Le chef du service politique d'Europe 1, Louis de Raguenel, a déclaré à propos des quartiers prioritaires, dans Punchline : «Ce sont des enclaves ethniques, c'est-à-dire des concentrés de populations immigrés».
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00:00 En fait, le problème de fond, c'est que tout le monde se trompe de l'objet dont on parle.
00:05 C'est-à-dire, de quoi on parle ?
00:06 Tout le monde parle de quartier populaire, quartier prioritaire.
00:09 En réalité, ce n'est pas ça.
00:10 Moi, je connais un certain nombre de préfets.
00:12 À chaque fois que je leur pose la question du développement économique de ces quartiers,
00:15 ils disent que ce ne sont pas des quartiers populaires, ce sont des enclaves ethniques.
00:19 C'est-à-dire que ce sont des concentrés de populations immigrées,
00:22 qui pour des raisons antérieures,
00:25 souvent qui ont été prises au moment où c'était Valéry Giscard d'Estaing
00:28 qui était président de la République,
00:30 ils ont décidé de "parquer" des populations.
00:33 Il y avait le quartier des Marocains, des Sénégalais, des Algériens.
00:36 Ce n'est pas une question de pauvrerie, je confonds.
00:38 Et en fait, les Français pauvres, la plupart du temps, cherchent à quitter ces quartiers-là.
00:46 Et maintenant, ça fait pas mal d'années qu'il n'y a quasiment plus de Français pauvres
00:51 qui habitent dans ces quartiers-là.
00:52 Et donc, c'est un concentré de populations immigrées.
00:54 Donc, on n'est pas là en train de parler de la France populaire, de la France pauvre.
00:59 En fait, la réalité et la manière d'appréhender ces populations
01:03 doit être totalement différente.
01:04 On fait face à des gens, souvent, qui ne savent ni lire ni écrire,
01:07 qui maîtrisent très mal le français.
01:09 Et donc, évidemment, quand vous voulez mettre en place
01:12 des politiques incitatives pour le recrutement,
01:16 les chefs d'entreprise qui arrivent, le vivier qu'ils ont,
01:19 ce n'est absolument pas celui du vivier de la France populaire,
01:21 de gens pauvres qui ont été à l'école.
01:23 C'est un vivier de gens qui sont issus de l'immigration,
01:26 qui ne sont pas insérés, qui connaissent très mal le pays
01:29 et qui connaissent évidemment très mal aussi le mode de fonctionnement du pays,
01:32 les codes, parce que le monde du travail, ce sont aussi des codes,
01:36 une manière d'être.
01:37 Et ça, ça s'apprend en famille, ça s'apprend à l'école.
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