• il y a 11 mois
Priscilla, huitième et nouveau long métrage de Sofia Coppola, est l’adaptation des mémoires de Priscilla Presley, Elvis et Moi, publiées en 1985. Le film suit le point de vue de l’épouse du King, alors adolescente, qui, un jour de l’année 1959 vit un rêve éveillé quand à 14 ans, elle rencontre la star mondiale Elvis Presley, 24 printemps au compteur. Attente, amour, mariage, divorce, l’histoire d’une captivité puis d’une émancipation, à hauteur de collégienne obligée de grandir trop vite.

La réalisatrice originaire de New York revient avec un film qui la ramène à son meilleur, qui répond comme en miroir à son Marie-Antoinette de 2006 et révèle deux acteurs éblouissants, Cailee Spaeny, prix d’interprétation féminine à la dernière Mostra de Venise, et Jacob Elordi.

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Transcription
00:00 Elvis n'a eu qu'une femme, elle s'appelait Priscilla et c'est son histoire que raconte Sophia Coppola.
00:04 Priscilla s'inspire directement des mémoires de Priscilla Presley publiées en 1985.
00:22 Le livre s'appelait Elvis et moi.
00:24 C'est très important parce que c'est vraiment son point de vue à elle que le film va suivre.
00:28 Le point de vue d'une adolescente qui vit un rêve éveillé en 1959
00:33 quand elle rencontre l'idole de la planète alias le King.
00:37 Il se trouve qu'elle a 14 ans, lui 24,
00:39 et qu'ils vont vivre une histoire d'amour qui se conclura quelques années plus tard par un divorce.
00:44 Chacun le sait, ce n'est pas spoilé.
00:47 C'est un peu une sorte d'histoire universelle de la condition féminine que raconte Sophia Coppola.
00:54 Avec Marie-Antoinette, c'était une jeune femme qui n'avait pas choisi sa jôle.
01:00 Et puis avec Priscilla, c'est une femme qui va s'émanciper
01:04 puisqu'on est dans les années 60 et on est dans un conte de fées qui va être beaucoup plus moderne.
01:08 En tout cas, il racontait le chemin de cette très jeune fille puis jeune femme
01:14 qui va finir par se libérer de sa prison.
01:17 Vous avez des femmes qui vous se mettent à la tête. Pourquoi ma fille ?
01:20 Je suis très fier de votre fille.
01:23 Elle est plus mature que son âge.
01:27 21 !
01:29 22.
01:31 Vous n'avez pas à vous inquiéter.
01:34 Blancs les cheveux et plus de maquillage.
01:40 Je ne sais pas si j'aime.
01:43 Que veux-tu dire ?
01:46 C'est vraiment un film de Sophia Coppola.
01:47 Il y a toutes ses thématiques, toute son esthétique.
01:49 On s'intéresse vraiment à une adolescente qui va grandir, mûrir aussi.
01:55 Il y a vraiment l'idée du huis clos aussi.
01:57 C'est un huis clos d'autant plus troublant que c'est, comme Marie l'a dit, c'est un cocon.
02:02 Graceland est filmé vraiment. Il y a très peu de scènes à l'extérieur.
02:05 On est très souvent dans les intérieurs plutôt sombres.
02:07 Une décoration assez chargée parce que Elvis était un peu macho.
02:11 Apparemment, il n'avait pas un super goût non plus en matière de design et de décoration.
02:16 Le film est assez séduisant là-dessus.
02:18 Où j'ai un petit bémol quand même, c'est que je trouve que l'évolution du personnage,
02:22 ce passage du rêve éveillé à sinon un cauchemar, du moins quelque chose d'un peu plus difficile à vivre,
02:28 ça ne bouge pas beaucoup.
02:29 Il n'y a pas vraiment de progression dramatique.
02:31 On est toujours vraiment dans quelque chose de très beau.
02:33 Il y a vraiment la photographie, tout est ultra léché.
02:35 Et puis, je trouve que cette joliesse décorative,
02:40 c'est un peu méchant ce que je dis, cette beauté décorative,
02:43 peut-être freine un petit peu la dimension un petit peu dure que pourrait avoir le film.
02:47 Alors, je trouve que la dimension dure y est tout à fait.
02:50 Mais par ailleurs, je rejoins Sam sur la beauté, la beauté visuelle.
02:54 Ce qui est très beau, par exemple, ça commence en fait dès le casting,
02:59 en choisissant deux jeunes acteurs pas encore très connus.
03:02 Elle, toute petite, minuscule, elle fait à peine plus d'un mètre cinquante qu'Elise Penny.
03:07 Et lui, Jacob Elordi, que vous avez peut-être vu dans la série Euphoria,
03:10 lui fait un mètre quatre-vingt-seize.
03:11 Et ce que ça produit à l'écran, cette asymétrie,
03:14 c'est quelque chose d'extrêmement parlant.
03:15 Et en fait, le film n'est pas très dialogué.
03:17 En tout cas, Priscilla n'a pas beaucoup de dialogue.
03:19 De toute façon, qui l'écouterait ?
03:21 Et en fait, je trouve que l'actrice se sort merveilleusement
03:24 d'arriver à raconter comment une femme perse sous l'enfant contrainte, déguisée,
03:30 et de le raconter physiquement.
03:31 Voilà, je trouve qu'elle a l'air intelligente,
03:33 même si on ne lui fait pas prononcer de grandes phrases définitives.
03:38 [Musique]
03:50 Et puis, il y a l'utilisation de la musique.
03:52 Là, on sait que Sofia Coppola garde toujours un très grand soin à ses bandes-sons.
03:56 Et là, c'est vraiment très intelligent, ce qu'elle a fait.
03:58 Alors, il y a assez peu de chansons d'Elvis Presley, en fait.
04:01 C'est peut-être une question de droit.
04:03 Si c'est le cas, en tout cas, elle a fait d'une contrainte une vertu
04:05 parce que c'est vraiment très bien choisi.
04:07 Il y a des chansons de contemporains d'Elvis Presley,
04:10 des chansons pas forcément très connues.
04:11 Et puis, comme souvent, elle joue aussi avec des anachronismes.
04:13 C'est des chansons qui ont été écrites bien après et qu'on entend là.
04:16 Mais on y croit toujours.
04:17 Il y a vraiment une atmosphère qui est créée.
04:19 On est vraiment dans ces années 50-60, tout début des années 70.
04:23 On est vraiment plein dedans grâce à la musique.
04:25 Priscilla, c'est vraiment très bien.
04:27 Priscilla, pour un film sur Elvis Presley, ce n'est pas très rock, mais c'est bien quand même.
04:31 [Musique]
04:34 !

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