• il y a 11 mois
Visite à bord du trimaran Actual Ultim 3 avec lequel le skippeur breton Anthony Marchand va réaliser une course inédite : l’Arkea Ultim Challenge – Brest, le tour du monde en solitaire et sans escale.

« Le plus dur n’est pas de naviguer en solitaire en Ultim, c’est d’aller vite en solitaire, en Ultim. Mon objectif est de terminer, mais je veux aussi être dans le match et me bagarrer, tout en restant en sécurité. Peu importe les différences de générations de bateaux. Je veux me sentir en cohérence avec ce que la machine et moi nous pourrons faire.»

C'est avec ses mots qu'Anthony Marchand  a décidé de se lancer dans cette formidable aventure. Il est aujourd’hui à la barre d’un des plus grands bateaux de course au monde, l'Actual Ultim 3 pour réaliser une course inédite, l’Arkea Ultim Challenge – Brest, le tour du monde en solitaire et sans escale.

Ce jeudi 4 janvier, il nous fait découvrir son trimaran depuis le quai du port de Brest puis directement à bord de sa cellule de vie, le cockpit du bateau. C'est ici qu'il va passer 80 % de son temps durant la course. Puis, il nous dévoile sa cuisine, sa chambre et son bureau bardé de matériels informatiques. « Un bateau gigantesque pour un lieu de vie qui ne représente que quelques mètres carrés », s'amuse le skippeur.

Anthony Marchand va tenir un carnet de bord vidéo chaque vendredi dans l’Humanité, à partir de ce dimanche 7 janvier, où il prendra le départ depuis la ville de Brest avec cinq autres concurrents de la classe Ultim (multicoques géants de 30 mètres et plus).

« Ce sont des bateaux fabuleux. Ils ont la taille parfaite pour braver toutes les mers et tous les vents. Je vais atteindre des points inaccessibles, passer par tous les climats, découvrir la faune de chaque océan…» souligne le navigateur.

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00 Bonjour, Anthony Marchand, skipper de l'Ultimac Quad 3.
00:03 Je voulais vous présenter mon bateau.
00:05 On est à Brest pour le départ du Tour du Monde en solitaire,
00:07 l'Arkea Ultimate Challenge, départ le 7 janvier.
00:10 [Musique]
00:35 Voici le beau bateau rouge-gris et blanc,
00:38 avec un mât qui culmine à 35 mètres de haut,
00:42 32 mètres de long et 23 mètres de large.
00:45 Je vais essayer de vous raconter l'histoire tout au long de la course.
00:49 Voilà, on va voir ce que j'ai vu, voir ce qui se passe.
00:50 [Musique]
00:58 Voilà, là on se situe sur le trampoline.
01:00 Regarde, ça saute.
01:01 Donc voilà, ici les foils,
01:04 c'est ce qui nous permet de faire voler le bateau quand on les descend de l'eau
01:07 et quand le bateau avance.
01:09 Ici, c'est un endroit qui est assez dangereux.
01:12 On peut vite se faire faucher par une vague où il y a beaucoup de vent.
01:15 Donc on ralentit à chaque fois le bateau quand on vient ici
01:18 et on s'accroche avec des lignes de vie.
01:21 Voilà, avec des harnais et des mousquetons,
01:24 on accroche ici et comme ça,
01:25 ça nous permet d'aller à l'avant du bateau,
01:27 de reculer en étant accroché au bateau.
01:29 [Musique]
01:36 On va vous faire une petite visite du bateau.
01:38 Donc voici dans la cellule de vie, on va appeler ça comme ça,
01:42 le centre névradgique un peu du bateau.
01:44 Donc on voit derrière moi un poste de bar pour diriger le bateau
01:47 et il y en a un deuxième de l'autre côté,
01:49 donc en fonction d'où vient le vent, bar d'un côté ou de l'autre.
01:52 Ici, toutes les écoutes, on appelle ça le piano,
01:54 toutes les écoutes où les drisses des voiles reviennent jusqu'ici.
01:59 Donc on peut les mettre sur des winches pour hisser les voiles,
02:03 les affaler ou les dérouler pour faire avancer le bateau.
02:05 On passe 80% du temps vraiment ici,
02:08 c'est là vraiment où on mène et on dirige le bateau
02:13 avec toujours beaucoup de capteurs, d'écrans, d'informations
02:18 qui viennent du vent, qui viennent de la gîte du bateau, du pilote automatique.
02:26 Dans cette même cellule de vie, on peut voir notre cuisine.
02:32 Tout est à portée de main comme on peut voir.
02:33 Donc on a une petite casserole pour réchauffer des plats déjà hydratés
02:38 ou une bouilloire pour faire des cafés et faire bouillir de l'eau
02:41 pour réchauffer et réhydrater des plats myophilisés.
02:46 Donc voilà, c'est assez succinct,
02:47 mais dans certains bateaux, c'est encore plus petit comme cuisine,
02:50 donc on est plutôt bien utile.
02:53 Terminé par le bureau et le lit, la chambre.
02:58 Donc voici ma bannette, donc c'est là où je dors,
03:03 où il y a toujours, juste au-dessus de la bannette, des écrans
03:07 qui seront allumés forcément et où je vois toutes les informations
03:10 du vent et du pilote automatique.
03:12 Voici ma buanderie.
03:14 Donc là, il y a toutes mes affaires qui sont rangées,
03:17 mes affaires personnelles, les vêtements, les sous-couches,
03:21 les polaires, les shorts, en fonction des conditions météo.
03:25 Et je me retrouve en fonction d'où je me trouve sur la planète.
03:30 Thierry Chabani, qui sera dans la cellule routage,
03:33 qui sera à terre pour nous aider à faire de belles trajectoires
03:37 et à suivre la météo.
03:38 En ce moment, il travaille sur le parcours
03:41 et commencer à travailler un petit peu la météo.
03:45 Voilà, c'est ici le bureau.
03:47 Il est assis, où je serai assis pendant un bon bout de temps du tour du monde.
03:51 Donc voilà, le bateau, il est essentiellement dirigé
03:54 sous le pilote automatique, 90% du temps.
03:58 Les 10%, on barre nous-mêmes le bateau pour ressentir les sensations.
04:01 On passe à peu près 50% du temps au moulin à café,
04:06 au winch pour régler les voiles, hisser les voiles ou changer les voiles.
04:09 Je vous ai montré tout à l'heure dans le cockpit.
04:12 Et quelques pourcents du temps, ici à la bannette,
04:16 à essayer de se reposer pour anticiper les prochaines manœuvres.
04:20 Donc voilà, vous voyez, le bateau est très grand,
04:23 sauf que notre cellule de vie, au final,
04:26 c'est quelques mètres carrés.
04:28 [Musique]
04:34 [Musique]
04:37 [Sous-titrage Société Radio-Canada]
04:43 [SILENCE]

Recommandations