La Premier ministre continue son marathon de déplacements ce dimanche. Il se trouve sur un marché à Caen, dans le Calvados, pour parler pouvoir d'achat, entre autres, avec les Français.
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00:00 — Donc aujourd'hui, vous savez qu'il y a peut-être des manifestations qui vont se faire dans certaines baiteries,
00:05 parce que l'annonce des prix du lait est de plus en plus forte. On était sur 18 mois avec une progression de prix.
00:12 On avait enfin un peu de rémunération. Et là, on sent qu'on va repartir sans rémunération. On va avoir du mal à réinvestir.
00:18 Alors que demain, on nous annonce des changements climatiques. Donc il faut qu'on s'adapte. On est tout à fait d'accord avec ça.
00:25 On fait ce qu'il faut. On rencontre les parlementaires pour essayer d'aller ensemble, parce que je fais partie de la FNSO aussi du Calvados.
00:32 On essaie de travailler ensemble. Et ça, je sais que malheureusement, l'État va pas pouvoir régler les choses.
00:37 Mais quand on entend M. Leclerc dire que lui, il va arrêter l'inflation, malheureusement, on sait qui est la soupe de sécurité.
00:43 C'est nous, les agriculteurs, comme à chaque fois. Et ça, ça fait mal. Et aussi tous les sujets de normes, où aujourd'hui, l'Allemagne...
00:50 Les agriculteurs allemands sont dans des grands mouvements sociaux. Les agriculteurs, c'est un pays qui manifeste très peu.
00:58 Les agriculteurs français voudraient qu'on y aille. Nous, on essaie de dire « Attendons, essayons de négocier avec le gouvernement ».
01:05 Alors ça plaît pas toujours au monde agricole. Mais j'aimerais pas qu'on aille sur des grands blocages.
01:10 On est assez compliqués aujourd'hui dans la France. Et on n'a peut-être pas besoin de ça aujourd'hui.
01:14 D'abord, merci d'être dans cet état d'esprit de discussion et de dialogue. Moi, j'ai échangé encore très récemment avec le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, sur ces sujets-là.
01:23 Effectivement, on peut pas avoir l'objectif de lutte contre l'inflation et de baisse des prix. Il se transforme en difficultés supplémentaires pour nos agriculteurs et nos éleveurs.
01:34 Et c'est ça, en fait, l'équilibre qu'il faut réussir à trouver. Donc ça, c'est le chantier sur lequel il va être mobilisé dans les jours et les semaines qui viennent.
01:41 Je pense qu'il rencontrera la FNSEA très rapidement, si ce n'est déjà fait, depuis l'annonciation du nouveau gouvernement pour avancer.
01:47 Ensuite, on va avancer aussi – et ça, c'est une de mes grandes priorités – sur le renouvellement des générations en agriculture.
01:52 Parce que ça, si on veut rester un pays souverain, garder une agriculture forte – et on a vu d'ailleurs pendant la pandémie et le confinement à quel point on avait la chance d'avoir une souveraineté agricole et alimentaire –
02:01 il faut qu'il y ait un renouvellement des générations et qu'il y ait des jeunes qui puissent s'installer.
02:04 Un des premiers projets de loi que je présenterai avec mon gouvernement, c'est un projet de loi sur le renouvellement des générations en agriculture.
02:11 Donc là aussi, on va avancer pour mieux soutenir nos exploitants et mieux soutenir les jeunes qui reprennent des exploitations.
02:16 Et la lutte contre le changement climatique et son impact sur l'agriculture, c'est aussi majeur.
02:21 Mais vous savez, on a fait l'assurance récolte. Voilà, qui est quand même un progrès énorme.
02:26 Il y a eu un certain nombre de catastrophes climatiques pour lesquelles on a toujours su être aux côtés des agriculteurs pour les accompagner.
02:32 J'étais encore dans le Pas-de-Calais il y a quelques jours avec les maraîchers, les éleveurs.
02:37 Ils se sont pris les inondations pour qui c'est très dur. Il y a eu ce qui s'est passé en Bretagne avec la tempête Siaran.
02:42 À chaque fois, on débloque des fonds pour accompagner. Mais je sais que c'est dur.
02:46 Vraiment, je veux aussi vous remercier parce que c'est vous qui faites vivre notre pays.
02:50 Voilà, c'est des mots. Vous attendez des actes.
02:53 et une dernière chose par exemple...