Invité du Grand RDV sur CNEWS, Jérôme Fourquet, politologue et directeur du département opinion de l’IFOP a affirmé : «Le fait même qu’il y ait un sentiment d’insécurité, c’est un fait social. On peut prendre un baromètre, celui du nombre de détenus en France».
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00:00 on va trancher le débat sur sentiments ou pas sentiments.
00:03 Le fait même qu'il y ait un sentiment d'insécurité, c'est un fait social.
00:08 C'est-à-dire que quand une majorité de la population est inquiète, a peur,
00:11 se dit que pour un mauvais regard on peut prendre un coup de couteau,
00:15 que le chauffeur de bus ne va pas oser faire une réflexion à quelqu'un qui se comporte mal dans son bus,
00:20 que des enseignants exercent leurs droits de retrait,
00:24 que 70% des élus enquête, qui étaient révélés, sondage qui était publié au moment du congrès de l'association des maires de France,
00:32 ont été victimes d'incivilité.
00:34 On voit bien ces phénomènes-là.
00:36 J'évoque aussi des statistiques dans le livre parce que parfois on casse un peu le thermomètre.
00:41 Mais si vous regardez le nombre de pompiers qui sont agressés en mission,
00:46 le nombre de policiers qui sont blessés en mission sur 15 ou 20 ans,
00:49 les chiffres augmentent.
00:50 On peut prendre un baromètre qui vaut ce qu'il vaut, c'est le nombre de détenus en France.
00:54 On peut dire que c'est parce que la justice fonctionne mieux, elle est plus sévère.
00:57 On peut aussi dire que c'est parce qu'il y a plus de clients à mettre sous les verrous.
01:01 On était à 50 000 détenus emprisonnés en 2002, au moment où Jean-Marie Le Pen accède au second tour de la présidentielle.
01:08 On a plus de 70 000 aujourd'hui,
01:11 sachant qu'à l'époque nous n'avions pas inventé le bracelet électronique qui est porté par 14 000 personnes en France.
01:19 Rien qu'à cette aune-là, on voit bien la montée des choses.
01:22 [Musique]
01:26 Merci à tous !