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NewsTranscription
00:00 En parlant d'école, c'est la première polémique du gouvernement suscité par la ministre de l'éducation, Amélie Oudéa Castellar.
00:06 Elle a justifié, Éric Zemmour, le choix d'inscrire sa progéniture à l'école privée Saint-Islas en raison notamment de la frustration qu'elle a ressentie lorsqu'ils étaient à l'école publique.
00:15 Je la cite. "Mon mari et moi avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées", a-t-elle affirmé.
00:20 "À un moment, on a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait le choix d'aller dans le privé".
00:27 Depuis polémique, elle a dû faire marche arrière, regretter, s'excuser d'avoir blessé des enseignants du public quand vous avez réagi.
00:34 D'abord, je trouve que ces excuses et sa marche arrière, comme vous dites, augurent mal de ce que pense Mathieu Bocoté.
00:44 C'est-à-dire que je vois plutôt une soumission immédiate aux pressions médiatiques et autres qui ne me donnent pas confiance.
00:53 Mais passons. Allons sur le fond. D'abord, je voudrais dire que les polémiques sur le privé et le public sont complètement désuètes.
01:02 Prenons un peu de hauteur. On sait bien que le conflit entre le privé et le public, c'est un conflit, je veux dire, à l'école,
01:08 un conflit du XIXe siècle, quand il y avait les fameuses deux jeunesses qui s'affrontaient, l'une chez les curés, l'autre dans l'école de la République,
01:17 l'une plutôt catholique et monarchiste, l'autre plutôt laïcaire et républicaine. Tout ça est révolu depuis très longtemps.
01:25 Donc oublions ces querelles-là. Moi, je crois qu'aujourd'hui, le privé est devenu, un peu paradoxalement d'ailleurs,
01:33 le dépositaire des méthodes anciennes et excellentes que le public utilisait jadis et que tous les parents qui le peuvent,
01:44 qu'ils le peuvent évidemment parce que ça coûte cher, en tout cas le privé hors contrat, ça coûte très cher,
01:51 et donc les parents mettent leurs enfants pour éviter les ravages du pédagogisme, de la baisse de niveau.
01:59 Donc une ministre le reconnaît ainsi, ça n'a pas l'air de vous choquer en réalité.
02:02 Elle ne le reconnaît pas vraiment. Elle s'accroche à quelque chose de marginal, même si c'est agaçant, les heures non remplacées.
02:13 Ce n'est pas ça le sujet. Le sujet de fond, c'est l'effondrement du niveau scolaire, c'est la violence dans certaines écoles,
02:19 c'est le wokeisme, c'est la théorie du genre et je ne vous parle pas dans innombrables écoles de banlieue,
02:26 les ravages de l'immigration de masse et les dangers pour de nombreux enfants.
02:31 Vous voyez, voilà. Mais en l'occurrence, la ministre fait comme tous les Français.