• il y a 10 mois
Chaque semaine, le tour de l'actualité cinéphile avec des sujets inédits, des entretiens, des analyses de séquences, des archives, des montages et des nouvelles rubriques pour combler les amoureux du cinéma.
Transcription
00:00 [Musique]
00:20 - Balgrin, je ne suis pas contente.
00:21 Qu'est-ce que vous faites au Havre ?
00:23 Toutes mes succursales font fortune. Lyon, Bordeaux, Marseille.
00:26 Vous êtes le seul qui piétinez.
00:28 Je vous donne un mois pour vous rétablir,
00:30 un autre pour doubler le chiffre d'affaires.
00:31 - J'ai serré, madame.
00:33 - J'ai dit un mois.
00:34 Pas de doute, vous êtes bien sûr classique
00:36 et c'est parti pour votre vivace cinéma
00:38 qui s'intéresse cette semaine à la saga Angélique.
00:40 Au sommaire également, le rosebud de Vincente Minelli,
00:44 la mélodie du bonheur de Devendra Bannart
00:47 et le cinéma retrouvé de Monty Hellman.
00:49 - Well, if all that doesn't bother me,
00:51 we can fight in Times Square on New Year's Eve.
00:53 [Rire]
00:54 [Musique]
00:58 [Soupir]
00:59 Avec l'apparition d'Angélique,
01:01 le cinéma d'aventure français des années 60
01:03 s'ouvrait à l'émancipation féminine.
01:05 De sa jeunesse tumultueuse à son héritage culturel,
01:09 Nadine Goloubinov, la fille de l'autrice des romans
01:12 et l'historienne Christelle Tharaud
01:14 réhabilitent une héroïne plus moderne qu'il n'y paraît.
01:17 - Vous manquez de rien ?
01:19 - Si, de liberté.
01:22 - Qu'en feriez-vous ?
01:24 - Je m'en irais.
01:26 [Rire]
01:28 - Vous avez le diable au corps ?
01:30 - Vous n'avez encore rien vu ?
01:32 - Je crois que j'ai dû commencer à voir Angélique,
01:36 en particulier Angélique, Marquise des Anges,
01:38 peut-être à l'âge de 10 ans.
01:40 Et je continue encore aujourd'hui à regarder régulièrement la série.
01:44 Donc vous voyez, c'est une longue histoire.
01:46 - Bon, il y a le côté merveilleux,
01:47 il y a le côté cavalcade,
01:49 il y a le côté que Angélique est belle,
01:51 que Michel Mercier est belle,
01:52 que bon, Hossein, il y a plein de femmes qui encore aujourd'hui disent "Ah là là".
01:56 Bon, donc c'est un peu devenu comme une sorte de conte de fées.
02:01 - Je crois que la série Angélique,
02:02 c'est une série qui fait vraiment partie de la culture populaire française.
02:05 - Sire, l'émotion me fait oublier le premier de mes devoirs,
02:08 que votre majesté me permette de lui présenter celle qu'elle a bien voulu inviter,
02:12 Angélique de Sensée de Monteloup.
02:14 - C'est le succès du livre qui a amené des cinéastes,
02:18 enfin des producteurs, c'était Raymond Bordery,
02:21 donc le père de Bernard Bordery,
02:23 à se dire "Ça vaudrait le coup de faire un film".
02:27 Il avait tout à fait raison,
02:28 donc ça s'est passé tout à fait normalement,
02:30 approché par l'agent, contrat, tout ça.
02:33 - Ah, j'ai gagné !
02:34 - Et en fait, ces gens-là, le producteur, les scénaristes, tout ça,
02:38 bon, évidemment, c'était absolument impossible,
02:41 pour leurs grands esprits,
02:42 de s'abaisser à lire une page d'Angélique,
02:44 c'est pas possible, ça c'est...
02:46 Quand même, on est des intellectuels,
02:48 enfin, se croyait-il.
02:49 - Mes amis, je vous présente Angélique,
02:51 la marquise à la triste robe.
02:53 (rires)
02:54 - Figurez-vous qu'elle ne m'a pas autorisé à l'embrasser l'autre jour,
02:56 pourquoi, je vous le demande.
02:57 - Mais ce qui est dommage, c'est l'esprit misogyne
03:00 que ces gens avaient.
03:02 Et entre autres, bon, l'anecdote,
03:04 nos parents nous l'ont racontée,
03:06 puisqu'ils y avaient assisté tous les deux,
03:08 et qu'ils en étaient quand même restés comme ça.
03:11 On leur avait fait la fleur de les inviter
03:14 pour discuter du scénario, etc.
03:18 Bon, c'est sympathique.
03:20 Ils voulaient leur présenter la scène dont ils étaient le plus fiers,
03:23 la nuit de noces.
03:25 Alors, Perrac, avec un poignard, il lui fend sa robe,
03:28 et là-dessus, elle trouve ça tellement génial
03:30 qu'elle se jette dans ses bras et superbe, voilà.
03:33 (rires)
03:34 Elle avale ça.
03:36 Mon père, ça la fait rigoler, mais bon.
03:38 Et puis, elle dit, écoutez, c'est vraiment pas possible,
03:40 ne faites pas ça.
03:42 Personne ne pardonnerait ça à Angélique ni à Perrac.
03:45 Et puis, elle, dans son histoire,
03:47 elle veut parler de l'amour, du vrai.
03:49 Alors, bon, grande fleur, ils n'ont pas mis cette scène.
03:52 Vous m'avez achetée.
03:54 Disposez de moi et partez, vite !
03:57 Je n'ai jamais forcé une biche aux abois.
04:00 Je vous souhaite une bonne nuit, madame.
04:03 À l'époque, c'est évident qu'en fait, il s'agit de faire un film pseudo-érotique.
04:09 C'est le début d'une sorte d'érotisme soft.
04:12 À plusieurs reprises, on voit Angélique nue, par exemple.
04:15 Donc, la nudité, c'est quand même pas encore quelque chose
04:18 qui est si habituel que ça au cinéma dans les années 60.
04:22 Donc, oui, il y a effectivement une volonté évidente d'utiliser une bonne histoire,
04:28 de la monter d'une certaine manière,
04:30 c'est-à-dire pour promouvoir finalement une très belle femme,
04:33 une très belle actrice, donc une enveloppe,
04:36 donc une certaine image de la féminité,
04:38 donc une certaine image de l'éternel féminin.
04:40 Tout ça est tout à fait juste.
04:42 Et c'est probablement l'objectif des producteurs
04:45 et peut-être même du réalisateur
04:47 lorsque le premier film sort et ensuite lorsque la série est développée.
04:52 Je crois que c'est très réducteur de considérer Michel Mercier seulement comme une enveloppe.
04:57 Et c'est même extrêmement problématique parce que je crois savoir
05:00 que l'actrice et la femme ont plutôt beaucoup de caractère et de tempérament.
05:04 - Viez pitié de nous, mon Dieu.
05:06 Sauvez Geoffrey.
05:08 Donnez-moi du courage.
05:10 Demandez-moi ce que vous voudrez pour lui, pour Florimont
05:14 et pour le petit enfant que je porte.
05:16 - C'était assez rare d'avoir des personnages auxquels on pouvait s'identifier en tant que femme.
05:22 Et Angélique, Marquise des Anges, c'est vraiment un personnage précisément
05:27 auquel il est très facile de s'identifier parce que c'est une femme affirmée,
05:31 parce que c'est une femme libérée.
05:33 En ce sens-là, on peut dire qu'elle est complètement, effectivement, pour moi,
05:36 une femme qui ne se définit pas une forme de féminisme.
05:40 Elle vit à peu près toute la gamme des situations que peuvent rencontrer les femmes à cette époque-là.
05:47 - Ce qui complique tellement votre vie et vos autres occidentaux, c'est le problème du choix.
05:51 - Faites cesser cela immédiatement.
05:54 - Je ne déteste pas le bruit du fouet dans certaines circonstances.
05:57 Cela éveille les sens et provoque une tension nerveuse qui permet d'arriver à la limite de soi.
06:02 - Faites arrêter ça !
06:03 - Elle a des problèmes avec son, voire ses maris, parce qu'elle en a plusieurs.
06:09 Donc elle est dans une conjugalité, mais une conjugalité qui est assez hétérodoxe,
06:13 on pourrait la définir comme ça.
06:15 Elle a beaucoup d'aventures, énormément d'aventures.
06:18 - Une journaliste disait « Angélique, quand même, dans les... »
06:21 J'ai dit « Écoutez, on va compter en 40 ans de liaisons, parfois d'une nuit,
06:26 ou autre qu'elle a pu avoir, physique. »
06:28 On est arrivé à 8.
06:30 Bon, ça fait rigoler, même une fille de 15 ans aujourd'hui.
06:34 - Et souvent, c'est elle qui dit oui ou non.
06:37 Parfois, bien sûr, ce n'est pas le cas, puisque la question des violences sexuelles est aussi abordée.
06:42 C'est une femme qui tombe souvent, se relève tout le temps.
06:47 Donc elle offre une image quand même assez positive, en fait,
06:50 pour une jeune femme comme je l'étais à l'époque.
06:54 - J'ai été le témoin d'une messe noire à laquelle participait votre sœur.
06:59 Elle a tenté de me faire empoisonner par une dame voisin.
07:03 Tenez-vous à ce que le roi et moi en parlions ensemble ?
07:07 Qu'en pensez-vous ?
07:09 - J'ai toujours pensé qu'elle utilisait plus les hommes qu'elle n'était utilisée par eux.
07:15 - Je vais faire charger vos bagages à bord de mon navire.
07:17 - Et mon médecin ? - Cela va s'en dire.
07:19 - Ce qui peut-être est une forme aussi de la féminité de l'époque,
07:24 mais pour une femme, se réaliser passe aussi par le pouvoir qu'on peut avoir
07:29 sur des hommes qui ont du pouvoir.
07:31 Donc voilà, je pense que sa vérité, si vous sentez qu'il y en a une,
07:34 elle est précisément comment les femmes arrivent à s'émanciper
07:38 dans un monde où la domination masculine est encore écrasante.
07:42 - Je vous choque, monsieur le conseiller.
07:43 - Ne me fais pas de mauvais esprit, veux-tu ?
07:45 - Il vaut mieux ça que de ne pas en avoir du tout.
07:46 - Tu crois que ta bonté peut tout te permettre ?
07:48 - Ça aide.
07:49 - Elle avait la beauté, la jeunesse et la grâce.
07:52 - Ma mère, la seule chose qu'elle a toujours dit pendant des années,
07:55 c'est qu'une actrice n'est pas responsable des bêtises qu'on lui fait dire.
07:59 C'est-à-dire que ce n'est pas l'actrice qui est responsable,
08:01 mais on lui fait dire... Je vous cite une phrase.
08:04 Attention, il faut bien se tenir quand même.
08:06 "Va rejoindre ton bateau, c'est ta vraie maîtresse,
08:10 parce que moi, je ne suis que ta femme."
08:12 Fermez les guillemets.
08:14 - Retourne sur ton bateau, il est ta vraie maîtresse.
08:18 Moi, je ne suis que ta femme.
08:20 Et ça ne me suffit pas !
08:22 - Ce que je trouve intéressant, c'est qu'on ne se pose pas du tout la question
08:25 de son partenaire masculin, qui est joué par Robert Hossein,
08:29 et qui, dans le livre, n'est pas exactement non plus décrit de la même manière.
08:34 Il est extrêmement laid, vraiment très laid.
08:37 On ne peut pas dire que Robert Hossein, même grimé,
08:40 même avec une jambe branlante et une cicatrice au visage, soit laid.
08:45 Donc, ce que je trouve assez fascinant, c'est que la critique de la plastique,
08:50 finalement, elle est toujours dirigée contre les femmes.
08:53 - Perak n'a pas été complètement transformé, à la différence d'Angélique.
08:58 Il reste quelque chose, donc, du côté attirant, du côté un peu mystérieux,
09:03 du côté inquiétant.
09:12 - Autant je pense que la série Angélique est, du point de vue des femmes,
09:16 assez moderne, autant, sur d'autres aspects, je la trouve
09:21 beaucoup plus conservatrice.
09:23 C'est, par exemple, le rapport à l'altérité, notamment l'altérité raciale,
09:27 en particulier le film Angélique et le Sultan,
09:30 qui pose beaucoup de problèmes, de ce point de vue-là.
09:32 - Charge-toi de cette femme.
09:35 Elle a osé enfoncer le commandeur des coréens.
09:38 - Il y a une vision que je définis, moi, comme néo-orientaliste,
09:42 et qui est d'autant plus problématique qu'elle se passe précisément
09:47 dans un contexte qui est celui de la France post-guerre d'Algérie.
09:52 La série est, je crois, très imprégnée par ce contexte,
09:56 même si ce contexte n'est quasiment, bien sûr, jamais évoqué dedans.
10:01 - Certaines de ces femmes ont dû combler votre maître.
10:03 Pourquoi les traitent-ils si mal ?
10:06 - Parce qu'elles ne sont plus bonnes au lit.
10:09 - Alors, pourquoi ne pas leur rendre leur liberté ?
10:11 - Toute femme qui entre ici devient femme du roi.
10:13 Elle n'en ressort que morte.
10:15 - Délicieuse perspective.
10:17 - Pour elle, mais pas pour vous.
10:19 - Donc, toutes ces questions qui sont finalement encore d'actualité aujourd'hui
10:24 pourraient tout à fait être actualisées dans une série
10:27 qui partirait du postulat que l'histoire de cette femme
10:30 est une histoire qui est intéressante à raconter
10:32 et qui peut intéresser les générations d'aujourd'hui.
10:35 - Madame, vous m'avez vaincu.
10:37 A partir de ce jour, je ferai tout pour vous.
10:40 Retrouvez les cinq films de la saga Angélique,
10:42 actuellement sur Ciné+ Classique et My Canal.
10:45 Le 1er mars 1944, année des 20 ans de la MGM,
10:56 débute le tournage de Siegfeld Follies.
10:59 Le film, confié à Vincente Minelli,
11:02 est construit sous forme de sketch inspiré des fameux spectacles
11:05 de Florence Siegfeld et met en scène les plus grandes vedettes
11:08 de la firme du Lion, Judy Garland, Fred Astaire,
11:12 C. Charisse ou Gene Keeley.
11:14 Si l'idée enthousiasme Louis Bemeyer et Arthur Fried,
11:19 sa production devient vite complexe,
11:21 car chaque partie se tourne en fonction de la disponibilité de ses interprètes.
11:25 Le planning de tournage devient infernal
11:27 et Vincente Minelli ne peut réaliser que certaines parties.
11:30 Il délaisse les sketches comiques
11:32 pour mieux se consacrer aux chorégraphies filmiques.
11:35 Dans sa première version, ce film monstre dure près de trois heures
11:38 et les premiers retours ne sont pas bons.
11:40 Résultat, huit sketches passent à la trappe.
11:43 Le 15 mars 1946, le film sort enfin.
11:46 Malgré son hétérogénéité, c'est un triomphe.
11:51 Avant-dernier numéro du programme,
11:54 The Babbit and the Bromide réunit pour la première fois à l'écran
11:57 Fred Astaire et Gene Keeley, les deux plus grands danseurs
12:00 de l'histoire de la comédie musicale hollywoodienne.
12:03 Les deux stars considéraient leur numéro comme trop facile,
12:06 pourtant, leurs performances n'en sont pas moins brillantes.
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13:23 Tournée en seulement quatre jours et six de répétition,
13:26 la cinématographie fut conçue par Astaire et Keeley eux-mêmes
13:29 sur les paroles de Aira et George Gershwin.
13:32 La grâce aérienne d'Astaire s'oppose au style plus moderne
13:35 et réaliste de Keeley.
13:37 "Nous étions si polis et si généreux l'un vis-à-vis de l'autre
13:40 que ça en devenait presque ennuyeux", dira plus tard Gene Keeley.
13:43 Pour vous en laisser juge, regardez avec délice
13:46 Siegfeld Follies de Vincente Minelli et quelques autres
13:49 parmi lesquels George Sidney ou Robert Lewis,
13:52 très bientôt sur Ciné+ Classique et à tout moment
13:55 sur My Channel.
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14:04 Fleuron du folk psychédélique,
14:07 Devendra Bannart flirte souvent avec le cinéma.
14:10 L'ex-compagnon de Natalie Portman a travaillé sur la BO
14:13 de plusieurs films, dont Life During Wartime de Todd Solons.
14:16 Fun fact, son deuxième prénom est "Hobby"
14:19 en référence à Obi-Wan Kenobi de Star Wars.
14:22 Le Jedi du folk nous dévoile sa mélodie du bonheur.
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