Erdogan : le président turc compare le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Hitler
Aujourd'hui dans "Punchline", Mickael Dorian et ses invités débattent des propos tenus par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a comparé le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Hitler.
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Transcript
00:00 Autre déclaration, celle du président turc Recep Tayyip Erdogan hier soir.
00:04 Il a comparé Benyamin Netanyahou à Adolf Hitler. On l'écoute.
00:09 Ils vont nous faire regretter Hitler.
00:13 Ce que fait Netanyahou est-il inférieur à ce qu'a fait Hitler ?
00:16 Non. Pour l'instant, Hitler n'était pas aussi riche que ce dernier.
00:20 Il est plus riche qu'Hitler. Il reçoit le soutien de l'Occident.
00:23 Toutes sortes de soutiens viennent d'Amérique.
00:26 Et avec tout ce soutien, compte-il fait à plus de 20 000 Gazaouis ?
00:29 Ils les ont tués.
00:32 Écoutez, l'Allemagne paie encore aujourd'hui le prix d'Hitler.
00:36 C'est pourquoi l'Allemagne ne fait pas un bruit.
00:39 Sa tête est penchée en avant, mais nous ne devons rien à personne.
00:42 Je vais vous dire, c'est consternant.
00:46 Et ce qui l'est encore plus, c'est l'absence ou très peu de réaction
00:50 après cette déclaration. Gilles Miailli.
00:53 Oui, les bras m'en tombent.
00:56 Sans parler des Arméniens, on peut juste évoquer ce qui se passait
01:00 il y a cinq ou six ans à Diyarbakir.
01:03 Pendant cinq ou six mois, l'armée turque,
01:06 sous les ordres de M. Erdogan,
01:09 a détruit des villes, des villages.
01:12 Je pense que personne ne sait exactement combien de victimes.
01:15 On sait qu'il y avait presque 350 morts parmi les militaires turcs.
01:20 Il faut juste signaler qu'Israël a perdu 160 pendant l'offensive terrestre,
01:24 c'est-à-dire en cinq semaines.
01:27 Et qu'ils ont révindiqué presque 6 000 morts
01:31 parmi le combattant de PKK.
01:34 Ce qui fait qu'Israël croit qu'il y avait
01:37 8 000 à 10 000 terroristes de Hamas tués.
01:41 Donc on est dans à peu près le même ordre de grandeur.
01:44 Lui, il ne peut même pas dire combien de victimes non impliquées
01:48 a fait son armement et il ose proférer ces gens d'absurdité.
01:55 Mais en fait, il y a quelque chose que ces gens-là
01:58 ne vont jamais pardonner aux Juifs.
02:01 C'est d'être les victimes de probablement
02:04 la plus grande monstruosité de l'histoire romaine.
02:07 C'est impardonnable.
02:08 Alors d'abord Joseph Souvenel et après Franck Tapirot.
02:11 Je ne vais même pas commenter ce que dit Erdogan qui n'a aucun sens.
02:14 La Shoah, c'est la Shoah, ça n'a rien à voir. Mais rien.
02:17 Ce qu'il fait par contre, pour lui, a un sens politique.
02:20 Rappelez-vous que la Turquie occupait une grande partie de l'Europe
02:23 jusqu'à il y a encore 150 ans.
02:26 Et son rêve, c'est de reprendre la grande Turquie
02:29 et c'est celui qui pèse dans le monde musulman.
02:32 Et là, il fait un appel dangereux, haineux.
02:35 Il fait un appel au monde musulman en disant "je deviens le leader,
02:39 regardez, c'est moi face aux autres, les autres c'est l'Occident
02:42 et l'Occident représenté par Israël".
02:44 D'ailleurs, il faut qu'on ait conscience que c'est comme un jeu de cartes,
02:47 si Israël tombe, nous on tombe.
02:49 Mais c'est ça qu'il joue et c'est très très très dangereux.
02:52 Parce qu'il est prêt à faire sauter des gouvernements
02:54 comme le gouvernement jordanien, comme le gouvernement marocain
02:57 qui sont gouvernements censés.
02:59 Il est en train d'attisser l'extrémisme et ça c'est très très grave
03:02 parce que le monde musulman est déjà à cran
03:04 et il en rajoute une couche de façon honteuse et abominable.
03:08 Le Premier ministre israélien a réagi sur le réseau social X.
03:11 Erdogan qui commet un génocide contre les Kurdes
03:14 et qui détient le record mondial d'emprisonnement de journalistes
03:17 opposant à son régime est la dernière personne capable de nous prêcher la morale.
03:21 En gros, Franck Tapiro, Israël n'a pas de leçon à recevoir d'Erdogan.
03:25 On a pas de leçon à recevoir d'Erdogan qui est un grand historien d'Adolf Hitler.
03:30 Il connaît par cœur Adolf Hitler.
03:32 Vous savez que, regardez l'histoire de la Turquie.
03:35 Je refais référence à la Turie de 1915,
03:38 dans le peuple arménien où, n'oublions jamais que
03:40 l'achat à part-balles en 1941-1942,
03:44 avant de passer à l'extermination finale,
03:47 a été totalement inspiré sur le modèle turc.
03:50 Il faut quand même redonner les bases.
03:52 Quand Hitler demande à ses généraux,
03:55 mais quand même c'est de choix à part-balles, ça va être long.
03:58 Ils lui ont dit, vous savez, et puis ça va se savoir.
04:01 Et que lui a dit Goebbels ?
04:02 Il lui a dit "Qui se souvient encore du massacre des Arméniens ?"
04:06 Et c'est ce qui avait poussé Hitler à dire "Ok, nous allons sur cette voie".
04:10 De Trotov à 1941, ça s'est fini en 1942, à cause d'un problème de morale des troupes.
04:14 Donc il connaît par cœur Hitler.
04:15 Deuxièmement, sortons d'Erdogan, c'est pas le seul à le dire.
04:18 Mahmoud Abbas, le grand Mahmoud Abbas,
04:21 pratiquement tous les deux mois, à sa sortie sur Hitler,
04:24 avec Israël ou Benjamin Netanyahou,
04:28 qui fait le même boulot qu'Hitler, via "Vie du peuple palestinien".
04:31 Il faut écouter, il faut regarder, il faut enregistrer
04:33 ce que les grands leaders arabes sur la planète disent tous les jours
04:38 par rapport à Adolf Hitler.
04:39 On essaye encore une fois de faire l'inversion.
04:41 Donc on essaie de passer la victime en bourreau,
04:44 la bourreau en victime, ça on le connaît par cœur.
04:46 Au lendemain du 7 octobre, c'était Israël qui avait évidemment bombardé les kiboutz,
04:49 c'était Israël qui avait tué les gens de la Nova Parti.
04:52 On est habitué à cela.
04:53 Mais là, c'est carrément le projet.
04:55 Et en fait, là, on se trompe.
04:56 C'est que l'ONU, bien entendu, totalement complice des terroristes
04:59 depuis le démarrage, je le redis, que ce soit Gutiérrez, c'est l'autre,
05:03 sont complices du terrorisme.
05:04 Parce qu'ils se gourrent sur quelque chose.
05:06 Qui, aujourd'hui, peut ne pas condamner une forme de génocide ?
05:10 Tout le monde condamne les génocides.
05:11 Mais ce qui se passe à Gaza, c'est pas un génocide.
05:14 Je vais vous lancer un nouveau mot que j'ai inventé,
05:16 parce que ça correspond à ce qui se passe.
05:18 C'est un terroricide.
05:20 Oui, Israël commet un terroricide.
05:23 C'est d'exterminer les terroristes.
05:25 Et cela, moi je l'assume.
05:26 On aurait tous l'assumé ici.
05:28 Parce qu'admettre, aujourd'hui, que des malades mentaux,
05:31 comme les gens du Hamas, puissent être en vie,
05:33 ça veut dire qu'on condamne toute cette région.
05:35 Et en premier, le peuple palestinien,
05:37 qui est la première victime des terroristes du Hamas.
05:40 Nous ne l'oublions jamais, bien avant le 7 octobre.
05:43 Donc Tapiro, même si ces bombardements ne font pas que des terroristes,
05:47 - Mais c'est la guerre ! - Bien sûr.
05:49 Mais la guerre, vous voulez que je vous rappelle ce qui s'est passé à Raqqa,
05:51 ou à Mossoul, ou à Dresde, ou à Berlin ?
05:54 Qui se souvient des milliers de familles,
05:56 hommes, femmes, enfants tués à Berlin ?
05:58 Qui a pleuré une larme sur les Allemands nazis ?
06:01 Aujourd'hui, je suis désolé,
06:03 on ne tire pas sur les populations,
06:05 on tire sur des lieux, et regardez,
06:07 vous savez, le problème juridique de la guerre, il est clair.
06:09 Il y a la loi de la guerre.
06:10 Quand on tire d'un hôpital, d'une mosquée, ou d'une école,
06:14 la mosquée, l'hôpital et l'école ne sont plus des mosquées,
06:17 des hôpitaux ou des écoles, ce sont des lieux de guerre.
06:19 C'est la loi qui veut cela.
06:21 Donc quand on tire ou quand on cache des armes dans un hôpital,
06:24 ça devient un lieu de guerre.
06:25 Donc quand on bombarde cet hôpital, on bombarde un lieu de guerre.
06:28 C'est la loi. Seulement, on a l'impression qu'elle ne s'applique pas
06:30 quand Saad, qui en plus prévient la population avant les bombardements, le fait.
06:34 Pourquoi est-ce que ça s'appliquerait contre Israël,
06:37 et ça ne s'applique pas contre la France,
06:38 par exemple, pour tout ce qu'on a fait à Mossoul et à Raqqa ?
06:40 C'est quand même quelque chose d'étrange.
06:42 Naïma, pourquoi est-ce que personne ne condamne les propos du président Ture,
06:44 ou très peu ?
06:45 Écoutez, qui en fait ?
06:49 Je suis étonnée qu'on ne puisse pas condamner ses propos,
06:52 parce qu'ils sont effectivement condamnables.
06:54 Moi, je pense que, de toute façon, Erdogan est égal à lui-même,
06:57 parce que depuis qu'il est arrivé au pouvoir,
06:59 il n'a de cesse de vouloir rétablir le...
07:02 Comment dirais-je ? L'Empire ottoman.
07:05 Tout simplement ça.
07:06 Et effectivement, il s'adresse au peuple arabe,
07:08 mais les peuples arabes, je pense que jusqu'en Algérie,
07:10 l'Empire ottoman, parce que je précise que le Maroc
07:13 ne faisait pas partie de l'Empire ottoman.
07:15 Comme je suis d'origine marocaine, j'en suis assez fière.
07:20 Mais justement, c'est ça qui est intéressant,
07:22 parce qu'aujourd'hui, je vais vous dire,
07:24 les pays arabes, les présidents des pays arabes, les rois, etc.,
07:29 ne sont pas contents de sa manière, à lui, de s'adresser comme ça
07:32 pour rétablir cet Empire ottoman,
07:35 qui était loin d'être un bon souvenir pour les pays arabes.
07:39 Mais je vous pose cette question, parce qu'il y a eu le 7 octobre,
07:41 ou plutôt le 8, où le monde entier était du côté d'Israël,
07:43 et disait haut et fort qu'Israël avait le devoir de se défendre.
07:47 On dirait que près de trois mois après,
07:48 l'opinion s'est totalement inversée,
07:50 que l'agressé est devenu l'agresseur.
07:52 C'est pour ça aussi que je vous pose cette question.
07:54 Oui, mais c'est vrai qu'il faut parler de cette tragédie humaine.
07:57 Sincèrement, il faut en parler, parce que ça nous fend le cœur
08:00 de voir aussi ce qui se passe aujourd'hui.
08:02 Moi-même, j'ai condamné à plusieurs reprises, bien sûr,
08:04 le pogrom, le massacre de ces enfants, de ces femmes,
08:07 et de ces personnes âgées, qui a été vraiment quelque chose
08:11 d'absolument ignoble.
08:13 Et je le redis encore, c'est un vrai génocide
08:16 qui a été commis le 7 octobre par un groupe terroriste,
08:19 il faut le redire.
08:20 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, malheureusement,
08:22 on ne peut pas être insensible à ce qui se passe à Gaza.
08:24 Et que ces Gazaouis sont pris, malheureusement,
08:27 sont pris en otage aussi par les terroristes du Hamas.
08:30 La pause, on revient dans un instant,
08:31 on va parler des villes moyennes,
08:32 désormais touchées par l'ultra-violence.
08:34 Restez avec nous pour la suite de Punchline,
08:36 en direct sur CNews et sur Europe.