Découvrons les apprentis pompiers de l'école des cadets, plus motivés que jamais !
Direction ensuite Condorcet où l'on retrouve son latin !
#Hainaut #ProvinceDeHainaut #çacestlaprovince #pompiers
Direction ensuite Condorcet où l'on retrouve son latin !
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AmusantTranscription
00:00 *Générique*
00:07 Salut c'est Dans la Poche, je vous accueille aujourd'hui à l'école provinciale du feu à Jurbide
00:11 on va vous parler des cadets sapeurs-pompiers.
00:14 J'ai près de moi Mélanie Matta, bonjour Mélanie.
00:17 Bonjour Jean-Louis.
00:18 Tu es coordinatrice de l'école des cadets, alors c'est quoi ces fameux cadets sapeurs-pompiers ?
00:22 Alors les cadets ce sont des jeunes qui ont entre 16 et 18 ans
00:25 qui suivent la formation de cadets au sein de notre école.
00:29 Et comment est-ce qu'on fait pour rentrer dans cette formation ?
00:32 Alors tout d'abord il faut s'inscrire via le lien qui est publié sur le site de l'école
00:37 ensuite ils doivent passer des tests d'admission.
00:39 Donc le premier test c'est un test cognitif et ensuite il y a le test d'habileté manuelle.
00:44 Les cours se donnent quand ?
00:46 Alors les cours se donnent le samedi et lors de certaines semaines de congés scolaires
00:49 parce que ça ne remplace pas l'école, c'est un complément de l'enseignement obligatoire.
00:53 Et qu'est-ce qu'ils peuvent faire ces cadets au terme de leur formation ?
00:57 Alors à la fin de la formation ils peuvent postuler au sein d'une zone.
01:00 Lorsqu'ils sont engagés ils peuvent intervenir sur certaines interventions liées au métier de pompier
01:04 le secours technique routier, l'aide aux personnes et la lutte contre l'incendie.
01:08 Alors une formation de cadets est actuellement en cours, elle se terminera au mois de juin
01:12 mais il y a quelques jours une cérémonie de remise des casques a eu lieu.
01:17 On va voir à ce sujet le reportage de Ronald Isek.
01:20 Ton vertige ?
01:21 Ça va, ça va. Un peu stressant mais ça va.
01:25 Devenir sapeur-pompier, ils en ont rêvé.
01:28 Aujourd'hui, Héloïse et Maxime et la vingtaine de jeunes de l'école provinciale des cadets
01:32 se lancent pour la première fois dans le vide.
01:35 Une épreuve de descente en rappel qui ne se fait pas sans crainte.
01:39 De retour sur la terre ferme, c'est le soulagement.
01:44 C'était cool mais stressant.
01:51 Et tu descends.
01:53 Il faut vraiment aller tout doucement et réfléchir.
01:55 Une fois qu'ils se rendent compte qu'ils sont sécurisés, qu'il ne peut rien leur arriver,
01:59 qu'ils sont eux-mêmes maîtres de leur descente, tout se passe bien.
02:02 Ils ébrouillent vraiment pas mal.
02:04 Quelques heures plus tôt, c'est sur les bancs de l'école que nous les suivions.
02:12 Au programme, présentation du matériel et des mesures de sécurité.
02:16 Ce sont des notions théoriques qui sont très importantes
02:18 parce qu'à partir du moment où il y a la mise en pratique,
02:20 il y a des risques de chute de grande hauteur.
02:22 On insiste beaucoup sur la sécurité et l'utilisation du matériel,
02:27 savoir utiliser le matériel correctement.
02:29 J'ai ma main qui passe sur le côté, qui va aller crocheter la boucle.
02:32 Tous les cours qu'ils sont en train de suivre sont reconnus.
02:35 Ce qui veut dire que quand ils auront fini leur formation en cadet,
02:38 tous les modules qu'ils auront suivis ici sur le sein de l'école
02:41 ne devront plus être suivis le jour où ils passeront pompier.
02:43 A savoir que dès qu'ils ont fini leur cadet,
02:46 ils peuvent déjà posséder comme pompier volontaire.
02:48 C'est là qu'ils finiront leur formation,
02:50 ils iront chercher les derniers modules pour obtenir leur brevet de sapeur-pompier.
02:53 Et ils pourraient rêver de devenir aussi pompier professionnel ?
02:56 C'est tout le monde que je leur souhaite, c'est généralement ce qu'on veut.
02:59 Maxime, comme tous les autres, suit une scolarité classique,
03:03 mais c'est devenir pompier qui le fait vibrer tout comme son grand-père avant lui.
03:06 J'ai toujours ce souvenir quand j'étais sur la grande place de Bruxelles
03:09 dans une autopompe et ça m'a marqué.
03:11 J'ai toujours été passionné.
03:13 Dès que j'ai vu cette opportunité s'ouvrir, j'ai foncé.
03:15 À 16 ans, Héloïse connaît elle aussi les risques du métier,
03:18 mais l'envie de se sentir utile emporte surtout le reste.
03:22 Ça ne me fait pas peur.
03:24 En soi, le métier de pompier, c'est plus aussi de l'aider à la personne
03:27 et c'est un truc que j'aime bien faire.
03:29 Et mettre ma vie en jeu pour aider les autres,
03:32 ça ne me dérange pas si c'est pour aider les autres.
03:34 Ta famille, comment elle a réagi ? Elle est fière que tu fasses pompier ?
03:40 Ma famille, elle est très fière que je fasse pompier,
03:42 même parce que je suis un peu le premier pompier de ma famille
03:45 et en plus je suis une fille, du coup c'est encore plus une fierté.
03:48 Se dépasser pour servir,
03:53 sapeur-pompier plus qu'une profession, une vocation.
03:56 On y va un peu plus clair maintenant sur cette formation de cadet sapeur-pompier.
04:06 Lionel Altieri, tu es le directeur de l'école du feu.
04:09 Ces cadets, ce sont les futurs pros de demain ?
04:12 Tout à fait, on l'espère.
04:14 D'ailleurs, outre le fait que c'est super intéressant
04:16 de voir notre jeunesse s'intéresser à ce magnifique métier,
04:19 il est à noter aussi que cette école des cadets
04:22 a une importance stratégique majeure
04:24 puisqu'elle peut permettre d'apporter des solutions
04:27 à l'éternelle problématique du manque de pompiers volontaires.
04:31 Donc ça veut dire que grâce à l'école des cadets,
04:33 on peut amener déjà des gens à 18 ans
04:36 qui sont déjà à moitié formés
04:39 et donc qui sont déjà opérationnels pour quelques missions sur le terrain,
04:42 pour les zones de secours.
04:43 Ils peuvent donc parfaire leur formation
04:45 tout en apportant déjà un service aux citoyens.
04:48 Alors vous formez les cadets,
04:50 mais vous n'êtes pas les seuls, il y a des partenaires.
04:52 On travaille avec plusieurs partenaires,
04:54 déjà les zones de secours,
04:56 puisque c'est elles qui identifient au préalable le public cible,
04:59 qui viennent les recruter,
05:01 qui les envoient en formation chez nous
05:03 et qui au final les engagent en volontaire,
05:06 voire pourquoi pas plus tard en professionnel.
05:09 Et on travaille aussi également avec deux chouettes écoles,
05:13 les écoles de jeunes sapeurs-pompiers de Dours et d'Anguin.
05:16 Ils les préparent pour qu'ils puissent s'épanouir le mieux possible
05:19 lorsqu'ils viennent chez nous en formation cadet.
05:21 Des incendies, il y en a eu malheureusement de tout temps.
05:24 On connaît le terrible incendie de Rome.
05:27 Eh bien aujourd'hui, ce sont des enseignants qui,
05:30 comme les latins et nos condorsés,
05:33 s'activent à rallumer le feu sacré des étudiants pour le latin,
05:37 une langue que l'on dit morte,
05:39 mais qui, vous allez le voir, se porte plutôt bien.
05:42 On croyait le latin définitivement enterré.
05:45 À l'image de ce texte en forme d'épitaphe,
05:48 eh bien détrompez-vous, dans cette classe,
05:51 on ressuscite la langue de Jules César à l'aide d'un tableau numérique.
05:55 Ça fait longtemps qu'on utilise les nouvelles technologies
05:57 dans l'enseignement du latin.
05:59 Les latinistes sont de bons informaticiens,
06:01 ils ont l'esprit rigoureux.
06:03 Donc oui, on est vraiment à l'écoute des nouvelles technologies.
06:06 Et pour ce qui est de ressusciter,
06:08 on espère qu'il n'était quand même pas mort,
06:10 mais c'est clair qu'avec le tronc commun
06:12 et le pacte pour un enseignement d'excellence,
06:14 il va regagner une place de premier plan
06:17 puisqu'il va redevenir obligatoire pour une partie des élèves.
06:21 Et oui, à partir de 2027,
06:23 le latin fera son grand retour en classe.
06:26 Ce sera de manière obligatoire à partir de la 2e secondaire,
06:29 2e secondaire, 3e secondaire,
06:31 fin du tronc commun, du nouveau tronc commun.
06:34 Et puis voilà, pour enseigner à tous ces jeunes
06:37 qui seront là, qui auront une obligation de suivre le latin,
06:40 il faut bien former des enseignants.
06:42 La réforme coïncide avec le passage à 4 ans
06:45 de la formation des anciens régents.
06:47 Il fallait donc s'y prendre dès maintenant,
06:49 mais tous n'ont pas forcément choisi le latin.
06:52 Non pas du tout, il y a beaucoup plus d'étudiants
06:54 qui sont en section littéraire.
06:56 Il y a une autre option qui est France et langue étrangère
06:59 et encore une autre qui est orientée
07:01 vers la philosophie et la citoyenneté.
07:03 Et voilà, donc ils choisissent en fonction de leur affinité.
07:05 Vous aviez déjà fait du latin auparavant ?
07:08 J'ai fait 2 ans de latin dans le secondaire,
07:10 donc ma première et en deuxième,
07:12 et puis je n'en ai plus du tout fait.
07:14 Alors pourquoi vous avez choisi cette option ?
07:16 Parce que je pense que c'était la plus intéressante
07:19 pour enseigner la langue française, selon moi.
07:22 Et donc voilà, c'est surtout pour ça.
07:24 C'est un bon outil aussi quand on veut enseigner le français.
07:26 Oui, surtout au niveau des racines latines,
07:28 on comprend un petit peu comment les mots se sont formés.
07:31 Et ça permet aussi de comprendre
07:33 pourquoi on l'utilise dans certaines situations.
07:35 Et ce n'est un secret pour personne.
07:37 Comme le démontrent les enquêtes PISA,
07:39 les petits francophones sont parfois en froid
07:42 avec leur langue maternelle.
07:44 Le latin va les aider ?
07:46 Oui, je pense.
07:47 Je pense vraiment que le latin peut les aider
07:49 à partir du moment où le latin oblige vraiment
07:51 à revenir aux fondamentaux de la langue,
07:54 aux fondements de la langue.
07:56 On sait que le fait d'avoir une maîtrise de la langue
08:00 au niveau de ses origines,
08:02 pouvoir réfléchir d'où vient la langue,
08:04 permet aussi de comprendre les nuances,
08:08 de comprendre les particularités.
08:10 Donc je pense que c'est une grande chance.
08:11 Et en tout cas, on aurait tort de ne pas le tenter.
08:13 Arnaud, lui, est en quelque sorte un vieux de la vieille.
08:17 Mais à travers ce cours de latin,
08:19 il retrouve une seconde jeunesse.
08:22 Je suis plutôt jeune, j'ai environ 39 ans
08:25 et j'ai repris mes études il y a très peu.
08:28 Je suis arrivé au mois de novembre
08:30 et le latin, j'en ai fait pendant 7 ans,
08:33 mais ça remonte il y a plus de 18 ans.
08:35 Donc pour moi, c'est comme si je reprenais tout à zéro.
08:38 Donc je suis un petit peu largué par moments,
08:39 mais je m'accroche.
08:40 Donc voilà.
08:41 C'est possible de reprendre des études sur le tard ?
08:44 On n'a pas le choix,
08:46 parce que je suis un stude primaire à la base
08:48 et j'ai voulu travailler dans le secondaire
08:50 en tant que prof de français,
08:51 mon diplôme n'étant pas valable.
08:53 Mais je n'ai pas eu d'autre choix
08:54 que de reprendre mes études il y a peu.
08:57 Donc je suis parti pour 4 ans.
08:58 Bien sûr, ici, l'objectif n'est pas de former
09:01 des romanistes pointus.
09:03 Les exigeants, c'est de faire, eux,
09:04 de bons profs de latin qui soient motivants pour les élèves.
09:07 Donc bien sûr, à la base,
09:09 il y a quand même la connaissance de la langue.
09:11 Ils doivent être à l'aise.
09:12 Donc on commence par ça cette année.
09:14 Et puis progressivement, on va leur apprendre
09:16 à didactiser la matière,
09:17 c'est-à-dire à faire de cette matière un cours agréable
09:20 et à ne pas faire que de la grammaire.
09:22 Et pour cela, Julie a une baguette magique,
09:25 le jeu.
09:26 Oui, comme je l'ai dit,
09:27 le mot ludique, ça vient de ludus,
09:28 qui veut dire à la fois l'école et le jeu en latin.
09:31 Donc ça va de pair.
09:32 Une méthode qui ravit les étudiants.
09:35 Arnaud a même imaginé un petit quiz
09:38 pour agrémenter le cours de latin façon...
09:40 ...chirpédiem.
09:41 Voilà, c'est dans la poche, c'est terminé.
09:46 On se retrouve la semaine prochaine.
09:48 Et si vous avez envie d'apprendre à dompter le feu,
09:51 c'est ici, en français comme en latin,
09:53 "ic et nunc", que ça se passe.
09:55 Ciao !
09:56 Ciao !
09:56 [Musique]