Éric Zemmour et Sarah Knafo sont les seuls invités français à l'investiture de Donald Trump. Sarah Knafo, Députée européenne Reconquête, est l'invitée de Thomas Sotto.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 10 janvier 2025.
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00:00Et tout de suite, l'invité de RTL Matin, Thomas, vous recevez aujourd'hui, Sarah Knafo, députée européenne reconquête le parti d'Éric Zemmour.
00:10Bonjour et bienvenue sur RTL Sarah Knafo.
00:12Merci à vous, bonjour Thomas Soto.
00:13Un aller-retour qui fait parler. Hier, Doualem, qui est un influenceur algérien de 59 ans, qui avait été expulsé vers son pays, a été renvoyé en France dans la soirée, le tout dans la même journée.
00:22Retour à la case départ et en centre de rétention administrative parce que l'Algérie l'a interdit de territoire. On fait quoi maintenant ?
00:29C'est très simple, on fait ce qu'on aurait dû faire depuis maintenant des années, c'est-à-dire divorcer pour de bon avec l'Algérie.
00:34On est dans une situation où on a donné l'indépendance à l'Algérie en 1962, donc c'était prétendument le divorce, mais le problème c'est qu'on a eu la garde des enfants,
00:42qu'on a continué de payer une pension alimentaire et qu'on a même aujourd'hui les violences conjugales.
00:46Donc on fait ce qu'on aurait dû faire, c'est-à-dire la fermeté. Fin de la naïveté, on arrête les repenses.
00:50Mais là, quand l'Algérie dit dans ce cas précis, il est interdit de territoire chez nous, on n'en veut pas. Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que vous auriez fait si vous étiez au pouvoir ?
00:56On utilise les moyens de pression énormes qu'on a vis-à-vis de l'Algérie. Monsieur l'Anglais doit connaître ces chiffres, en 5 ans, on a donné 842 millions d'euros à l'Algérie.
01:03Est-ce qu'on peut se dire, à présent, on arrête plus un centime à ce pays qui par ailleurs ne reprend pas des individus qui sont des bombes sur pattes,
01:11qui ne nous donnent jamais les laissés-passer consulaires, qui nous insultent à longueur de conférences de presse, et je le dis même à titre personnel
01:16puisque j'ai été insultée par le Président, Monsieur Théboun, lorsque j'ai donné ce chiffre de l'aide publique au développement, j'ai subi des menaces de mort de la part des Algériens.
01:24Il faut commencer à se dire que cet État n'est plus un ami, qu'on ne lui doit plus rien, on a assez payé pour le dédommager absolument.
01:31Vous savez qu'on a quand même une coopération sécuritaire et militaire avec l'Algérie, pour la lutte contre le terrorisme ?
01:35En termes sécuritaire et militaire, je pense que l'Algérie est beaucoup plus dangereuse que ce qu'elle nous apporte en termes de coopération.
01:40Je pense qu'on ne reconstruira rien de sang si on n'admet pas une rupture pour commencer. C'est ce qu'il faut faire.
01:45Après, tous les Algériens ne sont pas des bombes sur pattes, comme vous dites.
01:48Je ne parle pas de tous les Algériens, je parle de ce monsieur qui a été expulsé. D'ailleurs, Monsieur Retailleau a eu raison de vouloir l'expulser.
01:54Je trouve que le vouloir et le faire, c'est compliqué.
01:56Tous les Algériens ne sont pas des bombes sur pattes. Et d'ailleurs, un exemple, au moins on aura cité son nom aujourd'hui,
01:59Monsieur Boalem Sansal, qui lui est un grand intellectuel, il est d'ailleurs algérien, et qui est dans les jeux de l'Algérienne,
02:04parce que cette dictature a décidé d'enfermer un intellectuel d'ailleurs de nationalité française. Et ça aussi, c'est une provocation.
02:11Alors vous aussi, vous allez faire un aller-retour, mais aux États-Unis dans quelques jours, puisque vous avez été invité avec Éric Zemmour
02:16à l'investiture de Donald Trump à Washington, ce sera le 20 janvier. C'est Trump en personne qui a décroché son téléphone et qui a dit « Sarah, venez nous voir » ou pas ?
02:23Non, c'est son administration, mais la dernière fois qu'il a décroché son téléphone pour appeler chez Reconquête, c'était en 2022,
02:29puisque Éric Zemmour et lui ont eu un entretien en 2022. Entretien d'ailleurs très intéressant, puisque c'était un moment où tout le monde enterrait Trump.
02:35Tout le monde pensait qu'il était fini, vous vous souvenez, le monde, la classe internationale l'a enterré, les journalistes, etc.
02:41Et il lui a dit « ne reculez jamais ». Moi, j'ai une stratégie, je continue, je vais tout droit, je ne me soucie pas de ce que pensent Hollywood,
02:48de ce que pensent les rappeurs, de ce que pensent les journalistes, je dis ce que j'ai à dire aux Américains, et ça marchera.
02:52Pour vous, c'est le modèle à suivre, Donald Trump ?
02:54J'aime toujours regarder les gens qui gagnent. Là, il a fait un retour en politique qui a été admiré de tous.
03:00D'ailleurs, on voit les regards, y compris de la classe politique française, quand il est venu à Notre-Dame.
03:04On voit l'admiration qui pouvait se lire dans leurs yeux. Donc, je regarde les recettes du succès un peu partout.
03:09Il fascine, ça ne veut pas dire que tout le monde l'admire. Entre fascination et admiration, ce n'est pas tout à fait la même chose, forcément.
03:13La manière dont il est revenu en politique a été admirée par tout le monde, y compris ses adversaires politiques.
03:18Et j'aime beaucoup regarder ce qui marche ailleurs.
03:20Il a raison de prendre rendez-vous avec Vladimir Poutine, comme ce qui est en train de se préparer, visiblement ?
03:25Même Zelensky a dit que c'était une bonne idée, qu'il fallait renouer un dialogue, qu'il fallait de toute façon un jour se reparler pour la paix.
03:31Donc, je pense que ce n'est pas à moi de dire que Zelensky a tort sur cette question.
03:34Les Américains ont élu Trump, mais pour le même prix, ils ont aussi eu Elon Musk.
03:38Est-ce que vous faites partie, Sarah Knafo, de ceux qui ont peur de la place de plus en plus grande prise par le milliardaire Elon Musk dans l'ombre de Trump ?
03:45Pour faire un lien avec notre conversation du début, je remarque que la diplomatie française, notamment notre ministre des Affaires étrangères,
03:51a des mots plus durs contre Elon Musk que contre l'Algérie.
03:53Et ça, je trouve ça absolument frappant.
03:55C'est quand même deux sujets qu'on n'a, pour le coup, pas grand-chose à voir.
03:58Ça a grand-chose à voir, puisque c'est dans toutes ces interviews, on l'entend qu'il doit commenter l'Algérie, puis commenter Elon Musk.
04:02Et quand il doit commenter les affaires d'Elon Musk, souvent, il trouve un ton très ferme, et pas sur l'Algérie, malheureusement.
04:07Alors, sur Elon Musk, moi j'entends beaucoup parler d'ingérence.
04:10C'est un mot qu'on utilise désormais à tort et à travers, puisque là, on ne parle pas d'ingérence quatarienne, d'ingérence algérienne, de financement caché.
04:17On parle de tweets.
04:18On parle d'un homme...
04:19Vous avez entendu, peut-être, dans le journal de 7h30, qu'il s'est entretenu publiquement avec Alice Weidel, la patronne de l'AFD, le parti d'extrême droite.
04:27Sur Twitter.
04:27Donc, on parle d'un homme qui dit, voilà, telle partie je l'aime bien, telle partie je pense qu'il serait bien pour l'Allemagne.
04:33Ça ne vous gêne pas, ça ?
04:34Alors, moi, je me souviens, je vais vous répondre, de Barack Obama, qui soutenait Emmanuel Macron,
04:40pour sa campagne en 2017,
04:42et je me souviens d'Emmanuel Macron qui disait,
04:44je suis ravie d'être soutenue par Barack Obama,
04:46parce qu'on partage les mêmes espoirs, parce qu'on a suscité les mêmes espoirs chez nos peuples différents.
04:52Moi, je penserais exactement la même chose pour Elon Musk et Donald Trump.
04:55Ce qui m'intéresse, c'est le peuple qu'on a suscité.
04:57Vous qui êtes nationaliste, patriote, souverainiste revendiquée,
05:00ça ne vous gêne pas de voir des leaders étrangers venir faire ingérence et dire, peut-être demain, aux Français, aux Britanniques, aux Allemands,
05:07bah tiens, il faut voter ça, il ne faut pas faire ça, et intervenir directement dans les élections.
05:10Ce qui s'est passé hier soir, ça va au-delà du petit coup de fil de Barack Obama.
05:13Salut, Manu, je te soutiens.
05:15Ah bon ?
05:16Quand il valide les propos.
05:18Alors, je me souviens, je vous réponds en deux mots, j'ai compris votre question.
05:21Quand Obama a soutenu Emmanuel Macron, j'ai lu le traitement des RTL, ça m'a intéressée,
05:26et vous disiez, c'est un formidable atout dans la manche d'Emmanuel Macron.
05:29Je n'ai pas vu le mot ingérence.
05:30Moi, ce qui me dérange, quand on parle d'ingérence,
05:32c'est qu'au fond, il y a un peu un manque de confiance dans le peuple.
05:35On se dit, le peuple, c'est une masse d'imbéciles,
05:37qui va voir trois tweets de Elon Musk, qui va écouter un Space sur Twitter,
05:41et qui soudain va se dire, maintenant, je sais pour qui voter.
05:44Moi, j'ai confiance dans la démocratie, j'ai confiance dans le peuple français.
05:47Je pense qu'une fois qu'on dit ingérence, ça signifie censure,
05:51ça signifie même, pourquoi pas, demain, fermeture du réseau Twitter.
05:55On entend Jean-Noël Barraud, qui, à mon avis, est plutôt Jean-Fidèle Castro,
05:58vu la pente qu'il est en train de prendre, la pente liberticide qu'il est en train de prendre.
06:02C'est gravissime.
06:03Vous êtes pour la liberté d'expression sans limite ?
06:05Je suis pour la liberté d'expression sans limite,
06:07avec non-appel à la violence et non-diffamation.
06:11Et pour le reste, je suis...
06:13Pardon, mais c'est important ce que vous dites.
06:14Vous n'êtes pas du cadre de la loi qui t'a laissé passer des propos racistes, antisémites, homophobes,
06:18tout ce qui est aujourd'hui encadré et réprimé par la loi,
06:21ça vous dit, non, laissons les choses se réguler toutes seules,
06:23ce qui est la position de Musk.
06:25Oui, et la position des Etats-Unis, historiquement...
06:27Et qui est la vôtre ou pas ?
06:28Tout à fait.
06:29Je pense qu'il faut se faire confiance,
06:32et dire que l'existence de propos choquants,
06:34ce n'est pas ce qui crée les opinions.
06:36Le racisme ne disparaît pas quand on interdit leur expression.
06:39Donc je pense qu'il faut faire confiance aux gens,
06:41moi c'est ce que je fais.
06:42Si on se dit qu'il faut interdire Elon Musk
06:44parce qu'on a peur qu'il soit trop convaincant,
06:46c'est qu'on n'a plus confiance dans la démocratie.
06:48Et ce sera jamais mon cas.
06:49Et quand Elon Musk valide les propos d'Alice Weidel hier soir
06:51qui explique qu'Hitler n'était pas un leader d'extrême droite,
06:54c'est une construction des médias de l'après-guerre,
06:56on est quand même loin de la vérité historique là, non ?
06:58Il n'y a pas de socialiste dans le National Socialist ?
07:00Pardon, le National Socialist, ce n'est pas du socialisme.
07:02Enfin, si.
07:03Ce n'est pas du socialisme ?
07:04Ou c'est un lien avec le Parti Socialiste d'aujourd'hui ?
07:06Non, c'est un lien avec le socialisme comme son nom l'indique.
07:08Le National Socialist, les deux mots sont quand même indissociables.
07:11Aujourd'hui, quand on dit extrême droite,
07:13ça veut dire rejetable, oui,
07:15alors on peut dire qu'ils sont d'extrême droite
07:16si on veut dire qu'il faut le rejeter, évidemment.
07:18Mais je pense que ce qu'elle voulait dire,
07:19c'est qu'il y avait du socialisme là-dedans.
07:22Vous êtes d'accord sur sa vision d'Hitler, d'Alice Weidel ?
07:24Pas du tout, moi je ne suis pas du tout venue pour parler de ça, absolument pas.
07:27Ce que je vous dis, c'est que dès qu'on utilise le mot ingérence,
07:31on s'autorise à toute forme de menace liberticide.
07:35Ça commence par censurer des propos sur les réseaux sociaux,
07:38ça continue en annulant des élections,
07:40c'est ce qu'on vient de voir à l'Est de l'Europe,
07:42et ensuite, c'est même demain, supprimer un réseau social,
07:44ce qui là, pour le coup, est un scandale liberticide.
07:46De toute façon, il n'est pas du tout supprimé.
07:48Demain, samedi, ils seront célébrés dans la plus stricte intimité familiale
07:50les obsèques de Jean-Marie Le Pen, Sarah Knafo,
07:52et puis il y aura une cérémonie d'hommage ouverte au public,
07:54ce sera le 16 janvier à l'église Notre-Dame du Val-de-Grâce à Paris.
07:57Est-ce que vous assisterez à cet hommage ?
07:59Personnellement, je serai à Bruxelles, mais Éric Zemmour y sera.
08:01Quel est l'héritier politique de Jean-Marie Le Pen en France aujourd'hui ?
08:04C'est vous, c'est Éric Zemmour ou c'est Marine Le Pen ?
08:06Je pense qu'il n'a pas vraiment d'héritier.
08:08Sur ce qu'il a dit, c'est-à-dire sur les dangers
08:12sur lesquels il a alerté dans les années 80,
08:15je pense qu'aujourd'hui, beaucoup en sont conscients
08:18qu'on a perdu beaucoup de temps à ne pas l'écouter
08:21parce que ses provocations ont servi d'alibi pour oublier ses prophéties.
08:25Il a fait partie des premiers à un moment où dire ce qu'il disait
08:29était malheureusement inaudible, peu de gens l'ont cru
08:33et je pense qu'aujourd'hui on s'aperçoit qu'on a perdu du temps.
08:36Donc vous dites merci pour la moitié de l'œuvre et dommage pour l'autre partie, c'est ça ?
08:39Oui, je pense qu'on retiendra la deuxième partie.
08:42Merci beaucoup Sarah Knafo d'être revenue ce matin sur RTL.
08:45Ce n'est pas tout à fait fini puisque dans un instant c'est Philippe Kavry.