• il y a 11 mois
Julien Aubert, vice-président du parti "Les Républicains" était l'invité de BFMTV pour évoquer le gouvernement de Gabriel Attal, critiqué par les oppositions pour son manque de renouvellement, l'absence de femmes à la tête des ministères régaliens ou encore sa teinte "de droite"

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Transcription
00:00 Écoutez, je lui laisse la responsabilité de ses propos, mais ce qui est certain, c'est que quand vous avez des mots très durs sur les gens qui rejoignent Emmanuel Macron,
00:09 c'est toujours assez paradoxal ensuite de faire la même chose. C'est pas tant, si vous voulez... Le problème de Rachida Dati, c'est d'abord un problème humain.
00:17 C'est qu'elle faisait partie de notre famille politique, j'ai de bonnes relations avec elle. C'est une femme qui a des qualités indéniables.
00:23 Et donc lorsqu'elle vous abandonne comme une vieille chaussette, vous avez l'impression quelque part d'être un peu dupe.
00:30 Mais après, je pense que le problème politique, il réside plus aujourd'hui chez Emmanuel Macron, qui devra gérer une équipe largement composée d'anciens sarkozystes.
00:42 Je suis pas certain que François Bayrou soit très heureux. Voilà. Donc...
00:47 – Alors on va laisser François Bayrou, mais vous, est-ce que vous êtes heureux ? Vous dites des anciens sarkozystes.
00:52 Il y a 8 ministres qui sont issus de la droite, c'est plutôt une bonne nouvelle pour vous ?
00:57 – Vous êtes taquin ce soir. En fait, je vais vous dire, le problème, c'est pas tant que les gens sont de droite.
01:04 C'est mieux, évidemment, pour moi d'avoir des ministres de droite. C'est simplement quelle est la cohérence de l'ensemble.
01:09 Quand vous regardez ce qui s'est passé sur le texte d'immigration, vous voyez bien qu'ils étaient paralysés entre leur aile droite et leur aile gauche.
01:17 C'est tout le problème de Gérald Darmanin, c'est qu'il doit cohabiter avec M.Dupont-Moretti, qui pense pas du tout comme lui.
01:24 Et en fait, on meurt, si vous voulez, de la défiance que les Français peuvent avoir pour la politique.
01:31 Donc quand vous avez une Rachida Dati qui, par ailleurs, a une audience, une popularité,
01:36 et qu'elle aussi, elle passe brutalement du jour au lendemain d'un camp vers l'autre,
01:40 que pensent les gens qui aujourd'hui ont des difficultés, se débattent avec les problèmes de pouvoir d'achat,
01:45 ou les problèmes d'insécurité ou de trafic de drogue ? Ils disent "ben, pendant que nous, nous avons nos problèmes,
01:49 ils s'amusent bien là-haut à Paris, et en fait, ils sont tous copains, et il n'y a pas de vraie alternance, il n'y a pas de vraie démocratie".
01:56 Et c'est pour ça que c'est, au-delà du cas personnel, c'est ce que je reproche, si vous voulez, au macronisme.
02:01 On peut changer d'idée, mais à condition que ça corresponde à une adhésion sur le fond,
02:06 et pas, si vous voulez, à une carrière politique ou à des objectifs personnels qui mettent en danger, finalement, votre famille politique.
02:13 – Elle aurait dû refuser, selon vous ?
02:16 – Oui, je pense qu'elle aurait dû refuser, parce qu'au plan tactique, si on veut vraiment rentrer dans le détail,
02:21 les Républicains vont donc soutenir un ministre issu du gouvernement Macron pour les municipales à Paris,
02:30 et tout ça se fera sans qu'à aucun moment il y ait quelqu'un qui brille de l'investiture LR
02:35 pour porter ses propres couleurs.
02:37 Je ne suis pas certain, si vous voulez, que ça marche comme ça.
02:41 Alors, je ne suis pas un spécialiste de la carte parisienne.
02:44 En fait, je ne pense pas que tous les élus de Paris soient très enchantés aujourd'hui
02:48 d'avoir un chef de groupe qui est aussi ministre d'Emmanuel Macron.

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