• l’année dernière
Paul-Olivier Delannois, bourgmestre de Tournai (Belgique), était en direct dans le Live BFM.

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Transcription
00:00 Pour moi, Gérard Depardieu est un citoyen comme un autre, et donc si on en arrive bien évidemment à parler des faits,
00:07 mais je pense que là c'est essentiellement à la justice qui doit s'exprimer. La justice elle est là pour ça.
00:13 Et donc ce n'est pas aux citoyens ou en tout cas aux politiques à juger ou ne pas juger.
00:17 Il faut faire confiance à la justice, même si bien évidemment tous les faits qui ont trait à la violence
00:23 ou que la violence faite aux femmes est quelque chose d'excessivement important.
00:27 On vous écoute évidemment avec attention, mais sans attendre les décisions de justice,
00:30 il y a des associations féministes belges ou françaises et belges, notamment une qui s'appelle "Les Colleuses",
00:37 et qui ont accueilli à leur façon le retour de Gérard Depardieu.
00:41 Est-ce qu'il n'y a pas un potentiel problème de trouble à l'ordre public ?
00:46 Je ne sais pas quels sont les mots que vous pourriez employer,
00:48 mais est-ce que ça ne peut pas faire des polémiques dans votre pays, dans votre ville désormais ?
00:53 C'est simple, pour normalement pouvoir coller, il faut une autorisation.
00:58 Ces personnes-là ne l'avaient pas et donc ils pourraient très bien avoir une amende administrative.
01:02 La seule chose que je peux en tout cas vous dire, c'est que je n'aime pas non plus cette justice expéditive.
01:07 Et donc, que ce soit pour une bonne cause ou une mauvaise cause, il y a des règles et des règles à respecter.
01:12 Et donc je ferai bien évidemment respecter ces règles et en tout cas que ces affiches, je les ai fait enlever.
01:18 Ce qui bien évidemment ne veut pas dire une prise de position pour ou contre l'auteur ou contre Depardieu.
01:25 La simple chose, c'est que pour moi, ce qui est important dans ce genre de dossier,
01:30 c'est non seulement avoir une certaine retenue et surtout, faire confiance à la justice.
01:38 Pendant que vous parliez, on diffusait ces photos de cette association qui s'appelle les "colleuses"
01:43 parce que leur principe est assez clair, c'est de défendre leur cause en collant sur des murs des slogans.
01:49 Donc j'en découvre un avec vous, "JJ au bûcher", "Monstre sacré du viol",
01:53 ce sont des mots qui sont extrêmement durs alors qu'effectivement il n'y a pas eu de décision de justice.
01:57 Mais ça vous met aussi potentiellement en porte-à-faux, c'est-à-dire que des associations qui défendent
02:03 ou qui dénoncent des viols présumés vont se retrouver en fait peut-être au centre d'action,
02:11 les empêchant elles-mêmes d'agir.
02:13 Est-ce que vous comprenez ce que je veux dire ?
02:14 C'est que le paradoxe, alors qu'elles défendent quelque chose qui est condamnable si c'est avéré,
02:18 vous pourriez être contraint de limiter leurs actions ?
02:22 Non, mais de toute façon, je ne vais pas accepter quelle que soit l'action et quel que soit l'objectif poursuivi.
02:28 Donc il y a des règles à respecter.
02:30 Laisser faire tout et n'importe quoi, laisser mettre des affiches dans des endroits qui sont interdits,
02:36 que ce soit pour une bonne cause ou une mauvaise cause, je ne l'accepterai pas.
02:39 Je suis normalement le responsable bien évidemment du bien-être public.
02:43 Et donc, il n'est hors de question de l'accepter.
02:46 Ceci ne préjuge en rien du fond de l'affaire.
02:49 Et encore une fois, le fond de l'affaire, c'est la justice qui doit se prononcer.
02:54 Parce que si vous laissez ça, vous laissez libre cours à toute une série d'autres manifestations
03:01 pour d'autres choses qui seraient tout à fait toujours intéressantes, bien évidemment.
03:05 Il y a des règles. Les règles, il faut les respecter pour tout le monde.

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