Selon Sud Ouest, un bizutage aurait eu lieu dans les cuisines du restaurant gastronomique de l'Hôtel du Palais de Biarritz. Le chef étoilé dénonce des "propos diffamatoires". Le parquet de Bayonne annonce de son côté avoir ouvert une enquête pour agression sexuelle et violences.
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00:00 Bonjour Maître Alexandra Sabferi, vous êtes l'avocate de ce chef cuisinier mis en cause dans cette affaire.
00:09 Que s'est-il passé dans ces cuisines de ce palais ?
00:13 Il s'est passé exactement ce qu'a indiqué ce demi-chef, pas ce jeune commis.
00:20 Je crois qu'il faut déjà rétablir ce premier point.
00:23 On a l'impression que c'est un jeune employé qu'on pourrait manipuler du fait de sa jeunesse.
00:32 Il était demi-chef, donc vraiment juste en dessous d'Aurélien Largeot.
00:37 Ça c'est un premier point. Il ne s'est absolument pas passé tout ce qui a été dit.
00:41 Tout est faux et archi-faux. Ce qui s'est passé c'était un pot de départ.
00:46 Comme l'a indiqué le demi-chef, il y a une blague qui a été faite à son initiative.
00:54 Je ne souhaite pas qu'on en parle et on n'en parlera pas.
00:56 De toutes les façons, il n'y a pas à en parler, dès lors qu'il n'y a aucune gravité à ce qui a été fait.
01:02 C'était au pire potache et encore.
01:06 Contraire aux valeurs d'Ayad, c'est ce qu'Ayad nous dit, peut-être.
01:10 Mais est-ce que c'est répréhensible pour autant ?
01:13 Est-ce que pour autant ça justifie qu'il se fasse lyncher comme il a été lynché par les médias ?
01:20 Effectivement, on engage là des actions en diffamation, mais pas du tout que contre Sud-Ouest.
01:27 Sud-Ouest a été à l'origine de la transmission de fausses informations,
01:31 ce qui est scandaleux pour des journalistes.
01:34 Ça n'a pas été vérifié. Aurélien Largeot n'a jamais été contacté.
01:38 On ne sait pas.
01:39 Si, il a été contacté.
01:41 Par Sud-Ouest ?
01:42 Non, je parle des autres journalistes.
01:44 Par Sud-Ouest.
01:45 Aujourd'hui, pas hier, quand vous avez relayé l'information de Sud-Ouest,
01:49 qui était une information fausse sur cette carotte et sur cette pomme,
01:52 il n'a jamais existé.
01:53 Pourquoi une enquête a été ouverte ?
01:55 Le parquet a été très clair. Sur la base de l'article de presse de Sud-Ouest.
02:02 C'est intéressant ce que vous indiquez.
02:04 Pourquoi une enquête a été ouverte ?
02:06 Les faits remontent au 2 décembre.
02:07 Là-dessus, tout le monde est d'accord.
02:09 Le 2 décembre. On est aujourd'hui le 29 décembre.
02:12 Vous imaginez que si des faits d'une telle gravité,
02:15 puisque si ils avaient été avérés,
02:17 ce seraient des faits extrêmement graves,
02:19 qui se seraient passés au sein d'un palace et que personne ne porte plainte.
02:22 Alors la victime, on sait bien que pour une victime,
02:24 ça peut être compliqué de porter plainte.
02:26 Pour le palace, qui est au courant de tout,
02:28 soit disant tellement au courant de tout qu'il en aurait licencié Aurélien Largeot,
02:33 et qui ne porte pas plainte, c'est la démonstration.
02:36 Mais juste sur ce fait qu'en fait,
02:39 il ne s'est rien passé de tout ce qui est reproché
02:42 par la voix des médias uniquement.
02:44 Il y a une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux,
02:47 qui a depuis été supprimée,
02:48 que certains journalistes ont pu voir, notamment.
02:51 Manifestement, que le groupe Hayat aussi a pu voir.
02:55 Il a été démis de ses fonctions, votre client ?
02:57 Alors, il a été licencié, effectivement.
03:00 Et c'est un licenciement qui conteste.
03:02 Il avait une cible dans le dos depuis le mois de mars 2023.
03:06 Vous voyez, on est bien avant.
03:07 Depuis le mois de mars 2023, ça n'allait pas du tout avec Hayat France.
03:12 Hayat France avait décidé de se défaire de lui.
03:16 Et ils ont pris ce prétexte de peau de départ,
03:21 en considérant qu'il n'était pas conforme aux valeurs d'Hayat,
03:24 pour sortir Aurélien Largeot,
03:26 qui encore une fois n'était pas à l'origine de ce peau de départ.
03:29 En se basant sur les vidéos ?
03:30 Non, pas du tout.
03:32 Les vidéos ne sont absolument pas visées dans la lettre de licenciement.
03:36 Mais ça veut dire que, selon vous, le groupe Hayat a quand même "préparé" le licenciement,
03:43 sachant que c'est à seulement quelques jours du 31 décembre,
03:46 qui est une date charnière pour un palace, on le sait.
03:49 C'était le 2 décembre que sont intervenus les faits, pas le 31 avril.
03:53 Oui, le 2 décembre, mais là, sans licenciement.
03:55 Il y a une procédure, heureusement, Hayat a respecté la procédure.
03:58 En France, on a l'employeur, tout employeur, à le pouvoir de licencier.
04:02 Le droit de licencier, c'est autre chose.
04:04 Et ça, ça se passe devant le conseil de prud'homme.
04:06 Et ce n'est pas à vous, journalistes, ou même aux employeurs,
04:10 de pouvoir déterminer si c'est un motif de licenciement valable ou pas.
04:14 Alors, nous, on n'a rien déterminé du tout.
04:15 Et en tout état de cause,
04:17 quand bien même le motif serait valable, ce que je ne pense pas du tout,
04:21 ce n'est pas forcément du registre pénal.
04:24 Si vous voulez, on est en train de tout mélanger.
04:26 On est en train de comprendre ce qu'il s'est passé.
04:28 Il y a eu plusieurs versions qui évoluent.
04:30 Et en effet, aujourd'hui, la présumée victime dit qu'il n'y a pas eu de violence.
04:34 C'est déjà un point important.
04:35 Je parle d'un moment joyeux.
04:36 Je comprends ces termes.
04:37 Votre client dément aussi les faits qui lui sont reprochés.
04:40 Absolument et totalement.
04:41 On a une enquête qui a été ouverte par le Parquet
04:44 pour des faits de potentielle agression sexuelle.
04:47 Et Hayat, qui parle d'un incident préoccupant
04:50 concernant ce qu'il s'est passé, encore une fois, en cuisine.
04:53 Alors déjà, rien que le terme de préoccupant,
04:56 ils mettent des pincettes.
04:58 Préoccupant, ce n'est même pas une faute grave, si vous voulez, pour moi,
05:01 en termes de droit du travail, puisque c'est mon domaine.
05:04 Donc non, là, on est en train de tout mélanger.
05:07 Donc qu'est-ce qui s'est passé ?
05:09 On avait des dissensions en interne entre le chef Largeot et Hayat
05:14 depuis le mois de mars 2023.
05:15 Ce sera démontré devant le conseil de Prud'homme.
05:18 C'est arrivé un pot de départ de quelqu'un qui n'est pas commis,
05:21 qui est devenu demi-chef le 2 décembre.
05:24 Il y a eu une surprise qui a été organisée par ce demi-chef,
05:28 absolument pas par Aurélien Largeot.
05:31 Rien ne lui a été imposé ?
05:34 Rien ne lui a été imposé.
05:36 C'est-à-dire que c'est lui, le demi-chef, qui a orchestré cette surprise,
05:41 qui n'avait vocation qu'à être drôle et à marquer les esprits,
05:44 comme il l'a indiqué, au sein de sa brigade,
05:47 qui a été une brigade hyper importante pour lui.
05:49 On parle de seconde famille.
05:51 C'est là où il a vraiment commencé.
05:53 Aurélien Largeot lui a permis d'évoluer comme il a pu le faire.
05:57 C'était absolument bon enfant.
06:00 Là, Hayat en a pris prétexte pour considérer qu'il pouvait licencier.
06:06 On a compris.
06:07 J'en reviens au fait qu'il existe des images, une photo en tout cas,
06:11 que des collègues ont pu voir.
06:14 Ça se passe dans les cuisines.
06:15 Alors on n'est pas là pour juger les pratiques de qui que ce soit.
06:18 Surtout si tout le monde est consentant.
06:20 C'est ça le plus important.
06:22 Votre client, comment va-t-il aujourd'hui ?
06:24 Est-ce qu'il regrette ces faits-là ?
06:26 Est-ce qu'à un moment, il y a eu un dérapage,
06:28 ne serait-ce que sur les faits et sur le lieu de ces faits,
06:31 encore une fois, dans la cuisine de ce palace à Biarritz ?
06:35 Il n'y a eu aucun dérapage.
06:37 L'état dans lequel il est aujourd'hui, il est évidemment très mal.
06:40 Il fait l'objet d'un lynchage médiatique depuis 48 heures.
06:43 Vous imaginez avoir jusqu'à la bibliothèque.
06:46 Regretter quoi ? Regretter quoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ?
06:50 D'avoir participé en tout cas à ce qu'il s'est passé.
06:53 Au moins d'avoir assisté, de ne pas avoir arrêté cela sur un lieu de travail.
06:57 Parce que les photos, effectivement, on a des collègues qui l'ont vue.
07:00 La photo a été visionnaire.
07:02 Vue d'un point de vue, moi je ne l'ai pas vue.
07:05 Mais position à caractère sexuel.
07:08 Le chef, votre client, était présent dans cette cuisine.
07:13 Je crois que là, encore une fois, on se trompe de débat.
07:17 Ce qui est inadmissible, c'est ce qui s'est passé depuis 24 heures.
07:21 C'est-à-dire ce lynchage médiatique.
07:23 Il y a eu plus de 63 articles.
07:26 Et ça, c'était mon décompte à 20h hier soir.
07:28 Il y a la BBC, le Daily Mail.
07:30 Tout le monde s'y est mis.
07:32 Sur la base de faits qui sont totalement faux.
07:35 Et qui ont été confirmés par le demi-chef.
07:37 Donc, ni carottes, ni pommes, ni personne nue, ni bisutache.
07:43 Non, non, non, non, non, non.
07:45 Alors, non, je suis désolée.
07:47 - À VFMC, nous avons encore une photo.
07:49 - Non. - Peu importe, à la limite.
07:51 - Mais non, pas peu importe.
07:52 Vous me demandez de venir ici pour vous dire quelle est ma version des faits.
07:55 Je vous donne ma version des faits.
07:56 Vous ne pouvez pas contester ce que je vous dis.
07:58 - Mais vous dites aussi que vous n'avez pas vu la photo en question, en l'occurrence.
08:00 Contrairement à d'autres.
08:02 - En revanche, j'ai eu dans les mains plusieurs attestations de la brigade.
08:06 Et qui, eux, étaient là.
08:07 Voilà, moi, je me demande comment cette photo est sortie.
08:10 - Merci beaucoup. - Si elle existe.
08:12 - Merci Maître d'être venu nous apporter vos explications sur le plateau de BFM TV.