Sécurité : Gérald Darmanin fait le point à Marseille

  • il y a 9 mois
Sécurité : Gérald Darmanin fait le point à Marseille

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00:00 C'est important de venir à Marseille sur une thématique de lutte contre le traité de stupéfiants ?
00:04 Alors bonne année à vous, non c'est mon deuxième déplacement, j'étais à Montargiste le 1er janvier pour remercier les policiers
00:11 et leur souhaiter la bonne année ainsi qu'à toutes les forces de l'ordre et tous les agents du ministère de l'Intérieur qui font un travail formidable.
00:16 Mais c'est ma 30ème visite depuis que je suis ministre à Marseille.
00:20 Et c'était important parce que d'abord depuis ce matin je rencontre les dirigeants de la police nationale,
00:27 je fais un point avec bien sûr madame la préfète et monsieur le préfet, notamment dans la lutte contre les stupéfiants,
00:32 où les résultats de Marseille sont des bons résultats de lutte contre le narco-banditisme,
00:36 mais qu'il faut effectivement encore amplifier et d'ailleurs après cette inauguration je vais de nouveau faire une réunion avec la police judiciaire.
00:43 C'est important à Marseille puisque le président de la République et Sabrina Roubach le saient bien mettent beaucoup de moyens,
00:48 des moyens d'abord du ministère de l'Intérieur, moi je suis très heureux de constater que les annonces du président de la République sont tenues,
00:54 cette nouvelle CRS que nous inaugurons ici, 160 effectifs supplémentaires, c'est assez rare ces 4 unités partout sur le territoire national,
01:02 une à Marseille, nous l'avons dit on l'a fait en un an, et évidemment des effectifs en plus,
01:06 ces 300 effectifs annoncés par le président il y a 3 ans sont tenus, un renfort de la police judiciaire,
01:12 bref effectivement la sécurité des Marseillais est assurée par l'État, même s'il y a encore beaucoup de travail,
01:17 de lutte contre la délinquance du quotidien et bien sûr contre les trafiquants de stupéfiants.
01:22 Donc ce début d'année c'était un message pour remercier les policiers et les gendarmes,
01:25 mais pour dire évidemment qu'on va accélérer encore le travail de fermeté.
01:29 Alors monsieur le ministre vous dites qu'il y a eu des résultats, en revanche pour l'autre côté,
01:35 en Marseille cette année il y a eu un record de mort violente, on va dire on a approché des 50,
01:42 est-ce qu'il y a encore des choses à faire pour limiter et juguler ce phénomène ?
01:47 Il y a toujours du travail à faire contre le trafic de stupéfiants, d'abord il faut dire aux consommateurs d'arrêter de consommer,
01:52 parce que s'il n'y avait plus de consommateurs il n'y aurait pas de vendeurs.
01:55 Donc le premier message qu'on doit tous porter, les femmes et les hommes politiques, les médias,
01:59 c'est que la consommation de cocaïne, de cannabis fait naître des trafics et avec ces trafics des êtres humains
02:07 qui sont, vous le savez, mis en esclavage, c'est le cas d'enfants, de violences extrêmement fortes
02:13 qui sont faites contre ce qu'on appelle les guetteurs, des nourrices qui sont exploitées,
02:17 ce sont souvent des femmes qui vivent dans les quartiers et qui sont obligées de cacher de la drogue,
02:22 et puis des règlements de compte, c'est celui qui fume son joint ou qui prend son rail de coke
02:25 parfois dans les beaux quartiers de Marseille qui fait naître ces règlements de compte.
02:29 Les premiers responsables de ces situations c'est d'abord les consommateurs.
02:32 Ici à Marseille il y a une lutte très forte contre la consommation,
02:34 nous sommes le premier département dans les bouches du Rhône, et j'en remercie les services de police
02:38 et même la préfète dans l'amende pénale que nous avons mise en place,
02:41 et cette amende est recouverte aujourd'hui à peu près à 50%,
02:44 le président de la République a décidé qu'elle devait être recouverte à 100%,
02:47 avec désormais, vous le savez, des saisies d'espèces systématiques à partir du mois de mars,
02:52 et des saisies directement sur salaire ou les minima sociaux.
02:55 Le deuxième sujet qu'il faut évidemment regarder, c'est le fait que dans des quartiers,
02:59 il y a encore 2-3 ans, lorsque je venais, il y avait plusieurs points de deal
03:03 qui produisaient des centaines de milliers d'euros par jour d'argent liquide,
03:06 et aujourd'hui il y a des quartiers qui sont débarrassés de cette drogue.
03:09 Je prends la Paternelle, nous pouvons y aller ensemble dans quelques instants si vous le souhaitez,
03:13 et 4 points de deal lorsque j'ai été nommé ministre de l'Intérieur,
03:15 le travail des CRS, de la police judiciaire, de la répétition du harcèlement
03:19 fait qu'il n'y a plus de points de deal dans la cité de la Paternelle.
03:21 Alors il y a d'autres difficultés bien sûr, je pense à la Castellane et dans d'autres territoires bien sûr marseillais,
03:26 on a 40% de points de deal en moins, on donne des gros coups contre ces trafiquants,
03:30 ces trafiquants comme ils ont des gros coups, ils ont beaucoup moins d'argent qui rentre dans les poches,
03:35 il y a des guerres de territoire, et ça crée les situations dans lesquelles nous avons vécu une année difficile, qu'elle est 2023.
03:41 Mais sur la centaine de tentatives d'homicide ou de domicile qu'il y a eu l'année dernière à Marseille,
03:46 j'ai eu l'occasion de dire à vos collègues de la Provence, et vous le savez bien,
03:48 que 75% de ces règlements de comptes viennent d'une bagarre entre deux bandes rivales
03:53 que nous avons très largement mis en ordre d'état de nuire en fin d'année dernière.
03:56 La DZN Mafia et le groupe dit des Yoda, il y a eu des dizaines d'interpellations et d'incarcérations,
04:02 et je pense que ce travail très fort, avec des interpellations au Maghreb et à Dubaï de gros bonnets,
04:07 comme on les appelle, permet de tenir des coups extrêmement forts contre la drogue.
04:12 Maintenant le trafic de drogue, il y a un trafic extrêmement juteux qui fait naître d'autres financements,
04:17 qui n'est pas facile à arrêter, qui malheureusement connaît une certaine tradition, vous le savez bien, à Marseille,
04:22 qui touche d'autres départements, d'abord le reste du département en dehors de Marseille,
04:25 la présence très forte des policiers à Marseille fait naître des trafics en dehors de la ville de Marseille,
04:29 donc nous y serons particulièrement attentifs dans les prochaines semaines et prochains mois,
04:33 mais aussi dans le Gard, dans le Vaucluse ou dans le Var, et donc nous devons continuer à faire la stratégie du harcèlement.
04:40 Donc il y a un travail de harcèlement du consommateur, du harcèlement des points de deal,
04:44 la nouvelle unité de CRS va permettre de renforcer encore la présence des policiers à Marseille,
04:48 et puis de travail judiciaire, de renseignement criminel, et moi je salue l'action du procureur de la République
04:54 qui vient d'être nommé par le garde des Sceaux, qui fait un travail extrêmement important en lien avec la police judiciaire,
04:58 et qui va nous promettre de bons résultats dans les jours et les semaines qui viennent.
05:01 Monsieur le ministre, le garde des Sceaux a annoncé une baisse de 20% des féminicides en 2023,
05:05 qui serait passé de 118 à 94, vous confirmez ces chiffres ?
05:11 Alors ce sont les chiffres qualifiés par tel par les services des magistrats,
05:15 oui c'est une diminution que nous constatons, mais tant qu'il y aura une femme qui mourra sous les coups de son conjoint,
05:21 de son compagnon, ce sera toujours un mort de trop, et donc nous devons continuer à améliorer l'accueil
05:26 dans les commissariats de police et des brigades de gendarmerie, nous devons aussi sensibiliser beaucoup,
05:31 je pense, les services enquêteurs, et continuer à mettre des enquêteurs dans ces services-là,
05:35 parce qu'il y a un contentieux de masse, il y a 400 000 plaintes policiers, gendarmes,
05:40 qui sont enregistrées chaque année pour les violences intrafamiliales, les femmes et les enfants,
05:45 ça devient un contentieux de masse qu'il faut évidemment régler, donc ça demande beaucoup de travail judiciaire,
05:50 donc je mets davantage de policiers spécialisés dans ces services, et puis évidemment,
05:54 je pense qu'il faut regarder aussi le travail de toute la société, puisque si on regarde sur 100 féminicides,
05:59 il y en a 30 qui sont connues, 30 femmes qui étaient connues des services de police ou de justice,
06:04 donc évidemment il faut qu'on s'améliore, c'est-à-dire qu'on n'est pas assez rapide, pas assez fort, pas assez à l'écoute,
06:08 mais il y en a quand même 70 qui n'ont jamais interpellé un service de police ou de justice,
06:13 et donc il y a toute une société qui doit être attentive à ça.
06:16 Moi je pense que les médecins ont un rôle particulier, notamment je pense qu'ils doivent se délivrer du secret médical
06:21 pour pouvoir apporter à la police, comme ils le font pour les mineurs qui sont violés, des preuves et permettre des interpellations,
06:27 c'est aussi le cas bien sûr des services de logement des communes, les bailleurs sociaux, les associations,
06:31 tout le monde peut contribuer à donner du renseignement.
06:33 Et puis il y a un travail très fort, on l'a vu encore très récemment, sur les violences psychologiques,
06:37 les violences conjugales ce n'est pas que des violences physiques, c'est des violences psychologiques,
06:41 il faut évidemment qu'on améliore aussi beaucoup notre action aux services de police et de gendarmerie,
06:45 donc s'il y a un encouragement par une baisse, évidemment, ça reste extrêmement dramatique
06:49 et ça reste contentieux de masse que traite la police nationale, la gendarmerie nationale le plus important.
06:53 [Musique]
06:56 [SILENCE]

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