• il y a 9 mois
José Garcia et Isabelle Carré étaient présents sur le plateau de Télématin pour parler de leur pièce de théâtre "Biographie : un jeu" à partir du 17 janvier 2024, au théâtre Marigny. 

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Transcription
00:00 -Claire et José Garcia réunis pour cette pièce biographie "Un jeu"
00:03 ils sont aussi avec nous ce matin. Bonjour messieurs dames.
00:06 -Bonjour. -Bonjour José Garcia, bonjour Isabelle Caré.
00:08 Merci d'être avec nous. Bienvenue sur le plateau de Télématin.
00:11 Vous serez donc au Théâtre Marigny à Paris à partir de mercredi
00:14 et jusqu'au 17 mars pour cette pièce biographie "Un jeu".
00:17 Alors vous aviez déjà joué cette pièce ensemble.
00:20 C'est pas trop difficile de se retrouver ? Vous êtes contentes de vous retrouver ?
00:22 -Très. -Très commun. -Énormément.
00:24 -Énormément. Ça faisait deux ans, on se manquait beaucoup.
00:27 -Pas moins. -C'est vrai ? Si si, énormément.
00:29 -C'est vrai quand on vous a dit "Vous reprenez",
00:32 vous étiez ravies de retravailler cette pièce ?
00:34 -Oui, d'autant qu'on a joué pas si longtemps que ça,
00:36 puisque quand on joue au Théâtre du Rond-Point, c'est assez court.
00:39 Et c'était complet du début à la fin.
00:42 -Bien sûr. -Là on va pas s'étaler,
00:45 on va faire 40 représentations. Je tiens à le dire.
00:48 -Autrement dit, il n'y en aura pas pour tout le monde, donc réservez maintenant.
00:51 C'est un peu le message. -C'est un peu comme ça, mais c'est vrai que ça va commencer.
00:54 -C'est vrai que ça se remplit vite. Vous êtes mari et femme dans la pièce.
00:56 Alors José, vous jouez le rôle de Bernard,
00:59 qui a la possibilité de réécrire son histoire, de la modifier,
01:02 avec comme objectif de ne jamais avoir rencontré celle qui sera devenue votre femme.
01:06 En l'occurrence, c'est Antoinette et c'est vous, Isabelle.
01:09 Ça vous plairait de pouvoir changer le fil de l'histoire,
01:12 de rembobiner d'une minute en arrière sur certains événements,
01:15 pour que le destin prenne un autre chemin ?
01:17 -Moi, non. Franchement, non. J'ai pas de regrets, j'ai pas de choses.
01:22 Évidemment, il y a des petites modifications, des petites choses.
01:26 Du point de vue professionnel, il y a des petits films que j'aurais pu éviter.
01:29 -Ah oui, comme quoi, par exemple ? -Oh, comme rien. Non, non, non.
01:32 Mais en même temps, je crois que c'est justement l'erreur qui forme,
01:36 c'est l'erreur qui permet de faire des petits ajustements.
01:38 Après, ce qu'il faut, c'est surtout ne pas avoir de regrets.
01:41 -Vous avez des regrets, vous, Isabelle ?
01:43 -Oui, moi, j'ai toujours cette impression.
01:45 Je pense que c'est pour ça que j'ai choisi ce métier-là, d'ailleurs, de comédienne.
01:48 On a 1 000 vies. On peut être un jour juge, le lendemain, avocat, infirmière.
01:54 Là, c'est Antoinette. Je sais pas ce que sera demain, mais voilà, c'est riche.
01:59 Et c'est la possibilité de vivre 1 000 vies.
02:01 Mais je pense souvent à cette phrase, quand je joue cette pièce,
02:04 une phrase de Barrico que j'aime beaucoup, qui dit
02:06 "s'il est vrai qu'on ne réalise qu'une partie de ce que l'on a en soi,
02:09 qu'advient-il du reste ?" -Vous avez 2 heures.
02:11 -Voilà. Et c'est vrai que c'est un peu ça qu'on traite, ce reste-là,
02:14 ce qui s'est pas produit. Si on avait tourné à gauche plutôt qu'à droite...
02:17 -Oui, c'est ça. Et des fois, on sait que si on avait tourné à gauche,
02:20 on aurait pas eu les emmerdes qu'on a eues en tournant à droite.
02:22 -Exactement. En fait, c'est pas si simple que ça.
02:24 -C'est pas si simple que ça.
02:26 -Vous parliez des rôles que vous aviez... Je vais pas vous demander quel film,
02:29 mais est-ce qu'il y a des rôles que vous avez regrettés d'avoir refusés
02:32 dans votre carrière ? -Oui. Oui, parce qu'après,
02:35 on se rend compte que c'est des succès, mais en même temps...
02:38 -James Bond, par exemple. -Oui, ça m'emmerdait.
02:41 Iron Man. Non, mais il y a pas mal de trucs.
02:44 -Qu'est-ce que vous voulez ? Je savais pas qu'ils avaient des effets spéciaux.
02:47 Parce qu'en fait, nous, on s'est rencontrés sur un film,
02:49 notre premier film avec Isabelle. Bon, c'était "Romuald et Juliette",
02:52 donc ça date. Mais après, on s'est retrouvés vraiment sur un film
02:55 en entier où elle faisait déjà un peu ma comp... Enfin, pas ma compagne,
02:58 mais une copine. Et en fait, je devais parler à des animaux,
03:02 et en fait, y a pas eu le budget pour que les animaux parlent.
03:05 Et ça manquait un peu. -Cette phrase est bizarre.
03:08 Cette phrase est bizarre. Y a pas eu de budget pour que les animaux parlent.
03:11 -Voilà. On m'avait promis que les animaux allaient parler,
03:13 donc je les regardais complètement hallucinés,
03:15 et les animaux n'ont pas parlé. Donc j'ai une tête de lémurien
03:17 pendant tout le film.
03:19 -Vous êtes un couple dans la pièce. Isabelle, quel est le plus gros défaut de Bernard ?
03:22 Enfin, de José ?
03:24 -Bah, oh là là, c'est difficile, hein. Il en a pas.
03:28 Non, je suis désolée, je cherche.
03:30 -Alors, sa plus grande qualité ?
03:33 -C'est la façon dont il nous met tous... La bonne humeur qu'il met,
03:37 l'ambiance, l'énergie qu'il met sur le plateau.
03:40 Moi, j'étais sidérée parce que quand on s'est vus il y a 20 ans,
03:44 il y a 2 ans, pour reprendre cette pièce,
03:48 ça faisait 20 ans qu'il avait pas joué au théâtre.
03:50 20 ans, c'est quand même pas mal.
03:52 -M. Stress ? -Il va avoir un culte raque.
03:54 -Bah non. -Non ?
03:55 -Aucun traque. -Zéro stress.
03:56 -Zéro, zéro. -C'est lui qui nous rassurait, en fait.
03:58 -C'est dingue, ça. -Non, non, moi, c'est comme les gens
04:01 qui sont attirés par le vide, en fait.
04:03 Je treppine derrière. J'ai qu'une envie, c'est d'y aller, quoi.
04:06 -Alors, la plus grande qualité d'Isabelle, c'est quoi ?
04:09 -Elle est généreuse, elle est radieuse, elle est douée,
04:14 elle est formidablement attentionnée envers l'autre.
04:18 Faut la mettre dans un écran, Isabelle.
04:20 -Si vous pouviez rembobiner une minute avant et faire une vraie réponse,
04:22 ce serait quoi ? -La vraie réponse, elle est formidable.
04:25 -Bon, elle est formidable. -Il y a que ce mot pour cette femme.
04:27 Faut la mettre dans un écran, c'est un bijou.
04:29 -C'est bien. En même temps, on sent que vous entendez vraiment bien,
04:31 ça fait plaisir. Vous avez pas mal de points communs, l'un et l'autre.
04:33 Premier point commun, vous êtes nées tous les deux à Paris,
04:35 ça vous confirmez ? Nées à Paris et à Bruxelles.
04:37 -Personnellement. -Pas tout à fait la même année.
04:39 Vous êtes un petit peu plus âgé, monsieur.
04:41 -Pas du tout, c'est un six mois.
04:43 -Deuxième point commun, vous avez fait tous les deux les cours Florent.
04:46 -Oui, c'est là qu'on s'est connus.
04:48 -Vous vous êtes rencontrés au cours Florent, vous avez quel âge ?
04:50 -Moi, j'avais 16 ans. -Et moi, je sais plus,
04:53 j'étais en deuxième année de classe libre,
04:55 et je l'ai vue pour la première fois faire sa première scène.
04:57 -Est-ce que vous l'avez déjà trouvée bonne comédienne à ce moment-là ?
05:00 -C'était même pas bonne comédienne, c'est qu'on était complètement...
05:02 Elle avait 16 ans, il ne faut pas l'oublier,
05:04 et elle est arrivée, c'était comme une madone.
05:07 Vous savez, elle fait partie des gens qui,
05:09 quand ils rentrent sous la lumière, ils prennent toute la lumière
05:11 et toute l'attention. -J'ai tellement bien fait de venir
05:13 ce matin, j'ai tellement bien fait.
05:15 -Je n'ai rien fait, je vais remettre une bûche dans le feu,
05:17 je vais raconter un peu ma jeunesse.
05:19 Non, non, mais ce que je veux dire, c'est franchement,
05:21 elle arrivait à pleurer,
05:23 à avoir une espèce de grâce comme ça,
05:26 et de pleurer à profusion, et moi, j'étais sidérée,
05:28 je ne savais pas pleurer.
05:30 -Comment vous faites ? Là, vous pourriez pleurer, là.
05:32 -Là, il m'émeut, oui.
05:34 -C'est vrai ? -C'est pas fin,
05:36 je trouve ça très émouvant. Merci, José, écoute,
05:38 je suis très touchée par tout ce que tu dis,
05:40 mais moi, je ne t'avais pas repérée.
05:42 (Rires)
05:44 -Moi, je t'avais trouvée nulle. -Non, mais tous les soirs,
05:46 comme on s'allume tellement, il faut que le matin,
05:48 au moins, on se rabuboche un petit peu.
05:50 -Il paraît que lors de votre première rencontre au Cours Florent,
05:52 vous étiez habillé en militaire, c'est vrai ou pas ?
05:54 -Non, pas avec Isabelle, mais oui, la première fois que je suis arrivé au Cours Florent,
05:56 ils ont cru que c'était une descente pour les trois jours.
05:58 -Pourquoi ?
06:00 -Parce que j'étais à l'armée, en même temps que j'étais en première année
06:02 de Cours Florent, et en fait, j'ai dû arriver pour le stage.
06:04 -C'était pas un costume de scène, du coup ?
06:06 -Non, j'étais vraiment à l'armée,
06:08 j'étais chauffeur poids lourd, et j'emmenais des types
06:10 à Fontainebleau pour se tirer dessus,
06:12 et je suis revenu, et en fait,
06:14 je savais que si...
06:16 On m'avait bien certifié que si je n'étais pas là
06:18 le premier jour, je serais viré du stage.
06:20 Donc, j'ai déposé les gars
06:22 à la station Mortier,
06:24 et puis je suis arrivé avec mon camion, je l'ai posé
06:26 à Sancier, et je suis rentré
06:28 avec le traité militaire et tout.
06:30 -On s'est dit, lui, il est déjà dans le rôle, c'est bien.
06:32 -Pas du tout, ils ont eu la trouille dans leur vie,
06:34 ils se sont tous mis sur le côté parce qu'ils croyaient que je venais
06:36 les chercher pour faire les trois jours, parce qu'à l'époque,
06:38 le service militaire était obligatoire.
06:40 -Isabelle, je me suis entretenue,
06:42 je vous le disais tout à l'heure avec Raymond Aquaviva,
06:44 qui a été votre professeur au Cours Florent,
06:46 il m'a dit tout le bien qu'il pensait de vous,
06:48 il se souvient pas de vous, en revanche,
06:50 vous l'aviez pas comme prof. -Ah, il se souvient pas de moi ?
06:52 Ah, le salaud !
06:54 C'est bien qu'il se souvient. -Et il disait qu'il aimerait
06:56 beaucoup vous mettre en scène dans un Fedo, d'ailleurs,
06:58 je sais pas, voilà, il m'a dit s'il pouvait faire passer
07:00 le mécanique. -J'ai jamais joué de Fedo.
07:02 -C'est ce qu'il m'a dit, il m'a dit "j'aimerais bien lui faire jouer un Fedo".
07:04 -Si, j'en ai joué, oui.
07:06 Il a fait un très joli Goldenie, d'ailleurs.
07:08 Un très bon truc, il s'appelait "Le Café", je me souviens,
07:10 parce qu'il y avait des odeurs de café pendant toute la pièce.
07:12 -Alors, c'est vrai que vous regardez pas dans les films que vous faites ?
07:16 -Non. -Et pourquoi ?
07:18 -Je me trouve toujours décevante par rapport à ce que j'imagine,
07:22 et puis aussi, c'est pas seulement ça,
07:24 c'est que je me fais un film imaginaire, en fait.
07:28 Et à chaque fois, c'est pas mon film,
07:30 il y a un montage...
07:32 -C'est pas vous qui avez choisi la scène ?
07:34 -Voilà, tout est changé par l'étalonnage,
07:36 tout le travail de la post-production,
07:38 et je retrouve jamais mon film.
07:40 -Vous avez jamais vu un film avec Isabelle Carré ?
07:42 -Pardon ? -Vous avez jamais vu un film avec Isabelle Carré ?
07:44 -Bah non. -C'est dingue, ça.
07:46 -Enfin, si. Quand j'étais plus jeune, on avait eu une discussion
07:48 avec ça, d'ailleurs, avec Benoît Polvord,
07:50 parce que lui, il est pareil, il a très peur de se voir,
07:52 et moi, j'essayais de le convaincre.
07:54 Je disais "Je sais bien que c'est l'épreuve du réel..."
07:56 -C'est pour les émotifs anonymes ? -Voilà.
07:58 Je lui disais "C'est important pour ta marche de progrès,
08:00 tu vois ce que tu peux améliorer, etc."
08:02 Et maintenant, je pense qu'il a complètement raison.
08:04 (rires)
08:06 -Isabelle Carré, José Garcia, vous avez plein de points communs,
08:08 et notamment la musique. C'est la raison pour laquelle ce garçon,
08:10 chevelu et barbu, est à votre droite, Isabelle.
08:12 C'est Alex Jaffray.
08:14 -Avec un sampler entre vous !
08:16 -Excellent. -C'est pas dingue ?
08:18 -On dirait les boîtes à rythme des années 80.
08:20 -Exactement. C'est un voyage dans le temps.
08:22 -C'est le service public, on n'a pas eu moyen d'acheter la dernière version,
08:24 donc on est resté en modèle années 80.
08:26 -Il parle pas de la machine, il parle du chroniqueur, la dernière version.
08:28 C'est un vieux chroniqueur qui a beaucoup servi.
08:30 -Mais non, mais non !
08:32 -La première ligne, c'est pour vous, José,
08:34 et celle-là, c'est pour vous. Vous commencez comme vous voulez,
08:36 vous appuyez sur la touche que vous voulez.
08:38 -C'est moi qui commence ? Octave ?
08:40 -Non, c'est la deuxième... Vous, c'est la deuxième.
08:42 (rires)
08:44 -On coupe un morceau, c'est pas intéressant, généralement.
08:46 -La première ligne, voilà, ça, c'est José.
08:48 -D'accord. Faut m'expliquer longtemps.
08:50 (musique)
08:52 -C'est moi que j'aime à travers vous,
08:54 m'écrivez-moi.
08:56 -Ça y est. -Allez, on s'énorme.
08:58 -C'est la fin de l'émission.
09:00 -Ouais, je l'ai chantée, cette chanson, j'adore.
09:02 -C'est vrai ? -J'en suis fou !
09:04 -Ah bah oui, à vous.
09:06 -A vous, si vous voulez.
09:08 -La piste aux étoiles.
09:10 -Oui, oui.
09:12 -C'est quand je rentre à la maison, c'est toujours comme ça,
09:14 il y a toujours cette musique.
09:16 J'entre chez moi, après,
09:18 t'es le matin, je veux dire, je vais arriver pareil chez moi,
09:20 en disant "Eh, alors, c'est comment ?"
09:22 -Génial !
09:24 -C'est un générique important pour vous,
09:26 c'est un petit artiste, la direction, le cirque...
09:28 -C'est pas seulement petit,
09:30 c'est qu'après, j'ai vécu sous le joux d'un homme
09:32 pendant des années sur des chaînes de télévision
09:34 où il a fait de moi sa chose,
09:36 et tous les soirs,
09:38 il y avait un peu ce genre de musique.
09:40 Plus on faisait une soirée baltringue,
09:42 plus on arrivait comme des idiots,
09:44 plus on avait une espèce de musique un peu...
09:46 -C'était avec Antoine Decone, évidemment.
09:48 -Évidemment.
09:50 -Isabelle, suivante.
09:52 -Toujours la deuxième ligne.
09:54 -Ah oui, Romiche Neder...
09:56 Oui, c'est elle
09:58 qui m'a donné envie de m'inscrire dans un cours de théâtre,
10:00 ce qui m'a quand même sauvée la vie,
10:04 on peut le dire à ce niveau-là.
10:06 -Vous avez eu le prix Romiche Neder.
10:08 -J'ai eu le prix Romiche Neder, oui, exactement.
10:10 -Je crois à ça.
10:12 -C'est le prix que j'ai préféré recevoir.
10:14 J'en ai reçu plusieurs,
10:16 mais celui-là, il est vraiment particulier à mon coeur.
10:18 -J'osez à vous.
10:20 -Allez !
10:22 -Non...
10:24 -Mais Adriano !
10:26 -Vous avez chanté un de ses morceaux,
10:28 "Prise and Collise", c'est ça ?
10:30 -"Prise and Collise" est un guise.
10:32 C'est une impro qu'il avait faite à une époque,
10:34 et je l'ai refaite pour "Quelqu'un de bien".
10:36 -Oui.
10:38 -La photo du 45 tours est quand même assez étonnante.
10:40 On est bien dans les années 70.
10:42 -C'est fun.
10:44 -On est dans l'Italie, la vraie Italie.
10:46 -Oui.
10:48 -C'est un personnage, ça aussi.
10:50 -Isabelle ?
10:52 -Une autre ?
10:54 -Oui.
10:56 -Ah, vous êtes ultra calée sur "Rivensbourg".
10:58 -Ah, oui.
11:00 -Oui, oui.
11:02 J'ai même des chansons que certains connaissent pas.
11:04 Par exemple, "Vie, mort et résurrection
11:06 d'un amour-passion", celle-là, personne ne la connaît.
11:08 -Ah oui, c'est une phase B.
11:10 -Non, "Nous nous sommes dit vous,
11:12 nous nous sommes dit tu, nous nous sommes dit tout,
11:14 puis nous nous sommes tu.
11:16 Toi, tu as abattu tes as et tes atouts,
11:18 moi j'étais prête à tout, par avance battu.
11:20 Et je te disais, tu, moi, tu, moi,
11:22 si tu es un homme, tu n'es qu'une pauvre pomme
11:24 car tu n'as jamais pu."
11:26 Bon, alors la chanson est un peu limitée.
11:28 -Ah, je vous dis,
11:30 encore à froid comme ça.
11:32 -En regard des féminicides,
11:34 cette chanson est un peu étrange,
11:36 mais j'aime beaucoup la rime.
11:38 Et puis, quand même,
11:40 il a écrit des très belles chansons.
11:42 -La noyer, moi j'adore la noyer,
11:44 mais j'arrive pas à la trouver en morceau,
11:46 juste à avoir, pour la réécouter.
11:48 -Je te la trouverai.
11:50 -Et le personnage de Gainsbourg,
11:52 quand vous le regardez avec les yeux d'aujourd'hui,
11:54 vous en pensez quoi ?
11:56 -C'est ça, c'est intéressant.
11:58 Déjà à l'époque, le "Modern Caste",
12:00 on trouvait ça un peu limite.
12:02 -A l'époque, on lui pardonnait tout.
12:04 -C'est vrai qu'aujourd'hui,
12:06 on le regarde avec d'autres lunettes
12:08 et c'est pas si mal, même s'il faut reconnaître
12:10 son grand talent, c'est important de pouvoir se dire
12:12 "oui, là, non, comme ce poème que je viens de vous dire,
12:14 il est beau, mais il fait un peu froid dans le dos aussi".
12:16 -Est-ce qu'on a encore le temps pour un petit dernier ?
12:20 -Non, on a plus de temps.
12:22 -Je me lance.
12:24 -Il paraît que Verdi,
12:26 c'est celui, le compositeur que vous avez envie d'incarner.
12:28 C'est vrai ou pas, cette histoire ?
12:30 -La vie de Verdi, c'est vraiment très dur.
12:32 C'est vrai que c'est un personnage
12:34 qui me plaît bien.
12:36 Je le ferai rarement, mais je pense pas.
12:38 C'est vrai que c'est un personnage
12:40 qui a vécu des choses absolument horribles.
12:42 -Verdi-Vidi-Vici,
12:44 un excellent jeu de mots que je tente en dirait.
12:46 -Un rhéno, mais bien en gros.
12:48 -Merci beaucoup à tous les deux.
12:50 On a très peu de Verdi, si on en a encore en stock.
12:52 Je voudrais souligner aussi qu'Isabelle Carré a tous les talents.
12:54 J'avais lu "Le jeu des scies" que vous avez sorti il y a quelques années.
12:56 C'était un livre absolument formidable,
12:58 avec Emma Auster, je crois votre personnage principal.
13:00 -C'était l'année dernière, en fait.
13:02 -C'est l'année dernière, oui.
13:04 -J'avais adoré ce livre.
13:06 En attendant, on vous retrouve tous les deux.
13:08 -Exactement. Pardon.
13:10 -Au Théâtre Marigny, dans la pièce biographie "Un jeu".
13:12 -Il y en aura 40 et pas une de plus.
13:14 C'est pas comme les maternelles,
13:16 qu'on doit se fader tous les jours à cagatte le caron.
13:18 -Vous êtes méchante, Thomas.
13:20 -Moi, j'adore les maternelles.
13:22 -Il ne faut pas la défendre.
13:24 -Vous me parlez ?
13:26 -Qu'est-ce que c'est que cette photo ?
13:28 -Excusez-moi, j'ai passé un week-end
13:30 où j'étais...
13:32 Celle-là, c'est peut-être ma préférée.
13:34 Franchement, j'ai passé mon week-end à ça.
13:36 C'était merveilleux. Plein de photos de vous.
13:38 Je vous aime tellement, Thomas.
13:40 -Sinon, il y a le télé-achat sur M6 à la même heure.
13:42 -A tout de suite dans la maison des maternelles.
13:44 On va parler d'amour. Restez avec nous.
13:46 Merci, Isabelle, pour ce petit compliment.
13:48 -Qui est bien mérité. On vous embrasse.
13:50 A demain matin, 6h30 pour Télématin.
13:52 -A demain.
13:54 *Musique*

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