Salle de shoot à Marseille : "Je ne laisserai pas un toxicomane dans la rue", assure Benoît Payan

  • il y a 7 mois
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a évoqué l'ouverture d'une salle de shoot situé boulevard de la Libération dans l'émission Marseille Politiques. Il a renouvelé le soutien à ce projet en justifiant sa nécéssité.

Le maire de Marseille est revenu sur l'un des sujets brûlants pour la municipalité dans l'émission Marseille Politiques coanimé avec BFM.
Celui de la future ouverture d'une "salle de shoot", située boulevard de la Libération. Le sujet suscite débat et vive opposition avec les habitants du quartier.

À ce sujet, il a assuré comprendre que "les gens aient des craintes". Pour Benoît Payan, l'objectif est clair : "Je ne veux pas laisser un toxicomane dans la rue, c’est un danger pour lui et pour les autres. On a fait comme si on n'avait pas de toxicomane dans la rue pendant des années, on a fermé les yeux".

"J’attends le feu vert du gouvernement, j’attends l’agrément du ministère de la santé", persiste l'édile marseillais. "Le sujet a été travaillé par Michèle Rubirola. C’est le gouvernement et l’ARS qui m’ont demandé de faire ce lieu. On a changé de ministre de la Santé trois fois et je n’ai pas eu de réponses", conclut Benoît Payan.
Transcript
00:00 Moi je ne veux pas laisser les toxicomanes dans la rue.
00:02 C'est tout à fait normal d'avoir des craintes, c'est tout à fait normal d'avoir de l'appréhension.
00:11 Moi je ne veux pas laisser les toxicomanes dans la rue,
00:14 parce qu'un toxicomane dans la rue, c'est un problème, c'est un danger pour lui et pour les autres.
00:19 Donc vous n'allez pas revenir sur le choix du lieu ?
00:22 Si vous me laissez terminer, peut-être que vous aurez la réponse.
00:24 Je vous laisse.
00:25 Pendant des années, on a fait comme s'il n'y avait pas de toxicomanes dans la rue.
00:29 Comme si on n'avait pas des problèmes de santé publique et de sécurité publique avec des gens qui s'injectent dans la rue.
00:34 Ce n'est pas possible.
00:35 Une halte-soins-addiction, qu'est-ce que c'est ?
00:37 C'est un lieu où justement, on va les chercher, on les soigne,
00:41 et on leur permet de sortir de ce qu'ils font aux abords des écoles, dans beaucoup d'endroits, dans bien trop d'endroits de la ville.
00:49 Pendant longtemps, on a fermé les yeux.
00:51 On a des majorités qui ont fait comme si ça n'existait pas.
00:53 Après, moi je suis dans une situation, je suis légitimiste et je suis républicain.
00:57 Qui est celle de n'importe quel républicain.
00:59 J'attends le feu vert du gouvernement.
01:02 J'attends qu'on me dise si je peux...
01:04 Et d'ailleurs, vous ne l'avez toujours pas.
01:05 Peut-être que ça va vous sortir d'affaire, peut-être que le nouveau ministre de la Santé ne vous donnera pas l'agrément.
01:08 Et je ne l'ai toujours pas.
01:10 Quoi qu'il en soit, je souhaite que ça puisse exister.
01:12 En milieu médical, en milieu clos, on verra bien.
01:15 Pour qu'on comprenne bien, l'agrément que vous attendez de la part du gouvernement va valider la création de ce lieu dans le centre-ville,
01:20 ou précisément à cet endroit. C'est ça que vous attendez ?
01:22 Mais c'est le gouvernement qui m'a demandé de faire ça.
01:24 Je crois qu'il faut être clair avec...
01:26 Donc il peut vous dire "oui" quand le lieu n'est pas à cet endroit, c'est ça ?
01:28 Il peut tout se passer. Il peut dire "oui", il peut dire "non", il peut dire "oui" à cet endroit, "non" pas à cet endroit.
01:33 Je suis dans l'expectative, pardonnez-moi.
01:35 Le dossier est déjà bien avancé, vous avez fait des réunions de concertation...
01:38 Et ce n'est pas terminé.
01:40 On a changé trois fois le ministre de la Santé et je n'ai pas de réponse.
01:43 Je suis un peu suspendu et je trouve que c'est un peu long.
01:46 Donc si ça va plus vite, c'est mieux.

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