59 j'ai vécu des finales en lignée, j'ai couvert des Jeux Olympiques,
21:03 j'ai vécu, aux commentaires, des compétences du monde de boxe, poids lourd.
21:09 Je pense que je suis un chanceux assez incroyable,
21:12 parce que j'ai vécu des vrais événements sportifs.
21:15 Et les gens ne comprennent pas quand je leur dis que
21:18 la plus grande émotion sportive que j'ai jamais eue dans ma vie,
21:21 c'est cette finale de 93.
21:23 C'est ouf.
21:25 Ça a fait basculer, je trouve, les supporters,
21:29 ça a fait basculer le monde du sport.
21:31 Alors, même s'il y a 84 dans l'histoire du football,
21:33 quand même, avec cette victoire de l'Euro.
21:35 Mais je ne sais pas, 84 c'est l'équipe de France, c'est Platini,
21:39 il y a 82 derrière, il y a quelque chose qui est sous-jacent.
21:42 Mais 93, c'est la première fois.
21:45 Il y a 91 où tu la perds, avec les larmes de Barry.
21:48 Et 93, je ne sais pas, moi j'ai 8 ans à l'époque,
21:52 6, je viens d'avoir 9 ans.
21:56 Et mon frère, mon père sont fans de foot.
21:59 Et c'est le rendez-vous, le match est à 20h en plus.
22:02 Un horaire tôt, c'est tôt.
22:04 Puis la prise d'antenne.
22:06 Sur TSM, en clair, en gratuit.
22:09 En clair, en gratuit.
22:11 La prise d'antenne qui est très tôt en plus.
22:13 On suit, on vit l'émotion, on suit les joueurs.
22:16 Le journal de 13h, tu avais les images de Bernard Tapie, de Götthard, de Bernays,
22:20 qui étaient avec les joueurs dans leur hôtel.
22:23 Il y a une vraie émotion.
22:25 Et c'était écrit qu'on allait la gagner.
22:28 Et ça change, en fait, le football français en 98.
22:32 Je pense que cette victoire, elle est charnière, même pour le sport français.
22:36 Il ne faut pas oublier qu'un peu moins d'un mois avant,
22:39 il y a le CSP Limoges qui gagne aussi l'EuroLeague,
22:42 la Coupe d'Europe des clubs champions à l'époque.
22:44 Et c'est vrai que c'est eux-mêmes le disent.
22:46 D'ailleurs, j'ai eu quelques potes,
22:48 parce que moi, je suis vachement dans le basket,
22:50 qui m'ont envoyé des messages et qui me l'ont rappelé.
22:52 Ils m'ont dit "Samir, attention, à jamais les premiers, les vrais, c'est le CSP Limoges".
22:55 Et attends, de mémoire, il n'y a pas l'équipe de Marseille Vitrolles
22:58 qui remporte la Coupe des clubs champions ?
23:00 Ah, c'est en 94, en handball ?
23:02 En handball, la Coupe des coupes.
23:04 Et le star de Bernard Tapie étant effectivement à la tête de l'OM Vitrolles,
23:07 avec Jackson Richardson notamment.
23:09 Et les grandes stars du monde français qui ont fait les barjots par la suite.
23:14 C'est beaucoup d'émotions tout ça.
23:17 Alors, comment toi qui es réalisateur de ce film "À jamais les premiers",
23:20 c'est quoi la genèse du film sur cette victoire de l'OM en Ligue des champions ?
23:24 Comment t'es venu l'idée et comment t'as créé tout ça ?
23:29 Alors déjà, comme je te le disais tout à l'heure,
23:32 il faut quand même prendre en considération que, je le rappelle,
23:35 moi ça a été mon émotion sportive la plus forte dans ma vie.
23:38 Encore une fois, à 15-16 ans, tu te crées des images et un imaginaire qui reste et qui est ancré.
23:46 Et malgré tout ce que j'ai pu faire ou voir dans ma vie professionnelle de journaliste,
23:51 j'ai réalisé pas mal de documentaires, d'intérieur sport, pas mal de reportages, pas mal de choses,
23:57 ça a toujours été un point de référence pour moi.
24:00 De me dire, voilà, il y a eu une espèce de les yeux dans les bleus pour la victoire de 98,
24:05 mais je trouvais que tout ce qui avait été fait et beaucoup de choses ont été faites sur l'OM et cette victoire,
24:11 mais je trouvais qu'il manquait un petit quelque chose.
24:14 Et en fait, la genèse, elle démarre il y a un peu plus de 5 ans maintenant, en 2018.
24:20 Je contacte Bernard Tapie et ce que je voulais, moi, c'était faire une mini-série avant The Last Dance,
24:28 la fameuse mini-série documentaire sur les boules de Chicago de Michael Jordan.
24:33 Et moi, je l'avais monté quasiment de la même façon.
24:36 C'était de me dire qu'on raconte les années tapis de l'Olympique de Marseille
24:40 et le Michael Jordan de The Last Dance, c'est Bernard Tapie.
24:44 Et en fait, quand je le contacte, il était via notamment son fils Laurent.
24:49 Bernard était un peu trop malade. Il était plutôt partant, mais un peu trop malade.
24:54 On a des discussions, ça dure une bonne année.
24:57 Quand il va un peu mieux, il veut plus le faire.
25:00 Il a changé d'avis. Ça s'entend. On garde le contact.
25:05 On continue de parler. Tout ça dure à peu près deux ans.
25:07 Et en fin de parcours, il retombe à nouveau assez gravement malade.
25:12 Il est à nouveau partant, mais il est trop malade pour le faire.
25:16 Et malheureusement, deux, trois mois après, il décède.
25:20 Et donc, l'histoire se termine.
25:22 Moi, je ne me voyais pas le faire sans lui.
25:24 Pour moi, c'était le personnage clé.
25:27 Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, c'est d'ailleurs ce que je raconte dans le film.
25:31 Il reste le personnage clé.
25:33 Je mets le projet véritablement de côté.
25:36 Et il se trouve que j'ai travaillé chez Business Sport pendant cinq ans avec Jean-Pierre Papin.
25:42 J'ai travaillé chez RMC Sport pendant sept ans avec Eric Dimeco.
25:47 Et plus récemment, énormément de chance,
25:53 qui étaient quand même mes idoles de jeunesse.
25:55 Et plus récemment, à l'automne dernier,
25:59 en novembre-décembre, pendant la Coupe du monde de football au Qatar,
26:03 je suis rédacteur en chef et directeur d'une rédaction africaine,
26:08 pour une chaîne africaine, qui couvre la Coupe du monde.
26:10 Et il se trouve que Basile Goli est l'un des consultants.
26:14 Donc, avec Basile, on s'était déjà croisés.
26:17 Mais là, il se trouve qu'on accroche plutôt bien.
26:20 Moi, je suis vraiment en charge de toute la ligne éditoriale de la chaîne.
26:23 Et ça se passe extrêmement bien.
26:25 Bonne ambiance. Basile adore ce qu'on fait.
26:28 Eric était aussi dans l'équipe. Donc, il y avait Eric et Basile.
26:31 Et, bon an, mal an, via des conversations avec Basile,
26:35 on raccroche et on se dit, c'est dommage d'avoir laissé tomber le projet.
26:39 Il faudrait qu'on fasse quelque chose.
26:41 On en parle pendant plusieurs semaines, plusieurs mois.
26:44 On garde le contact après la Coupe du monde.
26:45 Janvier, février, mars, passe.
26:48 Et on se dit, on cherche l'angle.
26:50 Parce qu'on ne peut plus faire l'angle que j'avais,
26:53 celui de The Last Dance, les années tapis, avec Bernard Tapie.
26:56 Et en mai dernier, je descends à Marseille pour les célébrations du 30e anniversaire.
27:02 On est avec Basile Goli et on voit en fait cette folie complètement dingue.
27:07 Qu'est ce que c'est que ça?
27:09 Les gens sont totalement fada et on se dit, il est là, notre angle.
27:13 Notre angle, c'est ça, c'est raconter cette victoire,
27:16 mais pas que cette victoire, la genèse de cette victoire sur cette saison,
27:20 avec le prisme et le regard des Marseillais.
27:23 Ils sont totalement fous et attachés à cette victoire.
27:26 Donc, l'idée du film et l'angle du film, il est là.
27:29 Parce que c'est vrai que les gens, quand ils voient l'affiche,
27:31 ils se disent, on a vu, déjà vu.
27:33 La différence déjà, c'est qu'on ne raconte pas que la finale et que la victoire.
27:37 C'est qu'on revient sur l'intégralité de la saison 92-93.
27:40 Et comment l'équipe se construit avec le départ de Jean-Pierre Papin
27:44 et l'arrivée des nouveaux joueurs et le doute, surtout, que ça installe à Marseille.
27:48 Parce que les gens ont oublié ça.
27:50 Nous, on reste tous sur cette victoire de 93,
27:52 mais il y a eu un doute énorme au mercato lorsqu'on se dit,
27:55 mais attends, Alain Boxic, c'est qui?
27:57 Il n'a jamais rien fait. Il joue en D2 dans la réserve.
28:00 Il a fait trois matchs avec Cannes.
28:02 Rudy Voller, il est claqué, il est rincé.
28:05 Certes, il a été champion du monde en 90, mais il arrive de la Roma
28:09 et il a 33 ans, on ne sait pas ce qu'il va donner.
28:11 Tu as Marcel Desailly qui arrive pour remplacer Carlos Moser.
28:15 Mais Carlos Moser, meilleur défenseur du monde,
28:18 un charcutier qui nous a prouvé tout au long de ses années que c'était le meilleur.
28:23 Et là, on récupère un petit jeune de 20 ans, 21 ans.
28:25 Mais où on va?
28:27 Pascal Olmeta, qui est l'un des leaders de l'équipe,
28:30 Fabien Barthez, 21 ans, lui, prend la place.
28:32 Oui, c'est clair.
28:34 Il y a des questions.
28:36 C'est tout ça qu'on raconte.
28:38 On met en place un petit peu l'intrigue et on raconte tout ça.
28:40 Tout en gardant l'héritage de cette saison et de cette victoire sur le tissu marseillais.
28:46 Et à quel point cette victoire et cette saison,
28:48 elle a impacté les Marseillais dans cette idée que tout est possible.
28:53 On peut y arriver si on y croit et on met les choses en place.
28:57 C'est dans l'ADN marseillais aussi de se penser, de se croire
29:01 et de vivre aussi de manière décalée, unique.
29:05 Et c'est très fort pour l'identité marseillaise.
29:07 Ce que tu racontes dans le film, à travers le prisme marseillais,
29:11 c'est certain que tous les Marseillais s'identifient à cette victoire.
29:15 Et d'ailleurs, comment ont réagi les joueurs à l'approche du film ?
29:18 Tu as parlé de Boli, de Papin, de Dimecco.
29:23 Comment ils ont réagi à l'approche ?
29:26 Ils se sont dit, encore une dernière fois, où on parle du film,
29:28 où ils sont toujours contents de parler de leur victoire, j'imagine.
29:32 Ou, comme on a pu entendre dans France 98, c'est bon, on a gagné,
29:38 mais maintenant on a envie aussi de voir d'autres clubs gagner
29:42 et de passer à autre chose.
29:44 Il y a eu de tout, Christophe.
29:45 Franchement, tu as bien résumé parce qu'il y a eu tous les joueurs
29:48 qui avaient cette petite appréhension de se dire, encore un truc,
29:51 on a déjà tout fait, on a déjà tout dit, on va encore refaire une couche.
29:56 Tu avais ceux qui étaient toujours aussi excités de reparler de cette victoire
30:01 parce que ça reste ancré au fond de leur cœur.
30:04 Et moi, ce qui ressort le plus, c'est notamment Jean-Pierre Papin,
30:07 qui ne fait pourtant pas partie de la victoire, qui me le dit le plus,
30:09 c'est que c'était une bande de potes.
30:11 Cette équipe et cette génération, même s'il n'y est plus,
30:14 c'est une bande de potes qui s'est construite.
30:16 Et quelque part, ça, ça reste.
30:17 Donc, chaque fois qu'ils en reparlent, ils repensent aussi à leurs potes
30:20 et quelque part aux échanges et aux interactions qu'ils ont pu avoir ensemble.
30:25 Et puis, tu en as quelques-uns, comme tu l'as dit, effectivement,
30:27 qui disent, c'est vrai, c'est une belle victoire,
30:29 mais il serait temps de passer à autre chose.
30:31 Ce serait bien que… et il n'y a aucune amertume là-dessus,
30:34 qu'ils te disent, ce serait bien qu'il y ait à nouveau un club français
30:38 qui gagne cette compétition.
30:40 Il y a de tout, mais je crois que ce qui reste malgré tout,
30:42 c'est l'attachement de ces joueurs, aussi bien au club, à la ville,
30:46 qu'à cette victoire qu'ils ont construite ensemble.
30:49 C'est unique. On les a vus d'ailleurs, le 26 mai,
30:52 on en parle avec ce typho magnifique, ces joueurs qui étaient réunis,
30:56 qui ont fait presque un tour d'honneur au Vélodrome
30:59 lors de cette rencontre face à Brest.
31:01 C'était unique et c'était beau de les voir.
31:04 Ça reste un moment particulier.
31:08 C'est la première fois que je les voyais tous, quasiment tous réunis.
31:12 Moi, j'ai vécu en région parisienne pendant une bonne dizaine d'années.
31:15 Je suis descendu à Marseille, dans le sud, il y a deux ans,
31:18 à Marseille depuis cet été.
31:20 Et je découvre justement cette identité marseillaise,
31:23 d'avoir pu vivre ce typho et ce match, et ces joueurs qui étaient présents.
31:27 C'était un moment particulier.
31:29 Tu as une anecdote à partager, que tu as eue avec les joueurs,
31:33 quelque chose qu'ils n'ont pas raconté, quelque chose que tu peux raconter,
31:37 quelque chose d'un peu croustillant sur cette victoire,
31:40 ou sur l'épopée, l'histoire de l'OM ?
31:44 C'est difficile parce qu'encore une fois, malgré ce que j'essaye de montrer dans le film,
31:49 tout a été vu, dit et raconté.
31:53 Il n'en reste pas moins qu'il reste quelques pépites,
31:55 je vais les garder pour ceux qui vont voir le film, je suis désolé Christophe.
32:00 Il n'en reste pas moins que ce qui me reste malgré tout,
32:04 c'est que moi j'avais une image de Bernard Tapie,
32:08 ce film il essaye de raconter sous le prisme sportif la victoire,
32:13 et c'est vrai que j'occulte de façon totalement volontaire
32:16 les affaires qu'il y a pu y avoir, V.A.O.M, la descente en D2, les valises, etc.
32:23 Ce n'est pas pour autant qu'il faut occulter cette partie-là,
32:26 et je pense que les joueurs, quand j'échange avec eux,
32:28 ils ne l'occultent pas, c'est-à-dire qu'il n'y a pas un culte de Bernard Tapie,
32:33 il y a énormément de reconnaissance sur ce qu'il a pu faire,
32:36 sur le fait qu'il leur a inculqué de se battre, de toujours y croire,
32:41 et souvent à la dure, et ça ils te le disent,
32:43 parfois il était trop dur avec nous,
32:45 et ça je pense qu'ils en gardent tous une petite,
32:47 pas rancœur, mais une petite amertume, un petit pincement au cœur,
32:50 le fait qu'il ait toujours été tranchant, toujours dans le vif,
32:55 c'est Eric Dimeco qui le dit très bien,
32:58 quand Bernard Tapie ça ne lui convenait pas, il vous mettait de côté très vite,
33:02 et pourtant malgré tout ça, cette petite amertume,
33:05 et ce côté très dur qu'il pouvait avoir,
33:07 ils en gardent tous quelque chose de très humain, de très paternel,
33:11 de reconnaissant, parce que qu'on le veuille ou non,
33:14 c'est lui aussi qui a apporté cette victoire,
33:16 et cet espoir dans la ville de Marseille,
33:18 et qu'on le veuille ou non, qu'on parle des affaires ou pas,
33:22 Bernard Tapie il a amené à cette ville de Marseille,
33:25 qui se considère comme la rebelle,
33:26 c'est ça moi que je raconte dans le film,
33:28 c'est Marseille la rebelle, nous contre les autres,
33:30 il leur a aussi montré que les Marseillais,
33:33 ils pouvaient y arriver s'ils avaient cette identité,
33:36 et qu'ils croyaient en eux.
33:37 Ce qui est magnifique aussi,
33:39 c'est cette phrase d'accroche que tu as sur la fiche,
33:43 quand Bernard Tapie dit "C'est pas, je le voudrais bien,
33:48 c'est je le veux, je veux gagner la Ligue des champions".
33:52 Cette phrase est marquante,
33:54 parce qu'elle porte l'espoir d'une équipe,
33:57 de joueurs, d'un staff, d'un encadrement,
34:00 elle porte l'espoir de supporters,
34:02 elle porte l'espoir d'une ville.
34:04 Marseille, l'OM avait été très très proche en 1991
34:08 de remporter ce trophée,
34:10 et peut-être même l'avait déjà remporté dans sa tête
34:12 avant même de disputer la finale.
34:14 Là, tout est fait pour que c'est l'aboutissement de quelque chose.
34:19 C'est très intéressant de l'avoir vu sur le coup du "Feel Good Movie",
34:26 parce que j'ai vu que c'était l'objectif aussi recherché.
34:29 Totalement.
34:30 Parce que ça reste un moment ancré dans l'histoire du sport français,
34:36 du football français,
34:38 et dans l'identité de la ville de Marseille,
34:40 et ça pour le découvrir, c'est unique.
34:45 En tout cas, merci pour ton temps,
34:49 merci pour tes mots,
34:50 et on est entre Noël et le jour de l'an,
34:53 est-ce que tu peux nous dire où on peut trouver le film,
34:55 où on peut aller le voir ?
34:57 Alors, le mieux, c'est que je vous invite à vous connecter
35:01 sur le site AlloCiné,
35:02 parce que toutes les séances sont là.
35:04 Nous, on est distribué principalement par CGR,
35:07 qui est notre partenaire de distribution.
35:09 Donc, notamment pour les Marseillais,
35:11 vous pouvez trouver au CGR Vitrolles,
35:13 au CGR La Ciotat,
35:14 mais dans tous les CGR de France.
35:16 Et aujourd'hui, on a une cinquantaine de salles qui nous distribuent.
35:19 Je sais aussi que "Pathé" à Marseille,
35:22 sur les deux gros "Pathé" de Marseille,
35:24 le film est distribué.
35:25 Mais on peut le retrouver dans toute la France,
35:27 à Bordeaux, à Lyon, en région parisienne,
35:30 dans le nord de la France.
35:31 Donc, n'hésitez pas, le mieux,
35:32 c'est d'aller sur AlloCiné et de retrouver les séances.
35:35 Eh bien, écoute, merci Samir pour ton temps.
35:38 Je te souhaite de très belles fêtes de fin d'année.
35:40 Allez l'OM, évidemment.
35:41 Et puis, on espère le meilleur pour cette deuxième partie de saison.
35:45 De même, merci à toi.
35:46 Et puis, évidemment, allez l'OM.
35:48 J'espère que cette vidéo vous aura plu.
35:50 On se retrouve désormais au mois de juin.
35:52 Et oui, le mois de juin commence par Igor Thudor,
35:55 qui quitte l'Olympique de Marseille.
35:57 C'était un secret de polychinelle.
35:58 On sentait depuis quelques jours que quelque chose se tramait.
36:02 Et encore une fois, une saison se termine
36:05 et l'entraîneur quitte l'Olympique de Marseille.
36:08 Après, Jorge Sampaoli, c'est donc Igor Thudor qui décide de faire ses valises.
36:12 Et on rentre, encore une fois,
36:14 dans cette quête d'un nouvel entraîneur.
36:17 Alors oui, quand on est créateur de contenu,
36:19 encore plus sur l'Olympique de Marseille,
36:20 on se dit que c'est du pain béni pour analyser l'actualité.
36:25 Mais je vous avoue, sincèrement,
36:27 je préférerais analyser de la stabilité dans le club que j'aime.
36:32 Alors, qui va entraîner l'OM ?
36:33 Il y a eu plusieurs pistes.
36:34 Il y a eu celle de Marcelo Gallardo.
36:36 Il y a eu celle de Paolo Fonseca.
36:38 Il y a eu celle de Christophe Galtier.
36:40 Il y a eu la prise de parole de Pablo Longoria,
36:43 qui a repris la parole la semaine dernière
36:46 pour nous donner son bilan et sa projection sur le Mercato.
36:49 Cette vidéo est réalisée juste avant sa prise de parole.
36:53 Je vous le dis également,
36:54 si jamais il y a une dinguerie qui se dit dans cette conférence de presse,
36:57 évidemment, on l'analysera à chaud, comme d'habitude.
37:00 Longoria nous dit tout,
37:01 mais surtout, il nous dit qu'il cherche un profil rock'n'roll,
37:04 vivre un football offensif à Marseille.
37:07 C'était en juin.
37:09 L'ambition ou l'inconnue, la finale,
37:12 qu'on imaginait entre Gallardo et Grosso,
37:15 l'hypothèse, Galtier également.
37:17 Je vous partage cette miniature
37:20 parce que Gallardo, à l'OM, l'analyse complète était prête.
37:24 Alors, la vidéo n'était pas tournée,
37:26 mais toute l'analyse était prête.
37:29 C'est mon rôle, mon travail de créateur de contenu,
37:33 de préparer pour être au taquet le moment venu quand l'information tombe.
37:37 Et donc, j'ai analysé plusieurs entraîneurs à ce moment-là.
37:41 Gallardo n'a pas signé.
37:43 Il a même dit non.
37:45 Est-ce que c'était vraiment la piste numéro un ?
37:48 On le saura jamais.
37:49 En tout cas, l'avenir aurait pu passer par Christophe Galtier.
37:53 Galtier, épisode 1, j'ai envie de dire,
37:55 par rapport à cette année 2023.
37:57 Et finalement, c'est...
37:59 Hop, voilà, les aléas du direct.
38:04 C'est donc finalement Marcelino qui aura été choisi.
38:10 La miniature a disparu,
38:12 mais Marcelino aura donc été choisi avec,
38:15 pour clôturer le mois de juin,
38:19 l'entraîneur espagnol,
38:21 qui pour moi n'était pas le choix numéro un.
38:25 J'ai du mal encore à comprendre aujourd'hui
38:27 comment arriver à fin juin,
38:30 Marcelino, qui est l'ami,
38:33 la garde rapprochée de Pablo Longoria,
38:36 aura pu devenir l'entraîneur de l'Olympique de Marseille
38:42 alors qu'il aurait pu signer début juin à l'OM.
38:47 Donc pour moi, il y a bien eu des éléments
38:52 contraires dans le choix de Pablo Longoria
38:56 parce que, encore aujourd'hui,
38:58 j'ai du mal à comprendre
39:00 comment Marcelino est devenu l'entraîneur de l'Olympique de Marseille
39:04 à ce moment de la saison.
39:06 En tout cas, le mois de juin va se terminer
39:09 avec enfin un entraîneur à Marseille
39:12 et aussi la venue, l'officialisation de Geoffrey Kondobbia.
39:18 Et donc, on est le 30 juin,
39:22 l'OM a enfin un entraîneur,
39:25 l'OM a commencé son mercato,
39:28 Marcelino va être présenté à la presse
39:31 et on se dit "Ok, on a deux mois devant nous
39:34 pour clôturer un mercato avec,
39:37 comme ambition, comme objectif,
39:40 comme volonté première,
39:43 la qualification en Ligue des Champions.
39:46 On n'a pas encore le tirage au sort,
39:48 mais on se dit, on a quatre matchs de préparation,
39:51 on se pose déjà la question, on se dit "C'est un peu court,
39:54 on a un entraîneur qui vient d'arriver,
39:56 il va falloir vite se mettre en ordre de marche".
39:59 Il y a des petites interrogations,
40:02 mais on est supporters et on est hypés.
40:05 On est hypés, on a relancé,
40:08 on a remis une pièce dans la machine
40:11 et on se dit "Ok, la saison commence
40:15 et j'ai hâte de vivre le mercato".
40:18 Voilà comment se termine cette première partie.
40:21 J'espère qu'elle vous aura plu,
40:23 j'espère que l'interview de Samir vous aura plu.
40:25 N'hésitez pas à commenter, liker, partager,
40:28 ça fait beaucoup de bien pour la chaîne.
40:30 On va se retrouver très vite
40:33 pour le deuxième volet de cette rétrospective
40:36 entre hype et désillusion de cet Olympe 2023.
40:39 Très belle journée, très belle fête de fin d'année
40:42 et si la vidéo est sortie, allez la voir tout de suite
40:45 et si elle n'est pas encore sortie, patientez,
40:48 elle sort dans 48 heures.
40:50 Très belle journée et à très vite.
40:52 Et allez l'OM ! Ciao !
40:54 Merci.

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