Thibault de Montbrial : «Les hommes d’Etat se révèlent à la tâche»
Invité sur le plateau de Punchline ce mardi 9 janvier, après la nomination de Gabriel Attal comme nouveau Premier ministre, l'avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure (CRSI) a commenté le choix d’Emmanuel Macron : «Les hommes d’Etat se révèlent à la tâche».
Transcript
00:00 Les hommes se révèlent à la tâche et les hommes d'État se révèlent à la tâche.
00:04 Moi, je vous dis très sincèrement, il y a une chose qui m'a beaucoup plu
00:08 et qui m'a surprise chez Gabriel Attal lorsqu'il a été nommé ministre de l'Éducation nationale.
00:14 Souvenez-vous, son premier discours pour souligner que les abayas étaient inacceptables,
00:21 c'est dans le contexte de la décapitation de Samuel Paty.
00:25 Très vite, il y a eu le drame de l'égorgement de Dominique Bernard.
00:29 Donc, dans un contexte hautement inflammable où beaucoup disaient que les professeurs
00:34 et l'éducation nationale en général avaient baissé les bras et rendu les armes face à l'islamisme.
00:38 Qu'est-ce qu'il a fait Gabriel Attal ? Il est arrivé, il a tenu un discours.
00:41 On a dit c'est formidable, les beaux discours, on a l'habitude.
00:43 Emmanuel Macron lui-même a tenu un certain nombre de beaux discours depuis 7 ans.
00:47 Sauf que là, derrière, il a agi.
00:51 Il a agi, tout le monde a dit "Ah mais ça va être terrible,
00:53 il va y avoir des provocations, des incidents, des émeutes".
00:55 Il n'y a rien eu, il a agi et là il a fait preuve de fermeté.
00:59 Donc c'est un élément de réponse.
01:00 Il y a une deuxième chose que j'ai trouvée plutôt pas mal,
01:03 c'est que quand il y a eu les résultats catastrophiques du classement PISA,
01:06 sur les résultats des études dans les collèges et lycées français.
01:10 Vous savez que les politiques français aiment bien dire que même quand ça va très très mal,
01:14 que finalement on fait des pirouettes et il y a des éléments de langage.
01:17 Ben non, qu'est-ce qu'il a dit ? Il a dit que c'était catastrophique et qu'il fallait s'y atteler.
01:21 Tout ça est plutôt de bon augure.
01:22 Maintenant, on va voir la composition du gouvernement et surtout la grande question,
01:28 ça va être de savoir s'il y a un vrai cap de changement politique
01:31 avec une cohérence et la fin du "en même temps".
01:33 Mais on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise.
01:36 Dernière chose, pourquoi est-ce qu'on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise ?
01:39 Parce que tous les sondages, et on en a encore parlé tout à l'heure,
01:42 indiquent que les Français attendent de l'autorité sur les questions régaliennes.
01:46 Et donc en plus, en faisant ce qu'il faut, on serait populaire.
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