Ouverte depuis le 14 décembre 2023 à Odysseum, la boutique Fframe est dédiée à la vente de reproductions numériques d'œuvres d'art.
C'est en discutant avec des artistes que Boris Vendran se rend compte des freins financiers pour acheter certaines œuvres. "Plusieurs artistes, pour lesquels nous faisions des reproductions, nous ont dit qu’ils rencontraient des difficultés à la commercialisation de leurs œuvres. À titre personnel, je me sentais parfois frustré de ne pas pouvoir m’offrir des œuvres en raison du coût élevé". Alors avec sa boutique Fframe, le gérant veut démocratiser l'achat de peintures ou de photos, car ici, c’est l’artiste qui fixe son prix. Ensuite, la PME gère toute la chaîne de valeur en direct de son atelier de production.
C'est en discutant avec des artistes que Boris Vendran se rend compte des freins financiers pour acheter certaines œuvres. "Plusieurs artistes, pour lesquels nous faisions des reproductions, nous ont dit qu’ils rencontraient des difficultés à la commercialisation de leurs œuvres. À titre personnel, je me sentais parfois frustré de ne pas pouvoir m’offrir des œuvres en raison du coût élevé". Alors avec sa boutique Fframe, le gérant veut démocratiser l'achat de peintures ou de photos, car ici, c’est l’artiste qui fixe son prix. Ensuite, la PME gère toute la chaîne de valeur en direct de son atelier de production.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Ce matin Guillaume on reçoit Boris Vendrand. Bonjour Boris !
00:03 Bonjour.
00:03 Eh bien bienvenue !
00:04 Merci à vous pour accueillir.
00:05 On vous sent émerveillé par cette imitation.
00:07 Je suis bouche bée.
00:08 Voilà, vous êtes en train de vous dire "mais j'ai fait tout ce déplacement pour entendre et voir ça".
00:13 Justement ça valait le coup.
00:14 Bon ben très bien. Alors que faites-vous dans la vie ? D'où venez-vous tiens déjà ?
00:19 Je suis originaire d'Ardèche.
00:20 Ah d'accord.
00:21 Voilà.
00:21 Vous n'êtes pas venu de l'Ardèche ce matin ?
00:23 Non non non, je suis recastré aussi maintenant et depuis une quinzaine d'années maintenant dans la région.
00:29 On est dans le domaine de l'art un peu Guillaume, c'est ça ?
00:32 De l'art, la reproduction grand format.
00:35 Il va tout nous expliquer Boris Vendrand, vous avec deux autres associés je crois que vous avez créé
00:40 et vous dirigez l'entreprise basée à Castry, l'entreprise baptisée EloCom.
00:46 Et vous votre métier, votre job c'est alors effectivement la signalétique, l'impression grand format,
00:52 il y a la décoration de boutique aussi, vous faites plein de choses en fait avec EloCom.
00:57 Au départ on fait de l'agencement pour les chaînes d'hôtels.
00:59 Jusqu'au Covid et on bossait quasiment qu'avec des pros à 95% et le Covid est arrivé, tout s'est arrêté.
01:06 Il a fallu se réinventer, on avait un projet dans les cartons,
01:09 on a profité pour le sortir avec la création de la marque Frame avec deux F.
01:13 On va y revenir.
01:15 Mais à l'origine EloCom c'est ça ?
01:17 EloCom c'est ça historiquement oui.
01:18 On bosse pour des pros, on fait de l'agencement pour les groupes comme Decathlon, comme à Park City,
01:22 on agence partout en France et tout ce qui est décoration enseigne.
01:26 Signalétique effectivement.
01:28 Impression grand format.
01:30 Et c'est ce qui vous a d'ailleurs donné l'idée de lancer Frame.
01:33 Alors Fram, Frame, Frame.
01:35 Avec deux F au départ. Pourquoi deux F ?
01:37 Pour French.
01:39 Vous ne pouvez pas dire French Frame ? Non c'est peut-être compliqué.
01:41 C'est un peu long.
01:42 On cherchait à avoir un nom qui puisse se référencer sur un marché européen déjà,
01:46 pour faire connaître les artistes français.
01:48 Donc on a cherché ce nom là. C'est un peu compliqué à dire,
01:50 mais on se bat tous les jours pour le faire connaître.
01:52 Et alors l'idée de Frame c'est de la reproduction grand format d'œuvres d'art.
01:56 Exactement. On est imprimeur.
01:58 On imprime pour des photographes, donc des tirages photos.
02:02 On shoot en photo des travaux de peintres par exemple,
02:06 pour vendre de la reproduction, parce qu'ils font des œuvres uniques
02:08 et des fois ils avaient du mal à les vendre.
02:10 Alors l'idée en fait c'est que vous êtes parti d'un constat,
02:12 en discutant avec les artistes,
02:14 que bon parfois ils ont un petit peu de mal à vendre parce que ça coûte cher.
02:17 Et la reproduction et la reproduction numérique en particulier,
02:21 c'est une façon pour eux non seulement de se faire connaître,
02:23 mais de vendre aussi un peu leur art.
02:25 Exactement, diversifier leurs ressources.
02:27 Donc un tableau qui met, je pense à Amélie Béral,
02:30 qui est une peintre qui est sur Egg Mort avec qui on travaille
02:32 et qui a participé à l'élaboration du concept.
02:35 Elle fait une œuvre, elle met 5, 6, des fois 10 jours à la faire si elle ne la vend pas.
02:39 C'était compliqué.
02:40 Des gens veulent acheter en même temps que ça cette œuvre là,
02:42 mais n'ont pas le budget.
02:43 Donc on a eu l'idée de les numériser entre autres définitions,
02:46 de la réimprimer et de faire un tirage numéroté.
02:49 Alors la différence de prix, elle se trouve à quel niveau à peu près ?
02:54 Entre une œuvre originale et sa reproduction ?
02:56 Vous verrez bien, ça dépend de la taille de la reproduction,
02:58 mais grosso modo, pour avoir une idée.
03:00 Les prix commencent entre 30 et 50 euros suivant les formats,
03:03 pour des œuvres qui valaient entre 3 et 5 000 euros.
03:05 Ah oui, donc c'est quoi, 100 fois moins ?
03:07 À peu près.
03:08 Ouais, ouais, 100 fois moins.
03:09 Et puis, on y voit que du feu, ce n'est pas forcément le but.
03:12 Mais enfin, en tout cas, la reproduction est très fidèle à l'original.
03:16 Le visuel est le même, identique.
03:18 Par contre, la matière n'est pas la même.
03:20 C'est un travail qui est fait sur toile pour les peintres, par exemple.
03:22 Là, nous, on imprime sur de l'aluminium, sur du plexiglas.
03:25 Ah, sur de l'alu aussi ?
03:27 Oui, c'est des tableaux rigides, en fait.
03:30 On ne vend pas de papier, réellement.
03:32 C'est pour ça que c'est un peu compliqué à vendre en ligne
03:34 et que la boutique marche bien.
03:36 Le rendu réel est différent.
03:38 C'est quelque chose de rigide, qui est très brillant ou très mat en fonction,
03:42 et qui se place au mur avec des formats qui vont jusqu'à 3 mètres par 1,5 mètre.
03:46 Alors, la boutique, vous venez de l'ouvrir au centre commercial Odyssée Homme.
03:49 Depuis quelques jours, là.
03:51 Depuis un mois, un peu moins d'un mois.
03:53 On a inauguré juste avant Noël.
03:55 On peut découvrir les images, pour ceux qui nous regardent,
03:58 sur France 3 Occitanie, ce matin.
04:01 C'est un joli petit showroom, quand même.
04:03 On a presque amusé, votre boutique.
04:05 On a ce problème-là.
04:07 Les gens passent devant et pensent que c'est une galerida,
04:09 alors que les produits sont très accessibles.
04:11 C'est pareil, on essaie de communiquer aussi dessus pour le faire savoir.
04:14 On a voulu créer un lieu qui nous ressemble,
04:16 quelque chose de joli et d'artistique.
04:19 Les choix sont faits pour qu'il n'y ait pas un maximum d'oeuvres qui soient exposées,
04:23 mais que ça tourne.
04:25 On fait des galeries temporaires, des mises en avant d'artistes,
04:28 on fait des vernissages.
04:29 - Oui, il y a un côté un peu expo, quand même.
04:31 J'imagine qu'il y a beaucoup de gens qui rentrent,
04:33 qui regardent, qui repartent, sans forcément acheter.
04:36 - Qui reviennent sur Internet, ou qui reviennent plus tard,
04:38 ou qui ont des idées.
04:39 - Alors, est-ce que justement, c'est la question que je voulais vous poser, Boris Vendrand,
04:42 est-ce que des gens qui ont envie, par exemple, je ne sais pas, une photo de famille,
04:45 de faire reproduire une photo de famille en grand format,
04:47 pas forcément acheter une oeuvre d'art déjà reproduite,
04:50 c'est possible, ça, vous le faites ?
04:52 - C'est une bonne question.
04:53 On le fait aussi.
04:54 Ça nous est arrivé dès le départ, ces questions-là.
04:56 Donc, on fait de la personnalisation.
04:58 On imprime, les gens ont des photos historiques qu'ils avaient.
05:00 Plutôt que de passer sur Internet et de commander ça,
05:02 ils ne savent pas où, là, ils ont le rendu définitif
05:05 et on leur fait un épreuvage en direct avec la qualité de la photo.
05:09 - Alors, à Elle, le com, c'est quoi ?
05:11 - Techniquement, ça m'interpelle.
05:12 Je me suis toujours posé la question.
05:14 Quand on fait de la reproduction en grand format comme ça,
05:16 c'est quoi ? C'est des grandes imprimantes ?
05:18 Comment ça marche ?
05:19 - C'est une imprimante qui fait à peu près la taille du studio.
05:20 - Ah oui, d'accord.
05:21 - Elle fait 7 mètres de long.
05:22 - Oh là là, c'est énorme.
05:23 - Il fait 7 mètres, le studio ?
05:25 - Comme ça, oui.
05:26 C'est ce que je pense.
05:27 - A première vue.
05:28 - Si je veux avoir la joconde chez moi, je peux avoir la joconde, alors ?
05:30 - Alors, la joconde, oui, c'est un tableau qui est libre de droit.
05:32 - Ah, c'est la question que j'allais vous poser.
05:33 - Il faut quand même avoir les droits.
05:34 - Nous, on fait de la reproduction d'œuvres.
05:35 - Non, il y a un libre de droit, la joconde.
05:37 - Oui, mais si on n'a pas les droits, on ne peut pas.
05:39 - Après, nous, on travaille avec des artistes.
05:41 Donc, on fait de la reproduction pour des artistes.
05:42 Si vous venez en boutique et que vous achetez un tableau à 100 euros,
05:45 en moyenne, il y a 50 euros qui vont à l'artiste,
05:47 50 euros qui vont pour nous pour la reproduction,
05:49 pour l'impression, pour la vente, le colisage, l'expédition.
05:51 - Dernière chose, vous êtes très dynamique.
05:53 Vous avez déjà une vingtaine de salariés à Elocom, à Castry.
05:55 Vous pourriez doubler vos effectifs puisque vous avez d'autres projets en tête.
05:59 - Exactement.
06:00 Avec l'arrivée de mes deux associés l'année dernière,
06:02 notamment Laurent qui vient de chez Private Sports Shop,
06:05 qui a un site de vente en ligne qui est assez connu,
06:08 qui est sur Vendard, où ils sont 250.
06:09 On a des velléités de développement avec la vente en ligne.
06:12 Donc, on est en train d'ouvrir différentes plateformes.
06:14 On travaille aussi avec Etsy sur la personnalisation.
06:18 Et on ouvre différents pays.
06:19 Et on a une volonté de développement du concept frame
06:22 aussi dans d'autres villes de France.
06:23 - Et vous ouvrez cette année, en 2024,
06:25 la construction d'un nouveau bâtiment de 3 millimètres carrés
06:27 dans la ZAC Eureka à Montpellier.
06:29 - Oui.
06:30 - Et d'ici trois ans, vous pourriez effectivement
06:32 recruter une trentaine de personnes supplémentaires.
06:35 - Exactement. Le projet se date de cinq ans à terme.
06:37 Et on a eu la chance d'avoir, avec le suivi de la Métropole,
06:39 c'est un dossier qui date de 2017.
06:41 On est un peu à l'étroit.
06:42 La pression du foncier est telle à Montpellier que c'est compliqué.
06:45 Donc, on a eu la chance d'avoir un lot attribué
06:47 par les services d'Altemède, maintenant anciennement la CERM,
06:50 sur Eureka, à côté de Ubisoft.
06:52 - Ah oui, c'est bien.
06:53 Et bien voilà une entreprise très dynamique.
06:55 Donc, HelloCom et sa boutique, Fram,
06:57 installée depuis début décembre à Odysséum.
06:59 Merci beaucoup d'être venu nous en parler, Boris Vendrand.
07:02 - Avec plaisir. Merci à vous.
07:03 - Vous pouvez retrouver toutes ces infos
07:05 en allant sur notre site internet francebleu.fr.
07:08 Si on écoutait Johnny Hallyday, là, ce serait pas mal.
07:10 Johnny Hallyday avec "Un cri", et juste après,
07:12 on prend la direction de Moguio, on va assister un cours d'aquagym.
07:16 C'est pas triste, un cours d'aquagym.
07:17 Il y a plein de choses à voir, vous allez voir.
07:19 On sera donc en immersion.
07:20 "Le jour de vrai", c'est dans quelques minutes,
07:22 et c'est sur France Bleu Héro.
07:23 On travaille ensemble, peut-être les pieds dans la neige,
07:25 pour certains, si vous êtes dans les Hauts-Cantons.
07:27 On vous fait un gros bisou, bien sûr,
07:28 et merci de nous avoir choisis, France Bleu Héro et France Bleu Héro.