Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00 Pour de l'info, de l'analyse, des débats avec à mes côtés l'adorable et l'excellente Marine Sabourin qui m'accompagne. Bonjour Marine.
00:06 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:07 Tout de suite avant de poursuivre l'éphéméride d'Alessandra Martinez de votre samedi, samedi on est le combien ?
00:13 Samedi 13 janvier si je ne me trompe pas.
00:15 Chers amis bonjour, nous devons à Saint-Hilaire dont nous célébrons la fête aujourd'hui,
00:26 l'évangélisation du Poitou, l'essor des monastères angoles et un héritage intellectuel très important.
00:33 Il est né au IVe siècle dans une famille païenne d'Aquitaine.
00:37 Il est tourmenté par des questions existentielles mais il finit par trouver la paix en lisant la Bible.
00:43 Il décide alors de se convertir, reçoit le baptême à l'âge de 30 ans et se voit confier la charge d'évêque de Poitiers.
00:51 Il lutte sans relâche contre les hérésies mais il perd son combat.
00:56 Sur ordre de l'Empereur, il est condamné à l'exil en Frigie dans l'actuelle Turquie.
01:01 À son retour à la mort de l'Empereur, il va réussir à imposer la vraie foi catholique et à ramener la paix religieuse.
01:09 Saint-Hilaire fut aussi très proche de Saint-Martin qui l'aida à fonder le monastère de Ligugé, le plus ancien d'Occident.
01:17 N'oublions pas enfin de rappeler que nous devons à Saint-Hilaire un ouvrage de théologie majeur,
01:23 "De Trinitate" qui lui a valu le titre de docteur de l'Église.
01:28 Et je vous laisse avec cette méditation de Saint-Hilaire, la crainte de Dieu est toute entière dans l'amour.
01:36 C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis, ciao !
01:42 Et pour décrypter avec moi toute l'actualité ce matin, je vous présente mes invités en plateau.
01:47 Bonjour Amaury Brelet.
01:48 - Bonjour Anthony.
01:49 - Rédacteur en chef à Valeurs Actuelles qui nous accompagne ce matin jusqu'à 7h.
01:53 Face à vous Michel Thau, bonjour Michel.
01:55 - Bonjour Anthony.
01:56 - Fondateur du site Opinion International.
01:58 Bien sûr que ce serait une matinale week-end sans Harold Iman pour le décryptage de l'actualité internationale.
02:03 Il y a des choses à dire en mer rouge à Taïwan, on évoquera tout ça avec vous.
02:08 Et bien sûr avant de commencer cette émission, c'est essentiel, la météo de votre samedi, c'est avec Karine Durand.
02:13 - Deux choses ce matin Karine, un temps glacial et puis aussi pour les automobilistes, attention aux brouillards.
02:29 - Oui les conditions sur les routes sont assez difficiles, notamment au norais, sur le bassin parisien ou encore au sud-ouest.
02:35 Le temps est anticyclonique et comme souvent l'anticyclone en hiver n'est pas forcément synonyme de beau temps.
02:41 Il plaque l'humidité au sol et c'est ce qu'on voit justement avec ces nuages bas, ces brouillards largement répandus sur la moitié nord et sur les plaines du sud-ouest.
02:49 Le ciel est par contre bien dégagé déjà sur les bords de la Méditerranée ou encore sur les stations de ski.
02:54 Vous aurez de ce côté là une superbe journée.
02:56 Au cours de l'après-midi, le ciel se dégage un petit peu plus sur la moitié sud.
02:59 C'est vraiment du beau temps qui vous concernera toute la journée sur les trois quarts du pays.
03:04 Mais par contre les nuages bas vont résister une fois de plus sur la moitié nord, les Hauts-de-France, le bassin parisien, une partie des Ardennes.
03:11 Un peu plus d'éclaircies par contre sur la Bretagne et la Normandie.
03:15 Les températures sont très basses.
03:17 On frôle les -10 degrés ce matin jusqu'à -9 degrés localement sur les régions centrales.
03:25 -1 pour la capitale, -2 également en Bretagne.
03:28 En Bretagne localement, on peut descendre même à -5 degrés dans certaines campagnes.
03:33 Et au cours de l'après-midi, on retrouve encore des températures assez basses sur la moitié nord.
03:38 Par contre au sud, il y a du changement.
03:40 C'est le redoux qui commence à se mettre en place doucement.
03:43 Les températures remontent par le sud-ouest en particulier.
03:46 13 degrés du côté de Bayonne et de Biarritz.
03:48 Encore seulement 1 degré pour le bassin parisien.
03:51 Et une journée sans dégel en Alsace, moins de 2 degrés à Strasbourg.
03:55 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
03:58 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
04:00 Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
04:02 Groupe Verlaine.
04:04 -Allez tous à vos cafés.
04:06 Voici les titres de votre journal de 6h à la une.
04:09 Ce témoignage qui nous a beaucoup émus ce matin.
04:11 Celui d'un buraliste qui a été braqué dans la petite ville de Cognac en Charente.
04:15 Un homme traumatisé qui a d'ailleurs réussi à faire fuir le braqueur.
04:18 L'individu est toutefois reparti avec une somme dérisoire.
04:21 50 euros.
04:22 On a là encore une fois le symbole d'une délinquance qui se propage aux petites communes.
04:26 Vous verrez notre reportage dès le début de ce journal.
04:29 Le gouvernement qui scénarise sa mise au travail immédiate.
04:32 Opération de com' notamment de Gabriel Attal hier en déplacement avec sa ministre de l'éducation nationale.
04:37 Le chef du gouvernement qui arrangue les élèves d'un lycée des Yvelines avec un mégaphone à la main.
04:41 Qui s'adonne ensuite au jeu des selfies.
04:43 Une volonté d'imprimer sa marque.
04:45 L'état de grâce peut-être.
04:47 Mais pour combien de temps encore ?
04:48 Les images et le décryptage sur ce plateau.
04:51 Il y a la com' et la réalité sur le terrain.
04:53 Bien souvent difficile de nos établissements scolaires.
04:55 Il faut surtout pouvoir assurer la sécurité des élèves et de nos professeurs.
04:59 A Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, les profs d'un lycée sont en grève depuis le début de la semaine.
05:03 En grève face aux violences quotidiennes.
05:05 L'un d'entre eux a même été menacé à son domicile.
05:08 Ils font partie des rares commerces à avoir encore des liquidités.
05:14 Ils sont devenus des cibles régulières, des cambrioleurs.
05:17 On parle là des buralistes.
05:18 Jeudi dernier à Cognac en Charente.
05:20 Un homme armé d'un pistolet a braqué un bar tabac.
05:23 L'individu toujours en fuite est reparti avec 50 euros dans les poches.
05:27 Sur place, les habitants se mobilisent pour soutenir le couple de gérants traumatisés depuis cette agression.
05:32 Reportage de Jérôme Rantenot.
05:34 C'est dans cette rue calme de Cognac que ce jeudi matin, Thomas Brocard et sa femme ont subi une agression dans leur commerce.
05:41 Une expérience traumatisante.
05:43 Un individu est rentré dans la boutique à 7 heures.
05:47 Avec une arme au poing, en nous menaçant et nous demandant la caisse.
05:53 Psychologiquement, ça touche.
05:55 Pour les habitués, ce genre de situation est inacceptable.
05:58 C'est horrible.
05:59 Vous êtes venu exprès ?
06:00 Oui, pour les soutenir.
06:01 Il y a des agressions dans les villages, il y a des vols, il y a beaucoup de choses.
06:04 Des meurtres qui se passent, on ne sait même pas le pourquoi du comment.
06:07 C'est inadmissible.
06:08 Comme lui, de nombreux buralistes sont victimes d'agressions chaque année.
06:11 Mais jamais ils n'auraient imaginé que cela puisse arriver ici.
06:13 On sait que ça peut arriver, mais malheureusement, le jour où ça arrive, on ne sait pas quoi faire.
06:24 Thomas fait preuve de courage en donnant des petites coupures au compte-gouttes.
06:27 L'agresseur est reparti avec presque rien.
06:30 50 euros, il risque beaucoup d'années de prison pour pas grand chose.
06:36 Nous, on travaille énormément et on subit des choses comme ça.
06:44 Il y a de plus en plus d'insécurité et ça devient pénible.
06:49 Encore sous le choc, Thomas a déposé plainte et une enquête a été ouverte.
06:53 On a le témoignage de ce buraliste qui nous fend littéralement le cœur quand on entend ça.
06:59 C'est déjà compliqué d'être petit commerçant quand on est dans des zones rurales ou dans des petites villes.
07:04 Là encore, on est confronté à ce problème de sécurité qui s'étend dans ces petites villes rurales
07:10 parce que forcément un petit peu moins surveillées que les grands centres-villes.
07:13 Ce reportage est terrible. Il est malheureusement le reflet de la France de 2024.
07:20 C'est une France qui concerne effectivement tous les territoires, les campagnes, les petites et moyennes communes.
07:25 Il est très émouvant aussi parce qu'on voit bien dans la voix de Thomas la violence qu'il a subie.
07:32 Ça va au-delà même du moment qu'il a vécu et on ne se rend pas compte de la gravité, de l'impact psychologique.
07:38 Il y a la solidarité des familles, il y a la profession aussi de buraliste.
07:42 Il y a 23 000 buralistes en France. Les buralistes, ce n'est pas n'importe qui.
07:45 C'est à la fois des services commerciaux, des petites entreprises, mais en même temps, c'est des formes de services publics.
07:52 C'est encore les rares petits commerces qui restent encore quand tous les autres s'en vont.
07:57 C'est pour ça que je dis que c'est à la fois les services de proximité, mais c'est aussi des services publics.
08:00 Ils exercent des services notamment pour acheter des timbres.
08:04 C'est quelque part un peu le prolongement d'un service public.
08:08 S'attaquer à des buralistes, c'est vraiment extrêmement grave.
08:11 Il faut espérer que la justice va réussir à attraper le délinquant, le mot est faible, qui a fait cela et qui sera très lourdement condamné.
08:21 Et puis surtout, assurer la sécurité dans ces zones à Maury-Brelay.
08:25 C'est absolument désolant et même insupportable de voir ça, de voir tous ces commerçants qui se lèvent tout le matin,
08:32 qui travaillent dur, qui payent des impôts et dont l'État est incapable d'assurer la sécurité au quotidien.
08:38 Quand on a un ministre de la Justice qui nous parle de sentiments d'insécurité,
08:42 quand on a un ministre de l'Intérieur qui se vante de son bilan alors que les derniers chiffres qui ont été publiés récemment sont absolument catastrophiques,
08:48 plus de 1000 agressions par jour en France, qu'est-ce que vous voulez qu'on se félicite de ce constat ?
08:57 Et le pire et le drame, c'est que beaucoup de ces commerçants ont sont réduits de plus en plus à s'armer pour certains,
09:03 notamment les buralistes, ça fait des années qu'on observe ce phénomène, avec évidemment le risque eux-mêmes de se voir poursuivis.
09:10 Et c'est arrivé, et d'être condamnés par la justice en lieu et place de leurs agresseurs.
09:15 Donc c'est absolument insupportable et il est temps que le gouvernement se retrousse les manches et prenne des mesures efficaces et rapides.
09:21 Alors justement le gouvernement, on va en parler, c'est la suite de notre journal.
09:25 Vous avez entendu Emmanuel Macron, du résultat, du résultat, du résultat.
09:28 C'est de la communication politique bien évidemment.
09:31 La nouvelle ministre de l'Éducation était sur le terrain, hier Amélie Oudéa-Castéral s'est rendue dans un collège à Andrézis, dans les Yvelines,
09:39 aux côtés de Gabriel Attal, le Premier ministre, muni de son mégaphone, le Premier ministre qui a présenté aux élèves celles qu'il succède, regardez.
09:46 Donc on est là avec la nouvelle ministre de l'Éducation nationale qui s'occupe aussi des sports, Amélie Oudéa-Castéral.
09:54 Salut les enfants ! Ça va ?
09:57 Ça va, ça s'est bien passé la journée ? Oui !
10:01 Vous l'aimez votre collège ? Oui !
10:06 Bon bah super, travaillez bien !
10:10 C'est vrai, vous êtes gentils, merci.
10:17 Merci, vous êtes gentils avec vos professeurs, avec les AED, avec tout le monde.
10:22 Merci, merci.
10:25 Doucement, doucement.
10:28 Je vais pas les faire enlire.
10:31 Les deux là, ils sont prêts.
10:35 Les bons surveillants ? Oui, c'est du bon service.
10:37 Soyez gentils avec eux, comme avec vos professeurs.
10:40 Oui, c'est gentil.
10:41 Bah oui, c'est important.
10:42 Doucement, doucement.
10:43 C'est important.
10:44 Doucement, doucement.
10:45 Bon allez, merci.
10:46 Merci à vous.
10:47 Au revoir.
10:48 Salut tout le monde.
10:49 Au revoir.
10:50 Et Gabriel Attal l'assure, l'école sera la mère des batailles de son gouvernement.
10:59 Son objectif est de relever le niveau des élèves à l'école.
11:02 On l'écoute.
11:03 Le message que je veux passer c'est que l'école sera une priorité absolue du gouvernement
11:10 que j'ai eu l'occasion de proposer au président de la République et qui a été nommé.
11:14 Je sais d'expérience que pour ce qui concerne l'école, comme dans beaucoup d'autres domaines,
11:20 ce qui compte ce ne sont pas que les mots, ce sont les actes.
11:24 Et donc on va continuer à agir sans relâche pour l'école de la République avec un objectif
11:29 absolu, élever le niveau général à l'école, élever le niveau de nos élèves.
11:35 Alors on a le gouvernement qui scénarise sa mise au travail immédiate avec des déplacements
11:40 à Touva.
11:41 On a eu Gabriel Attal, mais on a eu aussi Stéphane Séjourné qui va être en route
11:44 pour Kiev en Ukraine.
11:46 Gérald Darmanin en même temps que Gabriel Attal d'ailleurs était dans un lycée des
11:50 Yvelines.
11:51 Gérald Darmanin qui était lui au siège du Raid à Bièvre dans le département de
11:56 l'Essonne.
11:57 Un mot peut-être sur ces images qu'on a vues de Gabriel Attal qui harangue les élèves
12:01 avec un mégaphone qui s'adonne au jeu des selfies.
12:04 Là aussi sa volonté d'imprimer sa marque, Michel Taubes.
12:09 Les selfies qui sont interdits dans les cours d'école.
12:12 Il l'a d'ailleurs rappelé.
12:13 Ah les mauvais exemples déjà.
12:14 Il l'a rappelé juste à la fin de la séquence.
12:17 En fait, Gabriel Attal a eu sa minute d'empathie avec les élèves.
12:21 Je dis minute d'empathie parce qu'il veut introduire des cours d'antipathie pour essayer
12:25 d'expliquer aux jeunes ce que c'est que le respect de l'autorité.
12:29 Franchement, c'est de la pure communication politique.
12:31 C'est presque, j'ai envie de dire, c'est la caricature de la communication politique.
12:34 C'était un moment sympa, mais évidemment, c'est pas cela.
12:37 Personne n'en est dupe.
12:38 J'espère les élèves non plus.
12:40 De ce que, effectivement, c'est pas ainsi qu'on va rehausser le niveau de nos élèves,
12:45 qu'on va lutter contre la violence dans les établissements scolaires,
12:48 contre le respect dû aux professeurs.
12:51 Et puis, je trouve que l'image montre aussi très fortement, c'est le décalage entre Gabriel Attal,
12:56 qui est très à l'aise, effectivement, et sa ministre d'éducation nationale,
13:00 et des sports, et des Jeux olympiques, et paralympiques,
13:03 qui, elle, est beaucoup plus en retrait, et beaucoup plus discrète.
13:07 Mais bon, voilà, c'est de la pure communication politique.
13:09 Et ça n'est pas… Peut-être qu'il n'y a que le président de la République
13:12 et le Premier ministre, j'allais dire, ministre d'éducation nationale, qui le pensent.
13:16 Mais, évidemment, la communication politique ne fait pas une politique,
13:19 et encore moins des résultats.
13:21 Là, il a son petit état de grâce, j'ai envie de dire, Gabriel Attal, pour le moment.
13:26 Ça ne dure jamais bien longtemps, quand on vient de nommer un gouvernement.
13:29 Oui, moi, je trouve ces images assez consternantes.
13:31 Et quand on parle d'urgence absolue, après six ans de pouvoir,
13:35 on se demande où était, en fait, Emmanuel Macron depuis sept ans,
13:38 depuis six, sept ans, où était-il ?
13:40 Découvrir, après sept ans, que l'école et la crise de l'école
13:44 est une urgence absolue, il serait temps.
13:46 Et ça confirme ce que l'on savait déjà concernant Gabriel Attal,
13:50 c'est qu'il a d'abord été, et surtout été, un ministre de l'éducation nationale,
13:56 de la parole, et très peu des actes, hormis l'interdiction de la baïa,
14:00 qui était une mesure tout à fait courageuse.
14:02 Mais enfin, c'était quand même l'arbre qui cachait la forêt,
14:05 la forêt de l'effondrement de l'autorité à l'école,
14:08 de l'effondrement du niveau scolaire,
14:10 qu'on fait les résultats de la dernière étude PISA,
14:12 qui sont absolument catastrophiques,
14:14 de la crise des vocations chez les enseignants,
14:17 c'est tout ça, c'est cette crise de l'école à laquelle il faut s'attaquer.
14:21 Et pour l'instant, rien n'a été fait,
14:22 on est uniquement dans les déclarations de l'intention.
14:24 En termes de déclarations et de communication,
14:26 en tout cas, on est sur l'anti-gouvernement borne, quelque part.
14:30 Oui, mais peut-être valait-il mieux un peu moins de parole et plus d'actes.
14:34 En fait, le problème, Gabriel Attal et Emmanuel Macron ont un point commun,
14:38 c'est qu'ils prennent leur parole pour des actes.
14:40 Mais le problème, c'est qu'on ne réforme pas un pays que par des paroles.
14:44 Non, les paroles ne sont pas des actes.
14:46 Et on le voit bien sur l'éducation sociale.
14:48 Je ne donne qu'un exemple où on est le projet
14:50 de mise en place des uniformes dans les établissements scolaires.
14:53 Moi, j'aurais été ravi que, par exemple, dans ce lycée des Yvelines,
14:56 où vous avez des problèmes sociaux qui sont importants,
14:59 ils annoncent, par exemple, devant les élèves,
15:01 dans votre établissement, on va mettre en place, ils veulent expérimenter.
15:05 Pourquoi expérimenter ? Une bonne idée ?
15:07 - Puisque j'allais dire, il y a des expérimentations.
15:09 - Par exemple, une annonce très concrète aurait été de dire,
15:11 dès la prochaine rentrée scolaire, vous aurez tous un uniforme.
15:14 Voilà, là, ça aurait été de joindre la parole aux actes.
15:18 Mais là, ce n'est que des paroles avec un mégaphone,
15:21 qui en plus n'est pas, à mon avis, un bon instrument de communication
15:24 et de transmission des savoirs aux élèves.
15:27 Donc, tout relève là, effectivement, d'une forme d'état de grâce,
15:30 comme vous dites, Anthony, mais qui, encore une fois,
15:33 ne peut tenir lieu en aucun cas de politique d'éducation
15:38 et qui, même, j'ai envie de dire, va avoir un effet contre-productif
15:41 lorsqu'on va voir, dans les semaines et les prochains mois,
15:43 que les choses ne suivent pas au camp.
15:44 - Ça va être très rapidement confronté à l'épreuve des faits.
15:46 On va le voir dans un instant.
15:47 On va continuer à parler d'éducation et de ce qui se passe à Mantes-la-Jolie.
15:50 Juste un mot pour fermer cette page politique.
15:52 Vous vous rappelez, le grand rendez-vous demain à 10h,
15:55 grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos,
15:57 présenté par Sonia Mabrouk et Eric Zemmour, président de Reconquête,
16:00 sera notre invité à partir de 10h en direct sur CNews.
16:04 Bien sûr qu'il sera questionné sur la composition de ce nouveau gouvernement
16:08 et les premiers actes, les premiers déplacements des membres du gouvernement.
16:12 Améliorer le niveau des élèves, ça passe aussi par la sécurité à l'école.
16:15 Illustration ce matin dans un lycée de Mantes-la-Jolie.
16:18 Situation extrêmement tendue, des professeurs qui sont en grève
16:21 depuis le début de la semaine, usés, découragés par les violences,
16:25 les menaces, les incivilités répétées.
16:26 Oui, à cela s'ajoute le fait que des professeurs sont régulièrement visés personnellement.
16:30 Depuis mardi, seule une partie des cours est assurée.
16:33 Les détails avec Isabelle Pivoulot, Solène Boulan et Bamba Gueye.
16:36 En grève depuis lundi, une quarantaine d'enseignants du lycée Jean Rostand
16:41 tirent la sonnette d'alarme.
16:43 Depuis la rentrée de septembre, les incivilités se multiplient.
16:46 Les élèves témoignent.
16:48 Des bruits de feu d'artifice, etc. ça dérange, ça nous déconcentre.
16:51 En plus c'est dangereux pour nous, pour les profs, etc.
16:54 Cette année je passe le bac, j'ai un peu peur.
16:56 En études supérieures, on sera retardé.
16:59 On a loupé beaucoup de cours et ça amène plus de difficultés.
17:03 Ça fait de la peine aussi pour les profs qui n'ont rien demandé,
17:05 qui sont juste là pour faire leur travail.
17:07 Élément déclencheur de la grève, des menaces proférées
17:10 contre une professeure d'histoire-géographie à son domicile pendant les fêtes.
17:13 Ce jeudi, les enseignants ont manifesté devant l'hôtel de ville de Mante-la-Jolie
17:18 pour faire part de leur calvaire.
17:20 Les collègues sur place se sentent abandonnés.
17:23 Je comprends tout à fait que nos collègues en appellent directement aux élus.
17:29 L'école, ce n'est pas un no man's land, si vous voulez,
17:32 une zone de non-droit, telle que pourraient le croire
17:36 certains élèves de cet établissement.
17:38 Face à ces événements qui ternissent l'image du lycée,
17:41 le personnel réclame du soutien.
17:43 Parce qu'il nous manque de tout, des surveillants, une infirmière,
17:48 une CPE, enfin voilà, c'est une situation dramatique.
17:53 Des doléances probablement développées dans les prochains jours.
17:56 Les professeurs doivent être reçus par l'académie de Versailles.
18:00 Et quelque part, c'est toujours le problème des gouvernements d'Emmanuel Macron.
18:04 Comment joindre la parole aux actes, la communication politique
18:07 qui repose souvent sur des constats assez justes,
18:09 mais qui dans les faits et les résultats, ben voilà.
18:12 Oui, mais sur des constats, mais aussi sur des annonces et des décisions
18:17 qui ne sont pas suivies des faits.
18:18 Notamment, il a été annoncé qu'il n'y aurait plus aucun professeur absent
18:22 suite justement à des absences de professeurs qui seraient immédiatement remplacées.
18:26 Ça n'est pas le cas, ça n'est pas vrai.
18:28 Et on nous explique que c'est pour ça que la ministre de l'Éducation nationale
18:31 a scolarisé ses enfants dans le privé, par ailleurs, et on l'évoquera à 6 ans 30.
18:35 Exactement, mais donc du coup, non seulement c'est beaucoup de paroles,
18:38 mais ensuite c'est aussi des annonces d'actes qui ne sont pas suivies des faits.
18:41 Ensuite, quant à la violence à Mante-la-Jolie,
18:44 là peut-être que la ministre de l'Éducation nationale devrait se rendre auprès des professeurs
18:48 pour leur apporter leur soutien et apporter des solutions concrètes,
18:51 parce que là, effectivement, il y a un vrai problème qui est nouveau,
18:54 c'est l'irruption, qui à mon avis remonte déjà de nombreuses années,
18:57 de la violence dans les établissements scolaires.
19:00 Et il faut y répondre, quitte à désanctuariser l'école
19:03 et y mettre des policiers ou des agents de sécurité pour aider les professeurs.
19:08 Il faut qu'il y ait de la sécurité, c'est évidemment une des conditions
19:12 de l'exercice de la profession d'enseignant.
19:15 - Amaury Brelet.
19:16 - Quand l'ensauvagement et l'hyperviolence rencontrent l'effondrement de l'autorité à l'école,
19:20 ça donne ce cocktail explosif avec les conséquences que l'on voit.
19:24 Il faudrait déjà commencer, avant de s'attaquer au fond du problème,
19:27 à arrêter ce discours, cette culture de l'excuse,
19:31 ce discours béni-oui-oui que l'on entend, y compris dans cet établissement,
19:35 parce que j'ai lu des articles de presse concernant ces incidents.
19:38 Ces incidents, d'ailleurs j'utilise le mot à dessin,
19:41 le mot qui a été utilisé par le rectorat pour qualifier ces agressions.
19:44 On parle quand même de tir de mortier dans la cour de l'école,
19:47 d'une professeure qui a été menacée jusqu'à son domicile,
19:50 d'un enseignant qui a été visiblement caillassé, c'est lui qui l'a dit,
19:53 au cours de son cours à l'école.
19:56 Donc il n'a évidemment aucun insu.
19:59 On est dans le délit, on est face à des délinquants
20:03 qui doivent être jugés et sanctionnés.
20:05 Et les parents aussi, à nouveau là, sont évidemment responsables et irresponsables
20:10 et doivent être sanctionnés financièrement par des amendes.
20:13 S'il y a besoin de couper les aides sociales ou les expulser,
20:16 on en a déjà parlé sur ce plateau, de leurs logements sociaux.
20:19 Bref, il faut prendre des mesures répressives et dissuasives.
20:22 Très rapidement Michel Thaube.
20:24 Juste un petit point aussi, une grande responsabilité des syndicats enseignants
20:27 qui pendant des décennies ont fait preuve d'un angélisme,
20:30 d'une forme de culture de l'excuse,
20:33 et qui prennent malheureusement avec une violence terrible,
20:36 cette violence qui se retourne contre eux-mêmes.
20:38 Les assassinats de Samuel Paty et Dominique Bernard ont été un choc extraordinaire,
20:42 mais ils ont aussi été dans une logique, encore une fois, d'angélisme.
20:46 Vous avez des élèves dont on paye aujourd'hui très fortement le prix.
20:49 6h16 sur CNews, le rappel de l'actualité, Marine Saboie.
20:52 Premier conseil des ministres,
20:57 hier Emmanuel Macron leur a demandé d'être des révolutionnaires et pas des gestionnaires.
21:01 Le chef de l'État poursuivra mardi son rendez-vous avec la nation
21:04 en donnant une conférence de presse.
21:06 Et justement, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné,
21:09 est en route pour Kiev.
21:11 Il doit rencontrer le président ukrainien aujourd'hui.
21:13 Première rencontre entre la France et l'Ukraine
21:15 depuis la décision d'ouvrir des négociations d'adhésion à l'Union européenne.
21:19 Il va ainsi réaffirmer le soutien de la France au chemin européen de l'Ukraine.
21:24 Et dans le reste de l'actualité,
21:26 des millions de Taïwanais se rendent aujourd'hui aux urnes
21:28 pour élire leur prochain président malgré les menaces de la Chine
21:31 qui revendique l'île et promet, je cite,
21:33 d'écraser toutes les velléités d'indépendance.
21:36 L'élection est à un tour.
21:37 Les résultats sont attendus dans la soirée.
21:40 Après Montpellier, la ville de Rhein se dote à son tour
21:45 d'une brigade anti-incivilité.
21:47 Comme son nom l'indique, elle est chargée de lutter
21:49 contre les incivilités du quotidien espace public.
21:51 Depuis jeudi dernier, ces 17 agents veillent à ce que les habitants
21:55 respectent leur devoir de citoyen.
21:57 Et vous allez le voir qu'ils n'hésitent pas à verbaliser
21:59 ceux qui violent les règles.
22:00 Reportage de Michael Chahou.
22:02 Les dépôts sauvages au pied des immeubles,
22:04 les nuisances sonores, les violences sexistes
22:06 ou encore les déjections canines,
22:08 les missions de la nouvelle brigade anti-incivilité sont larges.
22:11 À Rhein, ils seront 17 agents autour d'un mètre mot,
22:15 la proximité pour tranquilliser l'espace public.
22:18 Un rôle est aussi d'avoir cette fonction d'officier du détail
22:23 parce que c'est le détail qui fait la qualité de vie au quotidien.
22:27 Un espace public propre, autant que des comportements respectueux,
22:32 c'est ce que nous devons aussi à chacune et à chacun dans une ville.
22:35 Sur le terrain depuis le 4 janvier,
22:37 l'ABAI Rhenes fait beaucoup de pédagogie
22:40 mais n'hésite pas à passer à la sanction dès que nécessaire.
22:43 La semaine dernière, il y a déjà eu une verbalisation
22:46 pour une personne qui était en train d'uriner dans un abribus.
22:49 Donc la personne a été verbalisée pour ce fait-là
22:52 et donc à hauteur de 135 euros.
22:54 135 euros, c'est le montant moyen pour une déjection canine,
22:57 un mégot ou un chewing-gum sur la voie publique.
23:00 Mais ça peut monter à 1500 euros pour un dépôt sauvage.
23:03 À Rheines, certains regrettent déjà que l'ABAI ne soit présente
23:07 sur la voie publique uniquement jusqu'à 19h du lundi au samedi.
23:11 La situation au Proche-Orient avec le port d'Eilat,
23:17 unique port israélien ouvert sur la mer Rouge
23:19 qui est quasiment à l'arrêt depuis plusieurs semaines.
23:21 Conséquence directe des attaques des outils qui visent
23:24 tous les navires en lien avec l'Etat hébreu.
23:26 Oui, cela perturbe évidemment tout le trafic commercial.
23:29 Reportage de nos envoyés spéciaux Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner.
23:32 Le port d'Eilat est un endroit stratégique pour Israël.
23:35 Fassade directe du pays pour le commerce avec l'Asie et l'Océanie.
23:39 L'activité s'est quasiment arrêtée depuis plusieurs semaines.
23:42 La plupart des cargos qui allaient et venaient du port d'Eilat
23:45 ne viennent plus.
23:47 L'activité du bord a baissé de 90%
23:50 par rapport à avant la fermeture du détroit de Bab el-Mandeb.
23:53 L'activité principale de ce port, c'est l'importation de véhicules neufs
23:57 et l'exportation de potassium.
23:59 2 400 personnes travaillent ici.
24:02 L'arrêt des échanges à cause de la menace des outils en mer Rouge
24:05 a un impact direct sur la population.
24:07 Beaucoup sont au chômage et ont quitté la ville.
24:10 C'est vraiment triste.
24:13 C'est vraiment triste et inconfortable.
24:16 C'est très étrange.
24:18 Personne ne travaille ici.
24:21 Tout est calme.
24:24 C'est dur.
24:27 De nombreuses nations ont déplacé des bâtiments militaires
24:30 pour sécuriser cette route commerciale très importante
24:33 qu'est la mer Rouge avec notamment des navires américains et britanniques.
24:36 L'armée israélienne se prépare également à lutter contre les outils
24:39 notamment sur la ville d'Eilat avec ses batteries de missiles
24:42 pointées directement sur la mer Rouge.
24:45 Le décryptage de la situation avec Harold Imane sur ce plateau.
24:48 Harold, le seuil de tolérance a semble-t-il été atteint
24:51 en tout cas pour Washington et Londres qui ont mené des frappes
24:54 sur le Yémen en représailles à ces attaques des rebelles outils
24:57 dans la mer Rouge qui sanctionnent le trafic maritime.
25:00 Est-ce qu'on va faire une escalade dans la situation dans la mer Rouge ?
25:03 Alors on est dans une situation où les grandes puissances
25:06 bombardent très fortement afin d'arrêter
25:09 les outils de transports de la mer Rouge.
25:12 Ils bombardent très fortement afin d'arrêter une escalade
25:15 parce que depuis la mi-novembre,
25:18 les outils ont attaqué des douzaines et des douzaines,
25:21 plus de 50 navires qui passaient dans 28 attaques individuelles.
25:24 Donc c'est très très grave et les outils,
25:27 juste un mot sur qui ils sont,
25:30 ce sont des chutes un peu particuliers dans les montagnes
25:33 qui sont en train de se débrouiller.
25:36 Ce sont des chutes qui sont en train de se débrouiller
25:39 ce sont des chutes un peu particuliers dans les montagnes du Yémen
25:42 qui ont fait sécession du reste du Yémen,
25:45 ont proclamé une république, sont soutenus par l'Iran
25:48 et qui ont des missiles incroyablement nombreux et puissants.
25:51 et qui ont des missiles incroyablement nombreux et puissants.
25:54 Et ils ont décidé, en solidarité avec Gaza comme ils disent,
25:57 de tirer sur tout ce qui passe.
26:00 Au début, on ne tire que sur les Israéliens,
26:03 ensuite les bateaux dont le propriétaire est Israélien,
26:06 ensuite n'importe qui.
26:09 Et même, ils ont tiré sur un pétrolier russe,
26:12 ils l'ont raté de 500 mètres,
26:15 parce qu'ils ne sont pas très regardants,
26:18 ils n'ont pas toutes les informations.
26:21 Donc hier soir, les États-Unis ont bombardé une deuxième fois
26:24 sur des points de radar, comme pour rappeler
26:27 que le bombardement de la nuit de jeudi à vendredi
26:30 pouvait continuer.
26:33 pouvait continuer.
26:36 Donc voilà la situation, si on regarde la carte du Moyen-Orient,
26:39 Donc voilà la situation, si on regarde la carte du Moyen-Orient,
26:42 on comprendra que les outils sont coordonnés avec la tâche rouge,
26:45 on comprendra que les outils sont coordonnés avec la tâche rouge,
26:48 c'est-à-dire l'Iran assimilise l'Irak, son allié Bachar el-Assad
26:51 et au Liban, le Hezbollah.
26:54 Donc vous voyez, tout ceci est totalement lié à ce qui se passe en Israël et à Gaza.
26:57 Donc vous voyez, tout ceci est totalement lié à ce qui se passe en Israël et à Gaza.
27:00 On a fait une courte pause, on revient dans un instant.
27:03 On évoquera cette première polémique pour Amélie Oudea Castera,
27:06 la ministre de l'Éducation nationale,
27:09 critiquée pour scolariser ses enfants dans le secteur privé.
27:12 On en parle juste après la pause.
27:15 ...