La présidente de l'Assemblée nationale sur la langue créole à La Réunion
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00:00 C'était une visite extrêmement importante pour moi et importante je crois pour chacun des acteurs du territoire et pour des élus.
00:08 Donc je suis ravie d'avoir pu la faire, d'avoir pu prendre le temps de ces échanges, de cette compréhension aussi
00:15 parce qu'on a parfois beaucoup d'idées reçues et beaucoup de craintes.
00:19 Je crois que c'est très important et on l'a tous vu, on l'a tous dit, on l'a tous entendu,
00:25 de voir qu'il y a beaucoup d'évolutions très positives qui ont eu lieu ces dernières années, ces derniers mois
00:32 et que tous les acteurs aujourd'hui ont bien compris que chacun avait intérêt et qu'il était important pour l'identité de la Réunion
00:40 de pouvoir favoriser, reconnaître le créole, favoriser son apprentissage
00:46 et que loin d'être un frein, ça pouvait au contraire contribuer à la réussite des élèves et à l'inclusion d'une partie de la population.
00:59 On voit que 85% de la population parle créole, c'est fondamental, c'est très important, ce sont des chiffres massifs
01:07 et donc il faut le prendre en compte et on voit à travers ce pacte, à travers les conventions signées par les communes
01:15 que les réunionnais s'engagent résolument dans cette voie donc je trouve que c'est important, c'est intéressant
01:20 et je vois aussi et je me réjouis que les pouvoirs publics et que l'État accompagnent résolument ce mouvement
01:27 loin des craintes qui pouvaient apparaître dans le passé.
01:32 Il y a une phrase madame que vous avez dite, que ce n'est pas parce qu'un élève ici à la Réunion apprendra le créole
01:39 que la langue française dans la République sera en danger et je crois que c'est cela qu'il faut retenir,
01:45 c'est que c'est un enrichissement et ce sont des ajouts, des atouts et non pas un rétrécissement ou une concurrence.
01:52 On a eu déjà de nombreux débats sur les langues régionales, notamment lors de révision constitutionnelle,
01:58 lors de l'adoption de la proposition de loi portée pendant la précédente mandature par le député breton Paul Molac.
02:05 Donc c'est des sujets qui intéressent la représentation nationale, qui interpellent tout le monde.
02:11 Je crois qu'aujourd'hui à nouveau il ne faut pas considérer qu'on est dans une concurrence,
02:18 il ne faut pas considérer que l'un menace l'autre, au contraire, il faut qu'il y ait une pleine reconnaissance de ces langues régionales,
02:27 tout en le rappelant, mais je pense que c'est une évidence et même une lapalisade que la République est le français,
02:34 mais je crois que personne ne le conteste, on n'en est plus là et c'est heureux.
02:38 Il y a, vous savez, dans notre vie politique de la permanence, et il va y avoir un nouveau gouvernement,
02:45 mais il n'y a pas un nouveau Parlement, il n'y a pas un nouveau président de la République,
02:48 et nous sommes, lorsque nous avons des principes, des convictions, ancrés dans nos cohérences,
02:55 et donc le nouveau gouvernement, quel qu'il soit, ne remettra pas en cause cela.
03:01 Merci.
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