LENGLET-CO - Classes moyennes : qui sont-elles ? Comment améliorer leur sort ?

  • il y a 9 mois
Regardez Lenglet-Co du 15 janvier 2024 avec François Lenglet.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL Matin
00:06 Il est 7h37
00:08 L'Anglais court avec vous François Langlais.
00:11 Bonjour à tous. François, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a célébré à plusieurs reprises les classes moyennes françaises,
00:17 le coeur bâtant du pays je le cite, mais qui sont exactement ces classes moyennes ?
00:21 Vous savez dans la population française il y a 30% de classes modestes et puis à l'autre extrémité
00:27 20% de classes aisées. Les moyennes elles sont entre les deux et ça représente à peu près 50% de la population
00:34 c'est à dire 15 millions de ménages. En termes de revenus pour un célibataire ça correspond à
00:40 entre 1500 et 3500 euros par mois et évidemment un peu davantage pour une famille. Alors pourquoi sont elles si importantes ces classes moyennes ?
00:48 Parce qu'elles sont le socle de l'économie évidemment mais aussi de la démocratie. Vous savez il y a une corrélation étroite entre
00:56 l'apparition de classes moyennes dans un pays et la mise en place de la démocratie et à l'inverse quand les classes moyennes se portent mal
01:03 à l'extrême on peut aller jusqu'à basculer dans un régime fasciste ou une dictature on a vu ça entre les deux guerres en Europe.
01:10 Alors quel est le problème des classes moyennes françaises au moment où nous parlons ?
01:14 Bah écoutez elles ont le sentiment de s'appauvrir pour au moins trois raisons.
01:18 L'inflation récente tout d'abord bien sûr en particulier celle des prix d'énergie,
01:23 les difficultés à se loger ça c'est pas nouveau mais ça ça aggrave à cause du prix des logements et des loyers dans les villes
01:29 et puis quand même la détérioration des services publics.
01:32 De ce point de vue la nouvelle ministre de l'éducation nationale a mis les pieds dans le plat
01:36 de façon maladroite bien sûr mais est-ce qu'on peut lui reprocher de dire la vérité ?
01:41 Mais quel rapport avec les classes moyennes ?
01:43 Ah en fait on est au coeur du sujet.
01:45 Amélie Oudéa Castera justement cette nouvelle ministre a expliqué que
01:48 elle avait mis ses enfants dans une école privée parce que l'école publique fonctionnait mal.
01:53 Mais c'est le problème de centaines de milliers de parents.
01:56 Mais tous n'ont pas les ressources suffisantes pour faire comme la ministre.
01:59 D'où le sentiment de frustration de subir un système à deux vitesses, de déclassement,
02:04 de ne pas pouvoir donner à ses enfants la chance qu'on voudrait pour eux.
02:08 C'est ça l'angoisse des classes moyennes.
02:11 Alors que peut-on faire justement pour ces fameuses classes moyennes ?
02:13 Alors vous savez Attal s'oriente vers une technique classique qui est la baisse d'impôts
02:17 qui avait d'ailleurs été annoncée par Emmanuel Macron il y a un petit moment.
02:20 Le problème c'est qu'il n'y a quand même pas un fifrelin en caisse.
02:23 Du coup l'enveloppe prévue est ridicule.
02:26 Deux milliards d'euros sur quand même plus de 1000 milliards de prélèvements.
02:30 Ça représente un gain théorique d'une centaine d'euros par foyer par an.
02:35 Et ça a toute chance de déboucher sur une nouvelle usine à gaz fiscal dans la France,
02:40 elle se crée pour cibler la baisse sur les catégories sociales concernées.
02:43 En résumé il y a quand même un gros risque que ça soit de l'argent jeté à la rivière.
02:49 Voilà dites-moi vous êtes sceptique.
02:51 Oui en fait dans la situation actuelle c'est pas tant en augmentant les transferts financiers
02:55 qu'en améliorant l'efficacité de l'État qu'on peut faciliter la vie des classes moyennes.
03:00 Efficacité dans l'éducation, dans la sécurité, dans la simple délivrance de papiers d'identité.
03:06 Ça reste un cauchemar aujourd'hui.
03:08 Vous savez Attal a construit sa popularité avec des mesures qui n'étaient pas coûteuses
03:13 mais qui témoignaient d'une forme d'autorité bienvenue.
03:15 C'était l'interdiction de la baïa, c'était les sanctions contre les élèves qui refusaient
03:20 de rendre hommage au professeur Dominique Bernard.
03:23 Pas besoin de moyens supplémentaires, pas besoin de lois.
03:26 Il suffisait juste d'être intraitable sur l'exécution.
03:30 C'est de cela dont les classes moyennes ont besoin plutôt que d'une homone fiscale.
03:34 Merci beaucoup François Langueux.
03:36 On retrouve toutes vos chroniques sur le site artel.fr.
03:38 *rire*

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