Leader du Dakar avant le départ de la sixième étape dite « 48 h chrono », Yazeed al-Rajhi s'est crashé dès le kilomètre 51. Il est contraint à l'abandon.
Category
🥇
SportTranscription
00:00 Voici l'image de Yazid El-Raji, le pilote saoudien Ludivine qui a abandonné, piégé par le désert.
00:09 C'est le paradoxe absolu de cette sixième étape.
00:12 Lui qu'on attendait ultra performant dans son domaine, c'est lui qui a été piégé le premier.
00:17 Kilomètre 51.
00:18 - Exactement. Après, vous savez mieux, comme dirait les fables de la fontaine, mieux vaut partir à point.
00:27 Là, il est parti assez rapidement. Je pense qu'il avait une belle carte à jouer. Et puis, il est parti en raquette.
00:33 C'est plutôt quelque chose qu'on a l'habitude de voir en moto, parce que sur les voitures...
00:39 J'ai jamais piloté de voiture, mais c'est quand même quelque chose qu'on a plus de mal à voir.
00:44 En moto, c'est une chute qui est assez fréquente, parce que, comme le disait tout à l'heure Cyril, c'est comme si vous tapez un rocher à 150 km/h.
00:53 - On voit la violence avec beaucoup de pièces.
00:56 - Ça, c'est Timon Otschak, son équipier.
00:58 - Son équipier et pour El-Raji, Marc, c'est une histoire particulière.
01:02 Évidemment, c'est une star en Arabie saoudite. Il rêvait de remporter le Dakar.
01:05 Il avait beaucoup d'espoir sur cette édition. Et le voici déjà out au bout de 6 étapes.
01:10 - C'est une méga star, Yazid El-Raji. Alors, c'est quelqu'un qu'on pourrait qualifier...
01:14 Si on voulait comparer, nos sociétés ne sont pas comparables, mais c'est de la très, très haute bourgeoisie, Yazid El-Raji.
01:20 Il a les moyens de courir. Regardez, on voit le choc.
01:24 L'arceau dont parlait Cyril tout à l'heure, qui a extrêmement bien résisté et qui a protégé l'équipage, bien sûr.
01:30 Et vous avez aperçu un personnage à casquette qui discutait avec El-Raji. C'est le prince Khalid.
01:36 Prince Khalid, c'est le patron de la Fédération saoudienne des sports mécaniques qui était dans cet hélicoptère,
01:41 qui s'est posé et qui est venu prendre des nouvelles et discuter avec Yazid El-Raji tout de suite.
01:46 - On est impressionnés, Marc, Ludivine et Cyril, par l'impact sur la voiture.
01:53 On devine le choc absorbé par le pilote et son copilote avec plusieurs tonneaux qui ont amené la voiture à se retrouver dans cet état-là.
02:02 - C'est quand même 2 500 kg qui partent en tonneaux. Donc c'est vrai que c'est des chocs qui sont assez violents,
02:11 puisque une casquette, c'est une voiture qui va partir en l'air et qui va piquer le nez, qui va sans doute faire un tonneau en l'air
02:18 et puis taper l'arrière de la voiture et le nez, l'arrière, c'est pas des tonneaux latéraux.
02:23 Donc forcément, ça éparpille beaucoup de pièces. Je sais de quoi je parle. Avec David Castera au Maroc, on en a eu un.
02:31 On a fait 12-13 tonneaux, je crois. Donc on a cassé pas mal de pièces comme ça. C'est vrai que c'est quand même Yazid.
02:43 Il garde le sourire. Avec son téléphone, il fait des vidéos. Et il sait que la compétition, il connaît le désert.
02:49 Il connaît mieux que tout le monde. - Ses premiers mots, justement. Les voici. Ils viennent de nous parvenir au micro de Millet.
02:55 - Oui, je viens d'apercevoir Yazid qui vient d'arriver ici de retour à la DSS. Yazid, what happened ?
03:01 - After 51 km, we are in top speed. We have a ditch. - 51 km. On était très, très rapides.
03:09 Et là, on s'est envolés sur un gros trou. On est partis en plusieurs tonneaux. Beaucoup de parties cassées sur la voiture.
03:19 Maintenant, voilà, on va rapatrier la voiture. Et moi, je vais rentrer à la maison. Je suis évidemment très triste.
03:29 Heureusement, on a bien Timo aussi. C'est le plus important.