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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:07Si l'élection de Donald Trump réjouit les adversaires du wokisme, les ennemis de la bureaucratie, les amis du libéralisme,
00:00:15les supporters de la liberté d'expression, cette élection a un revers pour nous, les Européens.
00:00:21Trump est un adversaire, voire un ennemi. Plus fort est Trump, plus faible est l'Europe.
00:00:27Et convenons qu'elle n'a pas besoin de ça. Les Américains font ce qu'ils veulent et nous on fait ce qu'on peut.
00:00:32En théorie, seule l'Europe unie peut contrer Trump. Hélas, telle qu'elle est construite, c'est impossible.
00:00:40Débrouillons-nous avec ce paradoxe. Ajoutons à cela le couple Emmanuel Macron-Olaf Scholz,
00:00:46sans doute le duo franco-allemand le plus faible de l'histoire moderne.
00:00:51Emmanuel Macron est affaibli, il est en fin de mandat et des élections législatives dimanche prochain en Allemagne,
00:00:56scelleront sans doute le sort de Scholz qui ne sera plus chancelier.
00:01:01Bref, selon le principe que la nature a horreur du vide, Trump fait ce qu'il veut,
00:01:06méprise les Européens, agit à Gaza, négocie en direct avec Poutine.
00:01:11Les Européens n'ont pas pu empêcher la guerre, ils sont incapables de faire la paix.
00:01:16Le shérif est dans la ville et ce n'est pas une bonne nouvelle pour nous Français,
00:01:20spectateurs d'un monde où la loi du plus fort est toujours la meilleure.
00:01:25Heureusement, il nous reste Jean Delafrontaine, le loup et l'agneau.
00:01:30La raison du plus fort est toujours la meilleure, nous l'allons montrer tout à l'heure.
00:01:33Un agneau se désaltérait dans le courant du nom de pur, etc.
00:01:38Il est 9h01, chanel ousto.
00:01:51Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:53Robert Ménard sera jugé ce matin au tribunal judiciaire de Montpellier.
00:01:57La justice reproche au maire de Béziers d'avoir refusé de marier un Algérien sous EQTF à une Française en 2023.
00:02:05Il est attendu dans le bureau du procureur dans 30 minutes.
00:02:08Robert Ménard risque jusqu'à 5 ans de prison, 75 000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité.
00:02:14L'inquiétude autour de l'état de santé du pape François,
00:02:17son hospitalisation devrait se prolonger jusqu'à demain au moins, même s'il a repris le travail, nous dit-on.
00:02:24Selon le Vatican, le souverain pontife, âgé de 88 ans, affiche un tableau clinique complexe après une infection des voies respiratoires.
00:02:31Son audience générale hebdomadaire prévue demain a été annulée.
00:02:35Et puis, Citroën immobilise 236 000 voitures supplémentaires à cause d'airbags défectueux.
00:02:42Le directeur général l'annonce ce matin dans Le Parisien.
00:02:44Ces airbags se déclenchent de façon intempestive et peuvent causer de graves accidents.
00:02:49Conséquence, tous les propriétaires de C3 et DS3 achetés dans le nord de la France et immatriculés entre 2008 et 2013
00:02:57sont appelés à ne plus rouler le temps que leur airbag soit changé.
00:03:00Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:03Merci Chanel Ousto, Robert Ménard est avec nous en direct de Montpellier.
00:03:08Je salue sur notre plateau Charlotte Danenela, Joseph Macescaran, Vincent Herouet, Thomas Bonnet, Samuel Fitoussi et Alexandre Jardin qui sont avec nous.
00:03:15Robert Ménard, bonjour. Je crois que vous nous entendez.
00:03:18Vous êtes en direct de Montpellier.
00:03:20Vous êtes jugé pour avoir refusé de marier un OQTF.
00:03:24Vous êtes convoqué ce matin par la justice.
00:03:27L'individu était connu défavorablement des services de police sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis 2022.
00:03:34Et Bruno Retailleau disait ce dimanche sur l'antenne de CNews, nous marchons sur la tête.
00:03:41Que va-t-il se passer dans ces prochaines minutes ?
00:03:44Écoutez, je vais être entendu par le juge d'instruction pour quelque chose qui est absolument invraisemblable.
00:03:50Écoutez, on m'oblige à marier quelqu'un qui normalement, vous l'avez dit, est obligé, c'est ça une OQTF, est obligé de quitter le territoire.
00:04:00On m'oblige en gros à signer un papier officiel qui, par ailleurs, lui permettrait de rester sur le territoire français alors qu'il était en situation illégale.
00:04:11Vous l'avez dit plusieurs fois, plusieurs fois entendu par la police.
00:04:16Je viens de la prendre d'ailleurs condamnée par la justice pour des faits de violence.
00:04:21Et c'est moi qui doit rendre des comptes.
00:04:24Enfin attendez, on marche sur la tête.
00:04:26C'est ubuesque cette situation, encore plus ubuesque que Pascal parce que la loi pourrait changer dès jeudi.
00:04:32C'est-à-dire que je pourrais être condamnée aujourd'hui, mardi, pour une loi que les sénateurs vont voter jeudi et qui dira non, finalement, les maires ont le droit de ne pas marier quelqu'un qui est en situation illégale.
00:04:44Enfin attendez, tout ça n'a aucun sens.
00:04:46Alors la règle, effectivement, elle est mal faite.
00:04:48La loi mise en place n'est pas bonne.
00:04:51Mais un maire ne peut pas s'opposer à ce mariage qui est quand même assez extraordinaire.
00:04:55Et vous l'avez dit, le Sénat examinera une proposition de loi qui vise à interdire un mariage en France lorsque l'un des futurs époux réside de façon irrégulière sur le territoire.
00:05:03Mais je me mets à la place du juge.
00:05:05Le juge, il est là pour appliquer la loi.
00:05:07Et cette loi, elle est stupide.
00:05:09Alors je repose ma question, qu'est-ce qui va se passer ?
00:05:12Que va-t-il faire ce juge ?
00:05:14Est-ce qu'il va attendre, parce que...
00:05:16Est-ce qu'il va attendre, effectivement, jeudi, vendredi ?
00:05:19Que peut-il faire, même, ce juge, puisqu'un juge applique la loi ?
00:05:23D'abord, ils auraient pu ne pas me poursuivre, pardon.
00:05:26C'est la liberté du parquet.
00:05:28Alors oui, il y a une loi, mais pardon, je suis dans une situation invraisemblable.
00:05:32D'un côté, il y a une loi, comme je suis officier de police, officier d'état civil, je dois marier les gens, très bien.
00:05:39Mais je suis aussi officier de police judiciaire comme maire.
00:05:43Et à ce moment-là, il faut que je fasse respecter la sécurité, l'ordre public.
00:05:47Qu'est-ce que je fais, Pascal ?
00:05:49Je choisis entre les deux, oui, et je choisis les gens et la sécurité.
00:05:52Et c'est ce qu'on me reproche.
00:05:54Bon, qu'est-ce qui va se passer ces prochaines minutes ?
00:05:56C'est une audience, mais le jugement est annoncé aujourd'hui, il sera en délibéré.
00:05:59Qu'est-ce qui va se passer ?
00:06:01Non, ce qui va se passer, exactement.
00:06:03Le procureur va me proposer de plaider coupable et va me proposer une peine.
00:06:08Je ne sais pas ce qu'il va me proposer.
00:06:10Et là, il y a deux solutions.
00:06:12Ou j'accepte et puis je dis oui, je suis coupable, pardon d'avoir fait ça.
00:06:16Ou je le refuse et je me retrouve devant le tribunal correctionnel.
00:06:20On en est là et j'en saurai un peu plus tout à l'heure.
00:06:23Alors si le procureur dit plaider coupable, mais ce qui est important pour vous,
00:06:27c'est évidemment que vous ne soyez pas inéligible, ce qui serait quand même le comble,
00:06:31puisque les Biterois apprécient votre magistrature.
00:06:35Ce qui serait évidemment invraisemblable, c'est que vous soyez également condamné à la prison.
00:06:39Mais s'il vous propose de plaider coupable, il y a une sorte de peine de principe,
00:06:43mais qui n'a pas de conséquence.
00:06:46Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:06:48Est-ce que vous, vous allez adopter une position de principe ?
00:06:50Ou est-ce que vous êtes prêt à négocier ?
00:06:52Non, non, moi je ne négocierai pas.
00:06:54Enfin, on va voir ce qu'il va me dire.
00:06:56Écoutez, j'attends les minutes qui viennent.
00:06:58Non, attendez, je ne suis responsable de rien dans cette histoire-là.
00:07:02On me met dans une situation invraisemblable.
00:07:04Encore une fois, humuesque.
00:07:06Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
00:07:08C'est pas moi qui l'ai expulsé.
00:07:10C'est pas moi qui l'ai empêché de se marier.
00:07:12Il est expulsé parce qu'il y a une OQTF, parce qu'il est en situation illégale.
00:07:17Et c'est pas moi qui l'ai empêché de se marier.
00:07:20Il s'est mis dans cette situation.
00:07:22C'est lui qui est responsable de ça.
00:07:24Et c'est la justice qui doit trouver une solution.
00:07:26Le problème, c'est que la solution, elle sera que je dis.
00:07:29Et en attendant, je suis là devant le tribunal où je vais vous laisser parce que...
00:07:33Juste dernière chose, qu'est-ce qu'il est devenu ce jeune homme ?
00:07:35Parce que c'était en août 2022.
00:07:37Il est toujours en Algérie.
00:07:39Non, non, non, il a été expulsé.
00:07:41Il a été expulsé quelques jours après.
00:07:43Est-ce qu'il s'est marié en Algérie ?
00:07:45Est-ce qu'il s'est marié en Algérie avec...
00:07:47A ma connaissance, non.
00:07:49Oui, mais c'est aussi intéressant.
00:07:50Donc on voit bien qu'il y avait aussi, sans doute,
00:07:52instrumentalisait-il les lois françaises pour se marier en France.
00:07:55Mais il ne s'est pas marié en Algérie, manifestement.
00:07:57Donc l'histoire d'amour n'aura pas été au-delà, n'aura pas franchi la Méditerranée.
00:08:03Je ne me prononce pas sur son histoire d'amour.
00:08:06C'est un principe.
00:08:07Je ne marie pas quelqu'un qui doit être obligé de quitter le territoire.
00:08:10Et je vois que vous êtes avec beaucoup d'élus qui sont avec vous, sans doute,
00:08:14derrière vous et qui sont venus de Béziers, je me dis.
00:08:17Mais pas que de Béziers, de partout ailleurs.
00:08:19C'est des gens qui ne veulent pas être dans la même situation que moi.
00:08:22C'est incroyable.
00:08:23Bon, je vous remercie.
00:08:24Je vois, cher Robert, que vous vous êtes attendu.
00:08:27Donc je vous remercie d'abord d'avoir été avec nous à 9h07.
00:08:30Merci.
00:08:31Et vraiment, merci beaucoup.
00:08:34Bon, là, j'ai envie de dire, c'est la France.
00:08:38C'est Kafka.
00:08:40Il a dit UBS.
00:08:41En fait, c'est Kafka.
00:08:43La France, c'est ça.
00:08:44La France, c'est ça.
00:08:46Voilà ce qu'on vient de vivre.
00:08:47C'est ça, la France, aujourd'hui.
00:08:49Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:08:50Il n'y a plus rien à faire ?
00:08:51Je pensais, alors…
00:08:52Joseph Macé-Scaron.
00:08:53Je pensais qu'autrefois, les maires n'avaient pas le droit de célébrer des mariages blancs.
00:08:58Voilà.
00:08:59Autrefois, c'était comme ça.
00:09:00Les maires refusaient des mariages qu'ils considéraient comme des mariages blancs.
00:09:03Or, comme c'était rappelé par Robert Ménard, c'est-à-dire que la volonté, évidemment,
00:09:08de se marier pour empêcher d'être au QTF, c'est une forme, pardonnez-moi, de mariage blanc.
00:09:13Il n'y a pas… Robert Ménard l'a très bien rappelé, c'est-à-dire qu'il n'y a pas une loi
00:09:19qui permet ce type de mariage.
00:09:21Il y a simplement, en fait, une hiérarchie juridique.
00:09:24Et dans cette hiérarchie juridique, le juge choisit, évidemment, la possibilité de marier le QTF.
00:09:31Mais vous savez que la loi qui va être débattue cette semaine au Sénat pour justement faire évoluer la loi,
00:09:36elle peut se heurter au Conseil constitutionnel qui, dans une décision il y a 20 ans,
00:09:41a estimé qu'il allait contre la Constitution d'interdire le mariage aux personnes qui séjournent
00:09:46de manière irrégulière sur le territoire français.
00:09:48Donc, en fait, même si on va en discuter au Parlement, on n'est pas certain qu'on puisse faire évoluer
00:09:53les choses dans une direction qui, effectivement, nous ramènerait vers le bon sens.
00:09:56Charlotte Dornelas ?
00:09:57La seule chose, c'est que cette situation n'est pas nouvelle.
00:10:01Simplement, il expliquait que, d'habitude, les mères n'ayant pas envie de marier quelqu'un qui est sous au QTF,
00:10:07donc à qui on a demandé de quitter, le faisaient faire par un adjoint.
00:10:10Voilà. Et donc, on laisse perdurer des situations un peu comme ça aussi.
00:10:13Bien sûr, le courage. Il a du courage. En fait, il faut saluer le courage de Robert Ménard,
00:10:18parce qu'il va jusqu'au bout...
00:10:20De ses principes.
00:10:21Exactement.
00:10:22De ses principes.
00:10:23Ce qui n'est pas si fréquent.
00:10:24Vous avez parfaitement raison.
00:10:25Bon, on a commencé l'émission très vite, je n'ai pas eu le temps de saluer ou à peine saluer les uns et les autres.
00:10:30Samuel Fitoussi. Est-ce que vous connaissez Samuel Fitoussi ?
00:10:33Je lui ai demandé de venir parce que je le lis dans le Figaro.
00:10:36Et que vous me faites sourire parce que vous écrivez chaque lundi, ces dernières semaines.
00:10:43Vous imaginez ce que sera la future présidentielle et ce que seront les futurs candidats.
00:10:49Alors, vous êtes un chroniqueur politique ?
00:10:51Oui. Société, politique.
00:10:53Société, politique, mais vous êtes surtout drôle.
00:10:56Donc, vous avez toute votre place ici.
00:10:58Par exemple, Laurent Wauquiez, vous écrivez homme attachant, cultivé, spécialiste de l'œuvre de Houellebecq et député consciencieux.
00:11:03Il est malheureusement victime d'un trouble dissociatif de l'identité.
00:11:06Il est persuadé d'être le candidat naturel de la droite.
00:11:09On a tout tenté, impossible de le ramener à la réseau pour lui faire retrouver une identité cohérente.
00:11:14Au moins, c'est drôle.
00:11:16Bon, voilà, c'est ça qui est agréable.
00:11:19Vous parlez de Cyril Hanouna, parce que les prophéties de Michel Houellebecq se réalisent toujours.
00:11:23Hanouna réfléchit à une candidature.
00:11:25Ce serait une belle histoire, réduit au silence par l'ARCOM, puis plébiscitée par les Français comme Napoléon,
00:11:30envoyée en exil sur l'île d'Eble avant un retour triomphal au pouvoir, etc.
00:11:34Donc, c'est une manière de voir l'information, de voir le monde politique qui est différent.
00:11:40Et c'est pour ça que ça nous fait plaisir que vous soyez là.
00:11:42C'est très gentil de m'inviter.
00:11:44Effectivement, l'humour, c'est une façon de faire passer beaucoup d'idées de façon un peu originale.
00:11:49Et je prends beaucoup de plaisir à écrire cette chronique, les lundis dans le Figaro.
00:11:52Geoffroy de Laguernerie, je ne sais pas si vous connaissez ce monsieur,
00:11:55qui est régulièrement invité sur France Culture.
00:11:58Héritier intellectuel de Michel Foucault, le style, l'intelligence et le charisme en moi.
00:12:04Mais c'est tellement vrai !
00:12:06Oui, parce qu'il a sorti un livre récemment, qui a été acclamé par la presse de gauche,
00:12:09qui a proposé, très sérieusement, de supprimer les prisons et d'abolir même la notion de crime.
00:12:15Parce qu'il pensait que la notion de crime est socialement construite,
00:12:18et c'est elle qui crée la criminalité, etc.
00:12:20Donc, absolument absurde.
00:12:23Et pourtant, on lui a déroulé le tapis rouge à Libération, dans les médias de gauche.
00:12:28Lucie Castet, il est prévu qu'elle installe une tente à France Inter
00:12:31pendant toute la campagne pour pouvoir y dormir et arriver plus vite dans la matinale.
00:12:35Elle a été invitée tellement de fois !
00:12:38Dominique de Villepin, grand serviteur de l'État, mètre 91.
00:12:47Je trouve ça formidable, parce qu'en fait, c'est vrai !
00:12:51Tout ce que vous dites, c'est ça.
00:12:53Gabriel Attal, il a compris comment plaire à l'intelligentsia centriste,
00:12:56être pour l'immigration, mais contre les conséquences de l'immigration.
00:12:59Et rappeler, de temps en temps, l'importance de l'Union européenne.
00:13:02L'électorat centriste sait qu'il faut plus d'Europe.
00:13:04Il a oublié pourquoi il le faut, mais il le sait.
00:13:06Le problème de Gabriel Attal, c'est qu'il reste plus de deux ans avant les élections.
00:13:09Son électorat survivra-t-il jusque-là ?
00:13:14Non, mais c'est bien !
00:13:15Oui, le problème auquel je me heurte aussi, c'est que souvent, la réalité dépasse la fiction.
00:13:21Ça fait des années que je me moque de LFI.
00:13:23Et LFI, chaque semaine, ils font des choses que si j'avais écrite il y a un an,
00:13:27on m'aurait dit « c'est trop caricatural, tu exagères ».
00:13:29Quand Rima Hassan, par exemple, se réjouit de l'incarcération d'un grand écrivain français,
00:13:33Boalem Sosal, en Algérie, il y a un an, on aurait dit « impossible, ça ne tient pas trop loin ».
00:13:39Et LFI est un des partis...
00:13:40D'autant qu'elle trouve scandaleux le fait que Georges Ibrahim Abdallah soit toujours en prison.
00:13:45Oui, un terroriste.
00:13:46Et puis à côté de vous, vous l'avez reconnu parce qu'il vient régulièrement nous voir,
00:13:49depuis le 1er janvier, Alexandre Jardin, les véhicules classés.
00:13:54Alors, c'est un peu compliqué, mais les gens savent quand même de quoi ils en retournent
00:13:58lorsque ça les concerne directement.
00:14:01Les véhicules classés critères R3 sont interdits de circulation à Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier.
00:14:06Dans d'autres villes comme Lille, Caen, Bayonne, Bordeaux,
00:14:0930 nouvelles zones à faible émission ont été mises en place.
00:14:12Cette restriction concerne les véhicules immatriculés avant 2011,
00:14:16et ceux à essence immatriculés avant 2006.
00:14:18Et je crois que vous avez lancé un mouvement légueux, c'est bien ça.
00:14:21Aujourd'hui, c'est des centaines et des centaines de milliers de gens
00:14:24qui sont en train de se mobiliser, qui n'acceptent pas.
00:14:27En fait, on parle de beaucoup de choses dans les médias,
00:14:30mais c'est la grande affaire des Français en ce moment,
00:14:32parce que ça concerne 20 millions de gens.
00:14:3420 millions ?
00:14:35Oui, plus de 20 millions.
00:14:3620 millions de gens qui ont des voitures d'avant 2011 ?
00:14:38Il y a 12 millions de véhicules, ça fait des coupes, des familles,
00:14:42donc c'est entre 22 et 26 millions de gens qui sont virés des villes.
00:14:47C'est-à-dire que le bobo ne veut plus du prolo, c'est fini.
00:14:51Il ne veut plus du pauvre, il ne veut plus des classes moyennes.
00:14:54Donc on est en train de mettre en place la première grande loi de ségrégation,
00:14:58de ségrégation sociale, pure et dure,
00:15:00parce que ce sont des gens qui ont des véhicules qui ne peuvent pas changer,
00:15:03qui n'ont pas d'argent.
00:15:04C'est aussi bête que ça.
00:15:05Et pourquoi je suis là ?
00:15:07Je suis là pour deux raisons.
00:15:08C'est qu'au début de l'année, on a vu l'État hésiter à envoyer les PV
00:15:12en se disant que ça va être les gilets jaunes puissance 1000.
00:15:17Parce que là, je dis bien, c'est 22 à 26 millions de gens.
00:15:22Donc ils avaient peur.
00:15:23Et puis tout à coup, je suis là parce qu'il y a trois jours,
00:15:26il y a la sous-préfète de Lyon qui débarque à Lyon pour vérifier l'application.
00:15:31Donc on commence à rentrer dans les travaux pratiques.
00:15:33Si ça démarre à Lyon, parce qu'il y a une mairie timbrée,
00:15:38il y a une sous-préfète, par timbré je veux dire,
00:15:41si on veut à tout prix faire démarrer la révolution en France,
00:15:44il faut allumer les appareils photo, il faut envoyer les PV.
00:15:47Pourquoi ? Parce que Lyon, c'est des millions de gens autour,
00:15:50de millions de gueux qui ont besoin de travailler dans le poumon économique.
00:15:54C'est l'autoroute du Sud.
00:15:56Donc tous les Français qui passent Nord-Sud, qui peuvent se faire épingler,
00:16:01ça veut dire que la révolution peut démarrer là si la sous-préfète continue.
00:16:06Donc je viens, et pour une deuxième raison.
00:16:09Au début, on s'est mobilisés en mobilisant les maires, les petits maires.
00:16:12Les associations de maires sont évidemment avec les gueux.
00:16:15Pourquoi ? Parce que les gueux sont dans les conseils municipaux.
00:16:18Les gueux, c'est un peu...
00:16:20Mais c'est pas moi qui ai choisi.
00:16:22J'ai fait comme lui, j'ai fait un tweet en rigolant au départ,
00:16:25et le peuple a décidé d'utiliser le hashtag.
00:16:27C'est pas moi qui ai choisi.
00:16:29C'est vrai que les gens...
00:16:31Ils se sont reconnus dans un mot de mépris.
00:16:33Oui, c'est vrai.
00:16:34Dans un vieux mot de mépris.
00:16:35Exactement, ils se parlent...
00:16:36Donc c'est pas moi qui ai choisi.
00:16:37Ils se définissent parfois comme ça.
00:16:39Nous les gueux, dit-il.
00:16:40Mais par ironie.
00:16:41Oui, par ironie, bien sûr.
00:16:44C'est exactement le même esprit.
00:16:46Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:48Parce qu'au début, moi je me suis dit,
00:16:50il faut que cette révolte se fasse avec les maires,
00:16:53avec la masse de nos élus locaux,
00:16:55pour que ça reste une révolte républicaine,
00:16:58parce qu'il s'agit ni plus ni moins que de rétablir un ordre républicain.
00:17:01La République, c'est quoi ?
00:17:02C'est l'inclusion de tous.
00:17:03C'est pas la ségrégation.
00:17:05Donc, David Lysnard, le président des maires de France,
00:17:09donc les maires ruraux, donc tout ça,
00:17:11est venu avec moi dans des émissions témoigner.
00:17:14J'ai envoyé 42 lettres aux patrons des 42 ZFE.
00:17:18J'ai eu quatre réponses.
00:17:20Pau s'est fait porter pâle en disant « On va voir ».
00:17:23Lyon a dit « On va voir ».
00:17:26C'est une loi, de toute façon,
00:17:27c'est une loi qui avait été votée par les élus.
00:17:29Oui, mais justement, je voulais savoir,
00:17:30les 42 patrons, il y a Limoges qui est clairement contre
00:17:34et il y a Perpignan qui est clairement contre.
00:17:36Ça fait 2 sur 42.
00:17:40Synthétisons.
00:17:41Qu'est-ce qu'on fait ?
00:17:43Je reçois une nuit, une idée qui vient d'un mail
00:17:46que je reçois en pleine nuit.
00:17:48J'étais au Québec, dans mon Québec,
00:17:50et au milieu de la tempête de neige,
00:17:52je reçois un mail de Daniel Guichard,
00:17:54le chanteur, qui me lance une idée.
00:17:58Il me dit « Et si on faisait ? »
00:18:00Il m'envoie un texte de toute beauté.
00:18:02Vous le retrouverez sur mon compte X.
00:18:04Je l'ai publié.
00:18:06Il dit « Si on faisait comme en Argentine,
00:18:09au moment où les citoyennes se sont mises à marcher
00:18:13en tournant sur les places. »
00:18:16C'est comme ça qu'ils ont fait plier les communes.
00:18:18Et donc ?
00:18:19On a lancé l'opération qui s'appelle « Ça va marcher ».
00:18:22On invite tous les Français à aller sur la place de leur mairie,
00:18:26les mains dans les poches, sans banderoles.
00:18:28Ce n'est pas une manif.
00:18:29Pas une manif qu'on doit déclarer.
00:18:31Et de marcher en tournant à l'envers du sens
00:18:34des aiguilles d'une montre.
00:18:36Et on commence samedi, tous les samedis,
00:18:38entre 10h et midi.
00:18:39Et là, vous avez les réseaux sociaux
00:18:41qui sont en train de s'emparer du hashtag « Ça va marcher ».
00:18:44Écoutez, on suivra ça.
00:18:46Mais si vous ne le faites pas,
00:18:48si on ne canalise pas la colère des Français,
00:18:50ils vont tout péter à un moment.
00:18:52Ils vont tout péter.
00:18:53On ne peut pas les empêcher de travailler.
00:18:55Expliquer qu'une voiture d'avant 2011
00:18:58ne peut pas entrer dans Paris pour des raisons idéologiques,
00:19:01ça n'a pas de sens.
00:19:02C'est ça la vérité.
00:19:03Ça n'a pas de sens.
00:19:04C'est idiot.
00:19:05C'est bête.
00:19:06Et c'est stupide.
00:19:07Voilà.
00:19:08Donc, évidemment, tout ça est grotesque.
00:19:11Mais c'est la même chose.
00:19:13La solution concrète, plus largement,
00:19:15du mépris aujourd'hui de nos responsables politiques
00:19:17pour la France périphérique, comme on l'appelle parfois.
00:19:20Parce qu'électoralement, ça ne les intéresse plus.
00:19:22Ni la gauche, ni une partie de la droite.
00:19:24Mais les hommes politiques,
00:19:26d'ailleurs, devraient se saisir de ce sujet.
00:19:29Devraient se saisir.
00:19:30C'est un sujet très important.
00:19:32De la même manière que, je veux dire,
00:19:34la voiture électrique, on n'est pas prêt pour ça.
00:19:36En fait, l'Europe a fait n'importe quoi.
00:19:38C'est tout le problème en ce moment.
00:19:40Je pourrais vous montrer une interview
00:19:42qu'a faite Sonia Mabrouk tout à l'heure,
00:19:44qui est extraordinaire.
00:19:46Sonia Mabrouk a demandé, en France ou en Europe,
00:19:49vaut mieux Elon Musk ou Thierry Breton ?
00:19:52Silence de Thierry Breton qui a dit
00:19:54je ne comprends pas la question.
00:19:55Je peux vous dire que nous,
00:19:56on la comprend bien, la question, en fait.
00:19:58Et on la comprend bien.
00:20:00Tout le monde comprend que cette Europe,
00:20:02elle a mis les Européens,
00:20:04donc les Français, en difficulté.
00:20:06Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas d'Europe, d'ailleurs.
00:20:09Tiens, écoutez.
00:20:11Qui en dit beaucoup, en fait.
00:20:13Sur la déconnexion totale
00:20:16et de M. Breton et de tout ce qu'il représente.
00:20:19Je ne comprends rien.
00:20:21Écoutez.
00:20:23Ne voyez pas dans ma question un manque de respect, M. Breton ?
00:20:26Est-ce qu'il vaut mieux avoir un Elon Musk aujourd'hui
00:20:28ou un Thierry Breton ?
00:20:29Je ne vois pas du tout à quoi vous faites référence.
00:20:32Qu'est-ce qu'en termes d'apport, de valeur,
00:20:36qu'est-ce qui vaut mieux aujourd'hui ?
00:20:38Ça ne vous choque, cette question ?
00:20:39Non, ça ne me choque pas.
00:20:40Mais j'étais en interface avec Elon Musk,
00:20:43comme j'étais en interface avec le patron de Google,
00:20:45comme j'étais en interface avec Mark Zuckerberg,
00:20:47le patron de Meta,
00:20:48dans mes qualités, dans ma capacité de régulateur.
00:20:51Un point, c'est tout.
00:20:52Je ne suis pas autre chose.
00:20:54Je ne me mets pas à la hauteur de ce que je ne suis pas.
00:20:56Je pensais que vous alliez dire les deux.
00:20:58La première question, c'est est-ce qu'il faut un Elon Musk français
00:21:00et donc européen,
00:21:01en rappelant que pour communiquer aujourd'hui
00:21:03à chaque catastrophe naturelle de Mayotte à Los Angeles,
00:21:05nous avons eu besoin de Starlink,
00:21:07de M. Elon Musk,
00:21:09SpaceX qui développe des mégafusées, etc.
00:21:12Et puis la dernière innovation,
00:21:14c'est l'intelligence artificielle,
00:21:15sujet qui vous intéresse.
00:21:17Deux éléments.
00:21:18D'abord, je le dis parce que j'ai été chef d'entreprise,
00:21:20j'ai été ministre, j'ai été commissaire européen
00:21:22sur Yamabouk,
00:21:23avoir la responsabilité d'une collectivité humaine
00:21:26lorsque l'on est à la tête d'une administration d'un grand pays,
00:21:30ça n'a rien à voir avec diriger une entreprise.
00:21:32Rien à voir.
00:21:33Croyez-moi, il faut avoir d'autres qualités.
00:21:35C'est bien d'avoir les deux,
00:21:36mais ça ne s'improvise pas.
00:21:38Charlotte Dordelaas, ça vous faisait réagir ?
00:21:40Je vais réagir sur un truc.
00:21:43Il a été en interface avec Elon Musk.
00:21:45Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:21:46Je ne sais pas.
00:21:47Personne ne parle comme ça en fait,
00:21:49à part eux, vraiment personne.
00:21:50Je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:21:52C'est un bon résumé, je trouve.
00:21:53J'ai été en interface avec Elon Musk.
00:21:55Très bien, bonne journée.
00:21:56Je n'ai pas compris.
00:21:57Je ne sais pas.
00:21:58J'ai deviné.
00:21:59Je retiendrai le mot.
00:22:00Mais ils ne parlent pas normalement ces gens, vraiment.
00:22:02On ne parle pas comme ça.
00:22:03On ne comprend pas ce que vous voulez dire en fait.
00:22:05Mais moi, je suis à 100% d'accord.
00:22:07Je pense que tout ce personnel politique est un drame.
00:22:10Voilà, on va le résumer comme ça.
00:22:12Un drame.
00:22:13Et c'est ce que vous venez de dire.
00:22:14Personne ne parle comme ça.
00:22:16Ils ont sûrement des qualités.
00:22:18Avant, ces gens-là n'étaient pas en première ligne.
00:22:21Ils étaient dans les cabinets, dans les conseillers.
00:22:23Ils ont sûrement beaucoup de capacités.
00:22:25Mais ils ne sont pas faits pour faire ce qu'ils font.
00:22:28Ce ne sont pas des hommes politiques.
00:22:30Thierry Breton a commencé, c'est son meilleur poste,
00:22:34quand il était plume de René Monnory.
00:22:36Il aurait dû le rester.
00:22:38Oui, il faut dire les choses comme elles sont.
00:22:39Mais c'est là qu'ils sont très forts.
00:22:40Et c'est à cela qu'il doit d'avoir été appelé par Jean-Pierre Raffin
00:22:44comme ministre de l'économie.
00:22:46Moi, ce que je retiendrai surtout, c'est capacité de régulateur.
00:22:49Parce que le mot régulateur, l'Europe ne fait que ça.
00:22:54C'est-à-dire que l'Europe ne crée rien,
00:22:56mais régule sur ce qui est créé à l'extérieur.
00:22:59Un bouchon de bouteille.
00:23:00Et mal en plus.
00:23:01Et mal.
00:23:02Et Daniel Guichard qui nous écoute dit
00:23:03ce n'est pas la pollution des véhicules qui est en question,
00:23:05c'est la date d'achat.
00:23:06Oui.
00:23:07Certes.
00:23:08Mais on considère que parce qu'ils sont vieux, ils polluent.
00:23:11On est d'accord.
00:23:13Oui, mais ça n'a absolument aucun sens.
00:23:15Mais bien sûr que ça n'a aucun sens.
00:23:16Ça n'a aucun sens.
00:23:17Mais on considère que parce qu'ils sont vieux,
00:23:18ils ne sont plus polluants.
00:23:19Vous pouvez rentrer avec une Ferrari qui consomme,
00:23:22si elle est récente, en centre-ville.
00:23:24Donc, c'est d'une inéquité sociale.
00:23:28Absolument.
00:23:29Je suis d'accord.
00:23:30Alors, le carillon d'Europe 1, vous le connaissez
00:23:32parce qu'à 9h22, c'est notre ami Thomas Hill qui arrive
00:23:36et qui vit une semaine difficile
00:23:38puisque comme beaucoup de pères, sa famille l'a quitté.
00:23:42Je suis ésolé.
00:23:43Pendant les vacances, c'est toujours un moment difficile.
00:23:45Donc, il appelle le soir.
00:23:47Il sort de son appartement.
00:23:49Il y a une cabine téléphonique en bas.
00:23:51Il y a la queue où tous les pères sont en train d'appeler
00:23:54et d'essayer de joindre leur femme.
00:23:56« Ça va, ma chérie ? Tu as passé une bonne journée ?
00:23:59Les enfants vont bien ? C'est dur à Paris, tu sais.
00:24:01Tu me manques. »
00:24:03Il est en train de vivre sa meilleure vie.
00:24:05Voilà ce qu'il dit à son épouse Carole et ses enfants.
00:24:12Bonjour.
00:24:13Bonjour.
00:24:14Je ne l'ai même pas eu au téléphone hier pour tout vous dire.
00:24:16Non, mais c'est vrai ce que vous dites ?
00:24:19On n'a pas réussi à savoir.
00:24:21Un couple qui ne sait...
00:24:23Je ne pourrais pas vivre, ne serait-ce qu'une dizaine d'heures
00:24:27sans avoir au téléphone.
00:24:29Je serais perdu.
00:24:32Je suis perdu.
00:24:34Je suis dans des errances.
00:24:36Ça se voit déjà vestimentairement.
00:24:39Il a mis une chemise aujourd'hui, vous plaisantez ou quoi ?
00:24:41Ce n'est pas la chemise qui va partir.
00:24:43C'est un drôle de pull torsadé que vous avez mis.
00:24:45Merci en tout cas.
00:24:47Et vous êtes avec Virginie Giraud, je crois ?
00:24:49Absolument.
00:24:50Vous avez beaucoup de chance parce qu'elle a été la semaine dernière
00:24:52sur notre plateau.
00:24:53Elle a été formidable, Virginie Giraud.
00:24:54Nous l'aimons beaucoup.
00:24:55A tout à l'heure, Pascal.
00:24:57Je vous en prie.
00:24:58On marque une pause.
00:24:59On va parler de Boilem Sansal.
00:25:01On va parler de l'Algérie, bien sûr.
00:25:03On parlera de cette réunion d'urgence hier.
00:25:06Et je soulignais le paradoxe.
00:25:08C'est que vraiment, c'est triste pour nous.
00:25:10C'est Trump, mais à l'arrivée, c'est quand même un ennemi de l'Europe.
00:25:12Un ennemi.
00:25:13Un adversaire.
00:25:14Donc, on n'a rien peut-être à y gagner.
00:25:16Et puis, on parlera du pape.
00:25:18Et puis, vous avez vu cette image de l'avion, ici ?
00:25:20Qui s'est retourné.
00:25:21C'est un miracle.
00:25:22À Toronto.
00:25:23Vous avez vu cette image absolument incroyable ?
00:25:26Il s'est retourné.
00:25:28Je n'ai jamais vu ça.
00:25:29Un bilan un peu de blessé, finalement.
00:25:31Exactement.
00:25:33Un truc de…
00:25:39Il est 9h31.
00:25:40Sommeil à la midi.
00:25:41Nous rappellent les titres.
00:25:46Bonjour Pascal.
00:25:47Bonjour à tous.
00:25:48Les ministres américains et russes des Affaires étrangères à Riyad, en Arabie saoudite.
00:25:52Objectif, amorcer des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
00:25:56De son côté, Vladimir Zelensky ne les rejoindra que demain,
00:25:59puisque pour l'heure, il est en Turquie.
00:26:01Et comme les dirigeants de l'UE,
00:26:02le chef de guerre a peur d'être mis de côté durant cette discussion.
00:26:06Citroën demande à près de 250 000 automobilistes
00:26:09de ne plus utiliser leur C3 et leur DS3.
00:26:12Le constructeur automobile a lancé l'opération StopDrive
00:26:15et appelle donc les propriétaires concernés
00:26:17à procéder au changement de l'airbag de leur véhicule,
00:26:20qui est, je vous le rappelle, potentiellement dangereux.
00:26:23Et puis, les fidèles du monde entier, qui est pour le souverain pontife,
00:26:26le pape François est hospitalisé à Rome
00:26:28depuis la semaine dernière pour une bronchite.
00:26:30Et même si le Vatican se veut rassurant,
00:26:32nombreux sont les fidèles qui craignent le pire
00:26:34pour le Saint-Père âgé de 86 ans.
00:26:37Merci Soumaya.
00:26:38Et je voulais vous montrer cette image,
00:26:40cet avion de la compagnie américaine Delta Air Lines.
00:26:4380 personnes à bord qui s'est écrasée en atterrissant à Toronto.
00:26:46C'est absolument sidérant.
00:26:48Puisqu'il n'y a, c'est un miracle,
00:26:51puisqu'il n'y a que 6 blessés, 18 blessés parmi les passagers.
00:26:56Trois se trouvent dans un état grave tout de même.
00:26:58Mais on peut voir peut-être les images de cet avion qui est retourné.
00:27:01Un enfant a été transporté à l'hôpital avec des blessures critiques.
00:27:05Est-ce qu'on peut voir l'image lorsque l'avion...
00:27:09Voilà, c'est cette image-là qui est la plus forte.
00:27:11Et par le plus grand des hasards,
00:27:13notre ami Alexandre Jardin vit à Toronto,
00:27:16puisque vous avez rencontré l'amour à Toronto.
00:27:19Et vous nous parliez pendant la pause
00:27:22de cette partie du monde, du Canada,
00:27:26où les gens sont particulièrement gentils,
00:27:28où quand il y a une tempête de neige,
00:27:31une solidarité, une tempête de neige,
00:27:33ils sont en train d'éblayer tous ensemble.
00:27:36Et vous nous avez donné envie d'aller vivre à Toronto
00:27:39ces trois dernières minutes, je vous assure.
00:27:42C'est un peuple gentil.
00:27:44C'est un peuple gentil qui est confronté à une nature incroyable
00:27:48et qui rend extrêmement solidaire.
00:27:50C'est-à-dire que là, en ce moment,
00:27:52tout le monde à Montréal, comme à Toronto,
00:27:55ils sont pris dans les tempêtes de neige, mais dantesques.
00:27:58Et tout le monde s'aide.
00:28:00Et donc, ça fait ressortir cette extrême gentillesse de ces gens.
00:28:05Et cet accident a absolument traumatisé
00:28:08tout l'Ontario cette nuit.
00:28:10J'ai eu plein de coups de fil,
00:28:12notamment parce qu'à Mississauga, la ville à côté,
00:28:15ils ont entendu un énorme bruit.
00:28:17Donc tout le monde s'est demandé.
00:28:18Les réseaux ont commencé à s'affoler.
00:28:20Et la région est sublime.
00:28:22Sublissime.
00:28:24J'ai aussi passé une partie de la nuit
00:28:26à répondre à des interviews
00:28:30avec des médias canadiens
00:28:33qui hallucinaient sur l'histoire des ZFE.
00:28:36On en a parlé tout à l'heure.
00:28:38Ils hallucinaient, c'est-à-dire que vu de l'étranger,
00:28:40ils nous disent qu'on a des problèmes,
00:28:42mais on n'est quand même pas cons à ce point.
00:28:44Je salue Serge Grouard, le maire d'Orléans,
00:28:48qui me dit que je refuse la ZFE
00:28:50et je me fais engueuler par l'État
00:28:52qui veut me l'imposer.
00:28:54Et je réponds comme Cambronne.
00:28:56Merde à la ZFE !
00:28:58Voilà ce que dit Serge Grouard.
00:29:00Mais bravo !
00:29:02On compte aujourd'hui sur nos maires.
00:29:04Bien sûr.
00:29:06Il faut qu'on organise une révolte civique républicaine
00:29:10avec nos élus locaux.
00:29:11Mais qui a décidé ça ?
00:29:12C'est l'Assemblée nationale ?
00:29:14Mais là encore, c'est contre l'avis des Français.
00:29:17C'est toujours pareil.
00:29:18Mais ils ont tous voté ça.
00:29:19C'est ça le problème.
00:29:20Ils ont tous voté ça ?
00:29:21Ah oui, c'est effrayant.
00:29:22Droite, gauche, Rennes, etc.
00:29:23Et ça commence avec Hollande.
00:29:25Ensuite, c'est le maire du Havre qui est à Matignon,
00:29:27qui pilote la loi.
00:29:28Le maire du Havre, laissez-le où il est.
00:29:30Laissez-le au Havre.
00:29:31Le même qui avait abdiqué la vitesse maximale à 80 km.
00:29:34C'est les mêmes folies.
00:29:36C'est-à-dire qu'on a tout un casse-politique
00:29:38qui a trempé là-dedans.
00:29:39L'absence de queue.
00:29:40Je voudrais voir, je ne sais pas si Marine peut retrouver ça,
00:29:44le détail du vote.
00:29:46Qui a voté ZFE ?
00:29:48Quand est-ce que ça a été voté ?
00:29:50Première loi en 2019.
00:29:52Ensuite, c'est repris en 21 ou 23.
00:29:56On va essayer de se renseigner.
00:29:58Et vous avez des décrets successifs ?
00:30:00L'addition du cumul des mandats n'est pas étranger à ça.
00:30:03À l'Assemblée nationale.
00:30:04Essayons de nous renseigner.
00:30:06Et aujourd'hui, toutes les grosses mairies écolos ou Paris,
00:30:09parce que j'ai été les voir,
00:30:11je leur ai dit, mais attendez, vous étiez à gauche.
00:30:14Vous êtes dingue ou quoi ?
00:30:15Vous êtes en train de virer le peuple, mais vous étiez à gauche.
00:30:18L'idéologie est plus forte que l'idéologie écolo.
00:30:21Alors, je voudrais qu'on parle de Boilem-Sensal avec vous.
00:30:24Mais c'est le mépris.
00:30:25Oui, mais c'est le mépris.
00:30:27Le mépris pour les gueux qui effectivement...
00:30:28Ça a été voté en août 21 à la période du Covid.
00:30:31Vous vous souvenez du raffiné Benjamin Griveaux,
00:30:34l'écrasant de son romance ?
00:30:36Ça a été voté...
00:30:38Mais les gueux qui roulent au diesel ?
00:30:40Ça a été voté, me dit Daniel Guichard,
00:30:43en août 21 à la période du Covid,
00:30:45quand on préparait le pass sanitaire.
00:30:47Ça, c'est une grande période.
00:30:48En 2023, Pex a été soumis à ce qu'il faisait.
00:30:52Je ne vais pas lire la lettre de Guichard,
00:30:54qui est sur mon compte X.
00:30:56Je la publie, parce que c'est cette lettre
00:30:58qui va déclencher le mouvement.
00:31:00Je suis d'accord.
00:31:01On va suivre, en tout cas, ce mouvement.
00:31:03Boilem-Sensal.
00:31:04Et je voudrais simplement citer,
00:31:06parce que tous les jours,
00:31:08André Vallini dit, je suis de gauche,
00:31:10et en Isère, je me suis opposé à la ZFE de Grenoble.
00:31:14Bravo André Vallini.
00:31:15Bravo.
00:31:16Je voudrais parler de Boilem-Sensal.
00:31:18Tous les jours, sur mon compte X,
00:31:20je retweete Bernard Lehu,
00:31:22que j'ai connu à RTL,
00:31:24qui est un journaliste remarquable.
00:31:2694 jours de détention pour Boilem-Sensal.
00:31:2994 jours de trop.
00:31:31Tous les jours, il écrit cela, Bernard Lehu,
00:31:34et je le salue.
00:31:35On va être à 100 jours.
00:31:36Et on a appris hier,
00:31:38M. Benedetti, Arnaud Benedetti,
00:31:40a dit que ça ne peut plus durer.
00:31:42Il a 80 ans, il est atteint d'un cancer.
00:31:43On ne connaît même pas la nature
00:31:44des soins qui lui sont prodigués.
00:31:46Et son avocat a dit, j'ai compris
00:31:47qu'il était atteint d'une forme de cancer
00:31:48qui fera beaucoup d'hommes de cet âge,
00:31:50François Zimré.
00:31:51Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:31:52Qu'est-ce que la France fait ?
00:31:53Je disais hier, effectivement,
00:31:56qu'on a le sentiment que si
00:31:58Donald Trump était à l'Elysée,
00:32:00M. Boilem-Sensal serait dehors.
00:32:02En tout cas, il serait en France.
00:32:04Les Algériens ne s'en prendraient certainement pas aux Etats-Unis.
00:32:07Ils ont, depuis l'indépendance,
00:32:09depuis la guerre de libération,
00:32:10une relation particulière avec Washington.
00:32:12Il y a une grande énigme dans l'affaire Sensal.
00:32:15Il y aura ce soir une soirée de mobilisation
00:32:18à Lima, l'Institut du monde arabe,
00:32:20avec des écrivains.
00:32:21Des écrivains et pas de politique.
00:32:23Des écrivains, mais pas le comité de soutien
00:32:27qui réunit pourtant des centaines de personnalités
00:32:30indignées par le sort qui est fait
00:32:31à notre ami Sensal.
00:32:33Ce qui est très curieux dans cette histoire,
00:32:35c'est qu'on a tous compris
00:32:37que M. Théboune, le président Théboune,
00:32:41punissait ainsi la France
00:32:43pour sa politique marocaine,
00:32:45pour le Sahara occidental,
00:32:46que c'était un défi lancé au président Macron.
00:32:49Et depuis trois mois,
00:32:51on attend la réaction de l'Elysée.
00:32:53On attend la protestation.
00:32:56On attend qu'ils se démènent.
00:32:58Or, ils ne font rien.
00:33:00Mais ils ne font vraiment rien.
00:33:02Peut-être font-ils quelque chose.
00:33:04Peut-être font-ils quelque chose qu'on ne sait pas.
00:33:06Bien sûr, très discrètement, dans la coulisse.
00:33:08Peut-être.
00:33:09Dans le meuleton du secret, ils agissent.
00:33:11Mais c'est plutôt le président du Sénat qui se bouge le cul.
00:33:14Vous vous trompez, ils n'agissent pas.
00:33:16Ce n'est pas vrai.
00:33:17Et non seulement ils n'agissent pas,
00:33:19mais ils interdisent aux autres d'agir.
00:33:22Et c'est là que c'est le plus extraordinaire.
00:33:24C'est-à-dire que,
00:33:25quand vous allez voir les responsables européens,
00:33:28parce qu'entre l'Algérie et l'Union européenne,
00:33:31il y a un accord qui doit être renouvelé,
00:33:34il y a des négociations.
00:33:35Quand vous allez voir les dirigeants européens
00:33:37en disant mobilisez-vous pour le cas de ce Français,
00:33:40de ce Français et Algérien,
00:33:42incarcéré sous un prétexte qui est dément au demeurant.
00:33:46Dément.
00:33:47Il n'y a aucune raison de l'avoir mis au trou.
00:33:49Il a exprimé ce qu'il pensait être l'histoire de l'Est de l'Algérie,
00:33:55qui était autrefois sous l'autorité du Maroc.
00:34:03C'est un point de vue historique qui peut être contesté,
00:34:06qui a été immédiatement crossé par M. Stora
00:34:09et par toute la clique habituelle.
00:34:12Mais ce n'est jamais qu'un point de vue.
00:34:14Il n'y a pas de terrorisme,
00:34:15il n'y a pas d'atteinte à la sûreté de l'État.
00:34:17Et pour cela, on l'a mis au trou.
00:34:19Il est tombé aux oubliettes.
00:34:20Et il est vraiment aux oubliettes.
00:34:21Parler de son avocat,
00:34:22son avocat n'a toujours pas pu le rencontrer.
00:34:24M. Zimrien n'a toujours pas eu un visa.
00:34:26Donc on a bien compris que c'est un otage d'État.
00:34:29Et la réaction de l'Élysée,
00:34:32la réaction des exécutifs français est extravagante.
00:34:35Ce n'est pas simplement le secret.
00:34:37Ce n'est pas seulement le silence.
00:34:39C'est la passivité absolue.
00:34:41On ne réagit pas à la provocation.
00:34:44Et pourquoi ?
00:34:46Mais ces gens ne connaissent qu'une seule chose,
00:34:49c'est le rapport de force.
00:34:50Ils ont une formation à la soviétique.
00:34:52Le rapport de force.
00:34:53Non, mais c'est vrai que ça devient...
00:34:55Il y a une incompréhension.
00:34:57Et en plus, l'Algérie, en parallèle,
00:35:00multiplie les cas qui devraient nous faire réagir.
00:35:03Les provocations exactement.
00:35:04On le voit encore une fois avec un OQTF.
00:35:07La dernière fois, il était interdit de territoire
00:35:09parce que c'était mal fait.
00:35:10Il n'était pas jugé.
00:35:11Maintenant qu'il y en a un qui est jugé,
00:35:13il faut une OQTF.
00:35:14Il faut un laissé-passé consulaire.
00:35:15Alors qu'il a une carte d'identité.
00:35:16On a bien compris qu'on leur demandait quoi que ce soit.
00:35:18Ils diraient non.
00:35:19C'est aussi simple que ça.
00:35:20Et donc ils multiplient publiquement les provocations.
00:35:25Et nous, on répond que non, non.
00:35:26Tout ça doit être très feutré.
00:35:27Et on est fait au bout de trois mois.
00:35:29C'est incompréhensible, honnêtement.
00:35:31C'est une forme de masochisme très particulière.
00:35:34Monsieur Théboune donne une interview de six pages
00:35:37à nos confrères de l'opinion.
00:35:39Excellente interview, haute meurant.
00:35:41Quand il donne cette interview, la réaction exécutive,
00:35:43c'est de dire, vous voyez, il répond.
00:35:45Ça veut dire qu'il est très troublé,
00:35:47qu'il n'est pas à l'aise.
00:35:48Ça veut dire qu'il est vraiment gêné.
00:35:50Il est vraiment gêné.
00:35:51Regardez, il répond.
00:35:52C'est une vision des choses.
00:35:54Mais vraiment, c'est la complainte du cocu magnifique.
00:35:57C'est extravagant comme réaction.
00:36:00C'est incompréhensible.
00:36:02Il s'agit d'un homme âgé.
00:36:04Il y a un mois, Trump voulait renvoyer des clandestins en Colombie.
00:36:08Il a envoyé un avion rempli de clandestins.
00:36:10La Colombie a dit non, on ne les prend pas.
00:36:12Trump, dans l'heure, a fait un communiqué
00:36:14en disant, ok, très bien,
00:36:16la Colombie ne veut pas reprendre ses clandestins.
00:36:18On augmente les taxes douanières de 40%
00:36:20sur tous les produits en provenance de Colombie.
00:36:22Dans l'heure, la Colombie a dit, ok, c'est bon, on les reprend.
00:36:24L'avion est reparti.
00:36:25Donc, ça montre que le rapport de force, parfois, marche.
00:36:27Et peut-être, la France devrait-elle tenter ça ?
00:36:29Il me semble, dites-moi si je me trompe,
00:36:31mais c'est plus facile aujourd'hui pour un Algérien
00:36:33d'immigrer en France que pour n'importe quel autre,
00:36:35pour d'autres citoyens,
00:36:37en vertu des accords encore de fausse colonisation.
00:36:40Y a-t-il pas des choses là-dessus ?
00:36:42Sur la Colombie et les Etats-Unis,
00:36:44je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous,
00:36:46parce qu'en fait, entre les Américains renvoient,
00:36:48il y a un avion tous les trois jours
00:36:50qui atterrit à Bogotá,
00:36:52rempli de clandestins colombiens
00:36:54qui sont renvoyés au pays
00:36:56et qui sont acceptés par le gouvernement colombien.
00:36:58Donc, il y avait de l'esbrouf,
00:37:01en France, ce qui se passe avec l'Algérie
00:37:03est absolument incompréhensible,
00:37:06mais incompréhensible.
00:37:08Il y a une passivité,
00:37:10un masochisme de l'État.
00:37:12On parle de rapport de force,
00:37:14mais le problème, c'est que nous sommes tellement faibles.
00:37:16C'est ça, ce que ça révèle.
00:37:18Parlez de rapport de force,
00:37:20alors qu'on est dans une situation...
00:37:22On est fort pour empêcher
00:37:24des voitures de 2011
00:37:26de rentrer dans des villes
00:37:28pour empêcher aux gens de rester debout en Covid
00:37:30quand ils boivent un café.
00:37:32Là, on est fort.
00:37:34Avec l'Algérie, on justifie le mépris dans lequel nous tiennent.
00:37:36Et autrement, on est faibles.
00:37:38Et on est d'autant plus forts
00:37:40maintenant sur des détails
00:37:42qu'on est faibles ailleurs.
00:37:44Et on est forts sur la liberté d'expression
00:37:46en France. Croyez-moi,
00:37:48l'ARCOM, on est très forts
00:37:50pour fermer C8,
00:37:52on est très forts pour empêcher les gens de parler,
00:37:54on est très forts pour que le Conseil d'État
00:37:56confirme peut-être,
00:37:58je ne l'espère pas,
00:38:00la décision de l'ARCOM.
00:38:02Là, on est très forts avec nos petits hommes gris.
00:38:04On est très forts.
00:38:06Mais dès qu'il s'agit d'aller au turbin
00:38:08et d'aller dans le rapport de force,
00:38:10on est nuls.
00:38:12C'est ça, la vérité.
00:38:14Et on va parler de ce qui se passe
00:38:16hier, de cette réunion d'urgence
00:38:18à Paris, qui montre qu'on est faibles.
00:38:20Alors, on est nuls, on est faibles.
00:38:22Choisissez le mot.
00:38:24En nuance, bien sûr.
00:38:26Et tout ça mériterait
00:38:28infiniment plus de nuance que je le dis.
00:38:30Mais à grand trait,
00:38:32c'est ça.
00:38:34On va fermer une chaîne.
00:38:36C'est ça, la France.
00:38:38Le résumé de la France, c'est qu'on
00:38:40ferme une chaîne. On convoque un maire
00:38:42parce qu'il a marié
00:38:44quelqu'un qui est sous OQTF.
00:38:46C'est ça, la France d'aujourd'hui.
00:38:48Et on empêche
00:38:50les voitures de 2011 de rentrer.
00:38:52Quand on fait la synthèse de tout ça,
00:38:54il y a une émission sur Europe 1 qui s'appelle
00:38:56On marche sur la tête, qui est présentée par Cyril Hanouna.
00:38:58C'est ça, la France.
00:39:00Effectivement, il faut qu'en
00:39:022027, il y ait un grand choix et que les
00:39:04Français fassent un choix. Ça sera leur choix.
00:39:06Ça sera leur choix.
00:39:08Il y aura différentes propositions
00:39:10qui seront faites. Mais ce qui est sûr, c'est
00:39:12que, me semble-t-il, il faut
00:39:14un grand reset sur beaucoup de choses.
00:39:16Parce que ça ne peut plus durer.
00:39:18Les trois exemples qui n'ont rien à voir,
00:39:20à priori, les uns avec les autres,
00:39:22ils montrent ce qu'est la France aujourd'hui.
00:39:24Pour rebondir sur ce que vous disiez,
00:39:26l'Algérie refuse une nouvelle fois d'admettre sur son
00:39:28territoire un homme sous obligation de
00:39:30quitter le territoire, OQTF, malgré des
00:39:32documents valides. La France souhaitait expulser
00:39:34un homme de 30 ans, sorti de prison,
00:39:36en application d'une décision de justice,
00:39:38malgré des papiers valides, il a été refoulé
00:39:40d'Alger, après un vol dans la nuit du 10 au
00:39:4211 février. C'est encore ça, la France.
00:39:44Il faut bien comprendre que la première fois, il nous aurait expliqué qu'il fallait
00:39:46attendre la décision judiciaire. Là, il y en a une.
00:39:48C'est ça. Mais aller,
00:39:50effectivement, aller affronter
00:39:52Monsieur Tebboune, c'est beaucoup plus difficile
00:39:54que de fermer C8.
00:39:56Ils demandent même aux compagnies aériennes, maintenant,
00:39:58de demander de les laisser passer consulaires, chose qu'ils n'ont
00:40:00pas à faire en vertu des accords bilatéraux
00:40:02entre la France et l'Algérie.
00:40:04Non, non, simplement pour réagir
00:40:06sur ce que disait Vincent,
00:40:08c'est pire que notre
00:40:10faiblesse et que nous sommes plus forts que ce qu'ils ont l'air
00:40:12de mettre en scène.
00:40:14On a quand même des forces vis-à-vis de l'Algérie
00:40:16dont ils ne se servent pas.
00:40:18Parce qu'on est...
00:40:20Le premier des pouvoirs,
00:40:22c'est que dans ce régime
00:40:24qui est de plus en plus féroce avec sa population
00:40:26et de plus en plus
00:40:28aveugle dans la répression, parce que
00:40:30on pourrait parler de tous les religieux
00:40:32qui sont incarcérés, on pourrait parler
00:40:34du dessinateur qui venait d'être condamné à 20 ans de prison,
00:40:36etc. Il n'y a pas que
00:40:38Bolem Sansam, mais Bolem Sansam, il est français, donc il nous concerne.
00:40:40Et il est français par la volonté du président de la République
00:40:42et c'est pour ça qu'il paye.
00:40:44C'est un véritable défi à Emmanuel Macron.
00:40:46Mais au-delà de ça, vous avez
00:40:48des milliers de nomenclaturistes,
00:40:50toute la nomenclatura algérienne.
00:40:52Les généraux, leurs familles,
00:40:54les industriels, les affairistes,
00:40:56tous les anciens ministres, les membres du FN,
00:40:58tous ces gens-là ont des places par diplomatique.
00:41:00Ils sont des milliers à passer
00:41:02sur la suite de gauche quand vous arrivez
00:41:04à l'aérogare,
00:41:06au contrôle de la frontière.
00:41:08On est faibles, mais
00:41:10je voudrais qu'on parle de la réunion de défense européenne.
00:41:12Pardonnez-moi de vous couper, vous allez encore avoir la parole
00:41:14avec une dizaine de dirigeants du pays de l'UE.
00:41:16Non, vous la gardez, au contraire.
00:41:18Je voudrais qu'on voit le sujet d'Augustin
00:41:20de Nadieu. D'abord, je disais,
00:41:22est-ce que le couple Scholz-Macron
00:41:24est le plus faible
00:41:26couple allemand de l'histoire moderne ?
00:41:28Il y a un mort qui marche
00:41:30dans le couple.
00:41:32Ce sont tous les deux leurs têtes sous le bras,
00:41:34non ? Il y en a un qui va sauter
00:41:36à la fin de la semaine,
00:41:38et l'autre
00:41:40qui est quand même
00:41:42au regard de tous nos voisins européens
00:41:44tellement affaiblis depuis l'été dernier.
00:41:46Oui, mais bon,
00:41:48c'est pas drôle quand même.
00:41:50C'est notre président quand même.
00:41:52Non, vous avez raison. Cette tandem,
00:41:54c'est le moteur
00:41:56de l'Europe.
00:41:58C'est vraiment
00:42:00deux énergies vitales
00:42:02qui se... Franchement, c'est un tandem
00:42:04admirable. Mais non, mais ça nous fait de la peine
00:42:06de dire ça. On a connu Schmitt,
00:42:08on a connu Escar, on a connu
00:42:10Merkel à Sarkozy.
00:42:12Ah oui, c'est autre chose.
00:42:14Excusez-moi, c'est terrible
00:42:16quand même.
00:42:18Je voudrais qu'on voit le sujet
00:42:20d'Augustin
00:42:22Donadieu, parce que vraiment, on n'existe plus.
00:42:24On n'existe plus.
00:42:26Voyez le sujet d'Augustin Donadieu.
00:42:28C'est une réunion d'urgence
00:42:30qui s'est tenue hier
00:42:32à l'Elysée.
00:42:34Le président de la République, Emmanuel Macron,
00:42:36a reçu une dizaine de dirigeants européens.
00:42:38L'objectif ?
00:42:40Affirmer l'importance de l'Europe
00:42:42dans les négociations de paix avec l'Ukraine.
00:42:44Alors même que Donald Trump a initié
00:42:46les pourparlers directement avec son homologue russe,
00:42:48Vladimir Poutine.
00:42:50Il ne peut pas y avoir
00:42:52de paix dictée.
00:42:54L'Ukraine ne doit pas
00:42:56accepter un tel plan.
00:42:58Parmi les délégations conviées à Paris
00:43:00hier, certaines se sont dites prêtes
00:43:02à s'engager dans une sortie de la guerre en Ukraine.
00:43:04Je réfléchis
00:43:06à la possibilité d'envoyer
00:43:08des troupes anglaises sur le sol
00:43:10avec d'autres pays
00:43:12s'il y a des accords
00:43:14de paix à longue durée.
00:43:16Au terme de ces
00:43:18trois heures et demie de discussion,
00:43:20Emmanuel Macron s'est entretenu avec
00:43:22Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
00:43:24Il a réaffirmé son souhait de voir s'installer
00:43:26une paix solide et durable en Ukraine.
00:43:28A cette fin, la Russie
00:43:30doit cesser son agression
00:43:32et s'accompagner de garanties de sécurité
00:43:34fortes et crédibles pour les Ukrainiens.
00:43:36Sinon, le risque serait de voir ce cesser-le-feu
00:43:38finir comme les accords de Minsk.
00:43:40Selon le président,
00:43:42les Européens devront demain investir mieux,
00:43:44davantage et ensemble pour leur sécurité
00:43:46et leur défense.
00:43:48Une idée qui fait consensus parmi les chefs d'État
00:43:50présents hier à l'Élysée.
00:43:52Bon, décryptage, monsieur...
00:43:54Vous avez vu les casques de la guerre républicaine,
00:43:56le cavalier de la guerre républicaine
00:43:58quand ils sont en garde-à-vous dans la cour de l'Élysée.
00:44:00Ça a de la gueule magnifique, non ?
00:44:02Vous ne trouvez pas ?
00:44:04C'est vraiment très beau.
00:44:06On a des soldats,
00:44:08on a une armée.
00:44:10On peut recevoir, on offre le gîte et le couvert
00:44:12à tous les dirigeants européens
00:44:14et ils viennent quand on les sonne.
00:44:16C'était magnifique, c'était une très grande soirée.
00:44:18Il y en avait les huit, mais c'est ce qui comptait.
00:44:20Alors évidemment, il aurait fallu,
00:44:22après cette réunion d'urgence,
00:44:24afficher un discours clair,
00:44:26puissant,
00:44:28avec une unité,
00:44:30une détermination féroce.
00:44:32Le problème, c'est qu'ils ne sont pas d'accord.
00:44:34Mais il y a des énigmes.
00:44:36On peut en parler pendant des heures,
00:44:38parce que je n'ai pas compris.
00:44:40Il y avait les Britanniques qui étaient là.
00:44:42Ils ne sont plus dans l'Europe, mais ils sont quand même là.
00:44:44Il y avait la présidente de la commission européenne,
00:44:46madame von der Leyen, mais normalement la défense,
00:44:48ça ne relève pas de ses compétences.
00:44:50C'est très bizarre, ce truc.
00:44:52Mais on a fait avancer
00:44:54l'idée d'un pilier européen,
00:44:56d'une autonomie stratégique.
00:44:58La grande idée du président,
00:45:00elle a avancé.
00:45:02C'est terrifiant.
00:45:04C'est la fin
00:45:06de l'illusion européenne.
00:45:08C'est la fin.
00:45:10On pense à mon rêve.
00:45:12Vous regardez la photo de table.
00:45:14Ils sont tous hilarés autour de la table.
00:45:16Ils sont contents d'être là. Ils se tiennent chaud.
00:45:18Et ils parlent de Trump en mal.
00:45:20Ils parlent de Trump en mal.
00:45:22Qu'est-ce qui se passe en réalité ?
00:45:24Tout le monde parle, personne n'écoute.
00:45:26Tout le monde décide, nul ne fait rien.
00:45:28Il ne se passera rien.
00:45:32Vous faites de l'ironie
00:45:34et Samuel Fittoussi.
00:45:36Samuel Fittoussi,
00:45:38que nos téléspectateurs découvrent peut-être,
00:45:40qu'ils peuvent le lire dans le Figaro,
00:45:42qui, je le répète, est un remarquable journal.
00:45:44Disons-le.
00:45:46D'abord par la qualité...
00:45:48Mais c'est pas...
00:45:50Surtout très drôle.
00:45:52D'abord, c'est un remarquable journal
00:45:54par la qualité des informations.
00:45:56Mais parce qu'il y a des tribunes.
00:45:58On reçoit Eugénie Bastier.
00:46:00Je pense à Alexis Brezet.
00:46:02Je pense à notre ami Vincent Trémolet de Villers,
00:46:04qui est sûrement l'un des meilleurs éditorialistes de Paris.
00:46:06Il y a une qualité, une tradition du Figaro
00:46:08qui fait...
00:46:10Effectivement, j'endormis, on n'est plus là.
00:46:12Qui fait du Figaro un journal à part
00:46:14et qui a de la tenue
00:46:16et qui est vraiment un journal remarquable.
00:46:18Alors, effectivement, il y a un peu d'esprit.
00:46:20Et vous, quand vous parlez de François Hollande,
00:46:22vous dites qu'il va retenter le même coup
00:46:24qu'en 2012, son film favori,
00:46:26Les Bronzés font du ski, pour cette réplique
00:46:28dont il a fait sa philosophie de vie.
00:46:30Oublie que t'as aucune chance.
00:46:32On sait jamais. Sur un malentendu, ça peut marcher.
00:46:34Mais sérieusement, moi je pense
00:46:36que vous n'avez pas tort.
00:46:38C'est-à-dire qu'il y a un cas de figure
00:46:40où Marine Le Pen, dans un deuxième tour,
00:46:42peut se retrouver, j'imagine que c'est le calcul de François Hollande,
00:46:44c'est Marine Le Pen, François Hollande,
00:46:46au deuxième tour,
00:46:48s'il arrive à rassembler
00:46:50un peu de bloc central,
00:46:52un peu de socialiste,
00:46:54un peu de ceci, un peu de cela,
00:46:56si on admet que
00:46:58Marine Le Pen soit au deuxième tour,
00:47:00la deuxième place,
00:47:02ça va se jouer à 15, 16, 17,
00:47:04et beaucoup vont peut-être être
00:47:06à 15, 16, 17.
00:47:08La deuxième place peut-être la plus faible
00:47:10de l'histoire
00:47:12de la cinquième.
00:47:14Jean-Marie Le Pen, en 2002, avait eu
00:47:16combien ? Ah non, il n'avait pas 18.
00:47:18Je ne pense pas qu'il avait 18.
00:47:20Chirac a eu toujours 18.
00:47:22Chirac a fait trois campagnes électorales le premier tour, trois fois 18.
00:47:24Comme ça, c'était clair.
00:47:26Si tu veux, il a toujours fait le même score.
00:47:28Aux européennes, Raphaël Glucksmann,
00:47:30qui est à peu près dans la même tendance. François Hollande a fait 14.
00:47:32Mais à 14, 15, on peut être au deuxième tour.
00:47:34Il y a la division des voix à droite entre
00:47:36Edouard Philippe, Gabriel Attal, Darmanin, Retailleau.
00:47:38Vous mettez
00:47:40Edouard Philippe à droite.
00:47:46C'est audacieux, politiquement.
00:47:48Donc,
00:47:50François Hollande, oui,
00:47:52c'est possible.
00:47:54Votre phrase,
00:47:56effectivement, dans deux ans,
00:47:58on n'exclut pas cela.
00:48:00La question, c'est sera-t-il le candidat du PS ?
00:48:02Je dois dire qu'Olivier Faure n'a pas un charisme
00:48:04exceptionnel, donc peut-être qu'il arrivera à s'imposer.
00:48:06Vous êtes dur.
00:48:08Est-ce que vous parlez d'Olivier Faure ?
00:48:10Non, je l'ai oublié.
00:48:12Je l'ai oublié.
00:48:14Pourquoi vous l'avez oublié ?
00:48:16Il ne m'est pas venu à l'esprit.
00:48:18Il peut sortir vainqueur du Congrès.
00:48:20Et lui,
00:48:22il croit à sa chance pour la présidentielle.
00:48:24Regardez comment on peut dire les choses politiquement différemment.
00:48:26Éric Piolle, il le sait, notre société est malade.
00:48:28Profondément malade.
00:48:30Les petits garçons dans les cours de récréation occupent 57%
00:48:32de l'espace en raison des stéréotypes
00:48:34de genre intériorisés.
00:48:36Le patriarcat sévit, puisque le masculin
00:48:38l'emporte sur le féminin.
00:48:40Dans les programmes de littérature au bac,
00:48:42les racisés restent sous-représentés.
00:48:44Offense et humiliation symbolique infligée
00:48:46aux élèves issus de groupes marginalisés
00:48:48et invisibilisés.
00:48:50Sur les réseaux sociaux, le pseudonyme mène
00:48:52à une augmentation effrayante du nombre de blagues nauséabondes.
00:48:54Par contre, les fusillades, les grenades jetées
00:48:56dans les restaurants et les attaques à la machette,
00:48:58cela a toujours existé. Seuls, les fascistes
00:49:00s'en inquiètent. Stop à la panique morale.
00:49:02C'est talentueux.
00:49:04C'est tous les lundis maintenant ?
00:49:06C'est tous les lundis.
00:49:08Depuis septembre dernier, un an et demi,
00:49:10c'est tous les lundis.
00:49:12Vous pouvez me retrouver dans le Figaro.
00:49:14Autrement, vous êtes journaliste au Figaro ?
00:49:16Non, j'ai une autre activité d'entrepreneuriat
00:49:18sur le côté qui n'a rien à voir.
00:49:20Je publie des livres aussi.
00:49:22Qu'est-ce que vous faites comme entrepreneur ?
00:49:24Je forme des étudiants qui postulent à l'université.
00:49:26Parmi les gens qui nous écoutent,
00:49:28il y a des étudiants.
00:49:30Je les aide à intégrer
00:49:32les grandes écoles françaises,
00:49:34les écoles en Angleterre.
00:49:36Vous les prenez à la sortie du bac ?
00:49:38A la sortie du bac et après la licence,
00:49:40je les forme aux examens d'admission.
00:49:42Je leur donne des cours de maths.
00:49:44Je les mets en contact avec des profs.
00:49:46Vous donnez des cours de maths ?
00:49:48Oui.
00:49:50C'est bien.
00:49:52C'est bien.
00:49:54Là, il faut que vous nous en donniez.
00:49:56C'est bien des cours de maths.
00:49:58Sur les ZFE,
00:50:00ça réagit.
00:50:02Le Rassemblement national
00:50:04est le seul parti politique
00:50:06à toujours
00:50:08voter contre les ZFE.
00:50:10Visiblement.
00:50:12Avant 2022, il y avait une proportion
00:50:14de députés qui était moins importante.
00:50:169h56,
00:50:18on marque une pause.
00:50:20On revient avec
00:50:22Laetitia Strauch-Bodard
00:50:24que vous connaissez peut-être.
00:50:26Je veux remercier l'ami Thomas Bonnet.
00:50:28C'était un plaisir.
00:50:30Je vais voir qui je vais remercier.
00:50:32On ne sait pas.
00:50:34On ne sait pas.
00:50:36Non, je blague.
00:50:38Restez avec nous.
00:50:40Merci Thomas.
00:50:46Il arrive que les lois
00:50:48soient de mauvaises lois.
00:50:50Il arrive que les lois doivent être changées.
00:50:52C'est bien d'ailleurs pour ça qu'il y a des sénateurs
00:50:54et des députés qui changent les lois.
00:50:56Sinon, on arrêterait avec l'état du droit.
00:50:58L'état du droit.
00:51:00Aujourd'hui, on dirait que tout va bien.
00:51:02Non, on ne peut pas mettre
00:51:04un maire dans une situation pareille.
00:51:06On ne peut pas lui demander de marier
00:51:08quelqu'un, c'est-à-dire de signer
00:51:10un acte d'état civil qui en plus
00:51:12aurait rendu
00:51:14l'expulsion de ce garçon
00:51:16qui a été
00:51:18décidé dix fois plus difficile.
00:51:20Dix fois plus difficile.
00:51:22Encore une fois,
00:51:24je ne me prononce pas
00:51:26sur l'histoire d'amour
00:51:28ou pas d'amour de ces gens-là.
00:51:30Ce n'est pas mon affaire.
00:51:32Mon affaire,
00:51:34c'est m'obliger encore une fois
00:51:36à marier quelqu'un
00:51:38qui normalement n'aurait pas
00:51:40dû être
00:51:42en face à moi à la mairie.
00:51:44J'ai d'ailleurs saisi un certain nombre de gens
00:51:46en leur disant, mais venez donc le chercher
00:51:48puisqu'il est recherché dans le cadre
00:51:50d'une obligation de quitter le territoire.
00:51:52Faites votre job.
00:51:58Il y a eu deux OQTF.
00:52:00Pas une seule OQTF.
00:52:02Et aucune des deux n'a été exécutée.
00:52:04Je remercie
00:52:06le préfet Moutou,
00:52:08Hugues Moutou, d'avoir
00:52:10dans la foulée
00:52:12mis tout en oeuvre
00:52:14pour expulser ce garçon
00:52:16parce qu'enfin il y a quelqu'un
00:52:18qui a appliqué une OQTF.
00:52:20Parce qu'il y en a eu deux qui n'ont pas été appliquées avant.
00:52:24Je vais me retrouver maintenant devant
00:52:26le tribunal correctionnel.
00:52:28Je ne sais pas.
00:52:30Pas maintenant.
00:52:32Pas aujourd'hui.
00:52:34Un, je vais me retrouver devant
00:52:36un tribunal correctionnel.
00:52:38Deux, on va voir ce qui va se passer jeudi quand même.
00:52:40Parce que là, ce sera
00:52:42le comble du comble.
00:52:44Se retrouver devant le tribunal
00:52:46correctionnel pour un délit
00:52:48que les sénateurs auront décidé
00:52:50de supprimer.
00:52:52Écoutez, attendez, ça n'a pas de sens tout ça.
00:52:54C'est surréaliste et hubuesque.
00:53:00Je ne sais pas.
00:53:04Je pense que c'est juste du bon sens.
00:53:06Vous savez, il y a plein de...
00:53:08Je me suis aperçu après qu'il y avait plein de
00:53:10maires qui s'étaient
00:53:12retrouvés exactement dans la même situation
00:53:14et qu'est-ce qu'avaient fait la plupart des maires ?
00:53:16Tous les maires jusque-là.
00:53:18Tous, puisque c'est la première fois
00:53:20qu'il y aura un procès de ce type-là.
00:53:22Les maires, qu'est-ce qu'ils faisaient ?
00:53:24Soit ils abandonnaient,
00:53:26ils mariaient, parce que dissuadés
00:53:28par les risques qui sont tels.
00:53:30Cinq ans de prison,
00:53:3275 000 euros d'amende, la possibilité
00:53:34de ne plus pouvoir me représenter
00:53:36à la mairie, aux élections.
00:53:38Ou, ce que faisait
00:53:40un certain nombre de maires,
00:53:42c'est de se marier par un adjoint.
00:53:44Pardon de vous dire que ce genre d'attitude,
00:53:46je ne le fais pas, mais je le fais faire par d'autres,
00:53:48en tout cas, ça ne me ressemble pas.
00:53:50Et pourquoi avoir pris ce risque alors ?
00:53:52Mais parce que la vie, c'est prendre des risques,
00:53:54madame. J'en ai pris
00:53:56mille fois dans ma vie.
00:53:58Vous dites tout à l'heure que le Rassemblement National
00:54:00était contre les ZFR.
00:54:02Et effectivement, LFI également, ce qui est très intéressant.
00:54:04Et ils organisent des manifestations aussi
00:54:06à LFI contre.
00:54:08Ils ont mis beaucoup de temps.
00:54:10Ils sont très actifs, notamment à Lyon.
00:54:12Mais plus localement
00:54:14qu'au niveau national.
00:54:16Laetitia Strauch-Bonnard.
00:54:18Strauch-Bonnard, je ne sais pas si je le dis bien.
00:54:20Vous êtes venue régulièrement nous voir
00:54:22il y a quelques temps. Et si vous étiez de droite,
00:54:24vous aussi, la gratitude récits politique
00:54:26d'une trajectoire inattendue.
00:54:28Ça me fait très plaisir que vous soyez là. Comment je vous présente ?
00:54:30Je dis que vous êtes une intellectuelle ?
00:54:32Si vous voulez.
00:54:34Ça me flatte.
00:54:36C'est vrai que vous êtes journaliste.
00:54:38Vous avez chez vous d'abord une formation
00:54:40d'intellectuel, de réflexion
00:54:42sur les idées, etc.
00:54:44Et on s'est beaucoup interrogé,
00:54:46et je pourrais poser la même question à Charlotte,
00:54:48on s'est beaucoup interrogé ces derniers jours
00:54:50qu'est-ce qu'être français ?
00:54:52Et vous vous interrogez, c'est qu'est-ce qu'être de droite ?
00:54:54Qu'est-ce qu'être de droite ?
00:54:56Est-ce qu'on peut avoir
00:54:58une définition
00:55:00de ce qu'est être de droite ?
00:55:02C'est pour ça que j'ai écrit ce livre.
00:55:04Parce que je n'arrivais pas à définir
00:55:06très précisément ce qu'était
00:55:08qu'être de droite.
00:55:10Mais c'est encore plus compliqué que ça.
00:55:12J'ai commencé par vouloir expliquer
00:55:14ce qu'est la droite.
00:55:16Et puis je me rappelle
00:55:18d'ailleurs de discussions avec mon mari
00:55:20qui me disait
00:55:22pourquoi tu es de droite ?
00:55:24Et je lui disais parce que je crois dans l'ordre,
00:55:26dans la liberté, dans la rigueur, dans l'effort,
00:55:28dans la contribution à la société.
00:55:30Il me disait non, non, non, c'est pas ça la question.
00:55:32Pourquoi toi tu es de droite ?
00:55:34Et là quand même je me suis arrêtée.
00:55:36Ça m'a pris quelques semaines
00:55:38pour comprendre sa question
00:55:40et pour trouver une réponse.
00:55:42La réponse était de voir dans mon expérience
00:55:44personnelle les événements
00:55:46qui avaient fait que je m'étais tournée
00:55:48vers la droite. Parce que je ne suis pas
00:55:50devenue de droite en lisant un livre
00:55:52et en me sentant de droite.
00:55:54C'est dans l'autre sens que ça se passe.
00:55:56J'ai vécu un certain nombre de choses
00:55:58et j'ai compris que j'appartenais à cette famille
00:56:00politique.
00:56:02Je pense aussi que dans les trajectoires
00:56:04des individus, on trouve beaucoup plus
00:56:06d'éléments pour comprendre les identités politiques
00:56:08que dans la simple sociologie
00:56:10ou le simple déterminisme
00:56:12de l'environnement. Quand j'entends la gauche
00:56:14souvent nous dire que notre appartenance
00:56:16sociale nous fait croire
00:56:18à telle ou telle chose, je ne suis pas
00:56:20d'accord. Moi ce qui m'intéresse c'est d'abord l'individu
00:56:22et son vécu.
00:56:24Moi je comprends votre mari.
00:56:26Je comprends qu'il vous interroge
00:56:28là-dessus pour savoir pourquoi
00:56:30vous vous êtes de droite. Mais moi ce que je voudrais savoir
00:56:32c'est que vous ne m'avez pas donné une vraie définition.
00:56:34Par exemple, De Gaulle, il est de droite ?
00:56:36Pas sûr !
00:56:38Pas sûr !
00:56:40Ça m'a permis
00:56:42de mieux répondre
00:56:44à la question.
00:56:48D'abord, je me suis rendu compte
00:56:50que dans ma vie
00:56:52le fait d'avoir de la stabilité affective
00:56:54et notamment familiale était fondamental.
00:56:56Pour être de droite ?
00:56:58En tout cas pour que moi
00:57:00je me sente proche de la droite au sens où j'ai eu
00:57:02une enfance chaotique.
00:57:04J'ai été élevée par ma mère qui était seule.
00:57:06Mon père ne voulait pas d'enfant.
00:57:08Mon père d'ailleurs était de gauche
00:57:10et d'une gauche très généreuse en théorie
00:57:12et petite.
00:57:14Je trouvais déjà contradictoire
00:57:16qu'il ne soit pas là concrètement pour moi.
00:57:18C'est un péronasme.
00:57:20Tout à fait. Et ça, ça a fait partie de mon identité.
00:57:22J'ai recherché la stabilité,
00:57:24l'ordre et je pense que ça,
00:57:26ça fait partie des valeurs de la droite.
00:57:28L'ordre à la fois dans la vie familiale
00:57:30et la vie publique aussi.
00:57:32Parce que l'ordre, c'est la condition nécessaire
00:57:34à la liberté.
00:57:36Être de droite, l'ordre.
00:57:38Deuxièmement, une autre chose qui a été importante
00:57:40pour moi, c'est que l'école m'a donné ma chance
00:57:42d'apprendre des choses,
00:57:44d'acquérir des compétences
00:57:46et ensuite de les faire valoir.
00:57:48Et ça, c'est de droite ?
00:57:50Le fait de défendre
00:57:52l'éducation ou l'école, pas forcément
00:57:54mais ça l'est devenu de plus en plus.
00:57:56La méritocratie avant était un concept de gauche.
00:57:58Aujourd'hui, c'est la droite
00:58:00qui défend la méritocratie et le mérite.
00:58:02Et la sélection est de droite ?
00:58:04Bien sûr, la sélection.
00:58:06La hiérarchie est de droite.
00:58:08Le sport est de droite.
00:58:10La compétition est de droite.
00:58:12La compétition.
00:58:14L'admiration aussi à l'égard du talent
00:58:16et du génie et je dois le dire aussi
00:58:18de la richesse.
00:58:20Quand je vois des gens plus talentueux
00:58:22ou qui me semblent avoir
00:58:24mieux réussi que moi, mon premier réflexe
00:58:26n'est pas de les envier, c'est de les admirer.
00:58:28La gauche est envieuse.
00:58:30La gauche est dans le ressentiment.
00:58:32La gauche est dans la rancœur.
00:58:34La gauche est dans la haine de l'autre.
00:58:36Tous les gens de gauche ne font pas la signe.
00:58:38Mais c'est vrai !
00:58:40Je pense que vous avez raison.
00:58:42Je connais.
00:58:44La gauche est horripilée par le talent
00:58:46des autres.
00:58:48Malheureusement,
00:58:50elle traduit ce sentiment qui est naturel
00:58:52qui peut nous arriver à tous.
00:58:54Elle traduit ce sentiment
00:58:56qui peut nous effleurer tous.
00:58:58Elle le traduit en programme politique
00:59:00et c'est ça le problème.
00:59:02Alors que la droite, moi,
00:59:04traduit l'admiration par
00:59:06une politique qui va
00:59:08essayer de favoriser le talent de tous
00:59:10dans tous les domaines,
00:59:12la sélection en effet,
00:59:14mais aussi
00:59:16l'enracinement et la stabilité
00:59:18parce qu'il ne peut pas y avoir de réussite
00:59:20ou de liberté sans l'enracinement ou la stabilité.
00:59:22C'est un non-sens de penser ça.
00:59:24Vous êtes devenu journaliste politique.
00:59:26Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:59:28Vous, vous vivez de droite ?
00:59:30Ah oui, oui.
00:59:32C'est énorme le scoop ce matin.
00:59:34Il y avait des signes.
00:59:36Je ne sais pas.
00:59:38Je ne fais pas partie des gens
00:59:40qui expliquent que je ne suis ni de droite
00:59:42ni de gauche.
00:59:44On n'a pas parlé de l'aspect économique.
00:59:46Est-ce qu'on est libéral de droite ?
00:59:48Alors moi, je fais partie
00:59:50et d'ailleurs je sentais ça derrière votre question sur De Gaulle.
00:59:52Je fais partie des gens qui pensent que la différence
00:59:54entre la gauche et la droite est beaucoup plus philosophique qu'économique.
00:59:56La question du libéralisme,
00:59:58philosophiquement, il naît à gauche
01:00:00le libéralisme.
01:00:02Ensuite, ça s'est traduit. Il n'y a pas deux personnes qui ont la même définition.
01:00:04Sur le terrain économique, on ne sait pas
01:00:06très bien ce que ça veut dire. Par ailleurs,
01:00:08est-ce que la liberté d'entreprendre se vit
01:00:10avec des frontières ou pas de frontières ?
01:00:12Ça change tout sur le fait de se définir libéral
01:00:14ou pas. Est-ce que ça se joue à l'échelle du monde ou à l'échelle nationale ?
01:00:16Il y a beaucoup de questions qui découlent de ça.
01:00:18Moi, je pense que dans le mot gratitude,
01:00:20je me retrouve absolument
01:00:22dans ce mot-là. Je n'ai pas encore lu votre livre,
01:00:24mais j'ai lu des interviews que vous avez faites sur le livre
01:00:26et en tout cas le titre, je le trouve exceptionnel.
01:00:28Je pense que
01:00:30on va dire que je suis perçue encore,
01:00:32mais la différence est quasiment spirituelle
01:00:34entre la gauche et la droite.
01:00:36Est-ce que vous acceptez de venir au monde
01:00:38et de ne pas tout contrôler ?
01:00:40Est-ce qu'il y a des choses qui vous sont données
01:00:42au moment où vous naissez ?
01:00:44Est-ce que vous acceptez de recevoir des choses
01:00:46que vous ne décidez pas ?
01:00:48Ou est-ce que vous êtes dans l'auto-engendrement permanent ?
01:00:50Je pense que la vraie rupture, elle est là.
01:00:52Est-ce que vous acceptez qu'il y a des choses
01:00:54sur lesquelles vous n'avez pas la main ?
01:00:56Je suis née femme, je suis née dans une famille
01:00:58que, en effet, je n'ai pas choisie
01:01:00et qui m'a appris à aimer et à être au monde.
01:01:02Je suis née française et, en effet,
01:01:04c'est un héritage qui me dépasse de loin.
01:01:06Je suis un maillon dans cette chaîne.
01:01:08J'irai plus loin. J'ai de la gratitude
01:01:10pour ce que j'ai reçu.
01:01:12Je ne me plains pas de cet héritage.
01:01:14Je le célèbre et je le transmets.
01:01:16Vous avez tout à fait raison quand vous parlez
01:01:18de dimension quasiment spirituelle de la droite.
01:01:20Il y a une conception fondamentalement différente
01:01:22entre la gauche et la droite
01:01:24de ce qu'est la nature humaine.
01:01:26Pour les gens de droite, l'être humain
01:01:28est faillible.
01:01:30L'être humain peut faire le mal et le bien.
01:01:32La frontière entre le bien et le mal,
01:01:34comme le disait merveilleusement Solzhenitsyn,
01:01:36se trouve dans le cœur de chacun.
01:01:38La droite ne pense pas qu'on peut créer le bien
01:01:40avec un grand B en forçant tout le monde
01:01:42à faire quelque chose qu'elle a prévu,
01:01:44parce que ça, ça crée des horreurs.
01:01:46La droite pense plutôt qu'on peut cultiver
01:01:48ce que Vasily Grossoine appelait
01:01:50la petite bonté.
01:01:52La petite bonté, c'est la bonté.
01:01:54Je ne suis pas catholique.
01:01:56Profondément,
01:01:58la doctrine sociale,
01:02:00la doctrine humaine et la reconnaissance
01:02:02de la nature humaine, la vraie différence,
01:02:04c'est le péché original.
01:02:06Et ça vous plaira sans doute, parce que j'en parle.
01:02:08Je parle du péché original et je parle de cette
01:02:10acceptation à droite que ce péché est là.
01:02:12En tout cas, Alexandre Jardin,
01:02:14qui est entre Laëtitia et Charlotte
01:02:16et aux anges,
01:02:18puisque c'est très intéressant
01:02:20ce que vous dites.
01:02:22Qu'avez-vous à faire ?
01:02:24C'est pour ça qu'autrefois, on ne donnait pas le droit de vote aux femmes.
01:02:26Qu'est-ce que vous avez dit ?
01:02:28Comme horreur ?
01:02:30Autrefois,
01:02:32jusque dans les années 50, vous avez remarqué
01:02:34qu'il n'y avait pas de droit de vote pour les femmes.
01:02:36Parce qu'effectivement, on considérait que les femmes
01:02:38étaient le réservoir
01:02:40du vote de droite.
01:02:42Ah oui.
01:02:44Ah oui, bien sûr.
01:02:46C'est la première fois que j'entends ça.
01:02:48C'est la première fois que j'entends ça.
01:02:50Sous la Troisième République, c'était le cas.
01:02:52Sous la Troisième République, c'était le cas.
01:02:54On ne donnait pas le vote aux femmes
01:02:56parce qu'elles votaient à droite.
01:02:58Oui, parce que c'est le sexe supérieur.
01:03:00Oui, parce que c'est le sexe supérieur.
01:03:02Et pourquoi les femmes voteraient plus à droite ?
01:03:04En domaine spirituel, mais aussi dans l'intelligence politique.
01:03:06Parce qu'on considérait que l'Église
01:03:08était plus de pouvoir.
01:03:10Vous aviez entendu ça, déjà ?
01:03:12Bien sûr.
01:03:14Vous êtes journaliste politique
01:03:16et vous parlez du mauvais journaliste politique.
01:03:18C'est intéressant parce qu'on va parler
01:03:20de ce qui s'est passé hier au RPR.
01:03:22J'aime bien dire ça, au RPR,
01:03:24au Républicain.
01:03:26En France, le mauvais journalisme politique
01:03:28a pris une large mesure à se rapprocher du pouvoir,
01:03:30puis soit le soutenir,
01:03:32parfois il y en a même qui se marient,
01:03:34soit le maudire.
01:03:36On adulte ou l'on déteste, au lieu d'apprécier avec mesure
01:03:38ou de critiquer avec justesse.
01:03:40On passe un temps considérable à interpréter
01:03:42des décisions déduites d'importance.
01:03:44On voit des symboles dans les moindres gestes.
01:03:46On fait l'exégèse de séquences
01:03:48emportées de remaniements faits
01:03:50de bout de ficelle. En face, le pouvoir
01:03:52manipule ces signes, tout en se trouvant
01:03:54prisonnier de cette promotion de soi
01:03:56et obligatoire.
01:03:58En disant ça, j'ai pensé au sketch de Coluche
01:04:00qui disait que le Président a descendu
01:04:02de marche pour accueillir, etc.
01:04:04Alors là, il expliquait,
01:04:06il faisait l'exégèse.
01:04:08Le journalisme politique,
01:04:10je ne parle pas, évidemment.
01:04:12Dans beaucoup de cas,
01:04:14ce n'est pas un hasard, d'ailleurs, ils finissent parfois à l'Élysée.
01:04:16Ils rêvent tous,
01:04:18au fond, d'être
01:04:20un acteur.
01:04:22Beaucoup, ils se rapprochent.
01:04:24Certains sont la plume servile.
01:04:26C'est ce que j'ai fait.
01:04:28J'ai été la plume d'un ministre.
01:04:30Oui, mais vous n'étiez pas journaliste à ce moment-là.
01:04:32Ah non !
01:04:34Tandis que là, il y en a qui le font en tant
01:04:36que journaliste, qui sont au service
01:04:38d'eux.
01:04:40Mais comment est-ce que ça peut être autrement,
01:04:42le journalisme politique ?
01:04:44Comment pourrait-il
01:04:46être complètement indépendant ?
01:04:48Comment pourrait-il agir ?
01:04:50Agir plus exactement, décrire ?
01:04:52Être plus indépendant,
01:04:54c'est tout simplement ne pas rechercher
01:04:56le pouvoir. Si on se rapproche trop du
01:04:58pouvoir, c'est qu'on a envie d'en être d'une certaine façon.
01:05:00Ils sortent des mêmes écoles.
01:05:02Il faut être un contre-pouvoir. Il faut regarder
01:05:04le pouvoir comme il est. Il faut le dire le roi est nu quand il l'est.
01:05:06Et quel média
01:05:08incarne ça ? Parce que là, vous allez aller
01:05:10sur des... Par exemple, disons les choses.
01:05:12Mediapart, d'une certaine manière,
01:05:14incarne ça. Le problème, c'est qu'il choisit toujours
01:05:16les mêmes cibles. Mais vous avez
01:05:18répondu à la question. Et il n'y a pas de Mediapart
01:05:20de droite.
01:05:22Il pourrait y en avoir. Il pourrait, mais il n'y en a pas.
01:05:24Mais il y a CNews.
01:05:26On n'est pas dans l'investigation. Non.
01:05:28Mais vous êtes dans la discussion
01:05:30critique. On est dans...
01:05:32On témoigne de la réalité. Serge Néjar a donné
01:05:34une excellente interview ce matin dans le Figaro.
01:05:36Il n'y a pas de... Ce n'est pas une chaîne d'opinion,
01:05:38CNews. C'est une chaîne
01:05:40des opinions qui sont sur ce plateau.
01:05:42Mais on... Comment dire ?
01:05:44On traduit la réalité. On témoigne
01:05:46de la réalité. Mais il y a
01:05:48peu de place pour l'investigation.
01:05:50Mediapart, c'est dans l'investigation. Il n'y a pas un média
01:05:52de droite d'investigation comme Mediapart.
01:05:54C'est déjà bien. Parce que Mediapart choisit
01:05:56ses cibles. Oui. Bien sûr. Et là, on le voit bien
01:05:58avec... Là, je fais juste une parenthèse.
01:06:00Le procès de Nicolas Sarkozy. Vous avez
01:06:02M. Harfi, en majesté, tous les soirs,
01:06:04qui convoque les partis civils
01:06:06et qui dit ce qu'il faut dire, comment le dire,
01:06:08etc. Qui fait son show,
01:06:10sa conférence de presse, tous les jours,
01:06:12tout ça, devant tout le monde.
01:06:14M. Harfi, qui est journaliste,
01:06:16et il dit ce qu'il faut décoder,
01:06:18ce qu'a dit la présidente.
01:06:20Et les partis civils sont là. Et ses confrères
01:06:22sont là, en train de se faire
01:06:24influencer ou pas parler.
01:06:26C'est M. Harfi. Mais vous savez, les gens ne sont pas dupes.
01:06:28Ils ne sont pas
01:06:30dupes, oui. Ils ne sont pas dupes.
01:06:32Il y a quelque chose de très intéressant aussi
01:06:34qui sépare la gauche de la droite. C'est
01:06:36la conception
01:06:38du savoir ou de la connaissance.
01:06:40La gauche pense souvent qu'on connaît,
01:06:42on apprend les choses simplement en les regardant.
01:06:44On regarde un média, et donc on pense tout ce que dit
01:06:46le média. C'est ce que pense la gauche de CNews,
01:06:48par exemple. La gauche dit que les gens deviennent de droite
01:06:50parce qu'ils regardent CNews. Et la droite a une
01:06:52toute autre conception de l'information et de la
01:06:54réalité, ou de la connaissance.
01:06:56C'est de dire que ce qui est premier, c'est la réalité,
01:06:58c'est ce qui se passe. Et les gens se font
01:07:00d'abord une opinion en fonction de ce qu'ils
01:07:02vivent. Et puis ensuite, c'est vrai
01:07:04qu'ils se tournent vers des médias qui vont
01:07:06peut-être amplifier ce qu'ils pensent.
01:07:08Mais ils le pensent déjà.
01:07:10Donc j'allais y venir.
01:07:12La droite est empiriste, et la gauche
01:07:14est idéaliste, de ce point de vue-là.
01:07:16Mais elle a tort. Et les procès qu'elle peut
01:07:18vous faire, par exemple, me semblent fondés
01:07:20sur cette vision du monde qui est erronée, puisqu'elle ne se l'applique
01:07:22pas elle-même. Elle ne dit pas « nous sommes de gauche parce que
01:07:24nous écoutons France Inter ou France Culture ».
01:07:26Vous voyez que c'est en plus contradictoire.
01:07:28– Alors il y a quelqu'un qui me dit, je ne sais pas
01:07:30comment entendre ça, « vu ce qu'on entend ce matin,
01:07:32la droite, c'est le LSD ».
01:07:34Que veut dire cet impérialisme culteur ?
01:07:36– Alors, LSB, c'est moi.
01:07:38– Non, LSD, il doit dire qu'on a l'air drogué.
01:07:40– « Vu ce qu'on entend ce matin,
01:07:42la droite, c'est le LSD ».
01:07:44Bon, parlons des LR. Un mot des LR,
01:07:46vous allez me dire ce que vous en pensez, puisqu'il va avoir…
01:07:48– Non pas un combat des chefs,
01:07:50ni la guerre des chefs.
01:07:52– Une émulation. – Une émulation.
01:07:54Un combat des idées.
01:07:56– C'est très bien un combat des chefs.
01:07:58C'est très bien un combat des chefs.
01:08:00– La compétition, c'est normal.
01:08:02– J'en ai assez qu'on ironise sur ce sujet.
01:08:04– Bon, écoutez M. Retailleau, et puis je vous donne la parole,
01:08:06Joseph Massé-Scarron.
01:08:08Parolez-vous. Écoutons.
01:08:10– Jamais, jamais,
01:08:12cette guerre des chefs
01:08:14ne viendra de moi.
01:08:16Pour qu'il y ait une guerre des chefs,
01:08:18il faut être deux combattants.
01:08:20Moi, ce que je veux, c'est vraiment proposer
01:08:22un nouveau projet.
01:08:24Je sens que depuis que je suis au ministère de l'Intérieur,
01:08:26il y a une fierté
01:08:28pour la droite, pour les électeurs de droite.
01:08:30Et je pense qu'il faut la consolider
01:08:32et il faut l'élargir.
01:08:34Et je pense que cet élargissement,
01:08:36c'est fondamental.
01:08:38– Écoutez M. Jean Brun maintenant, qui est porte-parole
01:08:40des LR.
01:08:42– Moi, je me réjouis ce soir qu'une fois de plus,
01:08:44notre famille politique a su se parler,
01:08:46se dire les choses. Tout le monde est d'accord
01:08:48sur le fait que cette élection doit être irréprochable.
01:08:50Ça signifie qu'on suive les statuts
01:08:52à la lettre d'une part, et deuxièmement
01:08:54que les uns et les autres se respectent
01:08:56dans cette élection. Les enjeux sont
01:08:58trop importants pour qu'on s'éloigne.
01:09:00Le seul objectif, c'est l'unité, l'unité, l'unité.
01:09:02– Dans la famille LR, je voudrais
01:09:04voir en veux qui est.
01:09:06– Ce que j'essaie moi, c'est que ce soit complémentaire.
01:09:08On additionne les talents.
01:09:10Ceux qui sont nos ministres au gouvernement,
01:09:12pour qu'ils fassent leur travail.
01:09:14Et puis, une parole libre, indépendante
01:09:16aux partis, pour pouvoir exprimer
01:09:18et défendre ce qu'on veut faire
01:09:20au niveau de la droite.
01:09:22– Mais Bruno Rota, il dit qu'il fait campagne
01:09:24sur son temps libre.
01:09:26– Vous savez, quand on est ministre de l'Intérieur,
01:09:28il n'y a pas de temps libre.
01:09:30– C'est drôle comme question, il va faire campagne
01:09:32sur son temps libre quand on bat des chefs.
01:09:34– Bien sûr, quand on regarde cette séquence,
01:09:36on voit les copeaux volter tellement c'est de la langue de bois.
01:09:38D'accord, je l'accorde.
01:09:40Mais moi, sans doute parce que j'ai été journaliste politique,
01:09:44moi j'adore les combats politiques.
01:09:48Ce qui me tue en France aujourd'hui,
01:09:50peut-être, on a fini par accepter,
01:09:52en raison de Macron,
01:09:54de sa déconstruction politique,
01:09:58on a fini par accepter le fait
01:10:00qu'il ne puisse pas y avoir
01:10:02de vie politique partisane avec des débats.
01:10:04– Mais il pense la même chose.
01:10:06– Moi, ce qui me frappe…
01:10:08– Vous pensez la même chose, vous qui êtes retailleux ?
01:10:10– Non.
01:10:12– Ah bon ? Dites-moi, qu'est-ce qui les différencie ?
01:10:14– Sur les retraites, vous pensez qu'ils sont sur la même ligne ?
01:10:16– On n'en peut plus.
01:10:18– On n'en peut plus de ce débat-là, on en finit.
01:10:20– C'est vrai, d'autres arguments.
01:10:22– Ils ont quelles différences sur la retraite ?
01:10:24– Non, mais je vais prendre d'autres arguments
01:10:26sur des idées qui sont, à mon sens, importantes.
01:10:28C'est-à-dire, là, pour le coup,
01:10:30on est sur la philosophie politique,
01:10:32sur la notion de l'autorité.
01:10:34D'ailleurs, ce n'est pas un hasard
01:10:36si Bonne-Rotailleau, son premier livre
01:10:38qu'il a écrit en politique, ça s'appelle « L'autorité ».
01:10:40Et il y a des différences, notables avec Laurent Wauquiez.
01:10:42Laurent Wauquiez, je rappelle quand même
01:10:44qu'il a commencé sa carrière politique
01:10:46avec Jacques Barraud, pardonnez-moi.
01:10:48Ce n'est pas anodine, ce n'est pas exactement
01:10:50la même droite, donc oui, il y a des idées.
01:10:52Et d'ailleurs, ce sera pareil
01:10:54pour le congrès de juin du PS,
01:10:56il va y avoir des idées,
01:10:58il va y avoir confrontation d'idées,
01:11:00je trouve ça sain. Le fait qu'on s'habitue
01:11:02dans ce pays, qu'il s'agisse
01:11:04de LFI ou qu'il s'agisse des partis
01:11:06macronistes, le fait qu'il n'y ait pas de congrès,
01:11:08qu'il n'y ait pas de challenge,
01:11:10qu'il n'y ait pas d'idées, qu'il n'y ait pas de combat des chefs,
01:11:12je trouve ça mauvais.
01:11:14Et je comprends la leçon de M. Vins,
01:11:16parce qu'il a raison sur ce point.
01:11:18Écoutez ce que disait
01:11:20M. Rotailleau ce matin au 4V.
01:11:22Je ne me présente pas
01:11:24contre Bruno Rotailleau.
01:11:26Je me présente pour refonder la parole
01:11:28de la droite. Parce que je pense
01:11:30que dans notre pays, il y a une attente
01:11:32sur beaucoup de sujets des positions de la droite.
01:11:34Mais ce que je veux, c'est que la droite parle sur
01:11:36tous les sujets. Les questions régaliennes,
01:11:38la question de l'immigration, de la sécurité,
01:11:40et puis la question du travail.
01:11:42Et je voudrais expliquer
01:11:44qu'est-ce que je veux porter.
01:11:46Sur ces thèmes-là, il faut une parole
01:11:48qui soit libre et indépendante.
01:11:50Pour ça, il faut être complémentaire.
01:11:52D'une part, l'action de nos ministres au gouvernement
01:11:54est très importante pour essayer
01:11:56d'avoir des résultats maintenant.
01:11:58Et d'autre part, au niveau de notre parti,
01:12:00il faut préparer un projet de rupture.
01:12:02Un vrai projet de changement.
01:12:04Parce que les Français voient bien que ça ne marche plus.
01:12:06Et ce projet de changement,
01:12:08il faut le faire sans être prisonnier de la solidarité gouvernementale.
01:12:10En ayant la possibilité
01:12:12d'avoir une parole qui soit
01:12:14complètement libre et indépendante.
01:12:16Vous voyez, j'ai lancé Bruno Rotailleau
01:12:18et c'était Laurent Wauquiez. Je vais dire que je les ai confondus.
01:12:20Alexandre Jardin.
01:12:22Juste une seconde auparavant.
01:12:24Quand vous entendez,
01:12:26simplement décryptage,
01:12:28M. Laurent Wauquiez dire ça,
01:12:30alors qu'il a fait des pieds et des mains en décembre
01:12:32pour être à la fois président
01:12:34et membre du gouvernement Bayrou,
01:12:36vous vous dites, vous rêvez.
01:12:38Rotailleau est très libre dans sa parole.
01:12:40Non mais c'est vrai.
01:12:42Alexandre Jardin.
01:12:44Rotailleau est à un moment de vérité.
01:12:46S'il continue à envoyer les préfets
01:12:48pour taper sur le peuple
01:12:50sur l'histoire des ZFE,
01:12:52non non,
01:12:54s'il continue à faire ça,
01:12:56il perdra le peuple.
01:12:58Il faut qu'il fasse extrêmement attention.
01:13:00Parce qu'en ce moment, les gens sont en train de voir,
01:13:02à Lyon, ils ont vu la sous-préfète
01:13:04arriver.
01:13:06Elle n'arrive pas toute seule.
01:13:08La gratitude, récit politique d'une trajectoire inattendue,
01:13:10Laëtitia Stroke Bonnard.
01:13:12Et vous dites, le livre que je voulais écrire,
01:13:14c'était d'abord un pamphlet
01:13:16contre Zemmour.
01:13:18Et vous dites, je voulais
01:13:20critiquer Zemmour depuis la droite
01:13:22et non, comme il est d'usage,
01:13:24depuis la gauche.
01:13:26Et montrer, grosso modo, que confier notre civilisation
01:13:28à Eric Zemmour, comme il le réclamait,
01:13:30revenait à laisser son chien
01:13:32chez le taxidermiste en partant en vacances.
01:13:34Mais ça,
01:13:36qu'est-ce que vous avez
01:13:38contre Eric Zemmour ?
01:13:40Je le développe ensuite.
01:13:42Comment quelqu'un de droite
01:13:44peut être en opposition avec Eric Zemmour ?
01:13:46C'est vrai,
01:13:48je comprends que ça peut surprendre,
01:13:50mais c'est parce qu'à l'intérieur de la droite, il y a plusieurs familles.
01:13:52Moi, je défends
01:13:54ce que j'appelle, grosso modo, le libéral-conservatisme.
01:13:56Et je pense que Eric Zemmour
01:13:58appartient à ce que j'appelle, moi, la réaction
01:14:00soft. Je le définis dans le livre.
01:14:02Je fais référence,
01:14:04bien sûr, à la réaction, au sens
01:14:06des réactionnaires qui sont apparus
01:14:08après la révolution française. Soft,
01:14:10parce que, bien sûr, Eric Zemmour ne propose pas de revenir
01:14:12à la monarchie, absolument pas, mais c'est quelqu'un
01:14:14qui me semble absolument...
01:14:16Il est libéral, sur le plan économique ?
01:14:18Zemmour est quelqu'un qui est très critique
01:14:20de la société telle qu'elle est aujourd'hui,
01:14:22mais j'ai envie de dire de toute la société. C'est quasiment
01:14:24spirituel, en fait, mon argument.
01:14:26Je le vois comme quelqu'un qui déteste le monde.
01:14:28Et ma conviction,
01:14:30c'est qu'être de droite, c'est aimer le monde.
01:14:32C'est-à-dire que c'est être pessimiste,
01:14:34certes, mais avoir de l'espoir. Et ce que j'ai vu
01:14:36chez Eric Zemmour, c'est un très
01:14:38fort pessimisme et beaucoup de désespoir.
01:14:40Et je ne pense pas qu'on puisse confier notre avenir
01:14:42à quelqu'un qui n'a que du désespoir,
01:14:44que de la mauvaise nouvelle à nous apporter.
01:14:46Alors ça, vous le dites également,
01:14:48le pessimisme, je vais
01:14:50essayer de retrouver ça, parce que ça m'a
01:14:52intéressé, effectivement, et
01:14:54c'est le pessimisme,
01:14:56je ne le retrouve pas. Mais c'est lié à la conception de la nature
01:14:58humaine dont on discutait tout à l'heure. Oui, mais
01:15:00qu'importe qu'à la place de la déconstruction
01:15:02opérée par les woke, Zemmour ne propose qu'un
01:15:04édifice en carton-pâte, qu'importe aussi
01:15:06qu'à force de contredire mot pour mot ses ennemis,
01:15:08ils finissent par leur ressembler au point de devenir,
01:15:10pour tout dire, un woke de droite, sensible
01:15:12aux injustices subies par
01:15:14les vrais français, mais indifférents
01:15:16à celles qui s'abattent
01:15:18sur tous les autres. C'est assez
01:15:20intéressant, effectivement,
01:15:22comme développement.
01:15:24Je pense
01:15:26qu'à force de détester la gauche,
01:15:28il a fini par lui ressembler à l'inverse.
01:15:30Et finalement, ce n'est pas la personne
01:15:32que je j'attaque. Il y a une forme de joie
01:15:34mauvaise que vous trouvez chez lui,
01:15:36à constater
01:15:38l'étendue des dégâts.
01:15:40Ah non, plutôt du désespoir.
01:15:42Un désespoir qui
01:15:44quasiment en appelle
01:15:46à ce que la destruction arrive, non pas par joie,
01:15:48mais parce qu'il n'y a pas d'autre issue, selon lui,
01:15:50il me semble. Ce qui est vrai, c'est que
01:15:52Trump a gagné aux élections.
01:15:54Trump, qui est quand même de droite, a gagné aux élections
01:15:56parce qu'il avait un message
01:15:58qui était un message optimiste.
01:16:00Alors que les gens de droite,
01:16:02passent leur temps à parler de déclin.
01:16:04C'est très différent d'Eric Zemmour et
01:16:06de J.D. Vance que vous citiez, le vice-président,
01:16:08qui est lui un vrai intellectuel.
01:16:10C'est vraiment nouveau.
01:16:12C'est Roger Scruton,
01:16:14votre scrutone, qui est votre
01:16:16maître à penser, qui définit
01:16:18le bon pessimisme du taxi qui
01:16:20quittait le domaine. Je lui avais fait un signe de la main,
01:16:22assis à la fenêtre, il me l'avait rendu. Son regard
01:16:24n'avait rien perdu de son pessimisme
01:16:26au sens singulier qu'il avait lui-même
01:16:28donné à ce terme. Je distingue le bon
01:16:30pessimisme qui consiste
01:16:32simplement à reconnaître la profonde
01:16:34incompétence de la nature humaine
01:16:36du mauvais, qui implique d'arrêter
01:16:38d'espérer. Et l'espérance,
01:16:40alors l'espérance c'est catholique, pardonnez-moi,
01:16:42c'est chrétien. L'espoir, l'espérance
01:16:44c'est vrai que c'est...
01:16:46L'espérance c'est vraiment, alors ça c'est
01:16:48l'adoption du message chrétien-catholique.
01:16:50Mais que serions-nous sans l'espoir ?
01:16:52Même quand la situation
01:16:54est difficile, on ne peut rien faire sans espoir.
01:16:56C'est d'ailleurs pour ça, à mon avis,
01:16:58qu'on continue à faire des
01:17:00enfants, c'est qu'on espère justement
01:17:02et qu'on en fait
01:17:04de moins en moins, ce qui est
01:17:06très révélateur d'un certain état d'esprit.
01:17:08Est-ce que vous savez pourquoi on fait des enfants ?
01:17:10Alors il y a plein de raisons. Mais parce qu'on ne réfléchit pas.
01:17:12Si on ne fait pas réfléchir,
01:17:14pardonnez-moi, si on réfléchit une seconde
01:17:16on ne fait pas d'enfant. Et on est tous
01:17:18pareils. Et il ne faut mieux pas réfléchir.
01:17:20Si vous me permettez, parce que si vous réfléchissez,
01:17:22vous dites stop. Mais sinon il n'y aurait pas de société.
01:17:24Vous souriez, mais vous savez bien que c'est vrai.
01:17:26Il y a un truc qui me frappe
01:17:28dans nos vies à tous.
01:17:30Je veux dire, tout le monde
01:17:32se met en couple en gros entre 25 et 35 ans.
01:17:34Bon.
01:17:36Tout le monde fait des enfants. Voilà.
01:17:38Comme si on était programmé pour ça.
01:17:40Et puis je vois beaucoup dans ma génération
01:17:42de gens qui à 40, 45 ans se remettent tout seuls.
01:17:44Parce qu'en fait c'est compliqué
01:17:46parfois de vivre à deux. Retrouvent leur liberté.
01:17:48Vivent les cas où les sexas
01:17:50génèrent comme des ados.
01:17:52Sortent, etc. Parce qu'ils en auront l'ordre.
01:17:54Leurs enfants, ils grandissent,
01:17:56ils voient de loin, bien sûr, parce qu'ils sont grands
01:17:58maintenant, etc. Et puis ils retrouvent
01:18:00une forme de liberté. Mais pourquoi pas ?
01:18:02L'important c'est que les parents soient là quand les enfants grandissent.
01:18:04Vous avez raison. Qu'ils s'occupent d'eux.
01:18:06Parce qu'avoir des enfants c'est aussi accepter
01:18:08de sacrifier une partie de son bien-être
01:18:10pour les autres. Les anniversaires.
01:18:12Et une fois qu'on s'est suffisamment sacrifié
01:18:14pour ses enfants... Arrêtez ce mot-là !
01:18:16Jamais ça.
01:18:18On se sacrifie... Ah dites jamais ça.
01:18:20Mais c'est une bonne chose de se sacrifier. Ah non, on ne se sacrifie pas.
01:18:22C'est la fin de mon livre. C'est quasiment le dernier mot.
01:18:24Tout ce qu'on fait dans la vie, c'est pour soi.
01:18:26Même si on fait le bien.
01:18:28Vous avez raison en partie.
01:18:30Mais ça c'est un argument kantien.
01:18:32Chez Kant, il y a tout un développement...
01:18:34Je suis kantien ! Dominique Kantien !
01:18:38Emmanuel Kant, le philosophe.
01:18:40Parce que c'est vrai que dans l'altruisme,
01:18:42il y a une forme d'égoïsme.
01:18:44Mais une partie seulement.
01:18:46L'altruisme existe aussi en tant que tel.
01:18:48Je déteste l'idée des gens qui disent
01:18:50je me suis sacrifié pour toi. C'est une des phrases
01:18:52les plus horribles.
01:18:54Le terme est trop utilisé.
01:18:56Parfois on dit qu'on se sacrifie alors qu'on ne sait pas sacrifier.
01:18:58Mais le vrai sacrifice existe.
01:19:00C'est quand vous acceptez de perdre quelque chose. Vraiment.
01:19:02Pour quelqu'un d'autre. Quelque chose que vous ne retrouverez pas.
01:19:04Quand vous éveillez vos enfants,
01:19:06vous acceptez de donner beaucoup de temps.
01:19:08Beaucoup de temps que vous auriez pu consacrer
01:19:10à d'autres plaisirs.
01:19:12À des sorties. À vous-même en fait.
01:19:14Et vous acceptez de le consacrer à quelqu'un d'autre.
01:19:16Mais ce qui est fabuleux, c'est que c'est ça qui vous rend
01:19:18heureux à la fin.
01:19:20Vous aimez et vous avez
01:19:22donné quelque chose à autrui.
01:19:24Et ce quelque chose l'a rendu heureux.
01:19:26Mais c'est ça qui est fabuleux.
01:19:28C'est que ça vous rend heureux.
01:19:30Parce que finalement...
01:19:32C'est le résultat peut-être.
01:19:34C'est la différence entre le but et la conséquence.
01:19:36Sur X, il y a
01:19:38un site, qui ne m'enveuille pas
01:19:40parce que je ne me souviens pas du nom exact.
01:19:42Qui, chaque jour, donne
01:19:44des noms et des exemples de héros
01:19:46ou même pas de héros, de personnes de la résistance.
01:19:48Qui ont participé à cette résistance.
01:19:50Et très souvent, je les reprends
01:19:52et je les retweete. Je sais qu'Alexandre Jardin aussi.
01:19:54Eh bien, franchement,
01:19:56dans ce mouvement
01:19:58d'abnégation, de sacrifice,
01:20:00il n'y a pas
01:20:02d'égoïsme. Il n'y a pas d'égoïsme du tout.
01:20:04C'est la grandeur du père de famille.
01:20:06Ou de la mère de famille.
01:20:12C'est les héros de notre jour ?
01:20:14Oui, oui.
01:20:16Non mais ça, c'est pas autre chose.
01:20:18Oui, c'est les héros du quotidien de s'occuper de ses enfants.
01:20:20Oui, la réponse est oui.
01:20:22Et je suis d'accord avec vous.
01:20:24L'Essentiel chez Labros,
01:20:26aujourd'hui, c'est le mardi.
01:20:28J'ai un texte très émouvant de Ludovic Orseni
01:20:30qui nous dit, voici le dernier extrait
01:20:32que je vous envoie de l'Essentiel chez Labros
01:20:34puisque notre dernière émission du mardi 25 sera enregistrée
01:20:36le matin même. Philippe et moi-même sommes
01:20:38un peu tristes et amers de cette situation
01:20:40comme vous pouvez vous en douter.
01:20:42Quoi qu'il en soit, c'est l'occasion pour moi de vous remercier sincèrement
01:20:44pour le travail que vous nous avez apporté.
01:20:46C'est vrai que chaque semaine, nous passons
01:20:48d'abord à ne pas nous remercier parce qu'on aime beaucoup
01:20:50Philippe qui reçoit David Funkinos
01:20:52pour son nouveau roman.
01:20:54L'écrivain est habitué à avoir ses récits adaptés au cinéma.
01:20:56Vous le connaissez, je ne sais pas si vous vous avez édité
01:20:58en plus dans la même maison, Galimar.
01:21:00Donc, on embrasse Philippe.
01:21:02On est tristes pour le moment
01:21:04pour nos amis de C8. On espère que le Conseil d'État
01:21:06si aujourd'hui changera la donne.
01:21:08C'est tellement invraisemblable.
01:21:10Tellement invraisemblable de fermer
01:21:12une première chaîne de TNT.
01:21:14Il allait mettre 300 et 400 personnes au chômage.
01:21:16Là encore,
01:21:18c'est-à-dire que c'est le public qui choisit.
01:21:20Il n'aime pas le public. Ces gens n'aiment pas le public.
01:21:22Les petits hommes gris n'aiment pas le public.
01:21:24Le public, ça sent mauvais. Ça pue des pieds.
01:21:26Donc, on ferme
01:21:28pour cela C8.
01:21:30Et je vous propose d'écouter
01:21:32notre ami Dabrow.
01:21:34C'est un point commun
01:21:36qu'on a aussi. C'est vrai que j'ai réalisé
01:21:38trois films, La Décathèse, Jalouse,
01:21:40Les Fantasmes. J'écris des romans
01:21:42avec un début, un milieu, une fin.
01:21:44C'est très important pour moi qu'on ait envie de suivre l'histoire.
01:21:46Donc, c'est vrai que j'ai beaucoup de propositions
01:21:48d'adaptation. Mais je n'ai pas
01:21:50pour désir que tous mes livres deviennent
01:21:52des films. J'en refuse beaucoup.
01:21:54Par exemple, Vers la beauté, j'ai refusé
01:21:56toutes les adaptations. La Vie Heureuse aussi.
01:21:58J'aime bien l'idée qu'un livre
01:22:00reste un livre. C'est-à-dire que cette Clara,
01:22:02chaque personne qui va lire
01:22:04ce livre aura sa Clara en tête.
01:22:06J'aime cette idée.
01:22:08Vous ne voulez pas le réaliser ? Je vous demande
01:22:10tout le temps pourquoi vous ne refaites pas du cinéma ?
01:22:12On n'est pas là pour répondre à vos questions.
01:22:14C'est moi qui pose les questions, David.
01:22:20Hier, il y a eu un record de tous les temps pour Cyril
01:22:22Hanouna sur Touche pas à mon poste.
01:22:24Je salue évidemment Vincent
01:22:26Pujol
01:22:28qui nous écoute et qui m'envoie ce petit texto.
01:22:30Hier, c'est la cinquième chaîne de France sur la journée d'hier.
01:22:32Cinquième chaîne de France. C'est absolument délirant.
01:22:34Je peux vous dire, c'est délirant.
01:22:36Je ne sais pas ce que va décider le Conseil d'État
01:22:38mais c'est délirant.
01:22:40Je salue évidemment tous nos amis
01:22:42de ces huit auxquels on pense.
01:22:44Je veux vraiment vous remercier, Laetitia
01:22:46et puis Charlotte.
01:22:48Votre dialogue était d'un haut niveau.
01:22:50Cette émission me fait plaisir
01:22:52parce qu'elle est parfois différente.
01:22:54On ne sait pas, lorsqu'on
01:22:56entre sur le plateau, ce qui va se passer.
01:22:58Ça fait partie du charme de cette émission.
01:23:00J'espère que les téléspectateurs
01:23:02sont également heureux. Ce matin, on avait Alexandre
01:23:04qui vient nous voir régulièrement aussi
01:23:06et je suis parfois peiné
01:23:08lorsque notre émission est caricaturée
01:23:10quand on dit qu'on fait toujours la même chose,
01:23:12qu'on parle du voile
01:23:14ou de l'immigration, etc.
01:23:16Ce matin, on n'a pas parlé, évidemment,
01:23:18jamais de ces sujets-là.
01:23:20On a parlé d'autres choses, on a témoigné de la réalité
01:23:22grâce à vous, grâce à ce livre,
01:23:24aux éditions de l'Observatoire.
01:23:26Laetitia Strauch-Bonnard.
01:23:28Merci aussi, Charlotte, pour votre présence
01:23:30inspirante.
01:23:32Voilà ce que je voulais vous dire à toutes les deux.
01:23:34Merci, Alexandre, vous êtes toujours le bienvenu.
01:23:36À chaque fois que vous m'activez, je vous dis
01:23:38venez, vous avez toute votre place sur ce plateau,
01:23:40bien évidemment.
01:23:42Monsieur Vincent Hervouet, je ne voudrais pas
01:23:44vous oublier parce que, évidemment...
01:23:46Vous m'avez pas congédié, finalement.
01:23:48Bravo, très belle émission,
01:23:50me dit une personne et j'en suis content.
01:23:52Non, non, mais c'est vrai et vraiment
01:23:54je vous remercie grandement. Je remercie Jean Delacoste
01:23:56qui était avec nous,
01:23:58Denis était à la réalisation, Rémi était à la vision,
01:24:00Yannick et Mathis étaient au son,
01:24:02Marine Lanson, bien sûr, Jean Delacoste,
01:24:04Larrémondi, passez une bonne journée
01:24:06et nous on se retrouve ce soir
01:24:08et j'embarque dans une seconde.