• il y a 3 mois
Michaël Sadoun, expert en politique publique, aborde la thématique de l’insécurité en France alors que la police fait face à un manque d’effectif : «On a le sentiment que rien n’est possible face à cette délinquance».

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Transcription
00:00D'abord, vous avez raison de dire que tout ça est chiffré parce qu'on entend souvent dire que ces news relaient des faits divers et je dirais surf sur des peurs,
00:11mais c'est souvent la traduction d'une lame de fond et je donne quand même des chiffres qui sortent du ministère de l'Intérieur
00:16et qui sont tout à fait objectifs en la matière. L'année dernière, plus 19% de vols violents, plus 10% pour le trafic de stupéfiants,
00:22je crois que madame aussi connaît un petit peu le sujet, plus 6% des coups et blessures violents.
00:27Donc on parle évidemment d'un phénomène de société qui d'ailleurs n'a pas cours qu'à Grenoble, mais dans toutes les villes globalement gérées par la gauche.
00:34On observe le même phénomène à Nantes chez Johanna Roland ou à Bordeaux avec la mairie de Pierre Hermic récemment alors que Bordeaux était une ville relativement calme.
00:43Donc il y a évidemment un phénomène de société qui est lié à certaines convictions de gauche.
00:48Il y a évidemment un sentiment de résignation dans la parole d'Éric Piolle et c'est là que j'en viens à ce qu'il a dit
00:55parce que personne n'a l'impression qu'on va réduire la délinquance ou la criminalité à zéro.
01:00Ce serait une utopie, c'est enfantin de le penser, mais le politique est là pour poser un acte de la volonté et précisément mettre à l'abri les gens.
01:08Quand il dit personne n'est à l'abri d'eux, mais précisément, c'est son rôle de mettre les gens à l'abri d'eux et c'est même un des fondements du contrat social.
01:14Donc quand on entend ça, sincèrement, c'est très décourageant, j'imagine pour les habitants de cette ville,
01:22mais c'est très décourageant aussi vis-à-vis de la politique parce qu'on a le sentiment que rien n'est possible face à cette délinquance.
01:27Moi, je pense que la solution ne passe pas par la multiplication des policiers sur le terrain, elle passe par la réponse judiciaire qui vient après.

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