Alexandre Rochatte, préfet de la Loire

  • il y a 9 mois

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00:00 7h45 sur France Bloc, Saint-Etienne-Loire, Tiffany Hancoviaque, la Préfecture de la Loire,
00:04 appel encore à la prudence aujourd'hui sur les routes.
00:06 Oui, le Préfet de la Loire Alexandre Rochette est d'ailleurs avec nous pour parler de l'action des services d'Etat face à cet épisode météo-hivernal.
00:12 Bonjour Alexandre Rochette.
00:13 Bonjour.
00:14 Il n'y a plus de vigilance météo particulière dans le département, ça c'est un bon point,
00:17 mais vous recommandez tout de même ce matin de reporter si on peut les déplacements sur les routes.
00:22 C'est délicat encore dans certains secteurs ?
00:24 Oui, c'est délicat au-dessus de 500-600 mètres,
00:26 dans les zones dans lesquelles il peut y avoir encore des routes un peu verglacées.
00:30 Mais les traitements de la route ont été faits par les services du département ou les services de l'Etat sur les axes nationaux.
00:35 On a quelques difficultés sur le réseau secondaire principalement,
00:39 donc il faut faire attention, surtout enlevés de soleil, enlevés de journée comme c'est le cas en ce moment.
00:43 Hier c'est surtout la neige qui a causé des difficultés sur les routes,
00:46 il n'y a pas eu d'accident grave à votre connaissance ?
00:48 Non, pas à notre connaissance.
00:50 Alors évidemment il y a eu des voitures qui ont vraisemblablement glissé sur la chaussée,
00:53 il y a eu des ralentissements assez importants sur les axes qui devaient franchir le col de la République
00:59 ou en allant dans le Puy-de-Dôme, mais voilà.
01:01 Donc tout est revenu à la normale assez vite,
01:03 parce que les traitements des routes ont été correctement effectués par les services,
01:07 et puis que les gens ont été prudents et qu'ils ont évité de se mettre sur les routes quand on ne pouvait pas.
01:11 Personne n'a été trop surpris ?
01:14 Non, normalement on est moins surpris ici que dans d'autres régions.
01:17 On en parlait tout à l'heure, je pense que dans l'Île-de-France aujourd'hui avec la neige,
01:20 on est beaucoup plus surpris et beaucoup plus embêtés.
01:22 Ici on a heureusement encore l'habitude de rouler un peu sur la neige.
01:25 C'est important que vous parliez de ces disparités.
01:27 Monsieur le Préfet, selon les départements, on a plus ou moins l'habitude du froid et de la neige.
01:31 Météo France annonce que ce mardi est la journée la plus froide de la semaine sur le pays.
01:36 Plusieurs départements ont d'ailleurs activé le plan grand froid parce qu'il y a des températures négatives.
01:41 Est-ce que c'est le cas dans la Loire ?
01:42 Non, on n'a pas décidé, alors on travaille dessus évidemment.
01:45 Comme vous le savez, depuis le 11 décembre on est en vigilance hiver,
01:48 donc on fait très attention aux évolutions de température et aux personnes qui sont aujourd'hui sans abri
01:54 pour leur donner des conditions de vie les plus dignes possibles
02:00 et éviter évidemment qu'ils aient à subir le froid.
02:02 On passera en grand froid quand on est en vigilance orange grand froid,
02:06 donc ce n'est pas le cas pour la météo.
02:08 Et puis ici on voit qu'on a plusieurs nuits et plusieurs journées avec des températures négatives
02:12 et avec un froid ressenti important.
02:14 En fait je pense que c'est plus que les températures, c'est le froid ressenti qui est le plus important.
02:17 Vous l'avez dit, on est sur des températures négatives cette nuit et aujourd'hui encore,
02:22 mais autour de -2, -3 dans la journée.
02:25 Donc on a mis en place un certain nombre de dispositifs,
02:28 notamment l'accueil de jour qui est élargi.
02:29 On a des maraudes qui sont étendues dans la journée et le week-end.
02:33 Ça c'est depuis le 11 décembre ?
02:34 Ça c'est depuis le 11 décembre et puis on l'a renforcé depuis début janvier
02:37 parce qu'on savait qu'on avait une période de froid un peu plus importante.
02:40 On a aussi mis en place des nuitées pour les gens.
02:43 Alors à la différence de l'an dernier où on avait ouvert un site qui s'appelait "Les Lauriers"
02:48 dans lequel les familles pouvaient venir de façon longue.
02:52 D'ailleurs les familles sont restées tout le temps et après on n'avait plus de place.
02:54 Donc cette année on a un nouveau dispositif.
02:56 En fait on met en place des nuitées où les gens peuvent rester deux nuits maximum,
02:59 mais dans des conditions d'hébergement avec un petit déjeuner et avec la veille une collation
03:05 qui leur permet de rester la nuit à l'abri et la journée ils vont dans les accueils de jour.
03:10 Voilà, l'idée c'est de faire passer plus de personnes dans ces dispositifs.
03:13 - Alexandre Rochat, justement sur ce site des Lauriers, c'est une ancienne maison de retraite.
03:16 C'était un site finalement habituel si je peux dire dans cette période
03:20 où il y a de nombreuses personnes qui ont besoin d'un hébergement d'urgence
03:23 où il fait particulièrement froid et les associations déplorent qu'il ne soit pas rouvert.
03:26 C'est quoi la raison ?
03:27 - En fait la raison c'est ce que je viens d'expliquer.
03:29 C'est-à-dire que les Lauriers on les avait ouverts mais les gens sont venus dedans
03:32 et dès le premier jour ça a été saturé.
03:34 Et donc on n'avait plus la possibilité d'augmenter le nombre de places.
03:37 - Mais c'est quand même 93 places je crois. C'est beaucoup.
03:40 - C'était 80 places mais là avec le système de nuitées dont je viens de parler
03:42 on a déjà 144 personnes qui ont été hébergées.
03:46 L'idée c'est que ce soit deux nuits de suite maximum et ensuite ce sont les accueils de jour.
03:50 Donc en fait ça permet de faire des nuits de répit.
03:52 Et puis si on active le plan Grand Froid dont vous parliez,
03:55 on a décidé de mettre en place cette année des gymnases.
03:58 Et non pas dans Saint-Etienne mais sur les villes alentours.
04:00 On a cinq villes qui se sont portées volontairement.
04:02 On est en train de travailler avec elles pour finaliser les gymnases possibles.
04:07 Mais on peut le faire dès aujourd'hui si c'est nécessaire.
04:09 Et donc avec un système tournant pour que ces gymnases soient ouverts
04:11 dès qu'on est entre 50 et 100 places, qu'ils soient ouverts en cas de Grand Froid.
04:15 - Pour vous c'est satisfaisant ces solutions ?
04:17 On a quand même selon les associations 300 personnes qui sont sans solution d'hébergement.
04:21 - C'est jamais complètement satisfaisant.
04:23 Vous savez depuis 2019 on a augmenté de 50% le nombre de places d'hébergement d'urgence
04:27 dans le département et principalement dans le sud du département ici.
04:30 Je ne l'ai pas cité mais on a aussi cinq places à Rouen qui sont ouvertes pour l'hiver.
04:34 C'est surtout dans le sud du département évidemment.
04:36 C'est jamais complètement satisfaisant on le sait.
04:38 On travaille beaucoup sur le sujet.
04:39 Le gouvernement a annoncé hier la mise en place de crédits supplémentaires.
04:43 Alors on attend d'avoir la répartition ici.
04:45 - Oui pour l'instant vous ne savez pas.
04:46 - Le nombre de places, le nombre de chambres d'hôtels supplémentaires.
04:49 On sait très bien que ça n'est jamais complètement satisfaisant.
04:52 Mais au-delà de ce constat je pense que c'est tout le travail qu'on est en train de faire
04:56 alors qui n'est pas très simple mais qui est de fluidifier l'hébergement d'urgence.
05:00 Aujourd'hui on a dans les places d'hébergement d'urgence
05:02 des gens qui ne devraient plus y être.
05:04 Non pas qu'on veut les mettre à la rue.
05:06 - Ça veut dire quoi justement ?
05:07 - Ils ont la capacité aujourd'hui ou la possibilité d'être dans l'hébergement de droits communs.
05:12 Parce que ce sont des gens qui étaient dans l'hébergement d'urgence
05:14 et qui aujourd'hui ont une situation soit en termes de travail,
05:16 soit en termes de papier, soit en termes sociétal.
05:18 - C'est-à-dire qu'il y a un système de suivi alors ?
05:20 - Non ce n'est pas de suivi.
05:21 C'est qu'en fait une fois qu'on est dans l'hébergement d'urgence,
05:23 on y est, on s'y installe et on n'a pas envie d'en ressortir.
05:26 Il peut se comprendre.
05:27 Simplement puisqu'on ne sort plus pour avoir un accès à l'hébergement de droits communs,
05:32 tous les gens qui eux sont dans des situations d'hébergement d'urgence ne peuvent pas avoir cette place.
05:36 Donc il faut qu'on recrée ce mouvement en fait.
05:38 L'hébergement d'urgence, ce n'est pas un hébergement dans lequel on doit rester longtemps,
05:40 c'est un hébergement dans lequel on transite.
05:42 Parce que justement on est en situation d'urgence.
05:44 Et donc il faut qu'on retrouve ce système de transit,
05:47 cette capacité à pouvoir héberger les gens qui en ont besoin vraiment sur une courte durée
05:51 et ensuite on les met dans un dispositif de droits communs.
05:53 - Merci Alexandre Rochat-Président.
05:55 - Je vous en prie.
05:55 - A l'heure d'être venu expliquer cette situation et toutes ces dispositions autour du grand froid.
06:01 Et on rappelle donc cet appel à la prudence ce matin que vous relayez à la préfecture
06:04 sur les routes des départements aussi pour les piétons
06:07 parce que c'est vrai que ça glisse sur certains trottoirs ce matin.
06:10 Merci monsieur le président.
06:10 - Merci à vous.

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