• il y a 11 mois
Caroline Vigneaux  est l'invitée de Thomas Sotto et Marie Portolano ce matin, elle sera sur scène au théâtre Édouard VII à partir du jeudi 11 janvier avec son nouveau one-woman-show « In Vigneaux Veritas ». 

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Transcription
00:00 C'est Caroline Vignault qui est l'invitée.
00:02 Bonjour Caroline.
00:03 Bienvenue.
00:04 Caroline, jurez-vous de dire toute la vérité, rien que la vérité, je le jure.
00:07 Ah bah non, non, je suis française, je peux pas.
00:09 D'accord.
00:10 Ça part mal cette affaire.
00:12 Vous serez à partir de demain sur la scène du théâtre Édouard VIII à Paris.
00:16 Édouard VII.
00:17 C'est le frère d'Édouard VII.
00:19 C'est le fils, le fils d'Édouard VII.
00:21 C'est comme chez Apple en fait, tous les ans il en prend un.
00:24 Mais vous savez, c'est la fin de l'émission, enfin c'est pas la fin.
00:26 Pas du tout.
00:27 Ce n'est que le début.
00:28 C'est le début du quart d'In Vignault, le théâtre Édouard VII à Paris avec votre spectacle In Vignault Veritas.
00:34 Ça va ?
00:35 Ça va très bien et vous-même ?
00:36 Vous êtes comment sur l'échelle du stress à J-1 en vrai ?
00:38 En échelle du R-1-10, je suis à peu près à 54-58.
00:41 C'est vrai ?
00:42 Bah oui, surtout que cette fois-ci, pour la première fois, je produis le spectacle.
00:45 Et du coup, c'est-à-dire que j'ai une casquette en plus et que j'ai dû mettre ma maison en gage pour faire un emprunt.
00:51 C'est vrai ?
00:52 Oui, non, c'est pas une blague.
00:53 C'est tabou de demander combien ça coûte de monter un spectacle comme ça à peu près ou pas ?
00:57 Alors déjà, ça dépend des spectacles.
00:58 Moi, j'ai une comédienne que je ne paye pas.
01:00 C'est vous-même ?
01:01 Oui, c'est moi.
01:02 Et elle fait tout ce que je lui demande.
01:04 Elle ne dit rien.
01:05 C'est vraiment très pratique et c'est moins cher d'avoir une comédienne comme ça.
01:07 Et en plus, j'écris les textes.
01:09 Donc l'autrice, je ne la paye pas trop et je mets en scène.
01:12 Donc, je fais beaucoup d'économies grâce à ça.
01:14 Et pourquoi produire pour gérer tout le rasell ?
01:16 La liberté.
01:17 La liberté de faire exactement ce que je veux, ne serait-ce que de jouer au théâtre Édouard VII.
01:21 C'était mon rêve en fait.
01:22 Voir mon Édouard VIII si vous le voulez.
01:24 C'est la prochaine étape.
01:25 C'est la prochaine étape.
01:26 C'est l'étape d'après.
01:27 Là, je ne suis qu'à Édouard VII.
01:28 Mais Édouard VII, pour ceux qui ne le savent pas, c'est un très beau théâtre parisien.
01:32 Il m'a toujours fait rêver.
01:33 Et là, la productrice a dit, "Bimo, tu veux aller ? On ira bébé."
01:37 Et donc, j'ai choisi d'aller dans ce théâtre.
01:39 Et ça, c'était chouette.
01:40 Caroline Vigneault, productrice esclavagiste quand même.
01:42 Exactement.
01:43 Productrice, autrice, comédienne, humoriste.
01:46 Et vous avez été assez encouragée, je crois, par votre famille, en tout cas par vos enfants.
01:51 Regardez.
01:52 J'ai une surprise pour vous.
01:53 Une aérodynamique ?
01:54 Je vais vous acheter un scooter.
01:55 Non, mieux que ça.
01:56 Fais voir le scooter.
01:57 Je vais faire tomber un panier.
01:58 Fais voir un panier.
01:59 Aucune chance.
02:00 Non, mieux que ça.
02:01 Vous êtes prêts ?
02:02 Attention.
02:03 C'est la nouvelle affiche de mon spectacle.
02:05 C'est qui la meuf ?
02:06 Maman, j'ai un été jeune.
02:07 C'est pour ça qu'il sent noir et blanc.
02:08 Faites des enfants.
02:12 Vous savez que le plus drôle, et j'en parle dans le spectacle, mais ces vidéos que je fais avec mes fils,
02:16 sur les réseaux sociaux, il y a plein de gens qui m'envoient des messages en disant,
02:19 "c'est affreux, comment vous éduquez vos enfants ?"
02:21 Ils ne voient pas que c'est monté, ils ne voient pas que c'est sur Caroline et aux numéristes.
02:24 Donc, j'explique ce qu'est le second degré.
02:26 #seconddegrés
02:27 Et sur les réseaux sociaux, les gens ne comprennent pas le second degré.
02:30 Vous abordez beaucoup de sujets dans votre spectacle,
02:32 la légalisation de la drogue dans les EHPAD, les dangers du porno, les corneflex.
02:35 Chez les jeunes, c'est vraiment une grande confrète.
02:38 Le danger du porno dans les EHPAD aussi ?
02:40 Je ne pense pas que ce soit dangereux, moi.
02:42 Je trouve ça plutôt chouette, d'ailleurs.
02:44 Je ne sais pas encore.
02:45 Je vous dirais d'exister.
02:46 Pourquoi tous ces thèmes ? C'est quoi votre inspiration ?
02:49 La vérité. J'avais envie de travailler ce thème sur la vérité,
02:53 de dire des choses qui sont vraies mais qu'on ne sait pas forcément.
02:56 Vraiment, vous parlez des corneflex,
02:58 mais peu de gens savent que les corneflex ont été inventés pour lutter contre la masturbation.
03:03 C'est une info qui est réelle.
03:05 C'est vrai ?
03:06 C'est vrai. Le docteur Kellogg était contre la masturbation.
03:08 Il pensait que c'était le plus gros danger de la société.
03:10 Donc, il va mettre au point des techniques assez sympathiques,
03:13 comme électrocuter les testicules, mettre du...
03:16 Non, vraiment, il a fait des choses très chouettes.
03:18 Quel rapport avec le bol de corneflex ?
03:20 C'est pour détourner l'attention.
03:22 Pour annihiler toutes les envies sexuelles,
03:24 il va créer une nourriture qui est fade et qui n'a aucun élément nutritif,
03:28 les fameux corneflex.
03:30 C'est ça qui va devenir la fameuse Kellogg's Company,
03:32 puisque c'est le docteur Kellogg's.
03:33 Vous savez que le sport, Samuel Olivier, a été à la base,
03:36 inventé aussi pour détourner les jeunes garçons de la masturbation.
03:39 C'est quand même grave.
03:41 Et ça ne marche pas.
03:43 Il faut arrêter.
03:44 Il n'y a pas un garçon qui dit, mais il y a une fille qui dit.
03:46 Et pourtant, on fait beaucoup de sport.
03:48 Depuis tout à l'heure, je vous regarde et je me dis,
03:50 mais pourquoi elle, cette femme, a rencontré Joe Black ?
03:54 Vous dites Joe Black, ça ne vous parle pas ?
03:56 Mais oui, Joe Black...
03:57 Il est tombé par terre.
03:59 Vous avez eu une aventure avec Brad Pitt, vous le dites, dans votre spectacle ?
04:02 Oui, c'est vrai.
04:03 Non, mais c'est vrai ?
04:04 Oui, il est fou.
04:05 Alors, attendez, juste une chose.
04:06 On a eu la chance de le rencontrer.
04:08 En vrai ?
04:09 Il a un petit message pour vous.
04:11 Est-ce que vous l'avez touché ?
04:12 Non, moi non.
04:13 Hello Brad.
04:14 Écoutez.
04:15 Je tenais à clarifier les choses aujourd'hui, Dante Lesmatins.
04:21 Non, je n'ai jamais eu, mais vraiment jamais, de relation avec Caroline Vigneault.
04:27 Ni maintenant, ni avant.
04:29 J'aimerais vraiment qu'elle arrête de faire circuler des rumeurs fausses sur moi.
04:35 J'aimerais surtout qu'elle arrête de m'attendre en bas de chez moi, tous les soirs, déguisé en Angelina.
04:41 Merci vraiment.
04:43 Je vais quand même porter plainte, et vous aurez des nouvelles de mon avocat.
04:47 Alors, justement, vous le répondez comment, en tant qu'avocat, ou en tant qu'humoriste ?
04:51 Maintenant, Brad, je suis très très triste que tu dises ça, parce que toi et moi, on sait que c'est faux.
04:56 Ok, ça ne s'est pas super bien passé, mais c'est quand même un peu violent.
04:59 J'aime bien que les gens de Télématins aient écrit "son truqué" sur la vidéo.
05:03 On est obligés, on est obligés.
05:06 Vous n'allez pas croire qu'il y a des gens qui vont dire "en fait, elle n'a pas coché avec, d'ailleurs je l'ai vu en Télématins, il l'a démarré".
05:12 Elle s'est pris avant avec Brad Pitt, ça c'est à lire dans 2 heures sur la presse People.
05:16 Bon, dans votre spectacle, on va y revenir, vous vous êtes penché aussi sur la question importante des maisons closes.
05:20 Et ce qui est marrant, et c'était valable avec les cornflakes, c'est la trame avec votre spectacle précédent.
05:25 Il y a toujours quelque chose de vrai, ça part toujours d'un fait, ça part toujours quelque chose de réel.
05:29 Ça fait qu'on se marre, mais on apprend des choses. Regardez sur les maisons closes ce que ça donne.
05:33 Je suis pour la réouverture des maisons closes.
05:38 Est-ce que vous savez qu'aujourd'hui en France, la prostitution et le racolage sont permis,
05:44 mais l'achat de services sexuels est illégal ?
05:49 Ça veut dire, tu as le droit de tout mettre en vente, mais personne ne peut acheter.
05:55 Mais qui a eu cette idée de génie ?
05:59 Ça me fait penser au jour où j'ai lu que le vagin avait le même pH que la bière.
06:05 Mais qui a eu l'idée de génie de comparer ces deux mesures ?
06:17 À mon avis, c'est le même mec.
06:23 Et ça, c'est une info qui est réelle.
06:26 C'est ça qui est incroyable, parce qu'on apprend plein de trucs.
06:28 Et alors étonnamment, j'ai fait une campagne dans le métro parisien,
06:31 et j'avais mis des phrases comme ça sur les camphex,
06:34 ou sur le pH, le vagin, avec une question "ont-ils le même pH ?"
06:37 Et cette campagne a été censurée, j'ai pas eu le droit de l'afficher.
06:40 C'est vrai.
06:41 Oui, parce que le vagin, apparemment, c'est un gros mot. Faut pas dire.
06:43 Mais comment ça démarre, du coup, un sketch ?
06:45 Vous partez, vous avez vu cette information quelque part,
06:48 et vous vous dites "c'est étonnant", ou vous avez une idée, vous allez chercher ?
06:51 Alors, je fais énormément de recherches, j'adore aller faire des recherches,
06:54 que j'ai fait dans mon précédent spectacle aussi.
06:56 C'est ma méthode de travail, pour aller trouver des informations qui sont réelles,
06:59 et après les expliquer, et on trouvait la moelle pour faire rire les gens.
07:04 Caroline, avant de devenir humoriste, maintenant tout le monde le sait à peu près,
07:08 vous étiez avocate.
07:09 Ah bon ?
07:10 Ah bon, c'est incroyable !
07:11 Mais pour de vrai, parce qu'il y a encore des gens qui me disent "mais elle était vraiment..."
07:13 Oui, oui, elle était vraiment avocate.
07:15 Et après avoir perdu beaucoup de procès.
07:17 C'est Robert Badinter qui vous avait donné envie de plaider.
07:20 Avec le recul, maintenant, vous avez eu l'expérience d'avocate,
07:22 vous avez eu l'expérience d'humoriste, vous connaissez les deux.
07:25 Est-ce qu'on se sent aussi utile en humoriste aujourd'hui qu'en avocate ?
07:28 Ça c'est une super bonne question, parce que quand j'ai changé de vie,
07:31 j'avais cette angoisse en disant "en tant qu'avocate, je me sentais vraiment utile à mon prochain",
07:35 et je trouvais quand même que c'était quelque chose de gratifiant.
07:37 Eh bien, je pourrais vous répondre oui, parce que, grâce aux réseaux sociaux notamment,
07:41 les gens peuvent, après le spectacle, vous envoyer des messages.
07:43 Et je reçois des messages, là dans ce spectacle, je parle notamment de la mort de mon père,
07:48 qui était un moment douloureux dans ma vie, et j'arrive à expliquer qu'aujourd'hui, je vais mieux.
07:53 Donc, des gens qui ont connu la perte d'un proche me disent "grâce à vous, je vais mieux".
07:57 Ou la fin de mon spectacle, ou des moments comme ça, où j'apporte quelque chose.
08:00 J'essaie d'apporter du bien, d'une petite fière à la société.
08:03 C'est peut-être le petit colibri face à un gros incendie.
08:07 Nous permettre tout simplement de passer une bonne soirée, c'est énorme.
08:10 C'est la chose la plus importante, parce que j'ai choisi...
08:13 Ça c'est un mec qui va prendre un ticket pour le Théâtre Éloire 8.
08:15 Non mais franchement, faire rire les gens, c'est très très utile.
08:17 Alors, avocate, c'est un métier qui a inspiré beaucoup de séries.
08:21 Et ce n'est pas Benoît Laganne qui va dire le contraire, Benoît.
08:23 Oui, parce que les séries judiciaires, c'est un genre à part entière,
08:26 notamment aux États-Unis, dès les années 50, avec par exemple un personnage qui s'appelle Perry Mason.
08:32 Raymond Burr, avant qu'il soit l'homme de fer.
08:35 C'est ce qui était en...
08:36 Oui, le juge.
08:37 Alors, c'était l'homme de fer. Mais avant, regardez comme il était beaucoup plus jeune,
08:40 il était Perry Mason dès les années 50.
08:42 Un avocat, il avait toujours des cas, il fallait sauver les gens dont il s'occupait.
08:47 Il est revenu là.
08:48 C'est un peu le principe.
08:49 Oui, c'est l'avocat.
08:50 Non, mais aujourd'hui, on a des avocats qui sauvent des gens qu'il ne faudrait pas sauver.
08:53 Non, on a des avocats qui sont des ordures dans les séries américaines.
08:56 Voilà. Alors que là, à l'époque, c'est vraiment Robin Desbois.
08:59 Et Perry Mason a duré...
09:00 Très très sexy.
09:01 Et vous, vous avez vu...
09:02 Enfin, à l'époque, parce que...
09:03 Vous avez vu les versions de Perry Mason.
09:05 Oui, bien sûr, j'ai vu ça, je me souviens, c'est sorti en 1950.
09:09 Peut-être pas en 1950, mais vu qu'il a duré jusqu'en années 90, on l'a retrouvé avec sa grosse barbe.
09:14 Voilà.
09:15 Il était barbeux comme vous.
09:16 Et vous, quand vous passez...
09:17 Oui, c'est ça, mais...
09:18 Oui, c'est vrai.
09:19 Et quand vous passez le barreau au début des années 2000, la star des séries à l'époque, c'est une avocate.
09:26 On écoute le générique.
09:27 Mais oui, moi j'adore.
09:28 Ali Magny.
09:31 Ali Magny, effectivement.
09:33 Une série qui est écrite par un avocat.
09:35 J'adore.
09:36 Vous, vous êtes un peu passée à côté d'Ali Magny.
09:38 Complètement, je sais, tout le monde m'en parle.
09:40 Les gens me disent "Ah, t'es avocate d'Ali Magny", complètement passée à côté de cette série.
09:43 C'était génial.
09:44 Mais je sais, tout le monde me le dit, il faut que je la regarde.
09:46 Alors, dans les séries actuelles, il y en a beaucoup, beaucoup, des avocats.
09:49 Moi, j'aimerais qu'on teste un petit peu, Caroline, à savoir quel type...
09:54 Là, il nous manque la musique de "Qui veut gagner des millions".
09:56 ... de passion que vous êtes en fonction des avocats que vous aimez.
09:58 Je vais vous proposer déjà deux hommes.
10:01 On va les voir à l'instant.
10:02 Il y a un certain Harvey Specter, de Suits.
10:05 Et Saul Goodman, de Better Call Saul.
10:08 Alors, quel avocat préférez-vous ?
10:10 Est-ce que vous préférez le winner culot improbable ?
10:13 Sexy, sexy.
10:14 Ou un avocat véreux, dans...
10:18 Drôle.
10:19 Mais tellement. J'adore Better Call Saul.
10:22 Qu'est-ce qui vous plaît dans ces figures d'avocats ?
10:23 Parce que là, ce n'est pas des figures d'avocats exemplaires.
10:25 Non, alors pas du tout.
10:26 Surtout que Better Call Saul, pour ceux qui ne savent pas,
10:28 en fait, c'est ce qu'on appelle un spin-off, c'est ça ?
10:31 Une série dérivée d'une série précédente qui s'appelait...
10:34 Breaking Bad.
10:35 Breaking Bad, où il est l'avocat...
10:37 Ah oui, d'accord.
10:38 Il est tellement drôle.
10:39 C'est vraiment... C'est un voyou complet.
10:41 J'adore cet homme.
10:42 J'adore cette série, je le trouve très, très drôle.
10:44 Donc, vous êtes plutôt avocat-voyou.
10:46 Mais par contre, pour passer la nuit, je préfère...
10:48 Ah oui.
10:49 C'était l'un ou l'autre, fromage ou dessert.
10:51 On peut pas prendre les deux.
10:52 On prend les deux, alors.
10:53 Allez.
10:54 Oui ?
10:55 Non, l'avocat... Ma blague est ratée.
10:56 Je préfère celui avec de l'huile d'olive et du sel.
10:58 Sinon, elle est bien.
10:59 Oui, mais elle était pas dans mon timing.
11:01 C'est un métier de l'humour.
11:02 Et récemment, vous aimez les avocates militantes engagées,
11:06 et notamment avec la série The Good Wife.
11:08 Est-ce que vous pouvez nous dire un petit mot sur qui est Alicia Floric,
11:11 cette avocate interprétée par Juliana Margulies ?
11:13 C'est une avocate d'un certain âge,
11:15 ça c'est plutôt sympa, qui se retrouve stagiaire,
11:17 et donc, il doit remonter les échelles.
11:19 Et il se passe plein de choses dans la série,
11:21 et notamment, il y a une avocate à peu près de la même génération,
11:24 mais qui, elle, est déjà associée, donc avec Debbie Sbee,
11:26 et que je l'adore également.
11:27 Alors, ce qui est intéressant, c'est que quand on regarde ces séries américaines-là,
11:31 nous, Français, on a l'impression de tous avoir du droit.
11:33 Or, on se trompe beaucoup quand même.
11:35 Rien à voir.
11:36 Ça n'a rien à voir.
11:37 Les jurés, par exemple.
11:38 Les jurés, dans tous les séries américaines,
11:40 quand on les voit, ils sont dans un box sur le côté.
11:42 Donc, quand les gens viennent aux Assises en France,
11:44 ils pensent qu'ils vont trouver le box.
11:46 Pas du tout. En France, les jurés sont assis à côté des présidents et des assesseurs,
11:50 donc il y a le président, deux assesseurs, et les jurés, comme ça, en ligne.
11:53 Vous avez donc plein de gens en ligne.
11:54 Donc ça, ça choque les gens.
11:55 Et d'ailleurs, c'est un président, et ce n'est pas un honneur.
11:58 Objection, votre honneur, faut oublier ça.
12:01 Et je crois que ça n'existe pas.
12:02 Le fameux "objection, votre honneur", ça n'existe pas.
12:04 Il n'y a pas de cross-examination.
12:05 C'est-à-dire que vous interrogez un témoin, dans les séries, c'est génial,
12:08 parce qu'on fait "Non, objection, votre honneur",
12:10 et il arrive avec un document.
12:11 En France, chacun parle son tour très bien.
12:14 La parole est désormais à la défense.
12:16 Maître, vous avez la parole, donc c'est très normé.
12:18 Vous étiez comment quand vous plaidiez ?
12:20 Vous étiez déjà un peu...
12:21 Si vous me demandez à moi, je vais vous dire que j'étais formidable.
12:23 Mes clients...
12:24 Non mais est-ce que vous utilisiez l'humour, par exemple, déjà ?
12:27 J'ai essayé, mais...
12:29 Ils sont tous en prison.
12:30 C'est moins efficace que sur scène à Édouard Huit.
12:35 Parfois, c'est possible, mais parfois, vraiment, le casse, il ne prête pas du tout.
12:40 Bon, merci beaucoup, Caroline Vignot.
12:42 Avec plaisir.
12:43 Votre spectacle "In Vigno Veritas", c'est à partir de demain,
12:45 au Théâtre Édouard VII, et pour le plus longtemps possible.

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