• il y a 11 mois
Eglise universelle : Déclaration Fiducia supplicans sur la bénédiction de couples homosexuels ou en situation irrégulière
Le 18 décembre, le Saint-Siège publiait un texte approuvé par le pape permettant dans certaines circonstances la bénédiction de couples homosexuels ou en situation irrégulière. L'abbé Alain Lorans commente ce texte et explique en quoi il est en rupture avec toute la Tradition de l'Eglise suscitant des oppositions comme on n'en avait plus vues face à un acte du pape depuis la publication d'Humanae Vitae en 1968.

Eglise en France : Le testament intellectuel de Patrick Buisson
Le 10 décembre, Patrick Buisson prenait pour la dernière fois la parole en public à l'occasion de la fête du livre de Renaissance Catholique. Interrogé par Martial Bild, Jean-Pierre Maugendre présente les points majeurs de cette réflexion de haute tenue : les moyens d'un suicide collectif de l'humanité, l'Islam n'est pas la cause de nos maux mais son révélateur, il n'y a pas de société sans sacré partagé, etc.

Eglise en Marche : Marche pour la vie du 21 janvier 2024
Face aux projets de constitutionnalisation de l'avortement et de légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté aura lieu le dimanche 21 janvier une nouvelle Marche Pour la Vie. Directeur de la communication de la Marche, Paul Valadier, en présente le contexte et les enjeux.

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Transcription
00:00 *Musique*
00:06 *Musique*
00:35 *Générique*
00:40 Bienvenue sur Terre de Mission, l'émission religieuse de TV Liberté,
00:44 en ce dimanche 7 janvier, dimanche dit de la Sainte Famille.
00:48 En ce premier dimanche de l'année, je vous adresse tout d'abord mes voeux,
00:52 pour vous-même et pour votre famille, des voeux de bonheur et de sainteté.
00:57 Je crois que nous pouvons aussi formuler des voeux pour l'Église,
01:01 des voeux de paix dans la fidélité à la volonté du Christ,
01:07 et puis également formuler pour notre pays le vœu que la France renoue
01:13 avec son beau titre de fille aînée de l'Église.
01:17 Trois séquences dans cette émission, tout d'abord une rencontre avec M. l'abbé Alain Laurence,
01:24 responsable du site d'information de la Fraternité Saint-Pédis,
01:29 à propos de la déclaration approuvée par le pape François le 18 décembre dernier
01:36 sur les bénédictions accordées à des unions irrégulières ou des unions homosexuelles,
01:45 sous le titre de fiducia supplicans.
01:48 Ensuite, avec Martial Bild, nous ferons la synthèse d'une conférence
01:55 prononcée par Patrick Buisson le 10 décembre dernier,
01:59 à l'occasion de la fête du livre de Renaissance catholique.
02:03 C'est sa dernière prise de parole en public, je crois qu'on peut le dire,
02:07 une forme de testament intellectuel et spirituel sur lequel nous reviendrons.
02:12 Et ensuite, la prochaine marche pour la défense de la vie humaine innocente
02:17 aura lieu le 21 janvier prochain.
02:20 Nous accueillerons son directeur de la communication, Paul Valadier.
02:24 [Musique]
02:36 – Bonjour M. l'abbé. – Bonjour Jean-Pierre Beauchamp.
02:39 – Le 18 décembre dernier, le pape François donnait son accord
02:44 à une déclaration intitulée "Fiducia supplicans",
02:48 approuvée par le pape et diffusée par Dick Aster pour la doctrine de la foi.
02:53 Alors qu'y a-t-il dans ce document et qu'y a-t-il de nouveau ?
02:56 – Alors, ce qu'il y a de nouveau, d'abord c'est que le pape a donné son accord
03:01 à un nouveau préfet de ce Dick Aster, puisque c'est un de ses amis,
03:06 un argentin comme lui, Mgr Fernandez, maintenant cardinal,
03:10 qui est connu pour ses positions progressistes.
03:14 Et dans ce document, il dit que maintenant,
03:19 il est possible de bénir les couples, aussi bien les couples
03:24 qui ne sont pas en situation régulière, donc ça peut être des gens
03:29 qui vivent de façon maritale, qui ne sont pas mariés du tout,
03:32 bien des divorcés ou remariés, pourquoi pas aussi la polygamie,
03:35 et puis vous avez les couples homosexuels, donc du même sexe.
03:40 Ça c'est effectivement d'autant plus nouveau que le même Dick Aster,
03:45 deux ans auparavant, mais avec un autre préfet,
03:48 qui était le cardinal Ladaria, jésuite, avait dit exactement l'inverse,
03:52 qu'on ne pouvait pas bénir ce type d'union.
03:55 Donc c'est cela qui est tout à fait nouveau.
03:58 Comment est-ce qu'on y arrive ? Par quel tour de passe-passe ?
04:00 Comment est-ce qu'on peut changer comme ça la doctrine et la morale
04:03 en moins de deux ans ? Eh bien le cardinal Fernandez
04:08 introduit une distinction entre la bénédiction liturgique
04:13 et la bénédiction non liturgique.
04:15 Alors on ne pourra pas bénir liturgiquement les homosexuels,
04:18 mais on pourra les bénir non liturgiquement.
04:21 C'est une distinction un peu sophistique parce que,
04:25 il est dit au numéro 39, cette bénédiction ne sera jamais accomplie
04:29 en même temps que les rites civils d'union, ni même en relation avec eux,
04:32 ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage.
04:36 Mais le problème ce n'est pas liturgique ou pas liturgique,
04:40 qu'est-ce qu'on bénit liturgiquement ou non liturgiquement ?
04:43 C'est un couple. Or un couple c'est deux personnes.
04:48 Et ce qu'ils cherchent, ce couple, c'est une légitimation de leur union.
04:55 Qu'elle soit irrégulière sur le plan sacramentel,
04:59 qu'elle soit irrégulière même sur le plan de la morale naturelle,
05:02 c'est cela qu'ils veulent.
05:04 On ne peut pas faire cette distinction parce que,
05:10 dans la réalité, le couple lui-même ne l'opère pas.
05:14 Ça n'est pas autrement.
05:17 Ça me rappelle un petit peu ce qu'il y avait à Assise,
05:19 lorsque il y a eu cette grande réunion de toutes les religions,
05:24 on a même vu un Bouddha trônant au-dessus d'un tabernacle.
05:27 Eh bien, on avait dit "Attention, non, on n'est pas dans le syncrétisme
05:31 parce qu'on n'est pas là pour prier ensemble.
05:35 Non, non, non, on est ensemble pour prier."
05:39 Alors on vous dit que ça change tout.
05:41 Non, ça ne change rien. C'est un sophisme.
05:45 Alors en quoi est-ce une rupture avec la doctrine traditionnelle et la pastorale classique ?
05:50 Je vous dirais d'abord qu'il ne faut pas opposer la pastorale et la doctrine.
05:57 Ça se fait depuis le Concile, puisque le Concile Vaticore II s'est voulu non dogmatique,
06:02 donc non doctrinal, et qu'il s'est voulu uniquement pastoral.
06:07 Là aussi, c'est une distraction qu'on ne peut pas opérer sous peine de tomber dans un sophisme
06:13 parce que sur quoi repose la pastorale si ce n'est sur une doctrine ?
06:18 C'est-à-dire un dogme et une morale.
06:20 S'il n'y a pas cela, cette pastorale, elle ne tient pas en l'air toute seule.
06:25 Il faut bien qu'il y ait un support.
06:28 Et il est nécessairement doctrinal et granitique.
06:32 Ça ne peut pas changer.
06:33 Ce qui, encore une fois, scandalise beaucoup de fidèles,
06:39 c'est qu'on puisse changer de doctrine au nom de la pastorale en l'espace de deux ans.
06:46 Ce qui aussi choque beaucoup les fidèles, c'est que comment ce qui est...
06:52 Parce que le document dont nous parlons, Philoucia, Assoupliquance,
06:56 dit bien qu'on ne touche pas à la doctrine.
06:59 Le mariage, c'est bien un homme, une femme, en vue de donner la vie
07:03 et pour toute leur vie à ces deux conjoints.
07:08 Mais ce qui n'est pas possible doctrinalement devient possible pastoralement.
07:16 Donc on passe d'un adverbe à un autre.
07:19 Ce qui était impossible devient possible.
07:21 Ces tourtes passe-passe ne sont pas recevables.
07:24 Il n'y a pas besoin d'avoir fait de grandes études théologiques
07:28 pour comprendre que ça ne tient pas debout.
07:30 On a un petit peu la même chose à Maurice Laetitia,
07:33 c'était l'exhortation post-synodale après le synode sur la famille,
07:39 où il était dit, bien évidemment, le mariage c'est indissoluble,
07:43 c'est un sacrement, on n'y touche pas.
07:46 Mais on avait mis en bas de note, au cas par cas,
07:49 on pourra envisager de donner la communion à des gens
07:53 qui, sans chercher du tout à renoncer à l'état dans lequel ils sont,
07:56 c'est-à-dire divorcés, remariés, voudront et demanderont cette communion.
08:01 Donc j'appelle ça, si vous voulez, la postulate de la chatière.
08:06 C'est-à-dire, vous avez une porte, elle est fermée, et c'est rassurant.
08:10 Mais il y a en dessous une chatière, vous savez,
08:12 c'est cette petite ouverture qu'on a pratiquée pour que les chats puissent entrer.
08:17 Et elle, malheureusement, elle est ouverte, et ça c'est inquiétant.
08:20 – Alors, il y a eu, suite à cette déclaration, des cardinaux, des évêques,
08:24 des conférences épiscopales qui ont fait part de leur réserve,
08:27 voire de leur opposition, de qui s'agit-il ?
08:30 – Alors, il y a quelques conférences épiscopales européennes, peu,
08:34 mais on peut les citer. – La Hongrie, la Pologne.
08:37 – La Hongrie, la Pologne, il faut dire aussi l'Ukraine,
08:40 tant les latins que les gréco-catholiques, qui ont dit qu'ils n'acceptaient pas.
08:46 En revanche, évidemment, il y a eu un soutien de la part des évêques,
08:50 des conférences épiscopales, progressistes, suisses, belges, allemands, autrichiens, ça c'est pas sûr.
08:56 En revanche, il y a une levée de boucliers depuis l'Afrique, alors.
09:01 Et là, je me permets de citer les noms, parce qu'on les cite.
09:05 – C'est un tableau d'honneur.
09:06 – Exactement, il y a l'Angola, Sao Tomé, Bénin, Cameroun, Congo-Brasaville, Congo-RDC,
09:12 Côte d'Ivoire, Ghana, Malawi, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Togo, Zambie.
09:17 Or, ils le font alors que le président du symposium des conférences épiscopales
09:24 d'Afrique et de Madagascar, qui est le cardinal Fridola Mbongo, avait dit,
09:30 lui c'est l'archevêque de Kinshasa en RDC, il avait dit,
09:34 on va essayer de donner une réponse unanime, on va attendre un petit peu de le faire.
09:38 – Ils n'attendent pas.
09:41 – On n'attend pas, parce que je pense aussi que leurs prêtres et leurs fidèles
09:44 ne veulent pas qu'on attende et qu'on reste dans une forme d'ambiguïté.
09:47 Donc ils ont dit, c'est pas possible, et ils ont dit, on attendra la déclaration commune,
09:52 mais ce match vestera le temps qu'on ait fait le tour de toutes les conférences épiscopales,
09:55 peut-être en janvier, en février, mais eux se sont dit non.
09:58 Et puis vous avez l'Amérique centrale, là pour l'instant c'est une toute petite communauté,
10:01 enfin une petite conférence épiscopale, c'est en Haïti, ils ont dit pas question.
10:05 Mais sinon vous avez, alors ce ne sont pas là des conférences épiscopales,
10:09 mais vous avez quand même des prélats et certains de renom,
10:13 vous avez au moins cinq cardinaux, une vingtaine d'évêques
10:17 qui ont réagi individuellement dans diverses parties du monde,
10:21 et en particulier le cardinal Muller qui est l'ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
10:28 c'est-à-dire non pas l'immédiat, mais le prédécesseur de ce Mgr Fernandez,
10:34 et qui lui dit carrément que cette bénédiction est un blasphème.
10:38 Et puis bien sûr il y a des évêques que nous connaissons comme Mgr Strickland,
10:41 qui vient d'être démis de ses fonctions d'évêque de Tyler aux États-Unis.
10:45 Il y a aussi alors un prélat, et c'est pas un prélat qu'on connaît moins,
10:49 mais c'est Mgr Mounia qui est l'évêque du diocèse d'Alicante, qui a dit non.
10:53 Et puis alors Mgr Peta et Mgr Schneider, l'archevêque et l'auxiliaire de Dastana au Kazakhstan,
11:04 qui eux ont dit... Il y a quelques communautés religieuses aussi,
11:07 il y a eu la fraternité saint-pied-dix, qui a par son supérieur général,
11:11 dont David et Palliarani, a fait un communiqué,
11:15 et puis des communautés qu'on connaît peut-être un peu moins bien,
11:18 mais la confraternité du clergé catholique, qui est une confraternité britannique,
11:22 qui regroupe quand même 500 prêtres, qui a pris position.
11:26 Également, vous avez la congrégation des Marianistes de l'Immaculée Conception,
11:30 qui a été fondée au XVIIe siècle quand même, en Pologne,
11:34 et cette congrégation mariale compte, elle aussi, 500 prêtres et frères dans 20 pays.
11:39 Et eux disent "Nous ne voyons aucune situation dans laquelle une telle bénédiction d'un couple
11:44 pourrait être correctement et adéquatement distinguée d'un certain niveau d'approbation
11:50 de la relation irrégulière conduisant donc au scandale des fidèles."
11:54 Vous me demandiez tout à l'heure, je reviens sur cette question,
11:57 qu'est-ce qu'il y avait alors dans la pastorale traditionnelle ?
12:00 Dans la pastorale traditionnelle, on peut comprendre que quelqu'un qui a conscience,
12:04 qu'il vit dans un état de péché, pour des raisons particulières,
12:10 ne peut pas sortir de cet état, mais qui demande, non pas l'absolution,
12:15 puisqu'il sait qu'il vit dans le péché et qu'il ne peut pas en sortir,
12:19 mais qui demande une bénédiction pour obtenir des grâces,
12:23 pour enfin justement sortir de cet état de péché public, ça c'est autre chose.
12:29 Et ça c'est possible, on peut effectivement, mais on ne bénit pas le péché.
12:34 – Alors est-il déjà arrivé dans l'histoire de l'Église, une telle opposition
12:38 à un document magistériel approuvé par le Pape ?
12:42 – Alors je pense que oui, mais pas de ce bord-là.
12:47 Je pense qu'en 68, lorsque Paul VI fait part à Etobalévité,
12:52 là il y a sans aucun doute plusieurs conférences épiscopales qui disent non,
12:57 en utilisant toujours bien sûr, on ne parlait pas à l'époque du doctrinal et du pastoral,
13:04 mais on disait, il y a la loi et puis il y a la conscience,
13:07 et chacun fera selon sa conscience.
13:09 Et fort de l'enseignement de Vatican II, la liberté religieuse,
13:15 c'est pas simplement pour les États, c'est aussi pour les particuliers,
13:20 et ils sont libres quand ils veulent de dire oui ou non à tel ou tel point.
13:24 Mais à part ce point-là, et c'est vrai quand même que ce refus a été important,
13:28 et surtout là dans les pays européens, mais sinon à part cela, je ne vois pas.
13:35 – Dernière question, comment expliquer que le Pape,
13:38 qui est réputé pour être un fin politique,
13:41 se soit mis à dos l'église d'Afrique, qui est à l'échelle de la planète,
13:47 la seule église, la seule communauté importante en forte progression numérique ?
13:52 – Alors je ne me l'explique pas,
13:56 on peut risquer quelques explications qui valent ce qu'elles valent,
14:01 peut-être la pression de ces épiscopats progressistes,
14:06 je pense en particulier quand même au chemin synodal allemand,
14:09 qui était très favorable à cela, et qui a pu peut-être faire pression,
14:14 peut-être aussi la pression de son nouveau préfet de la doctrine de la foi,
14:18 qui est très favorable à ça, et avec qui il est plus que proche,
14:23 enfin il est très très lié, est-ce qu'il y a cela ?
14:26 Je ne sais pas, n'étant pas de vain, je ne peux pas donner une explication.
14:30 En revanche, il y a une chose que je constate, comme tout le monde,
14:34 c'est que cette crise éclaire d'un jour nouveau
14:37 la tension que le pape porte en principe aux périphéries.
14:42 Il a toujours dit qu'il était pour l'église des périphéries,
14:46 c'est-à-dire l'Amérique du Sud, c'est-à-dire l'Afrique,
14:49 et là il est en opposition avec une périphérie,
14:54 et comme vous dites, une périphérie de poids.
14:57 Et on verra, est-ce qu'il le disait de façon simplement médiatique,
15:01 est-ce qu'il instrumentalisait médiatiquement ces périphéries
15:06 pour en réalité combattre le centralisme de la curie romaine
15:11 nécessairement rigide, même psychorigide ou canonico-rigide ?
15:15 Est-ce que c'est cela ? Je pense que ça va être l'heure de vérité.
15:22 - C'est le classisme. - On va savoir, effectivement.
15:24 Je me permets juste une petite chose, il sera question,
15:27 parce qu'il en avait été parlé au cours du synode
15:30 de cette bénédiction des couples homosexuels,
15:34 nous en parlerons lors du congrès que nous organisons
15:37 le samedi 13 janvier, de 9h à 12h et de 15h à 18h,
15:46 à Notre-Dame-de-Consolation, c'est-à-dire 23 rue Jean Goujon,
15:49 où se trouvera d'ailleurs le supérieur général de la fraternité Saint-Piedis.
15:53 Donc on parlera et du synode, sur la sinualité,
15:56 et de ses conséquences récentes, à savoir fiducia supplicans.
16:01 - Je vous remercie M.Lambert. - Merci à vous.
16:04 [Musique]
16:15 - Bonjour Jean-Pierre Maugendre. - Bonjour Martial Bill.
16:18 - Merci de me céder votre place pendant quelques instants seulement.
16:20 - C'est un plaisir. - À l'héritière de Mission.
16:22 Pour parler, évoquer Patrick Buisson, qui est décédé chez lui en Vendée,
16:25 c'était le 26 décembre dernier, et TVL lui a d'ailleurs rendu hommage.
16:29 Le 10 décembre, c'est-à-dire 15 jours auparavant,
16:31 l'écrivain et le journaliste intervenaient à Renaissance Catholique.
16:35 Des centaines de spectateurs étaient loin de penser
16:38 qu'ils assistaient à l'ultime conférence publique de Patrick Buisson.
16:42 - Tout à fait, donc il nous avait fait l'honneur d'être présents
16:46 à la fête du livre le 10 décembre dernier, aux Pyramides à Port-Marly.
16:50 Nous avions quatre conférenciers,
16:53 Philippe De Villiers pour son roman "Le Roi-Soleil",
16:56 Jean Sevilla pour "L'Autriche qui a dit non à Hitler",
17:01 et puis également Mathieu Boquecôté pour son livre "Le totalitarisme sans le goulag".
17:06 Et Patrick Buisson nous avait fait l'amitié d'intervenir
17:09 dans une conférence d'une grande densité
17:12 autour de son livre "Décadence", paru quelques mois auparavant.
17:16 - Une conférence qu'on va pouvoir voir.
17:19 - Voilà, donc cette conférence, elle est disponible sur YouTube,
17:22 et puis elle est également disponible,
17:25 nous l'avons faite taper, donc sur le site de Renaissance Catholique,
17:29 vous pouvez lire la conférence, il y a quand même un certain nombre de choses
17:32 que l'on mémorise mieux visuellement qu'uniquement de manière auditive.
17:37 - Je m'en voudrais de pas vous poser la question,
17:39 est-ce que quand vous l'avez vue ce dimanche-là, 10 décembre,
17:41 est-ce qu'il vous est apparu fatigué ?
17:43 - Pas du tout, je l'ai trouvé très en forme,
17:46 il a été charmant, c'était pas obligatoirement toujours le cas,
17:52 il a été très gentil, dès le lendemain,
17:55 il m'a mis un petit mot pour me remercier,
17:57 dire qu'il avait été très heureux des échanges, des rencontres, des ventes,
18:02 puisque l'objectif c'est quand même également de vendre des livres,
18:05 donc j'étais à 100 000 lieux d'imaginer que c'était la dernière fois que nous nous voyions.
18:09 - Alors dans son introduction, dans l'introduction de sa conférence,
18:11 Patrick Luçon évoque pour l'humanité un suicide collectif,
18:14 de quoi s'agit-il exactement ?
18:16 - Alors effectivement, il a commencé son propos en signalant
18:19 que pour la première fois dans l'histoire de l'humanité,
18:23 la période à laquelle nous nous trouvons,
18:26 l'humanité apparaît confrontée à un suicide collectif sous trois aspects,
18:31 tout d'abord selon ce que l'on nous en dit,
18:34 le suicide lié à l'augmentation de la température de la planète,
18:39 donc il ne prend pas position sur le sujet,
18:41 mais les écologistes nous disent que la planète est en péril,
18:45 il dit "bah c'est nouveau, ça y a 200 ans,
18:47 on ne disait pas que la planète était en péril à cause de ça",
18:49 premier élément,
18:50 deuxième élément du suicide collectif bien sûr,
18:52 c'est l'existence de bombes nucléaires,
18:57 il dit "voilà, aujourd'hui l'homme a les moyens matériels de détruire la planète,
19:01 c'est aussi quelque chose de très nouveau",
19:04 et puis aussi il en fait l'observation,
19:06 et là c'est plus original,
19:09 il dit "les moyens de contrôle de la natalité,
19:15 la banalisation de l'avortement, des produits contraceptifs,
19:19 tout cela fait que pour la première fois de l'histoire de l'humanité,
19:23 se pose la question de la pérennité de l'homme sur terre,
19:27 il faut que nos téléspectateurs aient bien en tête
19:29 qu'aujourd'hui le seul continent qui assure le renouvellement de ces générations,
19:34 c'est l'Afrique,
19:35 tous les autres continents, la population diminue,
19:37 ou si elle augmente, c'est par transfert des populations des autres continents.
19:42 – Pour Buisson, il me l'avait dit d'ailleurs dans un entretien fait ici à TVL,
19:46 un peu sportif, il faut bien le dire,
19:48 pour Buisson, l'islam n'est pas la cause de nos malheurs,
19:51 mais le révélateur de nos faiblesses,
19:53 alors c'est quelque chose des fois un peu difficile à entendre.
19:56 – Alors c'est difficile à entendre,
19:59 on ne va pas relire René Girard et puis le bouc émissaire,
20:03 il est toujours plus facile,
20:05 quand on est confronté à une situation difficile,
20:08 de dire "c'est de la faute des autres",
20:09 et en l'occurrence de dire "la situation que vit la France aujourd'hui,
20:13 c'est de la faute de l'islam".
20:14 Et dans cette conférence, Patrick Buisson soulignait deux choses,
20:20 il dit "le fait que les églises sont vides, ça n'a rien à voir avec l'islam,
20:24 c'est pas du tout de la faute de l'islam ni des musulmans, premier point,
20:27 et deuxième point, ça rejoint les préoccupations que nous évoquions,
20:30 le fait que la natalité française soit en berne,
20:34 et qu'aujourd'hui la population française ne se renouvelle pas,
20:38 puisqu'on est à 1,9 enfants par femme,
20:41 dit "ça, ça n'a rien à voir avec l'islam".
20:43 Donc c'est trop facile d'accuser l'islam de tous nos maux,
20:48 et ça évite peut-être, et c'est ce à quoi il nous invitait,
20:51 à faire l'examen d'introspection nécessaire.
20:54 – Alors dans la pensée de Buisson, il y a la religion bien sûr,
20:57 le sacré, il tient une place importante,
20:59 j'allais même dire au fur et à mesure des années,
21:01 Paul Connette depuis quelques décennies, prépondérante.
21:04 Alors effectivement, il pense qu'il n'y a pas de société sans sacré partagé,
21:11 voilà, qu'il n'y a que la sacralité de la société,
21:15 il n'y a que le recours à la religion,
21:17 qui permet de créer une communauté,
21:20 c'est-à-dire au sens où l'entend Aristote,
21:22 une amitié partagée entre personnes qui se retrouvent sur les mêmes valeurs,
21:27 qui sont des valeurs à la fois sacrées et transcendantes,
21:30 et que s'il n'existe pas de valeur sacrée et transcendante,
21:33 il n'y a plus de société,
21:35 il y a uniquement la juxtaposition d'individualisme
21:40 qui cherche à vivre ensemble,
21:42 c'est le fameux "vivre ensemble aujourd'hui",
21:44 chacun avec ses préoccupations, ses aspirations,
21:47 ses désirs qu'il souhaite voir comblés,
21:50 mais il n'y a plus de communauté de destin.
21:52 – Jean-Pierre, on a peu de temps,
21:56 c'est le principe de terre de mission, vous me le reprochez assez,
21:59 des coups de cœur, des coups de cœur,
22:01 on va approfondir la pensée de quelqu'un
22:03 qu'il serait regrettable de réduire à la fonction de conseiller des princes.
22:06 – Alors, mes coups de cœur, il y en aura deux,
22:08 il y a le livre dont nous avons parlé "Décadence",
22:11 c'est l'histoire de comment en 50 ans,
22:14 s'est opéré un changement complet de paradigme
22:18 sur le mode de vie des Français.
22:20 Il y a l'ouvrage précédent "La fin d'un monde"
22:23 qui en particulier insiste, lui, sur la révolution
22:26 qui a suivi en particulier le concile Vatican II,
22:30 c'est-à-dire comment la religion catholique
22:34 qui représentait 75 ou 80% de la population dans les années 60,
22:39 on est sur un trop de pratiques de 25%,
22:41 comment cela a disparu ?
22:42 Et puis je pense à deux DVD que j'ai beaucoup aimés,
22:45 "Il était une foi", c'est un DVD que Patrick Buisson a fait
22:49 dans le cadre de ses responsabilités sur la chaîne "Histoire",
22:52 ce sont des entretiens avec Gustave Thibault,
22:54 c'est merveilleux, c'est vraiment très très intéressant,
22:59 et puis également j'avais beaucoup aimé
23:01 "Ce monde ancien, les derniers Gaulois",
23:03 c'est une étude sur les derniers Gaulois,
23:08 les paysans jusque dans les années 60.
23:11 Et ce que nous dit Patrick Buisson avec son regard d'historien,
23:14 nous dit "Quand Hésiode parle de la vie des paysans en Grèce,
23:20 il y a moins de différence entre la vie des paysans en Grèce
23:23 décrite par Hésiode et les paysans dans les années 60 en France
23:27 que les paysans des années 60 avec ce qu'ils sont devenus aujourd'hui".
23:31 Ce film est tout à fait fascinant, avec en plus des vues tout à fait bouleversantes.
23:35 – Voilà, Patrick Buisson qui a laissé une œuvre importante d'historien
23:38 notamment, et de penseur.
23:40 Alors cette conférence, on l'a évoquée, elle date du 10 décembre
23:44 et je voudrais que vous rappeliez juste en conclusion
23:46 pendant les quelques instants qui nous restent,
23:48 où est-ce que l'on lit cette conférence, où est-ce qu'on la regarde ?
23:51 – Alors cette conférence, donc elle est disponible
23:54 sur le site de Renaissance Catholique.
23:57 – On va inscrire le… – Voilà, tout à fait.
23:59 Et donc elle existe en version filmée, c'est la conférence qui a été enregistrée
24:04 et puis nous l'avons également rédigée, donc elle existe en version écrite.
24:08 – Merci beaucoup Jean-Pierre. – Merci Martial.
24:10 [Musique]
24:22 – Bonjour Paul Valladier. – Bonjour Monsieur.
24:25 – Vous êtes le responsable de la communication de la marche pour la vie
24:28 qui aura lieu le 21 janvier prochain à Paris.
24:31 Deux sujets occupent l'actualité de la défense de la vie humaine innocente.
24:36 Commençons par le premier, où en est-on de la constitutionnalisation de l'avortement ?
24:41 – Alors concernant la proposition de loi sur l'IVG,
24:44 ça fait plus d'un an qu'on en parle dans l'actualité au sein du gouvernement.
24:49 Elle a été présentée en Conseil des ministres le 12 décembre dernier
24:52 et elle devrait normalement arriver à l'Assemblée nationale,
24:56 donc ça sera le 17 janvier puis le 24 janvier.
25:00 Et ensuite, c'est avoir un aller-retour avec le Parlement,
25:04 c'est-à-dire l'Assemblée nationale et le Sénat réunis.
25:07 Le point c'est que, déjà il est intéressant de noter
25:10 qu'ils auraient pu faire le choix pour une révision de la constitution
25:14 de passer par un référendum auprès des citoyens français,
25:17 mais ils ne le font pas, ils choisissent une autre possibilité
25:19 qui est de réunir le Congrès, c'est-à-dire les deux chambres ensemble.
25:23 Ça c'est le premier point, mais le point de fond du sujet,
25:26 c'est qu'on a le record d'avortement cette année,
25:28 il y a plus de 235 000 avortements en France.
25:31 Cette inscription dans la constitution est censée venir pour rendre irréversible,
25:36 selon les mots d'Emmanuel Macron, le droit des femmes à avorter.
25:41 On a un peu de mal à comprendre comment ce droit des femmes est menacé
25:45 avec un record cette année, malheureusement il faudrait une coupe,
25:48 pas une inscription dans la constitution.
25:50 Nous pensons que c'est absolument pas le bon moment,
25:54 qu'il faudrait bien plus se poser la question
25:58 de savoir, de comprendre les causes et les conséquences de l'avortement.
26:02 C'est d'ailleurs ce que demandaient 88% des Français dans un sondage IFOP en 2020.
26:06 Et puis nous, nous déplorons cet événement
26:10 qui est finalement utilisé juste à des fins politiciennes
26:13 parce qu'on n'est pas duc du fait que d'apporter cette proposition de loi
26:18 dans ce contexte actuel, semble bien plus être là
26:22 pour que le gouvernement retrouve une majorité
26:25 sur des textes de seconde main pour eux,
26:28 quand ils essuient des échecs sur les autres sujets.
26:31 – Alors autre sujet d'actualité, l'euthanasie et le suicide à Cité.
26:36 – Tout à fait, alors là le projet de loi
26:38 il n'a pas encore été présenté au Conseil des ministres,
26:40 ça devrait être le cas en février,
26:43 mais avec le remaniement potentiel,
26:45 enfin qui n'est plus potentiel maintenant, du gouvernement.
26:48 On ne sait pas vraiment quelles vont être les dates,
26:51 mais on a un texte qui devrait être discuté d'abord au Conseil des ministres,
26:55 puis entre le Sénat et l'Assemblée nationale.
26:57 D'après la ministre actuelle de la Santé, Agnès Fermin-Le Baudot,
27:00 ça devrait prendre plus de 18 mois.
27:02 Ce qui est assez intéressant, c'est qu'avant même que ce texte soit passé,
27:05 et vu qu'on ne sait plus trop quand il va passer,
27:07 il y a le Figaro qui a révélé le 13 décembre un avant-projet de loi.
27:11 C'est une sorte de brouillon provisoire qu'a émis le gouvernement
27:14 via le ministère de la Santé.
27:16 Et ce projet de loi s'appelle "le nouveau modèle français de la fin de vie".
27:20 Alors il ne parle jamais d'euthanasie, de suicide à Cité,
27:23 parce que la ministre elle-même en réunion a dit que les mots étaient trop violents,
27:27 alors que malheureusement ce ne sont pas les mots,
27:29 mais la réalité qui est décrite qui est violente.
27:31 Et ce projet de loi, cet avant-projet de loi, il parle de trois choses,
27:37 du soin palliatif, du droit des patients et de l'aide à mourir.
27:41 Voilà le nom qu'il donne au suicide assisté,
27:44 il ne se concentre que sur cette partie-là.
27:46 Et c'est dans ce projet, cet avant-projet de loi,
27:49 qu'on a retrouvé la formule qui a fait tant hurler à juste titre
27:52 de secourisme à l'envers.
27:54 En fait qui consiste, si quelqu'un utilise cette aide active à mourir,
28:00 ce suicide assisté, et qu'il y a un problème,
28:02 parce que la personne n'arrive pas à aller au bout,
28:04 ou qu'il y a un problème technique,
28:06 le soignant devra secourir à l'envers,
28:08 c'est-à-dire finir l'acte et donc tuer la personne.
28:11 Ce qui pose évidemment un énorme problème éthique.
28:14 Au-delà de ça, il y a un grand scandale,
28:17 c'est qu'il y a plus de 800 000 soignants qui se sont opposés à cela,
28:22 et notamment au fait qu'ils mélangent dans le même texte
28:24 les soins palliatifs et le suicide assisté.
28:27 Parce qu'il faut bien comprendre que dans le raisonnement,
28:31 ils amènent le suicide assisté comme la continuité des soins palliatifs.
28:35 Donc ils vont dire finalement que les soins palliatifs,
28:37 c'est soulager la douleur,
28:39 et le suicide assisté, c'est la soulager de manière définitive.
28:42 Et le problème, c'est que les deux sont évidemment complètement opposés.
28:46 Dans le cas des soins palliatifs, c'est une intention
28:49 de garder la personne en vie, mais de faire tout ce qui est possible
28:52 pour rendre cette souffrance supportable et d'accompagner.
28:55 Ce n'est pas qu'un accompagnement de médicaments,
28:57 les médecins ont un rôle autour de ça,
28:59 il y a un accompagnement des personnes,
29:01 ça serait de réduire simplement le soin palliatif et des médicaments,
29:04 et on n'est pas d'une du fait que si on développe le suicide assisté,
29:09 les soins palliatifs vont être complètement résorbés et tués pour l'autre.
29:14 – Alors justement, où en est-on de la situation des soins palliatifs en France ?
29:18 – Malheureusement, c'est assez terrible,
29:20 il y a deux tiers des Français qui n'y ont pas accès.
29:22 Récemment, il y a à peu près 200 000 personnes qui souhaiteraient y accéder,
29:27 et il n'y a que 50 000 personnes qui y ont accès,
29:30 150 000 personnes n'y ont pas accès.
29:32 Il y a évidemment une augmentation des demandes
29:34 par le vieillissement de la population,
29:36 mais vous avez, si je ne dis pas de bêtises, je le dis,
29:39 26 départements qui ne sont pas équipés de structures pour cela.
29:43 La première des choses, c'est avant de commencer à développer
29:47 et de se poser la question de suicide assisté,
29:50 il est complètement inadmissible que rien n'ait été fait
29:54 pour les soins palliatifs qui devraient être complètement développés.
29:58 – Alors, autre perspective, Patrick Puisson le rappelait
30:02 dans une récente conférence, quand on interroge les Français
30:05 sur le nombre d'enfants qu'elles souhaitent avoir,
30:08 elles disent "nous en souhaitons 2,5",
30:10 et puis quand on regarde les chiffres, finalement, elles n'en ont que 1,9.
30:14 Quelles sont les réactions des élus, des autorités politiques
30:19 quand on leur manifeste cet écart entre ces deux chiffres ?
30:24 – Alors malheureusement, déjà, première chose,
30:26 c'est que les réactions des élus et des personnalités politiques
30:29 d'une manière générale sur le sujet sont assez faibles.
30:32 Notre président Nicolas Tardijouberge, chaque année,
30:34 prend sa plume pour écrire à de nombreux politiques.
30:37 Très rares sont ceux qui répondent, et la plupart du temps,
30:39 les réponses s'approchent plus du "merci de m'avoir écrit",
30:42 mais on est plus proche des points donnés pour l'encre et la copie
30:46 qu'autre chose.
30:48 Sur le fond, évidemment, il y a un vrai problème,
30:50 c'est-à-dire qu'on a un problème de démographie aujourd'hui en France,
30:53 on le sait, et on encourage, par cette proposition de loi,
30:57 on encourage l'avortement, toujours plus.
31:00 Les actes d'avortement sont remboursés à 100%
31:02 quand les actes de maternité, eux, ne le sont pas à 100%.
31:05 Donc il y a évidemment un énorme paradoxe,
31:07 mais ce problème-là, malheureusement, il y a un gros déni
31:10 parce que le sujet est trop douloureux,
31:13 et les gens ne veulent pas l'évoquer
31:15 parce que, surtout électoralement, il est trop...
31:18 excusez-moi cette expression, mais "casse-gueule".
31:20 – Alors, pourquoi venir manifester le 21 janvier ?
31:23 Et pouvez-vous nous donner les renseignements pratiques ?
31:26 – Tout à fait. Alors, pour plein de bonnes raisons.
31:29 Beaucoup de personnes nous ont fait part de leurs doutes
31:32 par rapport à l'intérêt de manifester.
31:34 Est-ce que c'est la chose la plus intelligente à faire aujourd'hui ?
31:37 Est-ce que le dialogue est toujours possible par là ?
31:39 Est-ce qu'il n'y a pas d'autre manière plus intelligente de faire ?
31:42 Alors, à toutes ces personnes, moi, je voudrais répondre
31:44 parce que c'est ce que disait Elisabeth Geoffroy
31:46 dans un dernier article dans la Nef,
31:48 mais nous n'avons pas un devoir d'être nombreux,
31:50 nous avons un devoir d'être là, d'être présents.
31:52 C'est pour défendre la vérité,
31:54 parce qu'on ne porte pas ce combat par sympathie
31:56 de se retrouver dans la rue en janvier,
31:58 mais parce qu'on pense profondément
32:00 que c'est une bonne chose de le porter.
32:02 Et il y a un autre aspect aussi, c'est que
32:04 beaucoup de gens pensent que la marche pour la vie
32:06 ne se résume qu'à une manifestation.
32:08 Mais c'est totalement faux.
32:09 Il y a notamment deux de nos associations
32:11 qui nous supportent grandement,
32:13 que sont l'AFC et la Fondation Jérôme Lejeune,
32:16 qui s'engagent toute l'année sur ce combat,
32:19 notamment par la recherche,
32:22 mais aussi tout le travail de lobby et intellectuel.
32:26 Il y a aussi de nombreuses associations
32:28 qui seront présentes et que nous présenterons,
32:30 qui s'engagent auprès des femmes sur le terrain
32:32 pour les accueillir, pour les soutenir
32:34 psychologiquement et financièrement.
32:36 Et donc, venir à la manifestation,
32:38 c'est permettre tout cela.
32:40 Et oui, nous ne sommes pas très nombreux,
32:42 mais encore aujourd'hui, nous sommes l'opposition
32:45 face à toutes ces dérives.
32:48 Et les médias s'en étonnent chaque année
32:51 que nous soyons un, toujours là, et deux, aussi jeunes.
32:53 Même si, évidemment, il y a toutes les générations
32:55 et qu'elles sont les bienvenues.
32:56 Donc nous vous attendons très nombreux.
32:58 Le rendez-vous est pour l'instant fixé à 14h
33:00 à la place Saint-Sulpice.
33:02 Alors ça peut changer sous réserve de préparation
33:06 avec la préfecture, mais évidemment,
33:08 vous aurez toutes les informations sur le site
33:10 ou sur tous les réseaux sociaux.
33:12 – Merci beaucoup Paul Valadier.
33:13 – Merci monsieur.
33:14 – Donc nous nous reverrons le 21 janvier.
33:16 Cette émission s'achève.
33:18 Je vous souhaite une bonne semaine à tous
33:21 et que Dieu, qui est Père, Fils et Saint d'Esprit,
33:24 nous garde.
33:25 Bon dimanche et bonne semaine à tous.
33:26 Merci Paul.
33:27 – Merci monsieur.
33:28 [Musique]
33:31 [Chant d'un peuple, chant d'une voix]
33:56 [Musique]
34:06 [Musique]

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